Il est surtout intéressant de noter que cet article a été publié le 22 mars 2011. Les conséquences de l'évènement n'étaient pas encore connues. Elles ne le sont toujours pas d'ailleurs car la catastrophe est toujours en cours même si les medias n'en parlent plus.krolik a écrit : Il est intéressant de noter la nouvelle position de l'éditorialiste du "Guardian" qui est plutôt "écolo"."J'avais des doutes, mais Fukushima m'a convaincu de la valeur de l'énergie nucléaire, renchérit l'éditorialiste du journal britannique The Guardian, George Monbiot. L'accident n'a fait à ce jour aucun mort, et ce bien que les réacteurs nucléaires aient subi au Japon le test le plus rigoureux que l'on puisse imaginer : l'un des pires tremblements de terre jamais survenus, et le tsunami qu'il a déclenché. Voilà pourquoi j'aime l'énergie nucléaire."
Il y a aussi dans cet extrait l'utilisation du concept de "mort ou vif" : soit on est mort tout de suite et l'évènement compte, soit on n'est pas mort et il ne s'est rien passé. Si on développe un cancer des années plus tard, ça ne compte pas. Si on doit subir une ablation de la thiroide, idem. Malformation lors de la naissance d'un enfant, aucun problème. Perdre sa maison et ne pas pouvoir y revenir avant 30 ans comme 100 000 de ses compatriotes, du pipeau. Ne plus pouvoir vivre de la pêche alors que c'est son mode de vie fondamental, pas grave. Nappes phréatiques contaminées, on s'en fout on est vivant. Etc.
Avec des raisonnements pareils, on en serait toujours à fumer deux paquets de cigarettes au travail, bourrer les habitations d'amiante et de tuyauteries au plomb et manger de la nourriture avariée. Heureusement que la santé publique a fait des progrès.