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Le gouvernement de gauche du Venezuela dirige au Brésil, en Argentine et dans d'autres économies régionales, la création d'une nouvelle banque, avec l'ambition de se débarrasser de la surveillance importune du FMI et de la Banque Mondiale.
Au moin les choses sont clairement dite.
L'idée a été annoncée pour la première fois par le Venezuela du président Hugo Chavez en décembre dernier dans le cadre de sa croisade contre l'influence des USA et des institutions financières internationales qui, dit-il, ne sont que des « outils de Washington. »
Les ministres des finances et de l'économie d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, d'Équateur, du Paraguay, d'Uruguay et du Venezuela se sont réunis la semaine dernière à Rio de Janeiro pour présenter les principaux éléments de la « Banco del Sur, » ou Banque du Sud.
L'organisme de crédit fournira une « nouvelle architecture financière » au développement dans la région, selon les sept commanditaires, dont l'initiative arrive juste avant les réunions annuelles du FMI et de la Banque Mondiale ce week-end.
« Il n'y aura pas de crédit soumis aux politiques économiques. Il n'y aura pas de crédit créant des calamités dans notre peuple et, en conséquence, ce ne sera pas un outil de domination, » a déclaré le ministre des finances vénézuélien, Rodrigo Cabeza.
Chavez parle de libérer les pays de la région de la tutelle du FMI, de la Banque Mondiale et de l'Inter-American Development Bank (IDB) établie à Washington qui, soutient-il, imposent une politique économique qui condamne des millions de gens à la pauvreté.
Soutenus par une forte croissance économique, les pays d'Amérique Latine affichent de nouvelles assurances envers le FMI, maintenant que plusieurs d'entre eux -- notamment le Brésil et l'Argentine -- ont remboursé en avance l'intégralité de leurs dettes.
La nouvelle banque jouit de l'appui de président brésilien Lula Inacio Lula da Silva, qui en dépit de son profil de gauche a supervisé une politique économique marquée par des restrictions budgétaires et des réserves en pleine expansion depuis son arrivée au pouvoir en 2003.
Mais le géant économique d'Amérique du Sud a refusé de donner son accord avant qu'il soit clarifié que le rôle de la banque sera limitée à l'aide à l'investissement dans la région.
« Le Brésil montre moins d'intérêt, car il a de plus grande capacité de crédit, » a déclaré le ministre des finances du pays, Guido Mantega.
Toutefois, « nous continuons à soutenir le projet, car il profitera à nos partenaires commerciaux et aux entreprises brésiliennes, » a-t-il ajouté.
La Banque du Sud est censée financer des projets publics et privés pour le développement et l'intégration régionaux. Le lancement officiel et la signature de la charte fondatrice sont fixés au 3 novembre, à Caracas, qui sera le lieu d'accueil du siège social de la banque.
Avec sept milliards de dollars de capitaux, la Banque du Sud commencera à fonctionner en 2008.
« L'idée est de compter sur une agence de développement pour nous, dirigée par nous, » a dit Cabeza.
Les sept fondateurs espèrent obtenir l'adhésion de cinq autres pays : le Chili, la Colombie, le Pérou, le Guyana et le Surinam.
Alvaro Uribe, le président colombien, a annoncé vendredi en marge d'un sommet avec Chavez que son pays souhaitait se joindre à la Banque du Sud, tant qu'il n'y avait « pas de rejet de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, mais plutôt un geste de solidarité et de fraternité. » [La Colombie est le cheval de Trois des esclavagistes, NDT]
En 2006, la Banque Mondiale et l'IDB ont alloué un crédit de six milliards de dollars à la région, conformément à l'Interamerican Dialogue, basé à Washington.
Si on ajoute à cette initiative la chine qui préte sans aucune contrepartie et tout le discrédit qui pése déjà sur le fmi et la banque mondiale, on arrive facillement à imaginer la fin du FMI et de la banque mondiale.