Entreprises : objectifs de neutralité carbone vers 2040 -2050

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Le papetier Wepa va décarboner son usine de Bousbecque dans le Nord avec une chaufferie biomasse de 8 MW

par Frédéric DOUARD · 29 janvier 2025


L’usine de papier toilette recyclé de Bousbecque, photo Wepa

Engie Solutions et le papetier Wepa viennent de signer un partenariat de 15 ans pour la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’une chaufferie biomasse sur le site de Bousbecque au nord de Lille. Wepa est un groupe spécialisé dans la production de papier hygiénique qui est d’ores et déjà tourné vers l’avenir puisque sa production est réalisée à base de papier recyclé. La chaufferie biomasse couvrira 89 % des besoins en vapeur. Ce projet vient compléter un ensemble d’actions d’efficacité énergétique et de décarbonation engagées depuis 2010 sur cette usine qui emploie plus de 400 personnes.

La future chaufferie, d’une puissance de 8 MW, permettra de remplacer une grande partie du gaz naturel, utilisé jusqu’à présent par une production d’origine biomasse de 61 GWh de chaleur par an. L’installation fonctionnera avec du bois collectée dans un rayon de moins de 150 kilomètres autour du site. Selon les prévisions, dès 2027, Engie Solutions fournira 89 % des besoins de l’usine en chaleur sous forme de vapeur, qui est nécessaire au processus de séchage pour la production de papier hygiénique. Avec cette énergie d’origine locale, Wepa sécurise ses approvisionnements et renforce ainsi son indépendance et sa souveraineté énergétique.

Le groupe Wepa, dont le siège se trouve à Arnsberg en Rhénanie du Nord-Westphalie, Allemagne, est une entreprise familiale spécialisée dans la fabrication et la distribution de papiers hygiéniques écologiques. Avec plus de 4000 collaborateurs et 14 sites européens, le groupe Wepa figure parmi les trois plus grands producteurs européens de papiers hygiéniques à partir de fibres recyclées. Son chiffre d’affaires annuel atteint environ 1,6 milliard €.

Cette nouvelle chaufferie bois est lauréate de l’appel à projets BCIAT 2023 – Biomasse Chaleur pour l’Industrie, l’Agriculture et le Tertiaire et a bénéficié à ce titre d’une aide financière.

https://www.bioenergie-promotion.fr/102 ... e-de-8-mw/

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Plus écologique, le Cointreau en passe de basculer vers un alcool neutre à base de légumineuses en 2026

Intact, une start-up située dans le Loiret, a mis au point un alcool neutre à base de légumineuses. La liqueur Cointreau va l'adopter sous peu, la bascule est prévue en 2026 après une ultime série de tests.

À partir de janvier 2026, le goût de Cointreau ne changera pas, assure son maître-distillateur, Carole Quinton. En revanche, l’un de ses ingrédients, de l’alcool neutre d’un point de vue organoleptique, devrait évoluer à cette date. Jusqu’alors composé d’alcool de betterave ou de grain français, cet ingrédient de la célèbre liqueur d’orange (18 millions de flacons produits en 2024) sera fabriqué à base de légumineuses.

https://www.usinenouvelle.com/article/p ... 6.N2232611

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Engie va décarboner 22 sites industriels d'Airbus en Europe

Connaissance des Énergies avec AFP le 20 juin 2025

Airbus a confié à Engie la gestion de 22 de sites industriels en Europe pour réduire leurs émissions de CO2 et leur consommation d'énergie et soutenir sa trajectoire de décarbonation, un contrat majeur pour l'énergéticien qui vise 250 infrastructures de ce type à horizon 2030.

« Centaines de millions d'euros »

"C'est un contrat d'exclusivité qui nous donne pour ces sur 22 sites la responsabilité d'identifier des solutions à la fois pour réduire les consommations d'énergie et baisser très fortement ses émissions de CO2", décrit Frank Lacroix, le directeur général adjoint chargé de l'unité Local Energy Infrastructures d'Engie.

"Les engagements qu'on prend, c'est une réduction sur cet ensemble de 85% des émissions de CO2 et de 20% de la consommation d'énergie" des sites industriels concernés par rapport à 2015, ajoute-t-il. "On a cinq ans pour identifier les solutions, les construire, les démarrer et les mettre en fonctionnement."

Le montant de ce contrat-cadre n'est pas public, mais selon Frank Lacroix, "pendant la durée de l'investissement complet, on parle de centaines de millions d'euros."

Le contrat, remporté par Engie à l'issue d'un appel d'offres compétitif lancé à l'automne 2023, porte sur dix sites d'Airbus en Allemagne, huit en France et quatre en Espagne. Les deux groupes collaborent déjà sur ce type de projets dans l'Hexagone, à Toulouse et Nantes, mais c'est la première fois que leur partenariat s'étend à l'Allemagne et à l'Espagne, deux des pays fondateurs d'Airbus.

Le contrat, signé à l'occasion du salon aéronautique du Bourget, entre dans le cadre de la stratégie de décarbonation d'Airbus qui s'est engagé, comme le reste de l'industrie aéronautique, à la neutralité carbone à horizon 2050.

"Nous sommes ravis de progresser dans la démarche de décarbonation de nos sites avec Engie", s'est félicité Julie Kitcher, directrice du développement durable chez Airbus. Il "nous aidera à réduire de manière significative la consommation d'énergie et les émissions industrielles de nos sites européens d'ici 2030."

Acteur de la décarbonation

Pour Engie, il s'agit d'un jalon majeur dans son objectif de devenir un acteur de référence de la décarbonation de l'industrie en Europe. Il vise 250 sites industriels exploités d'ici 2030, contre 160 aujourd'hui, "grâce au déploiement d'infrastructures énergétiques locales alimentées par des énergies renouvelables" (chaufferie biomasse, installations photovoltaïques, valorisation des déchets et captage de chaleur fatale).

Engie compte d'autres grands groupes parmi les 160 sites industriels qu'il gère aujourd'hui, dont Danone, Safran ou encore Sanofi.

L'énergéticien a engagé une stratégie de recentrage de l'unité Local Energy Infrastructures. Il entend consolider sa position de leader de la transition énergétique des villes, des bâtiments et des industries, à une échelle locale, dans cinq pays en Europe - France, Allemagne, Italie, Espagne et Pologne - tout en maintenant sa présence sur ses marchés stratégiques en Asie du Sud-Est (Singapour, Malaisie, Philippines) et en poursuivant le développement de la société Tabreed à Dubaï pour les réseaux de froid au Moyen-Orient.

Les objectifs de cette unité sont de devenir le leader industriel de la transition énergétique locale d'ici 2030.

"C'est vraiment un contrat qui confirme la pertinence de notre stratégie de concentration avec des offres extrêmement simples et claires", fait valoir M. Lacroix. D'autant que la décarbonation de sites industriels ne s'oppose pas à la recherche de compétitivité des industriels, estime-t-il.

"Notre vocation, c'est de conjuguer décarbonation et compétitivité des sites industriels", déclare-t-il.

"S'engager dans la transition énergétique, ce n'est pas reculer sur la compétitivité. Dans le contexte géopolitique du moment, c'est au contraire avancer sur l'indépendance énergétique, sur la capacité de se projeter à long terme en étant décorrélé des variations des cours de l'énergie fossile. C'est aussi exécuter les promesses (que les industriels) ont tous fait sur leur trajectoire de décarbonation."

https://www.connaissancedesenergies.org ... e-250619-1

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Ca greenwash a tour de bras

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Les géants de la tech bientôt neutres en carbone? De plus en plus irréaliste, estime une étude

Connaissance des Énergies avec AFP le 26 juin 2025

Apple, Google, Microsoft, Meta et Amazon ont tous promis d'être neutres en carbone d'ici cinq ou 15 ans, mais ces engagements, formulés avant l'explosion de l'intelligence artificielle, manquent de crédibilité face à leur colossale consommation d'électricité, selon une étude publiée jeudi.

Google, Apple et Meta se sont engagés à atteindre la neutralité carbone en 2030, Amazon en 2040, tandis que Microsoft ambitionne un bilan carbone négatif d'ici cinq ans, rappelle l'étude réalisée par des experts des engagements climatiques des entreprises, au NewClimate Institute et Carbon Market Watch.

Ces objectifs sont fondés sur des méthodologies de calcul désormais dépassées et "ne semblent pas être ancrés dans la réalité", décrypte Thomas Day, du NewClimate Institute, auprès de l'AFP.

Microsoft, Meta et Amazon sont frappés d'une note "médiocre" pour l'intégrité de leur stratégie climatique; celles d'Apple et de Google sont jugées "modérées".

La source principale de gaz à effet de serre, dans ce secteur, est la production d'électricité pour les centres de données, qui fournissent les capacités de calcul des agents conversationnels comme ChatGPT d'OpenAI.

Or celle-ci a explosé au lieu de se réduire: les émissions de CO2 liées à l'électricité consommée par Google ont presque doublé entre 2019 et 2023, selon une méthode de calcul considérée comme plus juste et issue de ses propres rapports environnementaux annuels.

"Il y a beaucoup d'investissements dans les énergies renouvelables mais, dans l'ensemble, cela ne compense pas la soif d'électricité du secteur", estime Thomas Day.

Certes, des entreprises comme Google ont investi massivement pour que leur électricité vienne de sources bas carbone (solaire, éolien, nucléaire...). Mais les deux groupes de réflexion suggèrent le recours au renouvelable également pour les centres de données des prestataires de ces entreprises.

Des études estiment en effet que la moitié de la capacité de calcul en matière de centres de données des entreprises de la tech vient de sous-traitants et beaucoup d'entreprises ne comptabilisent pourtant pas ces émissions, souligne l'étude.

Il en est de même pour toute la chaîne d'approvisionnement des infrastructures et équipements, qui représente au moins un tiers de l'empreinte carbone des entreprises tech, selon les experts.

Seul Apple a pour but d'arriver à 100% d'énergie renouvelable à travers sa chaîne de valeur d'ici 2030, tandis que les autres n'ont pas formulé d'objectif chiffré, notent-ils.

Allonger la durée de vie et la part de composants recyclés des appareils électroniques sont l'autre solution promue par l'étude.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/