Message
par Tovi » 03 déc. 2010, 13:26
Pour compléter un peu le concept, je mettrais dans la balance deux facteurs: la productivité et l'efficacité énergétique.
Aujourd'hui quel est le facteur dominant du dynamisme économique ? Outre l'aspect consommation intérieure (la demande) nous avons en parallèle le coût de la main d'oeuvre. La plupart des pays émergents misent sur cet aspect de la compétitivité économique; avec une faible croissance de la demande intérieure.
Après le PO, le coût relatif de l'énergie va monter progressivement. Amenant le facteur énergétique de la production en première place.
De là, deux conséquences :
La première verra la montée en puissance des économies à forte efficacité énergétique (en VA, ou point de PIB/ unité d'énergie nécessaire à sa création). Et dans ce domaine l'Europe, en particulier, possède une longueur d'avance lui permettant de rester dans la course économique ,et par la même de maintenir son niveau de vie.
La deuxième sera un retour au recours à la main d'oeuvre ouvrière en lieu et place des processus mécanisés. Ce qui maintiendra les PVD dans la course économique mais les excluera petit à petit du monde de la consommation.
Au niveau global, les gains de productivité et d'efficacité énergétique, ainsi que l'innovation technologique, mettrons sur le marché des biens et des services remplissant de plus en plus de fonctions (un Iphone, faisant télé, baladeur, agenda, PC, montre etc. par exemple), comme de meilleures isolations permettant de chauffer les bâtiments dans les pays froids, panneaux solaires plus efficaces etc. La pauvreté sera quelque chose de très relatif, puisque l'on peut ne rien posséder mais avoir accès à la connaissance, la culture et à l'information presque gratuitement.
Le clash viendra peut être plus certainement de la production agricole, déjà en flux tendu et peu extensible; que ce soit sur au niveau technique ou sur l'extension des zones arables. Avec, pourquoi pas, un recul de la production du au réchauffement climatique, l'épuisement des phosphates et à l'érosion.
Voilà la façon dont je pourrais dessiner ma vision d'un "peak demand" dans les prochaines années.