L'acier, le fer

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: L'acier, le fer

Message par energy_isere » 28 nov. 2025, 23:38

Mauritanie : 275 millions $ pour faciliter le transport de la production de fer

Agence Ecofin 28 fev 2025

La Mauritanie a produit plus de 14 millions de tonnes de minerai de fer en 2024. SNIM, la compagnie nationale chargée du secteur, prévoit de la porter à 45 millions de tonnes d’ici 2031, dont 24 millions provenant de ses propres opérations.

La Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un accord pour débloquer deux prêts cumulant 275 millions $ en faveur de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) en Mauritanie. Cet engagement, annoncé en marge de l’Africa Investment Forum 2025 qui se tient du 26 au 28 novembre à Rabat au Maroc, permet à la compagnie de renforcer ses capacités logistiques pour l’exportation du minerai de fer.

Dans le détail, la BEI a prévu un financement de 125 millions $, tandis que la BAD contribue à hauteur de 150 millions $. Les deux prêts sont garantis par l’Union européenne. Contrôlée à 78,35 % par la Mauritanie, la SNIM a produit 14,3 millions de tonnes de fer en 2024, ce qui représente un nouveau record. Engagée dans un plan stratégique visant à porter sa production propre à 24 millions de tonnes d’ici 2031, la compagnie a prévu de mobiliser 467 millions de dollars pour doubler en parallèle la capacité de transport de son chemin de fer.

Elle utilisera donc les fonds pour réhabiliter le chemin de fer existant, financer la construction de 42 kilomètres de nouvelles voies et acquérir des locomotives, wagons et équipements de maintenance. Les travaux renforceront le principal corridor ferroviaire mauritanien, reliant le pôle de production de minerai de fer de Zouerate au port atlantique de Nouadhibou, et développeront des liaisons vers les sites miniers d’El Aouj et Atomai.

« L’initiative visant à améliorer notre chaîne logistique représente un pilier important de notre programme stratégique. Son développement contribue à la réalisation de nos objectifs de production », explique Mohamed Vall Mohamed Telmidy, PDG de la SNIM.

Notons que les conditions de remboursement de ces deux prêts n’ont pas été détaillées dans le communiqué de la BEI. Alors que le conseil d’administration de la BAD a approuvé en novembre 2024 un prêt senior de 150 millions $ en faveur de la SNIM, il n’est pas clair si l’annonce de cette semaine correspond simplement au déblocage des fonds.

Si l’impact des plans de croissance de la SNIM sur l’économie locale reste encore à déterminer, rappelons qu’en 2023, la compagnie a contribué à hauteur de 9 % au PIB mauritanien, représentant par ailleurs 14 % des recettes publiques et 37 % de la valeur des exportations.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ion-de-fer

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Re: L'acier, le fer

Message par energy_isere » 06 déc. 2025, 11:26

suite de ce post du 22 mars 2025 : http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 6#p2408676
Au Gabon, l’industriel SHICO confirme l’intérêt chinois pour le fer de Baniaka

Agence Ecofin 2 dec 2025

Selon une étude de préfaisabilité publiée en 2022, Baniaka est une future mine pouvant livrer à terme 5 millions de tonnes de minerai de fer par an. Un potentiel que Genmin entend concrétiser d’ici fin 2026, multipliant les initiatives pour lever les fonds nécessaires à son développement.

Le 1er décembre 2025, l'australien Genmin Limited a annoncé avoir reçu une lettre d’intention de l’industriel chinois Sino-Hunan International Engineering and Development (SHICO), exprimant son intérêt à participer au financement et au développement du projet de minerai de fer Baniaka qu'il exploite au Gabon. Cette démarche survient environ 8 mois après la signature d’un protocole d’accord avec Sinohydro, confirmant l’intérêt croissant d’acteurs chinois pour le potentiel de cet actif minier.

Mi-avril, cette filiale du groupe PowerChina International avait en effet exprimé sa volonté d’aider Genmin à obtenir un financement minimum de 250 millions USD pour la construction de Baniaka. Le potentiel partenariat évoqué porterait aussi, apprenait-on, sur un contrat d’ingénierie visant à confier le développement de la future mine à Sinohydro. Des propositions qui s’apparentent plus ou moins à celles formulées par SHICO dans la lettre d’intention évoquée.

Selon les termes divulgués par Genmin, SHICO entend notamment fournir 60 % du financement nécessaire au projet, estimé à 200 millions USD dans une étude de préfaisabilité publiée en 2022. Un plan de collaboration stratégique d’une période de 10 ans entre les deux parties est également mentionné, en vue d’élaborer une « solution globale favorisant le développement réussi de Baniaka ». Enfin, SHICO se réserve le droit de conclure ultérieurement un accord d’achat sur la future production de la mine.

Ces intérêts peuvent s’expliquer par l’importance qu’occupe le minerai de fer dans les besoins industriels de la Chine. L’empire du Milieu est en effet le plus grand consommateur mondial de cette matière première essentielle pour la production de l'acier, utilisé notamment dans le secteur de la construction. En octobre, Reuters rapportait par exemple une hausse mensuelle de 10 % des importations chinoises de minerai de fer, sur fond de hausse de la demande.

Avec Baniaka, Sinohydro et SHICO cherchent ainsi à se positionner sur un projet capable de produire initialement 5 millions de tonnes de minerai par an, avec un potentiel de croissance pouvant atteindre au moins 10 millions de tonnes. Pour l’heure, les intérêts exprimés n’ont cependant pas encore débouché sur un engagement juridiquement contraignant, les liant au développement de l'actif. Genmin indique vouloir poursuivre les négociations en ce sens.

La société australienne précise par ailleurs que la lettre d’intention de SHICO complètera le protocole d’accord précédemment signé avec Sinohydro, sans toutefois en détailler les implications concrètes pour l’avancement de Baniaka. Elle ajoute être également en discussion avec « plusieurs autres parties intéressées » dans le cadre du processus visant à réunir l’intégralité du financement nécessaire à la construction.

Pour rappel, Genmin prévoit actuellement le démarrage de la production commerciale à Baniaka pour fin 2026. Cette mise en exploitation peut notamment générer une nouvelle source de revenus pour l'État gabonais, qui a droit à une participation gratuite de 10 % dans le capital du projet, selon une convention minière signée en mars 2025. L’État a aussi la possibilité d’acquérir une participation supplémentaire allant jusqu’à 25 %, tout en bénéficiant d’un impôt sur les sociétés de 35 %, et une redevance minière de 5 %.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... de-baniaka

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Re: L'acier, le fer

Message par energy_isere » 20 déc. 2025, 21:30

Au Gabon, Genmin lève 17 millions USD pour accélérer le projet de fer Baniaka

Agence Ecofin 18 dec 2025

Selon une étude de préfaisabilité publiée en 2022, le projet de fer Baniaka a le profil d’une future mine d’une capacité maximale annuelle de 10 millions de tonnes de minerai. Son opérateur Genmin Limited poursuit les initiatives pour avancer vers la décision finale d’investissement (FID).

Dans une note publiée ce jeudi 18 décembre, la société minière australienne Genmin Limited a annoncé la finalisation d’un placement d’actions de 25,7 millions de dollars australiens (16,9 millions USD), initialement révélé fin novembre dernier. Grâce à ces fonds, elle affirme être en bonne voie pour avancer dans le développement de son projet de minerai de fer Baniaka, au Gabon.

Dans le détail, l’opération s’est déroulée en deux tranches, avec une première levée de 1,32 million de dollars australiens en novembre. C’est la deuxième tranche d’un montant de 24,4 millions de dollars australiens que la société vient de sécuriser, après avoir obtenu plus tôt cette semaine l’approbation de ses actionnaires. Ce financement devrait, apprend-on, servir à soutenir les travaux engagés sur le site de Baniaka afin de progresser vers une décision finale d’investissement.

« Grâce à la réussite de la deuxième tranche, Genmin bénéficie désormais d’une situation financière très solide, sans dette, bien capitalisée et soutenue par un conseil d’administration et une équipe de direction très engagés. Ce financement nous permet d’accélérer les travaux essentiels à l’avancement du projet Baniaka vers une décision finale d’investissement », a déclaré Greg Lilleyman, président exécutif de Genmin.

Avec cette initiative, l’entreprise entend relever le défi précédemment annoncé d’atteindre la production commerciale à Baniaka pour fin 2026. Selon une étude de préfaisabilité publiée en 2022, cette future mine peut livrer initialement 5 millions de tonnes de minerai par an, avec le potentiel de porter la production à au moins 10 millions de tonnes. Parallèlement aux travaux pré-FID, Genmin manœuvre également pour sécuriser les fonds nécessaires à la construction, estimés à 200 millions USD.

Dans ce cadre, elle a annoncé la réception, début décembre, d’une lettre d’intention d’un partenaire chinois désireux de soutenir le projet. L’intéressé, Sino-Hunan International Engineering and Development (SHICO), compte notamment fournir 60 % du financement de Baniaka. Aucun accord formel n’a encore été annoncé en ce sens, Genmin indiquant aussi poursuivre les discussions avec d’autres acteurs tiers.

La concrétisation du projet Baniaka permettrait au Gabon d’accueillir un nouveau site d’exploitation de minerai de fer, après celui de Belinga (Fortescue). L’État gabonais a droit à une participation gratuite de 10 % dans la future mine, ainsi que la possibilité d’acquérir une participation supplémentaire allant jusqu’à 25 %, selon une convention minière signée en mars 2025.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... er-baniaka

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Re: L'acier, le fer

Message par energy_isere » 21 déc. 2025, 23:05

2025, une année record pour les exportations chinoises d'acier

RFI le : 18/12/2025

En 2025 les exportations d'acier de la Chine s'annoncent records. Sur les onze premiers mois de l'année, les volumes exportés ont déjà atteint plus de 100 millions de tonnes. L'acier chinois inonde toujours le monde – les exportations ont plus que doublé ces cinq dernières années – mais les destinataires ne sont plus tout à fait les mêmes.

L'acier chinois à bas prix fait l'objet de plusieurs enquêtes antidumping lancées par des pays dont les producteurs crient à la concurrence déloyale. Plusieurs États ont aussi décidé d'instaurer des droits de douane sur l'acier chinois. On peut citer les États-Unis, le Vietnam ou encore la Corée du Sud.

Ces mesures protectionnistes ont été compensées par une demande issue de marchés sur lesquels il y a moins de restrictions. C'est le cas en Asie du Sud-Est – aux Philippines, en Thaïlande et en Indonésie – et en Afrique où la demande s'est consolidée.

L'engouement pour l'acier chinois s'observe surtout au Moyen-Orient. L'Arabie saoudite s'est imposée comme la destination phare de 2025. Sur les neuf premiers mois de l'année, les expéditions vers le royaume ont bondi de plus de 40 % selon les calculs de l'agence Bloomberg.

Production en baisse depuis six mois
Si les exportations de Chine atteignent des records, la production dans le pays s'est plutôt stabilisée sur la dernière décennie. Elle est même en baisse depuis six mois consécutifs. En novembre, elle a diminué de plus de 4 % par rapport à octobre et atteint son plus bas niveau en près de deux ans, soit 69,8 millions de tonnes.

Cette baisse s'explique par une baisse des marges. Selon l'agence Reuters, qui cite des données du cabinet Mysteel, fin novembre environ la moitié des aciéries chinoises étaient rentables, contre les deux tiers fin octobre.

La Chine a cependant toujours une capacité de production d'un milliard de tonnes par an. Une surcapacité accentuée par la faible demande intérieure liée au ralentissement prolongé du marché de l'immobilier.

Les estimations font état d'une baisse de 2 % de la demande en Chine cette année et de 1 % l'année prochaine. Une contrainte pour les producteurs qui n'ont pas d'autre choix que d'exporter toujours d'énormes volumes.

Encadrement des exportations chinoises

La Chine vient cependant de décider d'encadrer ses exportations d'acier à partir de janvier prochain. Les exportateurs seront soumis à l'obtention d'une licence pour exporter une gamme de 300 produits. L'octroi de ces licences se fera en fonction de leurs contrats d'exportation et après étude des certificats de qualité des produits concernés.

Cette mesure va-t-elle permettre un meilleur équilibre entre l'offre et la demande mondiale, comme le dit l'Association chinoise du fer et de l'acier (China Iron and Steel Association) ? Dans l'immédiat, la portée et l'impact de cette décision restent très difficiles à évaluer.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... es-d-acier

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