Le pic du Gabon

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Le gouvernement gabonais sursoit à lever les subventions sur le carburant

Agence Ecofin 07 nov 2025

Face à des défis énergétiques majeurs, le Gabon a d’abord ouvert le débat sur la suppression des subventions pétrolières, avant d’y renoncer. Cette mesure, si elle avait été adoptée, devait alléger le fardeau budgétaire.

Finalement, les subventions sur les produits pétroliers sont maintenues pour le moment au Gabon. La décision du gouvernement relayée le jeudi 6 novembre par la presse locale, a été annoncée par Sosthène Nguema Nguema, ministre du Pétrole et du Gaz. Selon ce dernier, cette orientation vise à préserver l’équilibre économique et social du pays.

Initialement, il était prévu que les subventions soient supprimées à compter de janvier 2026. Après réexamen, l’exécutif a décidé de suspendre cette mesure. Le ministre a expliqué que l’impact économique d’un arrêt brutal des aides serait trop lourd pour les ménages et pour le transport.

D’après les données relayées par les médias locaux, les subventions ont coûté environ 110 milliards de francs CFA en 2024 (environ 180 millions USD). L’économiste Willy Ontsia, cité par Gabonreview, estime qu’une suppression aurait provoqué une hausse des prix des carburants comprise entre 15 % et 30 %.

Le gouvernement justifie son choix par la nécessité de maintenir la stabilité sociale. Il craint que la hausse du prix du carburant, conséquence directe d’une telle mesure, entraîne mécaniquement une augmentation des coûts de transport et des produits essentiels, réduisant ainsi le pouvoir d’achat.

La Banque mondiale, dans un rapport sur les réformes énergétiques au Gabon, souligne toutefois que ces subventions profitent davantage aux ménages les plus aisés. L’instance financière a recommandé la mise en place de mécanismes de compensation ciblée pour accompagner toute réforme future.

Le projet n’est toutefois pas définitivement abandonné. Le gouvernement entend désormais étaler la réforme dans le temps. La fin des subventions reste envisagée à l’horizon 2026, sous réserve de la mise en place de mesures sociales et d’une évolution favorable des prix mondiaux du pétrole.

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Gabon : VAALCO relance le forage offshore pour accroître sa production de pétrole

Agence Ecofin 10 dec 2025

VAALCO Energy qui opère au Gabon depuis plus de vingt ans, participe aux efforts engagés par les opérateurs pour gérer le vieillissement des gisements matures et maintenir les niveaux de production du pays.

VAALCO Energy a annoncé mardi 9 décembre 2025 avoir démarré la 3ème phase de son programme de forage offshore au Gabon. La compagnie américaine active depuis plus de deux décennies sur le permis en mer d’Etame, a foré le premier puits de cette nouvelle campagne, baptisé ET-15.

Ce développement confirme le début opérationnel d’une campagne présentée comme « stratégique » par la société pour la hausse de la production et l’optimisation des réserves existantes. Il s’inscrit dans la continuité des efforts engagés ces dernières années pour maintenir la performance du gisement Etame et prolonger sa durée de vie économique.

À ce propos, GlobalData signale que le champ pétrolier d’Etame a livré 88,4 % de ses réserves récupérables totales. Selon ses hypothèses, sa production devrait se poursuivre jusqu’à atteindre sa limite économique en 2029. VAALCO déclare que sa production est passée d’environ 9 000 b/j nets en 2020 à près de 25 000 b/j bruts fin 2024, et qu’elle vise un doublement d’ici 2028.

Dans ce contexte, le forage d’ET-15 constitue la première étape d’un programme plus large qui mobilise une plateforme arrivée au Gabon fin novembre. L’équipement sera déplacé dans les prochaines semaines vers d’autres zones du permis, notamment SEENT Platform et Ebouri Platform, où plusieurs puits supplémentaires et opérations de réhabilitation sont prévus.

Selon VAALCO, cette campagne vise à capter de nouveaux volumes dans des réservoirs matures, tout en améliorant le taux de récupération de pétrole. L’entreprise évoque également une volonté de « création de valeur » liée à une meilleure maîtrise des coûts de forage et à une gestion plus ciblée de ses ressources techniques.

Ce programme survient à un moment où le Gabon cherche à consolider son secteur pétrolier, pilier de l’économie nationale, alors que le pétrole représentait entre 23 % et 24,2 % du PIB en 2023, selon la Banque mondiale, et 67 % des exportations totales du pays la même année, d’après les données relayées par Agence Ecofin.

Pour VAALCO, qui détient 58,8 % d’intérêt sur le permis d’Etame, cette phase 3 représente également un jalon dans sa stratégie de croissance régionale. La compagnie présente par ailleurs en Côte d’Ivoire et en Guinée équatoriale, considère le Gabon comme l’un de ses actifs les plus rentables. Les résultats de cette nouvelle campagne seront déterminants pour évaluer l’évolution des réserves, la performance future du permis et les perspectives d’investissement à moyen terme.

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