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Engrais et fertilisants agricoles.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
Pas de problème ... pour les qqs produits que je ne produis pas, je boycott tout produit provenant de la grande distribution agricole francaise ..j'achète local non FNSEA ou etranger....de puis la remise des néocot sur les champs....
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... en-afriqueEngrais : l’Arabie saoudite accélère et concurrence le Maroc en Afrique
Agence Ecofin 09 avril 2025
Détenant 35 fois moins de réserves de phosphates que le Maroc, l’Arabie saoudite joue un rôle croissant dans l’industrie mondiale des engrais. Elle compte désormais dans le commerce global et étend sa présence jusque sur le continent africain.
Depuis le choc enregistré en 2022 au niveau des prix et de l’offre, en raison de la guerre en Ukraine, les cartes ont été rebattues sur le marché mondial des engrais.
Parmi les nouvelles tendances qui se dégagent, figure la montée en puissance de l’Arabie Saoudite en tant que concurrent sérieux du Maroc, selon une étude du cabinet Global Sovereign Advisory (GSA) publiée vers la fin mars.
D’après les données fournies par la firme, la contribution du pays du Moyen-Orient aux exportations mondiales est passée de 2 à 5,7 % entre 2019 et 2023, une croissance qui lui permet désormais de faire presque jeu égal avec le Maroc dont la part a crû modestement de 5,7 à 6,6 % sur la période. S’appuyant sur des réserves de phosphates (8e en importance à l’échelle mondiale) et sur la disponibilité à bas coût du gaz naturel fourni par la compagnie nationale (Saudi Aramco), le pays a investi massivement dans ses capacités industrielles. Cela va de la valorisation de la roche en concentré de phosphates en passant par la production d’acide phosphorique, sulfurique et d’ammoniac qui entrent dans la fabrication des engrais.
Dans le cadre de cette montée en puissance du Royaume, deux entreprises publiques, à savoir Ma’aden et SABIC Agri-Nutrients sont à l’œuvre. La première a injecté plus de 8 milliards $ dans la construction du parc industriel de Wa’ad Al Shamal Industrial City et produit grâce à ses 7 usines environ 3 millions de tonnes de phosphate diammonique (DAP).
De son côté, SABIC Agri-Nutrients est active dans la production d’ammoniac et d’urée et fonctionne depuis 2021, après reprise de toutes les activités engrais de sa maison-mère, comme un ensemble intégré dans le secteur des engrais.
D’après GSA, la stratégie de ce duo a permis au Royaume de presque doubler entre 2020 et 2022 ses exportations d’engrais de tous types. En 2023, le volume d’engrais expédié vers le monde a atteint 6,86 millions de tonnes pour une valeur de 4,5 milliards $.
Au-delà du paysage global, l’Arabie saoudite livre une concurrence directe au Maroc en Afrique, terrain d’une offensive stratégique de l’Office chérifien des phosphates (OCP) depuis une dizaine d’années.
Avec le rachat d’entreprises déjà implantées à un niveau sous-régional comme Meridian Fertilizer Group et ETG Inputs Holdco Limited, l’Arabie saoudite compte actuellement pour 10 % du marché des engrais en Afrique.
Alors que ce pourcentage reste inférieur aux 15 % de l’OCP qui, via sa filiale dédiée à l’Afrique (OCP Africa), a investi dans des usines d'engrais en Afrique de l’Ouest (notamment au Nigeria et au Ghana), les entreprises saoudiennes renforcent leur présence en Afrique australe avec l’Afrique du Sud et le Mozambique, mais aussi en Afrique de l’Est (Kenya et Tanzanie).
En dépit de la montée en puissance de l’Arabie saoudite, les observateurs du marché indiquent que l’OCP a encore des marges de manœuvre sur le continent et dispose d’un avantage majeur sur le marché global. Il possède des réserves de phosphates représentant 73 % du stock mondial, selon les estimations de l’Institut américain d’études géologiques et demeure le plus grand producteur mondial de phosphate et de ses dérivés, avec près de 30 % du marché mondial.
La compagnie compte aussi renforcer sa présence dans les prochaines années avec l’annonce de son ambition d’augmenter sa capacité de production d’engrais de 9 millions de tonnes d’ici 2028.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... estre-2025Engrais : les prix mondiaux en hausse de 11 % au premier trimestre 2025
Agence Ecofin 05 mai 2025
Depuis 2022, les tensions provoquées par la guerre en Ukraine et la flambée des prix du gaz naturel ont bousculé le marché des engrais. Si depuis plus d’un an l’heure est à l’accalmie, l’année 2025 pourrait marquer une nouvelle phase de hausse des prix.
Après être restés relativement stables pendant la majeure partie de 2024, les prix mondiaux des engrais ont grimpé de 11 % sur le premier trimestre 2025 en glissement annuel. C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans la dernière édition de son rapport « Commodity Markets Outlook ».
Dans les détails, les prix de l’urée (engrais azoté) ont grimpé de 20 % alors que les prix de l’engrais phosphaté le plus répandu (Phosphate diammonique-DAP) ont augmenté de 5 % par rapport à l’année dernière. De son côté, le chlorure de potassium (MOP) a vu son tarif progresser de 8 %.
D’après l’institution financière, cette tendance est d’abord la conséquence de la forte demande des marchés comme le Brésil et l’Inde, combinée à des baisses de production et à des restrictions à l’exportation.
Dans le cas de l’urée par exemple, l’offre a notamment faibli en Egypte où la chute de l’approvisionnement en gaz naturel a affecté l’industrie alors que les disponibilités sont réduites sur le marché mondial avec la décision de la Chine de couper ses expéditions de plus de 90 % en 2024.
Par ailleurs, les restrictions chinoises sur les exportations de phosphates au profit de la production de batteries pour les véhicules électriques et les sanctions contre la Russie ont perturbé le commercial mondial d’engrais phosphatés.
Globalement, la Banque mondiale souligne que les prix mondiaux des engrais devraient grimper de 7 % en 2025, en raison du renforcement de la demande avant de se stabiliser en 2026.
« Les prix devraient rester au-dessus des niveaux de 2015-2019 en raison d’une combinaison de facteurs : demande soutenue, coûts élevés des intrants (notamment le gaz naturel), et restrictions continues à l’exportation, en particulier de la part de la Chine. Un risque de hausse est l’augmentation des coûts des intrants, tandis qu’une reprise des exportations chinoises pourrait faire baisser les prix », explique-t-elle.
Sur l’année en cours, les prix de l’urée devraient augmenter de 15 % par rapport à 2024 atteignant 390 $ la tonne avant de baisser de 4 % en 2026 avec l’entrée en service de nouvelles capacités de production en Asie de l’Est et au Moyen-Orient. Pendant ce temps, les tarifs du DAP pourraient augmenter de 6 % à 600 $ en 2025 avant de baisser de 8 % en 2026.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f00dc3e0c0L'Union européenne prête à taxer les engrais russes dès juillet
AFP •22/05/2025
Le Parlement européen doit approuver jeudi une surtaxation des millions de tonnes d'engrais importées de Russie chaque année en Europe, malgré les craintes des agriculteurs d'une envolée des prix mondiaux, dans ce qui apparaît comme une étape de plus dans le bras de fer entre Bruxelles et Moscou.
Le projet prévoit la mise en place dès juillet de taxes douanières qui doivent augmenter progressivement durant trois ans, jusqu'à couper le robinet des fertilisants azotés venus de Russie et de son allié bélarusse.
Plus de trois ans après l'invasion de l'Ukraine, il faut cesser "d'alimenter la machine de guerre" de Vladimir Poutine et "limiter la dépendance des agriculteurs européens à l'égard des engrais russes", revendique l'eurodéputée lettone Inese Vaidere (PPE, droite), rapporteure de ce texte.
L'Union européenne a importé 6,2 millions de tonnes d'engrais russes en 2024 et déjà près de 2,5 millions depuis début 2025, soit un quart de ses importations en la matière.
"L'origine russe est la plus compétitive en termes de prix" et la logistique de livraisons est "bien établie", indique Dominique Dejonckheere, cadre du Copa-Cogeca, l'organisation des syndicats agricoles européens.
Avec les surtaxes, l'Europe veut empêcher la Russie de passer par ses engrais pour exporter son gaz naturel, matière première principale de fabrication de ces fertilisants azotés.
Bruxelles vise surtout une augmentation de la production européenne, pour davantage d'indépendance. La taxation des engrais russes est d'ailleurs applaudie par les industriels de l'UE.
"Le temps presse. Cela fait trois ans que nous demandons à l'UE d'agir", souligne Tiffanie Stephani, chez Yara, l'un des plus gros producteurs d'engrais en Europe.
"Les importations russes ont eu un impact massif" avec une "pression" sur les prix, estime-t-elle.
- "Punir les agriculteurs" -
L'UE va maintenant devoir rassurer les agriculteurs qui s'alarment d'une éventuelle explosion des prix sur l'ensemble du marché.
Cette taxation peut être "potentiellement dévastatrice", a lancé le Copa-Cogeca. "Les agriculteurs européens ne doivent pas devenir des dommages collatéraux" de la situation géopolitique, dit ce lobby agricole.
A Berloz, dans le centre de la Belgique, Amaury Poncelet vient d'épandre des engrais azotés. Il se ravitaille auprès d'un négociant à Gant, sans connaître l'origine des fertilisants. Mais ce céréalier et betteravier "ne comprend pas l'idée de l'Union européenne de punir ses agriculteurs" avec la taxe sur les produits russes.
"On perd de l'argent à cause de ces décisions européennes qui nous méprisent et nous prennent pour des pions", grince-t-il.
A la Commission européenne, on assure pourtant que toutes les précautions ont été prises pour que le marché ne soit pas affecté.
L'exécutif européen insiste sur la progressivité de la mesure, en trois ans. Et promet d'intervenir si les prix grimpent.
En cas d'inflation, la Commission pourrait suspendre les taxes douanières sur les engrais d'autres régions pour compenser: Maghreb, Asie Centrale, Etats-Unis, Trinité-et-Tobago ou Nigeria...
De son côté, l'entreprise Yara, qui assure comprendre les inquiétudes "légitimes" des agriculteurs, évoque une potentielle hausse limitée des prix du marché de "5 à 10 dollars (4,5 à 9 euros) par tonne en raison de différents coûts logistiques".
Les cours varient, mais la tonne d'engrais à base d'azote vaut quelque 350 euros actuellement.
Sauf coup de théâtre, le vote du Parlement européen devrait être acquis sans trop de difficulté jeudi en plénière à Bruxelles. Mais des voix à droite demandent un report d'un an de la mesure.
Et une série d'élus d'extrême droite ont tenté, en vain, de détricoter la proposition. La taxation des engrais russes "ne va pas changer d'un iota la guerre et est extrêmement périlleuse pour nos agriculteurs", juge l'eurodéputé Thierry Mariani (RN, Patriotes).
"C'est une usine à gaz et un suicide économique", lâche cet élu français, régulièrement pointé du doigt par ses adversaires politiques pour sa proximité avec la Russie de Vladimir Poutine.
Echaudée par la colère agricole de 2024, la Commission européenne va surveiller le sujet comme le lait sur le feu. L'exécutif a enchaîné les gestes à l'égard des agriculteurs ces derniers mois, à l'image d'un plan présenté mi-mai pour simplifier la politique agricole commune en allégeant les règles environnementales.
Interpellé mercredi, le gouvernement français a assuré avoir négocié des concessions avant ces surtaxes, notamment de ne pas inclure les produits à base d'ammoniac.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
Avec les engrais Russes, l'UE continue son suicide economique, par la taxation des matieres premieres non substituables dont on a besoin pour travailler.
L'auto-mutilation est importante, pas symbolique. En gros, on se propose en 3 ans de supprimer 25% de nos engrais. L'UE importait 25 % de ses besoins d'engrais de la Russie, soit 6 millions de tonnes. Le train de sanctions prevoit un seuil d’importation de 2,7 millions de tonnes dès juillet 2025, réduit à 0,9 million de tonnes d’ici juin 2028.
On est en train de faire la meme connerie qu'avec le gaz, ou l'UE est dans la merde avec moins d'energie et plus chere. Ici, les memes mecanismes vont se mettre en place. Il y aura des contournements en partie, qui font qu'on paiera plus cher le meme produit en payant des intermediaires, puis on compensera en achetant plus cher sur le marche' spot. Au final, on aura moins de volume tout court, et plus cher.
Le truc cinglé, c'est que meme pour les va-t-en-guerre qui veulent en decoudre avec la Russie, on ne part pas en guerre avec des batons et des cailloux. Il faut une economie puissante.
C'est des champions !
Les USA, dont l'agriculture est l'autre atout principal avec la high-tech/software, se frottent les mains.
L'auto-mutilation est importante, pas symbolique. En gros, on se propose en 3 ans de supprimer 25% de nos engrais. L'UE importait 25 % de ses besoins d'engrais de la Russie, soit 6 millions de tonnes. Le train de sanctions prevoit un seuil d’importation de 2,7 millions de tonnes dès juillet 2025, réduit à 0,9 million de tonnes d’ici juin 2028.
On est en train de faire la meme connerie qu'avec le gaz, ou l'UE est dans la merde avec moins d'energie et plus chere. Ici, les memes mecanismes vont se mettre en place. Il y aura des contournements en partie, qui font qu'on paiera plus cher le meme produit en payant des intermediaires, puis on compensera en achetant plus cher sur le marche' spot. Au final, on aura moins de volume tout court, et plus cher.
Le truc cinglé, c'est que meme pour les va-t-en-guerre qui veulent en decoudre avec la Russie, on ne part pas en guerre avec des batons et des cailloux. Il faut une economie puissante.
C'est des champions !
Les USA, dont l'agriculture est l'autre atout principal avec la high-tech/software, se frottent les mains.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
Une economie de guerre normalement, c'est une economie ou tu te concentres sur le principal, energie, engrais, acier et ou tu supprimes le secondaire et le superflu pour allouer ces ressources a la guerre. Et meme sans economie de guerre, ce sont les points ou un etat fait attention a ses approvisionnements et parfois, declanche des guerres pour s'assurer la continuité de ses approvisionnements.
L'UE fait l'inverse, c'est un nouveau concept. Elle s'arrange pour se mettre dans des conditions difficiles pout ce qui est essentiel pour l'economie : energie, engrais, acier. Et au lieu d'assurer la continuite' de ses approvisionnements, elle choisit d'elle meme de les couper.
Sans surprise, ca va aller tres mal dans les prochaines annees.
L'UE fait l'inverse, c'est un nouveau concept. Elle s'arrange pour se mettre dans des conditions difficiles pout ce qui est essentiel pour l'economie : energie, engrais, acier. Et au lieu d'assurer la continuite' de ses approvisionnements, elle choisit d'elle meme de les couper.
Sans surprise, ca va aller tres mal dans les prochaines annees.
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Re: Engrais et fertilisants agricoles.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -d-engraisLe Nigeria s’apprête à valider l’un de ses plus importants projets de production d’engrais
Agence Ecofin 12 juin 2025
En annonçant la conclusion d’ici fin 2025 de quatre décisions finales d’investissement, la NNPC confirme son ambition de relancer la chaîne de valeur gazière, avec en priorité le projet d’engrais de Brass, d’une portée économique et agricole majeure.
Le Nigeria pourrait franchir une nouvelle étape dans la valorisation de son gaz domestique avec la validation imminente du projet Brass Fertilizer, dans l’État de Bayelsa. Porté depuis plus d’une décennie, ce projet industriel pourrait enfin voir le jour, aux côtés de trois autres décisions finales d’investissement attendues d’ici fin 2025, selon le rapport de la NNPC d’avril 2025.
Outre Brass, la compagnie prévoit de conclure la décision finale d’investissement pour le développement du gisement Ntokon (OML 102), l’expansion de la production sur OML 29, ainsi que de nouveaux projets gaziers sur les blocs OML 30 et 42. Ces décisions sont programmées pour le quatrième trimestre 2025.
Après plusieurs années de tergiversations, le projet Brass Fertilizer est désormais bien avancé. Fin 2024, un accord de 3,5 milliards de dollars a été signé avec les partenaires Shell, TotalEnergies et Eni pour fournir 270 millions de pieds cubes de gaz par jour à l’usine. L’infrastructure est conçue pour produire de l’urée et d’autres fertilisants à grande échelle.
L’intérêt économique du projet inclut le développement de la future usine de production, qui permettrait de réduire de 30 % les importations de fertilisants, d’économiser environ 200 millions de dollars de devises par an, et de renforcer la productivité agricole nationale. Le ministère du Pétrole évalue les revenus annuels attendus à au moins 1,5 milliard de dollars.
Au-delà du volet agricole, ce projet incarne un changement de paradigme qui implique l’utilisation d’une partie croissante de la production de gaz pour des usages industriels locaux, et non uniquement pour l’export ou la production d’électricité.
Si les quatre décisions finales d’investissement sont menées à bien, elles pourraient attirer plusieurs milliards de dollars d’investissements directs, créer des milliers d’emplois, et renforcer la balance commerciale du pays. Brass, en particulier, est perçu comme un levier stratégique pour la sécurité alimentaire.
La concrétisation de ces ambitions dépendra de la capacité de la NNPC à maintenir sa dynamique de réformes, à finaliser les infrastructures critiques comme les gazoducs OB3 et AKK, et à offrir un cadre contractuel lisible aux investisseurs.
Rappelons que le projet Brass est un complexe industriel qui prévoit également la construction d’une usine de liquéfaction de gaz naturel, dont la cérémonie de pose de la première pierre a été effectuée en mai 2007 et pour laquelle l’État fédéral recherche toujours des financements. Il importe de souligner qu’en 2021, la NNPC et ses partenaires ont pris la décision finale d’investissement pour la construction de la première usine de production de méthanol du pays avec une capacité de 10 000 tonnes par jour. Cette dernière étant également incluse dans le complexe industriel.
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https://www.agenceecofin.com/actualites ... es-engraisÉgypte : un projet de 573 millions $ pour renforcer l’industrie locale des engrais
Agence Ecofin 13 juin 2025
L’Égypte est le 2ème exportateur africain d’engrais chimique après le Maroc et figure dans le top 10 des exportateurs de cet intrant à l’échelle mondiale. Le gouvernement renforce son soutien à l’industrie locale à travers des investissements dans la production des composants chimiques.
En Égypte, la société Abu Tartour for Phosphoric Acid entamera, dès 2026, la construction d’une nouvelle usine de fabrication d’acide phosphorique, une matière première chimique indispensable pour dans la production d’engrais phosphatés solides ou liquides. C’est ce qu’a annoncé le ministère du Pétrole et des Ressources minérales dans un communiqué publié le jeudi 12 juin.
Ce projet basé à Abu Tartour dans le gouvernorat de la Nouvelle Vallée sera développé en deux phases avec pour objectif de produire 500 000 tonnes d’acide phosphorique par an à terme. Avec un investissement total de 573 millions $, la première phase prévoit l’installation d’une capacité de production de 250 000 tonnes d’acide phosphorique par an, avec une mise en service commerciale programmée pour 2028.
Selon les autorités, les contrats d’ingénierie, de fourniture et de construction (EPC) doivent être signés d’ici la fin juin 2025 pour permettre le démarrage des travaux de construction l’année prochaine.
D’après Karim Badawi, ministre du Pétrole et des Ressources minérales, ce projet constitue une étape stratégique pour accroître la valeur ajoutée des ressources minières locales. « L’acide phosphorique, produit final de l’usine, est une matière première stratégique dans l’industrie chimique, notamment dans la fabrication d’engrais. Cela permettrait à l’Égypte de réduire ses importations de ce produit et d’augmenter ses capacités d’exportation », peut-on lire dans le communiqué.
Globalement, l’entrée en production de ce nouveau site industriel, devrait renforcer la compétitivité du pays des pharaons sur le marché international des engrais et en l’occurrence sur le segment des engrais phosphaté. Les données compilées sur la plateforme Trade Map indiquent que les exportations égyptiennes d’engrais ont généré 2,43 milliards $ en 2024 dont 22,5 % soit 549,5 millions $ proviennent des expéditions d’engrais phosphatés.