dans un autre fil Tovi a écrit :De ma petite île j'ai entendu qu'il y avait des coupures de courant en Bretragne liées à la surconsommation.
Pourquoi seulement en Bretagne ? Est-ce que quelqu'un connait l'explication ?
Les Bretons ont trop peu de capacité de production electrique sur leur territoire. C' est tout béte.
Ils n' assurent en production que 8% de leur consommation electrique.
Et quand on les consulte pour mettre une centrale à Gaz à Ploufragan, les nimby veulent pas.
Ils avaient déjà rejeté la centrale nuke de Plogoff à la fin des années 70.
Question traitée dans Le Monde du 16 Dec 2009 :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
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A la fin des années 1970, les pics de consommation étaient déjà l'un des arguments avancés pour justifier la construction d'une centrale nucléaire à Plogoff, à la pointe ouest de la région. Mais après des mois de conflit avec la population, François Mitterrand avait annulé ce projet, peu après son élection en 1981.
Depuis, la situation n'a pas beaucoup changé. La Bretagne produit un peu d'énergie hydraulique (37 %), essentiellement grâce à un barrage sur la Rance, près de Saint-Malo. Pour le reste, deux petites turbines au fioul (29 %) et le développement des éoliennes (34 %) ces dernières années ont juste permis, de 1990 à aujourd'hui, de passer de 5 % d'autosuffisance à 8 %. L'électricité des Bretons vient, pour 70%, des centrales nucléaires de Flamanville (Manche) et de Chinon (Indre-et-Loire) et, pour 30 %, de la centrale au charbon et au fioul de Cordemais, près de Nantes.
Pour répondre aux pics de consommation hivernaux, GDF Suez a envisagé de construire une centrale thermique au gaz à Ploufragan près de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). "Au moment du sommet sur le climat de Copenhague, on nous propose encore de construire une centrale classique de mauvais rendement!", s'énerve Guy Hascoët, qui mènera la liste Europe Ecologie en Bretagne pour les élections régionales de mars 2010. A ses yeux, "la Bretagne est moins en déficit d'électricité que l'Ile-de-France".
Le candidat écologiste n'est pas le seul à trouver inadaptée la solution proposée par GDF Suez. Jean-Yves Le Drian, président socialiste du conseil régional, qui était justement à Copenhague, mardi, se montre lui aussi très critique. Il déplore "le manque de concertation le choix d'un terrain humide et, surtout, un surdimensionnement du projet". "Notre fragilité correspond à un problème de 100 à 200 mégawatts (MW) 400 heures par an. Cette centrale (d'une capacité de 200 MW) fonctionnerait 3000 heures par an."
LEVÉE DE BOUCLIERS
En période préélectorale, ce projet de centrale thermique à gaz, mis en sommeil début 2009, a provoqué une levée de boucliers traversant les partis politiques. Le B15, la conférence territoriale qui regroupe le conseil régional, les quatre départements et les dix agglomérations bretonnes, a fait savoir qu'il n'en voulait pas. Sous le nom de "pacte électrique breton", les élus invitent plutôt l'Etat à reprendre le dossier en relançant un appel d'offres global autour de trois actions: accentuer fortement les économies d'énergie, développer les énergies renouvelables, et trouver un autre dispositif pour les périodes de pointe.
Cet œcuménisme politique se retrouve dans les propos de Bruno Joncour, maire (MoDem) de Saint-Brieuc: "Le projet de Ploufragan était démesuré, et je me retrouve bien dans les propositions du B15. Ce n'est pas une question de droite ou de gauche. Il faut avoir une stratégie globale dans un esprit de responsabilité." L'esprit de concorde trouve toutefois ses limites à quelques semaines des élections de mars 2010. "Le projet de GDF Suez n'a pas été présenté de façon idéale, regrette Bernadette Malgorn, tête de liste de l'UMP en Bretagne pour les régionales. Mais il n'est pas impossible de l'adapter et de répondre aux questionnements à son encontre."
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