https://www.agenceecofin.com/hydroelect ... e-a-180-mwCameroun : la capacité de production du barrage de Nachtigal portée à 180 MW
Agence Ecofin 20 sept 2024
D’ici 2030, le Cameroun envisage de faire passer sa capacité de production électrique de 2000 à 5000 MW. A court terme, les autorités espèrent faire jouer au projet hydroélectrique de Nachtigal un rôle de premier plan dans ce développement.
Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a effectué le jeudi 19 septembre 2024 une visite de travail sur le site du barrage de Nachtigal (420 MW), infrastructure énergétique en cours de finalisation dans la région du Centre.
« Il ressort aujourd’hui que, sur les sept groupes (60 MW chacun) qui constituent l’ouvrage, trois sont désormais mis en production. On vient de mettre en production le 3ème groupe, ce qui porte à 180 MW la puissance que le barrage injecte actuellement dans le réseau. L’objectif qui a été fixé est de mettre en service un groupe supplémentaire chaque mois. Donc, en octobre, on aura certainement le 4ème groupe avant la fin du mois. Et les choses évolueront ainsi pour qu’au plus tard, fin janvier 2025, les sept groupes soient en production », a déclaré le ministre Eloundou Essomba au terme de sa visite.
À en croire le membre du gouvernement, « l’étape suivante est de pouvoir garantir la disponibilité des infrastructures de transport. Nous allons continuer notre visite sur le corridor des lignes de transport jusqu’à Douala pour être sûrs qu’il y a une synchronisation en termes de calendrier, pour pouvoir évacuer en temps réel l’énergie produite à Nachtigal, et pouvoir réduire de manière substantielle les désagréments que les populations connaissent aujourd’hui du fait du déficit de production ou d’une infrastructure de transport inadéquate ».
Pour rappel, selon les accords conclus entre l’État du Cameroun et la société NHPC, qui pilote le projet Nachtigal, dès la disponibilité des 420 MW attendus du barrage, une facture mensuelle de 10 milliards de FCFA devra être réglée à ce producteur indépendant, que l’énergie produite à Nachtigal soit évacuée et consommée ou non. D’où l’urgence d’apprêter les infrastructures de transport associées à cette infrastructure, afin de pouvoir effectivement consommer l’énergie produite, et ainsi générer les revenus permettant de payer les factures de NHPC.
Investissement d’un montant total de 786 milliards de FCFA (1,34 milliard $), le barrage de Nachtigal est la plus grande centrale de production d’énergie électrique du Cameroun. Grâce à ses 420 MW de capacité, elle permettra, à terme, d’augmenter de 30 % d’un seul coup les capacités de production du pays. Cette infrastructure énergétique va également doper la contribution de l’hydroélectricité dans le mix énergétique, avec pour corollaire des économies substantielles sur les achats de combustibles destinés à faire tourner les centrales thermiques d’appoint, éparpillées sur le territoire national.
Nachtigal fera également du Cameroun le pionnier de l’exportation d’énergie électrique en Afrique centrale. Ceci à la faveur du Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun au Tchad (Pirect) qui permettra au Cameroun de fournir à son voisin 100 MW d’électricité à l’horizon 2027.
Cameroun
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suite de ce post du 11 mai 2024 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 7#p2390897
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Re: Cameroun
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ie-dangoteLe Cameroun, première destination de l’essence de la raffinerie Dangote
Agence Ecofin 12 décembre 2024
Avec ses 650 000 b/j de capacité de raffinage, la raffinerie du groupe Dangote est conçue comme un moyen de soutenir l’approvisionnement en produits pétroliers non seulement au Nigeria, mais aussi en Afrique.
Presque un an après sa mise en service effective au Nigeria, la raffinerie Dangote franchit un nouveau cap en soutenant l’approvisionnement du voisin camerounais qui devient le pays africain qui importe le plus de l’essence produite par l’installation.
Ce développement officialisé mercredi 11 décembre, intervient dans le cadre d’un accord avec Neptune Oil, compagnie spécialisée dans le négoce et la distribution de produits pétroliers raffinés sur le territoire camerounais et dans les pays voisins.
Les détails concernant le volume d’essence concerné et les modalités autour de son importation n’ont pas été communiqués. Les parties prenantes se sont néanmoins exprimées sur l’importance de ce deal pour la sécurité énergétique du Cameroun. « Ce partenariat avec Dangote Refinery marque un tournant pour le Cameroun », a ainsi déclaré Antoine Ndzengue, le patron de Neptune Oil.
Et d’ajouter « En devenant le premier importateur de produits pétroliers de cette raffinerie de classe mondiale, nous renforçons la sécurité énergétique de notre pays et soutenons le développement économique local ».
En s’approvisionnant directement auprès du groupe Dangote, le Cameroun s’affranchit de l’intermédiation des négociants internationaux. Pour Aliko Dangote, PDG du groupe Dangote, ce deal marque le début de la concrétisation de sa vision « d’une Afrique unie et indépendante sur le plan énergétique ». Ceci, en jetant « les bases d’un avenir où les ressources africaines seront raffinées et échangées au sein du continent pour le bénéfice de nos populations ».
D’après les parties prenantes, cet accord ne constitue qu’une première étape. Leur collaboration vise à établir une chaîne d’approvisionnement stable et équilibrée en termes de prix des carburants tout en offrant des opportunités économiques plus larges dans la région.
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Re: Cameroun
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -nachtigalCameroun: une base militaire pour sécuriser le barrage hydroélectrique de Nachtigal
Agence Ecofin 24 décembre 2024
Le barrage hydroélectrique de Nachtigal occupe une place stratégique dans le portefeuille camerounais de production d’électricité. Conscientes de son importance capitale, les autorités ne veulent négliger aucun aspect lié à son exploitation, en particulier en ce qui concerne les enjeux de sécurité.
La base vie du projet de construction du barrage de Nachtigal vient d’obtenir l’accord du ministère de la Défense pour l’installation d’un camp militaire en son sein. À cet effet, des protocoles de cession entre le ministère de la Défense, les entreprises co-contractantes camerounaises de construction du barrage de Nachtigal (CCN) et Elecnor ont été signés le 18 décembre dernier.
La première vocation de cette présence militaire sera de protéger l’infrastructure hydroélectrique construite sur le fleuve Sanaga, dans la région du Centre. D’après Nachtigal Hydro Power Compagny (NHPC) qui gère l’infrastructure, le futur camp s’étalera sur une superficie de 94 hectares et sera constitué de logements, d’un centre médical, d’une caserne de pompiers, de restaurants, de salles et de terrains de sport ainsi que des bureaux jusque-là dédiés à CCN et Elecnor.
« La signature de ces protocoles d’accord intervient dans un contexte de fin des travaux du chantier Nachtigal dont le taux d’avancement est de 98 % et de démobilisation des ressources aussi bien humaines que matérielles », a justifié NHPC dans une communication.
Pour NHPC, « l’installation des unités du ministère de la Défense sur cette aire contribuera à renforcer la sécurisation de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal ».
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Re: Cameroun
Suite de ce post du 15 juin, 2024 viewtopic.php?p=2392872#p2392872
https://www.agenceecofin.com/actualites ... kot-500-mwCameroun : sélection lancée pour la construction du barrage de Kikot (500 MW)
Agence Ecofin 02 fev 2025
Le barrage de Kikot (500 MW) doit devenir la plus grosse centrale électrique du Cameroun devant Nachtigal (420 MW), mais aussi « la plus grande infrastructure bas-carbone jamais réalisée en Afrique centrale » selon la directrice Afrique, Moyen-Orient et Méditerranée orientale du groupe EDF, Valérie Levkov.
Une « invitation à sélection initiale » a été lancée par la Hydro Power Company (KHPC) pour le projet de construction du barrage de Kikot (500 MW). Les entreprises postulantes peuvent soumissionner pour un ou plusieurs lots, dont celui de l’électromécanique (avec le génie-civil de 2nde œuvre), du génie-civil (avec les équipements hydromécaniques du barrage-usine et les structures métalliques), et de la ligne, du poste d’évacuation d’énergie ainsi que des liaisons poste-usine.
« Seuls les candidats retenus à l’issue de cette sélection initiale seront ensuite invités à participer à l’appel d’offres, dont le lancement est prévu, à ce stade, en août ou septembre 2025 » a précisé le DG de la KHPC Christophe Avognon, ajoutant que « la participation à la sélection initiale est ouverte, à compter du 27 janvier 2025, à toutes les entreprises ou groupements entreprises nationales ou internationales, pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdictions ou de suspensions vis-à-vis de l’État du Cameroun, de la Banque mondiale ou de la Société financière internationale (SFI), au moment de la date limite de remise des dossiers ».
Selon la société, dont le capital est pour l’instant détenu à 50% par Électricité de France (EDF) et 50% par l’État du Cameroun, l’aménagement hydroélectrique de Kikot en gestation dans la région du Centre du Cameroun « sera équipé d’un barrage d’environ 1200 mètres de long et d’une usine disposant de 6 turbines Kaplan d’une puissance de 83,3 MW chacune, avec une hauteur de chute de l’ordre de 35 mètres ».
Selon les premières estimations communiquées par EDF et consultées par Investir au Cameroun, le coût de ce projet énergétique dont le démarrage est prévu pour cette année 2025 pour une livraison en 2030, devrait dépasser le milliard d’euros (soit plus de 650 milliards FCFA). Le financement devrait être pourvu par la Banque mondiale à travers la SFI, sa filiale dédiée au financement du secteur privé, et par d’autres partenaires financiers.
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Re: Cameroun
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -de-500-mwLe Cameroun projette de construire deux nouvelles centrales à gaz de 500 MW
Agence Ecofin 12 mars 2025
L’année dernière, le ministère camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, a signalé que le taux de desserte en énergie électrique sur le plan national était de 48 % en 2023.
S’exprimant le 26 février 2025 à Yaoundé, au cours du panel « Industrie et énergie », organisé à l’occasion de la première édition des « Rencontres économiques du Cameroun », le ministre de l’Eau et de l’Énergie a révélé que deux projets de construction de centrales thermiques à gaz sont en gestation dans le pays. Selon Gaston Eloundou Essomba, ces deux infrastructures d’une capacité totale de 500 MW devraient être installées dans les localités de Bekoko (350 MW), dans la banlieue de Douala, et dans la capitale économique du pays elle-même (150 MW).
Sans plus de détails sur les partenaires impliqués, le membre du gouvernement a cependant précisé que ces infrastructures énergétiques devraient être construites sous le modèle du partenariat public-privé (PPP). « Les deux projets sont d’ores et déjà matures. Nous attendons simplement que la Société nationale des hydrocarbures (SNH) nous rassure sur la disponibilité du gaz » sur les différents sites, a indiqué le ministre Eloundou Essomba.
À en croire ce dernier, la construction de ces deux centrales devrait permettre au gaz de porter sa contribution au mix énergétique du pays à 10 % à l’horizon 2035. « Depuis 2012, la SNH a démontré que le gaz peut contribuer de manière significative au développement du secteur de l’électricité au Cameroun, en assurant un approvisionnement continu de la centrale à gaz naturel de 216 MW construite dans la ville côtière de Kribi, la première du Cameroun. Le gaz pourrait représenter entre 20 % et 30 % du mix énergétique sur le plan national », estime par exemple Adolphe Moudiki, administrateur directeur général de la SNH. Ce dernier faisait cette projection en 2019, dans la publication interne (SNH Infos).
Pour l’heure, le Cameroun dispose d’une seule centrale à gaz de grande envergure à Kribi, la cité balnéaire du pays. D’une capacité de 216 MW, cette infrastructure permettant généralement de stabiliser la production d’électricité en cas de baisse de production dans les centrales hydro-électriques, est opérée par Kribi Power Development Company (KPDC). Il s’agit d’une coentreprise formée par l’État du Cameroun et le producteur indépendant d’énergie électrique britannique Globeleq.
Depuis 2016 au moins, KPDC mène un projet d’extension de la centrale thermique à gaz de Kribi, pour porter sa production de 216 MW à 330 MW. Mais, le projet n’a pas été réalisé jusqu’ici, en dépit de l’intérêt manifesté par la Banque africaine de développement (BAD) de mettre à disposition plus de 15 milliards de FCFA (24,9 millions $) sur les 65 milliards de FCFA (108,07 millions $) nécessaires à la réalisation de cette extension.
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Re: Cameroun
https://www.agenceecofin.com/actualites ... w-en-5-ansHydroélectricité : les autorités camerounaises annoncent 10 projets de 25 MW en 5 ans
Agence Ecofin) - La centrale hydroélectrique de petite capacité de Mbakaou a été inaugurée par les autorités camerounaises dès 2022. Elle marque la première réalisation d'un programme qui en prévoit une cinquantaine d'autres.
À l’horizon 2030, le gouvernement camerounais s’engage à construire 10 nouvelles petites centrales hydroélectriques d’une capacité totale de 25 MW, à raison de 2,5 MW pour chaque centrale. L’information est révélée dans le Compact énergie national, la feuille de route élaborée par le gouvernement camerounais et ses partenaires internationaux en vue du développement des infrastructures énergétiques durables.
Pour pouvoir atteindre cet objectif, le gouvernement camerounais projette, au cours de l’année 2026, d’élaborer et de faire adopter les documents de structuration du programme, et de mettre en place des incitations ou des subventions à l’investissement au profit des développeurs privés intéressés par le programme.
Le lancement des premiers appels d’offres pour la sélection des entreprises intéressées par ces projets ainsi que la réalisation des études de faisabilité sont prévus au cours de l’année 2027, tandis que la signature des contrats commerciaux et la construction des ouvrages sont prévues sur la période 2028-2030, voire au-delà.
........................
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Re: Cameroun
suite de ce post du 7 nov 2020 : http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 8#p2311788
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ie-a-kribiCameroun : BGFIBank mobilisera 210 millions $ pour la construction d’une raffinerie à Kribi
Agence Ecofin 6 nov 2020
D’un coût estimé à 115 milliards FCFA (environ 202 millions $), le financement de l’infrastructure implantée sur un site de 250 hectares, repose sur un montage, associant 40% de fonds propres et 60% de dette internationale.
BGFIBank Cameroun, filiale du groupe bancaire gabonais BGFI Holding, s’est officiellement engagée à mobiliser la somme de 210 millions de dollars pour financer le projet Cstar, une nouvelle raffinerie de pétrole d’une capacité de 30 000 barils par jour, qui sera implantée sur un site de 250 hectares à Kribi, ville portuaire située dans le sud du pays.
La convention cadre et le mandat d’arrangement du financement ont été signés et présentés le mardi 4 novembre 2025, lors d’une cérémonie réunissant les dirigeants de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la banque.
BGFIBank Cameroun endosse un double rôle dans ce projet : arrangeur et banque agent. En sa qualité d’arrangeur, elle aura pour mission de structurer le financement et de rassembler les fonds nécessaires auprès de bailleurs locaux et internationaux. En tant que banque agent, elle assurera la gestion administrative et financière des fonds tout au long de la réalisation du projet.
Impact économique
Porté par une société de projet (SPV) de droit émirati, détenue à 65 % par la SNH et à 35 % par Ariana Energies, le projet Cstar représente un levier de croissance majeur pour l’économie camerounaise. Cette infrastructure vise à renforcer les capacités nationales de production pétrolière et à réduire les importations de carburants, répondant ainsi à une demande annuelle estimée à 1,9 million de tonnes.
Le projet devrait également combler un déficit en matière de stockage. Les capacités actuelles du pays, évaluées à 270 000 m³, sont en deçà des exigences réglementaires qui imposent une capacité cible d’environ 470 000 m³ pour couvrir les stocks de sécurité et commerciaux. A terme, il ambitionne de « créer plus de 2000 emplois et stimuler le PIB national de 0,94% », informe BGFIBank Cameroun.
Les travaux de construction de la raffinerie ont débuté officiellement en juillet dernier. Elle illustre la volonté du Cameroun de retrouver une autonomie énergétique, depuis l’arrêt des activités de la Société nationale de raffinage (Sonara), l’unique raffinerie du pays.