PENURIES - Perturbations logistiques

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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tita
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Re: PENURIES

Message par tita » 28 avr. 2021, 13:58

kercoz a écrit :
28 avr. 2021, 11:34
Bon, tu voudrais me faire un cours de physique? Ce que tu écris ci dessus est une réduction linéarisée d' un phénomène bien plus complexe. Dans l'étude des systèmes asservis, on montre avec un diagramme (de Bode, je crois) que pour éviter les phénomènes de résonance ou même l'altérité, donc pour "amortir" le système, il faut forcer la courbe entre 0 et -1. Curieusement, par ailleurs, ce "1" fait penser aux fameux "Ro" à ne pas dépasser.
Je pense en effet que tes connaissances en physiques sont confuses. Tu mélanges résonance et oscillation. Tu m'explique le principe de rétroaction négative en me soutenant que ça s'appelle pas comme ça. Un diagramme de Bode, c'est pour montrer la réponse en fréquence d'un système (utile pour les filtres), c'est pas que pour les asservissements. Et tu fais un lien avec le taux de croissance d'une épidémie, parce qu'on parle de 1, alors qu'il est lié à une formule exponentielle.

Bref, de la soupe pseudoscientifique. Si jamais, j'ai bossé (y'a longtemps) en électronique.

Je veux bien qu'on parle d'instabilité, parce que je pense aussi qu'il y en a. Je ne suis pas dans un optimisme béat. Mais faire des amalgames entre des théorèmes physiques à moitié compris et nos systèmes économiques et sociaux, impossibles à modéliser, c'est pas ma tasse de thé.

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Re: PENURIES

Message par kercoz » 28 avr. 2021, 15:11

tita a écrit :
28 avr. 2021, 13:58
kercoz a écrit :
28 avr. 2021, 11:34
Bon, tu voudrais me faire un cours de physique? Ce que tu écris ci dessus est une réduction linéarisée d' un phénomène bien plus complexe. Dans l'étude des systèmes asservis, on montre avec un diagramme (de Bode, je crois) que pour éviter les phénomènes de résonance ou même l'altérité, donc pour "amortir" le système, il faut forcer la courbe entre 0 et -1. Curieusement, par ailleurs, ce "1" fait penser aux fameux "Ro" à ne pas dépasser.
Je pense en effet que tes connaissances en physiques sont confuses. Tu mélanges résonance et oscillation. Tu m'explique le principe de rétroaction négative en me soutenant que ça s'appelle pas comme ça. Un diagramme de Bode, c'est pour montrer la réponse en fréquence d'un système (utile pour les filtres), c'est pas que pour les asservissements. Et tu fais un lien avec le taux de croissance d'une épidémie, parce qu'on parle de 1, alors qu'il est lié à une formule exponentielle.

Bref, de la soupe pseudoscientifique. Si jamais, j'ai bossé (y'a longtemps) en électronique.

Mes souvenirs sont probablement plus lointains que les tiens mais ta soupe est mal assaisonné. Le mélange résonance et larsen était intuitif , même si j'ai du confondre Bode et Nyquist :( en 5.2)
http://jacques.weber.pagesperso-orange. ... ermee.html
A l'époque, il me semble que l'équation bouclée était nommée "bode et non Niquist" peut etre par facilité.
Le jeu consistait à amortir les systèmes asservis consistant à synchroniser 2 radars sur une cible mouvante. Avec des moteurs Selsyn (de mémoire). Il était bien question de systèmes asservis.

Qd au lien entre résonance et larsen, je ne me suis pas vraiment trompé. Il existe:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Larsen
""La fréquence fondamentale du son résultant dépend des propriétés acoustiques du lieu d'écoute, de la distance séparant émetteur et récepteur et de la directivité de celui-ci. À son maximum, la distorsion des amplificateurs en surcharge produit des harmoniques qui peuvent se combiner avec des modes de résonance du local. """
"""Le diagramme de Nyquist décrit les conditions de stabilité d'un système à rétroaction ; mais lorsque l'on parle d'effet Larsen, on ne se trouve généralement pas dans les conditions bien contrôlées d'un laboratoire. Les artistes et opérateurs présents doivent agir. Ils le font, sans recours à la théorie, en agissant soit sur le volume de la sonorisation, soit sur la position du microphone. """"

Les images d' un pont en résonance, d' ou l' interdiction pour les militaire d' y "marcher au pas" m'ont fait penser au concept de larsen.
""https://www.koreus.com/video/pont-tacoma.html"""
Les systèmes de résonance ne concernent pas que le son et l' idée de les utiliser en science économique ne me semble pas farfelue.
Pour reprendre un peu de soupe pseudo scientifique, je te conseille de relire : Herbert A. SIMON: "La science des systèmes- Science de l'artificiel" ( EPI 1974)
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Re: PENURIES

Message par tuefeli » 28 avr. 2021, 16:08

Je veux pas vous déranger dans votre discussion hautement spécialisée sur la physique des ondes, mais c'est pas franchement le sujet : ces pénuries seront elles le signal de départ d'un cycle inflationniste durable ?
Est-ce une pénurie mondiale? Ou est-ce le signe d'une Europe qui se marginalise de plus en plus ?
Et enfin, comment en sortir?

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Re: PENURIES

Message par kercoz » 28 avr. 2021, 16:24

tuefeli a écrit :
28 avr. 2021, 16:08
Je veux pas vous déranger dans votre discussion hautement spécialisée sur la physique des ondes, mais c'est pas franchement le sujet : ces pénuries seront elles le signal de départ d'un cycle inflationniste durable ?
C'est ce que j'essaie de dire. Même si en première étude, on peut croire que les systèmes d'approvisionnement, de transport, de fabrication,... vont retrouver leur "lit" comme une rivière qui déborde ou qui s'assèche, ...ma proposition est de dire qu'il est possible que ce retour soit des plus instable.
L' exemple classique d' un paysan qui n'a pas semé de blé ds sa région du fait que les prix sont bas et les conditions (terre climat) ne sont pas optimum. Il voit son voisin gagner un max de tunes du fait que les autres pays et départements sont cata en prod. de blé . IL met donc du blé comme tous ses voisins .....et ne gagne que dalle parce que les cond sont revenues à l' ordinaire ...etc ..il se forme un cycle du fait que les régions marginales ne produisent pas une prod peu rentable...
La solution est bien, au détriment du gain de productivité, de pratiquer la polyculture. Elle peut même être soutenue par une détaxe sur des circuits locaux...ce qui rend l' ensemble du système plus résilient.
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Re: PENURIES

Message par Jeuf » 28 avr. 2021, 16:26

tita a écrit :
28 avr. 2021, 10:05
Mais il y a un entretient constant de ce patrimoine. Un bâtiment abandonné qui a une fuite sur son toit va tomber en ruine en quelques décennies, et devient irrécupérable à moins de repartir à zéro.
Un peu de surveillance, c'est bien. Une fuite sur un toit, ça coute cher en main d'oeuvre pour être réparé, mais ça demande pas beaucoup de matériaux.

Refaire sa salle de bain, ou pour parler d'investissement qui irait dans le sens dans la transition écologique, faire une bonne rénovation thermique globale, ça ça demande beaucoup plus de matériaux. Mais ces investissements ne sont pas indispensables (surtout la salle de bain)

En tout cas, l'intégrité des bâtiments n'est pas menacée par le manque de matériel.

Un risque plus prégnant (je vois celui-ci notament, j'en manque peut-être) serait un changement climatique avec beaucoup plus de sécheresses en été, autant ou plus de pluies en hiver, retraits gonflement d'argile beaucoup plus marqués, et beaucoup de fissures, et beaucoup de travaux de béton pour faire face à cela. Ce phénomène fragiliserait des constructions installés depuis des décennies ou des siècles et qui jusqu'à maintenant ont résisté au temps (du moment que la couverture a été bien changé)
mais c'est du délire catastrophoclimatique dira Gilles, et puis les gains apportés par l'usage d' énergie sont toujours plus intéressants que ce qu'on perd, blablabla.

Et j'ajoute que si ça se passe comme ça, il faudra vraiment manquer beaucoup de béton. Parce que dans la situation actuelle, les petits ou gros travaux de réparation, ça doit solliciter une toute petite fraction du béton par rapport à celui des constructiosn neuve. Et la construction, ce ne sera plus une priorité en cas de graves problèmes.

Les graves problème à quelques décennies peuvent aussi générer une baisse importante de la population. alors il y aura trop de bâtiments.

Un laboratoire de ces questions, c'est la Sibérie. Où on a expérminté l'abandon massifs de batiments. Ainsi que les mouvements de terrain qui fissurent les batiments.

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Re: PENURIES

Message par kercoz » 01 mai 2021, 16:04

Pénuries et conjectures :
https://apres-tout.fr/2020/05/27/covid- ... -fin-2021/

Il sagit d' une étude prospective établie en Mai 2020 , il y a donc 1 an:

"""Covid-19 : quels scénarios à l’horizon fin 2021 ?
Rédigé par Alain Chalochet, le 27 mai 2020 | Comments 0 Comment

La diffusion du Coronavirus a ouvert une crise inédite et elle nous place tous devant des incertitudes, à court comme à plus long terme, sur le plan sanitaire d’abord, et par voie de conséquence sur les plans économique et social. Devant cet avenir incertain, l’association Futuribles a engagé depuis Mars dernier une réflexion prospective en cherchant à formuler des scenarios d’évolution possibles. Ce travail disponible intégralement sur www.futuribles.com a déjà fait l’objet de modifications au vu des évolutions constatées au plan sanitaire. Il est prévu que ce type de révision intervienne autant que de besoin, au fil du temps, et au gré des données nouvelles.

Il s’agit donc d’un document de travail

dont nous présentons la synthèse actuelle au 27 mai 2020.""""
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Re: PENURIES

Message par kercoz » 01 mai 2021, 21:55

https://circulab.com/fr/from-scarcity-t ... mic-model/

"""""De la pénurie à l’accumulation, la gestion des stocks en temps de crise serait-elle le miroir de notre modèle économique ?

« Où que vous regardiez, la chaîne d'approvisionnement mondiale est un fiasco », titrait récemment le Wall Street Journal. Cela ne vous aura pas échappé, la gestion des stocks s’avère être un véritable parcours du combattant tout au long de cette crise sanitaire. Entre trop et pas assez, la frontière est infime. Preuve en est, quand, en mars 2020, certaines industries comme l’agro-alimentaire faisaient la chasse aux paquets de pâtes dans plusieurs régions du monde, les commerçants textile ne demandaient qu’une chose : écouler leurs collections.

La gestion de la chaine d’approvisionnement a toujours été un sujet clé au sein des entreprises. Important levier stratégique, les stocks occupent une ligne rarement ignorée dans les bilans comptables. La tâche s’est davantage compliquée avec la mondialisation et surtout la division de la chaine dans les différentes régions du globe. Par exemple, chaque iPhone parcourt 804.672 kilomètres au cours de sa fabrication. Une distance qui équivaut à 20 fois le tour de la Terre. Le défi est donc de taille car, un élément vous manque et tout est arrêté.

Erreurs prévisionnelles, failles dans les statistiques, ou encore chocs systémiques en tout genre, les raisons prônées par les entreprises sont multiples. Et si on ne regardait pas dans la bonne direction ? Pour comprendre la véritable origine de ces déséquilibres, il faut reconsidérer le système dans son ensemble.

Cet article partage une nouvelle grille de lecture du monde ; celle offerte par la pensée systémique.
Un monde déséquilibré

""""""""""""""""""""""
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Re: PENURIES

Message par nemo » 03 mai 2021, 02:12

mobar a écrit :
02 mai 2021, 23:58
Le sable poli par le vent, tu peux toujours le fondre en lingots puis de concasser les lingots et de cribler les morceaux; tu refais du sable et des graviers de toute granulométrie, suffit d'avoir assez d'énergie!
Si t'as assez d'énergie tu peux t'amuser à faire presque n'importe quoi. :-" Pas sur que ça soit très applicable par contre. :ghost:
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Re: PENURIES

Message par kercoz » 06 mai 2021, 15:27

Ca risque de secouer:
https://www.latribune.fr/opinions/tribu ... 83894.html
""""""""""""""""""""""""
Le scénario que nous dessinons est donc un scénario pessimiste, qui réunira des pénuries nombreuses sur les produits et une inflation ranimée. Cette conjonction aura tendance à s'inscrire dans la durée, les opérateurs en place tirant parti de ces pénuries et n'ayant aucun intérêt, du fait des conséquences de l'inflation, de s'endetter et d'augmenter significativement leur potentiel productif.

Les entreprises doivent prendre en compte ce changement de modèle, pour revoir leur management des opérations et leurs stratégies, dans un monde où le principal frein au développement de l'activité sera la pénurie de certains facteurs de production, et pas la demande.
"""""""""""""""""""""
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Re: PENURIES

Message par kercoz » 16 mai 2021, 11:10

N'ayez pas de chantiers en cours .....prenez patience, les entreprises vont bénéficier de "tolérance" ....
https://www.batiactu.com/edito/penurie- ... -61798.php
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Re: PENURIES

Message par kercoz » 20 mai 2021, 15:45

bientot le retour des manivelles...pour ne plus mourir cramé ou noyé dans sa voiture:
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... manivelles

"""""""""" Est-il absolument nécessaire, par exemple, d’avoir un système électrique pour ouvrir les vitres de votre véhicule alors qu’une simple manivelle peut tout aussi bien faire l’affaire (et vous aider à vous forger de jolis biceps) ?

Le fait est que les constructeurs automobiles commercialisent depuis quelques années des modèles low cost, moins richement dotés en électronique et donc moins chers. Et bien la conjoncture pourrait consolider cette tendance. Car voici des mois que le monde est confronté à une pénurie de puces électroniques, autrement dit de ces composants sans lesquels la voiture"""""""""""""
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Re: PENURIES

Message par kercoz » 29 mai 2021, 11:04

Dans cet article sur les pénuries ds le BTP:
https://www.ladepeche.fr/2021/05/03/ver ... 523562.php
"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
Quelles seront les conséquences à moyen terme ?

La hausse des prix des matières premières occasionnera inévitablement une forte baisse de la consommation des produits de bricolage et autres matériaux de construction, le pouvoir d'achat des Français ne suivant pas vraiment la même courbe ascendante. De quoi menacer le chiffre d'affaires des enseignes spécialisées

Les chantiers de construction, et donc les livraisons de logement par exemple, pourraient, elles, prendre du retard, voir leur coût bondir et mettre en difficulté de nombreux ménages.

Pour les professionnels de la construction, l’augmentation des prix des matériaux ne peut pas être répercutée sur les devis déjà signés, ils vont donc devoir absorber par eux-mêmes cette hausse. Autre problème majeur pour eux, les retards de livraison de chantier entraîneront des pénalités de retard, ce qui les fragilisera encore un peu plus.....
""""""""""""""""""""""

On constate que l' on se trouve dans un système dynamique à rétroactions multiples ...qui a de forte chance de ne pas etre amorti. Les modélisations peuvent montrer que ce genre de système peut osciller à long terme, ...voire ses oscillations s'amplifier et exploser ...ou s'amortir soit naturellement, soit par des interventions exogènes.
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Re: PENURIES

Message par kercoz » 30 mai 2021, 23:49

https://blogs.mediapart.fr/geographies- ... ientot-sec

""""""""""""
L'industrie mondiale bientôt à sec?

30 mai 2021 Par Géographies en mouvement Blog : Le blog de Géographies en mouvement

Un évènement climatique extrême qui perturbe toute une chaîne d’approvisionnement industrielle mondiale. Événement passé inaperçu et pourtant révélateur de notre interdépendance géographique et industrielle. Après l’épisode du blocage du canal de Suez par un porte-conteneurs géant… La sécheresse à Taïwan… (Par Renaud Duterme)
"""""""""""""
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Re: PENURIES

Message par kercoz » 31 mai 2021, 14:26

Notre petit déjeuner aurait pris 30% en un an suite aux pénuries ....le riz 35%.
( info radio matinale)
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Re: PENURIES

Message par energy_isere » 31 mai 2021, 15:00

kercoz a écrit :
31 mai 2021, 14:26
....le riz 35%.
( info radio matinale)
??

C'est pas ce que dit Ecofin.
Soja, blé, maïs… les prix mondiaux flambent, mais heureusement, pas le riz

Agence Ecofin 28 mai 2021

Depuis quelques mois, le marché des matières premières agricoles est en pleine ébullition. Si cette tendance suscite des inquiétudes parmi les observateurs, des exceptions subsistent. Et pour cause, certaines céréales majeures comme le riz réussissent encore à échapper à cet emballement global. Explications.
..............

De faibles tensions sur le marché mondial

Actuellement, le marché mondial du riz jouit d’une relative stabilité, même si le commerce mondial de la céréale est relativement étroit, avec seulement 10 % de la production échangée contre 20 % pour le blé, par exemple. En effet, alors que les craintes planent sur les conditions de culture du maïs ou du soja en raison du temps sec aux USA et au Brésil, il n’y a aucun risque de pénurie pour le riz.

En Asie, où 90 % du riz mondial est récolté, l’épisode météorologique de la Niña s’est accompagné de fortes pluies, ce qui a amélioré les perspectives de production. Et si une forte demande pourrait être constatée sur les prochains mois, l’impact sur les prix devrait être limité par un approvisionnement mondial confortable. Selon la dernière note de l’Observatoire des statistiques internationales sur le riz (Osiriz), publiée pour le mois d’avril, les stocks mondiaux ont atteint 182,7 millions de tonnes en 2020/2021, soit 36 % des besoins mondiaux.

Le rôle de régulateur de l’Inde

L’Inde est sans aucun doute l’acteur le plus important du commerce mondial du riz durant cette saison. Si le pays asiatique est le deuxième plus gros producteur de riz au monde derrière la Chine, il est aussi le premier exportateur mondial de la céréale. Et en tant que tel, le niveau élevé de ses exportations sur ces derniers mois a largement contribué à apaiser le marché mondial du riz. Le pays a déjà dominé en 2020, le commerce global avec 14,5 millions de tonnes de la graminée, et cette année, ses exportations de riz seront encore plus importantes.

Selon les données de la FAO, la plus grande démocratie du monde devrait expédier 16,2 millions de tonnes de la céréale sur le marché mondial, soit un nouveau record. Ceci à la faveur d’une production de riz décortiqué qui atteindra un niveau historique de 121,4 millions de tonnes contre 118,9 millions de tonnes un an plus tôt. Selon les données du gouvernement, les prix moyens à l’exportation du riz Basmati sur les 11 mois s’achevant le 28 février dernier ont ainsi baissé de 13 % par rapport à l’année dernière, alors que les tarifs pour le riz non-Basmati ont chuté de 8 %.

Par ailleurs, en avril dernier, les cours du riz dans le pays ont été orientés à la baisse et ses exportations ont encore affiché un rythme soutenu vers le continent africain où la demande est forte selon Osiriz. Globalement, la forte disponibilité du riz indien à bas coût sur le marché mondial permet de compenser la baisse des envois de la part du Vietnam et de la Thaïlande et contribue à l’amélioration de l’accessibilité de la céréale aux populations les plus défavorisées. Une bonne nouvelle pour la sécurité alimentaire mondiale dans un contexte où les prix alimentaires ont déjà atteint en moyenne leur plus haut depuis 2014.
https://www.agenceecofin.com/dossier/28 ... pas-le-riz

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