Le stockage des déchets nucléaire en France.
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Re: Le stockage des déchets nucléaire en France.
Usine Nouvelle du 30 Avril 2015
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Re: Le stockage des déchets nucléaire en France.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ise-190515Déchets nucléaires: l'IRSN présente deux rapports d'expertise
AFP parue le 15 mai 2019
L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a publié mercredi deux études dans le cadre du débat national sur la gestion des matières et déchets radioactifs, sur les possibilités d'entreposage à sec et les alternatives au stockage géologique.
Ces rapports, réalisés à la demande de la Commission nationale du débat public (CNDP), portent précisément sur "les possibilités d'entreposage à sec de combustibles nucléaires usés à base d'oxyde d'uranium et de plutonium (MOX) ou d'oxyde d'uranium de retraitement enrichi (URE)" et sur les recherches "aux alternatives de stockage géologique des déchets de haute et moyenne activité à vie longue".
En France, les combustibles nucléaires usés sont entreposés en piscine quand ils sortent du réacteur très chauds et radioactifs, d'abord quelques années dans l'enceinte de la centrale puis sur le site Orano de La Hague avant leur éventuel traitement. EDF envisage de construire une vaste piscine centralisée dans un lieu encore non déterminé, alors que le site de La Hague pourrait finir par saturer.
Dans la plupart des pays, après un temps de refroidissement en piscine, les combustibles sont conditionnés et entreposés à sec. Les défenseurs de cette méthode estiment qu'elle est plus sûre (n'ayant besoin ni d'eau ni d'électricité) et moins chère.
L'IRSN a rendu en juin 2018 un avis concernant les avantages et inconvénients de l'entreposage des combustibles nucléaires usés à sec ou en piscine. Dans ce nouvel avis, elle indique que son analyse "ne fait pas apparaître d'éléments rédhibitoires à l'entreposage à sec d'une partie des combustibles usés MOX et URE d'EDF actuellement entreposés sous eau".
"Actuellement, les deux premières générations de combustibles MOX ont quasiment atteint la puissance thermique par assemblage qui permettrait de les mettre en entreposage à sec", explique Thierry Charles, directeur général adjoint en charge de la sûreté nucléaire de l'IRSN, sachant qu'il "faut attendre en moyenne une trentaine d'années pour refroidir (les combustibles usés) à 2kW."
Sur une production totale de 5.000 assemblages, environ 2.500 ont atteint une puissance thermique qui permettrait de les entreposer à sec, indique-t-il.
L'IRSN s'est aussi penché sur la possibilité d'augmenter cette limite de 2 kW pour le stockage à sec. "Il y a des pistes pour aller au-delà, jusqu'à 3 kW", ce qui permettrait de réduire le délai d'attente à "une dizaine d'années", ajoute M. Charles.
L'autre étude porte sur des alternatives au stockage géologique: l'entreposage (placer dans une installation des déchets nucléaires avec l'intention de les reprendre, la séparation-transmutation (transformer les éléments radioactifs à vie longue en éléments stables ou à vie plus courte), le stockage en forages, le stockage dans les fonds marins, l'envoi dans l'espace et l'immobilisation dans les glaces polaires. L'IRSN ne se prononce pas "quant à leur pertinence ou leur faisabilité technique".
La France a fait le choix d'un stockage géologique profond ayant donné naissance au très controversé projet d'enfouissement Cigéo, à Bure (Meuse).
A fin 2017, la France comptait 1,62 million de m3 de déchets radioactifs, selon l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).
Les déchets de haute activité (HA), qui peuvent être radioactifs jusqu'à des centaines de milliers d'années, représentent 0,2%, mais 94,9% du niveau de radioactivité, et doivent le temps venu rejoindre Cigéo.
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Re: Le stockage des déchets nucléaire en France.
Qu'en est il de cette affaire ? Areva se sont-ils finalement occupé de leur site de la Hague .. ?krolik a écrit : ↑10 juin 2010, 20:48Areva doit s'occuper de reconditionnement..
@+L'ASN somme Areva La Hague de s'occuper enfin des déchets nucléaires anciens
CAEN (AFP) - L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) va "obliger" le groupe nucléaire Areva à s'occuper de déchets radioactifs mal stockés près de son usine de retraitement de La Hague (Manche) auxquels le groupe promet de s'attaquer depuis 20 ans, a indiqué jeudi le gendarme nucléaire.
Le conditionnement de ces déchets "assez radioactifs" produits par une usine de retraitement du site qui a fonctionné entre 1966 et 2002 est un "point qui soucie clairement" le gendarme nucléaire, a indiqué Thomas Houdré, chef de la division de Caen de l'ASN lors d'un bilan annuel.
Un millier de tonnes de déchets stockés dans du "béton qui vieillit" doit être reconditionné, a-t-il précisé.
Les déchets produits à partir de 2000 ont été conditionnés correctement mais pas ceux stockés avant, en particulier les plus anciens. Les risques de fuites radioactives concernent "essentiellement l'environnement" mais pourraient aussi avoir des conséquences sur la santé humaine, a ajouté M. Houdré.
L'ASN n'exclut pas qu'il y ait déjà eu des fuites sans que cela ait été relevé car, jusqu'à récemment, Areva ne surveillait ces déchets qu'une fois toutes les deux semaines. L'entreprise est récemment passée à une surveillance quotidienne.
"Au début des années 90, Areva parlait de démarrer les travaux en 1997. Aujourd'hui, rien de significatif n'a été fait", s'agace M. Houdré.
Or, plus le temps passe, plus le reconditionnement sera difficile. "C'est un peu comme pour la vaisselle plastique mélamine, il est plus facile de la faire juste après le repas que plusieurs jours après", a expliqué Eric Zelnio, chargé de ce dossier à l'ASN.
Le coût de ces opérations, qui prendront une dizaine d'années, se compte en centaines de millions d'euros, selon l'ASN.
Dernière modification par Cagnou le 30 sept. 2020, 18:15, modifié 2 fois.
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Re: Le stockage des déchets nucléaire en France.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ard-210218Nucléaire : EDF évalue à 1,25 milliard d'euros l'investissement pour une piscine de combustibles nucléaires usés supplémentaire à La Hague
AFP parue le 18 févr. 2021
EDF évalue à 1,25 milliard d'euros "l'investissement" nécessaire pour réaliser une piscine de combustibles nucléaires usés supplémentaire à La Hague, afin de répondre au risque de saturation des bassins actuels, a-t-on appris jeudi auprès l'entreprise.
Ce montant est "inclus dans la trajectoire financière de l'entreprise", a assuré EDF. Il prévoit la construction d'un bassin d'une capacité de 6.500 tonnes de combustibles, à côté des actuelles piscines Orano de la Hague où refroidissent 10.000 tonnes de combustibles irradiés dans les centrales françaises. La Hague est ainsi le site qui concentre le plus de radioactivité en Europe.
La mise en service du premier bassin est prévue pour 2034, a rappelé EDF. La France fait face à un besoin d'entreposage supplémentaire à horizon 2030, rappelle l'entreprise. Un second bassin est prévu dans un deuxième temps.
La piscine "serait construite sur une parcelle appartenant aujourd'hui à Orano et qui deviendrait propriété d'EDF", a précisé l'entreprise lors d'une commission locale d'information sur le site nucléaire à La Hague. Les travaux de construction "mobiliseront en moyenne 300 personnes avec un pic de l'ordre de 500 personnes au plus fort du chantier de génie civil", a précisé EDF, maître d'ouvrage du projet.
À compter de la mise en service, "sur une centaine d'années d'exploitation, l'installation créera environ 100 emplois sur le site (EDF et fournisseurs)", a précisé l'entreprise.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rendu en juillet 2019 un avis positif sur ce projet d'installation nucléaire de base (INB), selon EDF. Le 8 octobre le gendarme du nucléaire a toutefois demandé des "parades temporaires pour prévenir la saturation" des piscines actuelles et "estimé nécessaire que les options techniques et de sûreté d'une solution d'entreposage à sec", pratiqué couramment à l'étranger mais pas en France, lui "soient présentées".