Les vélos en libre-service commencent à devenir réalité. La Somupi, filiale de JCDecaux, doit livrer pour le 15 juillet 10 600 vélos, et 20 600 en tout d'ici à la fin de l'année. Depuis quelques semaines, les Parisiens voient fleurir les stations en bas de chez eux. A partir d'aujourd'hui, ils vont pouvoir s'abonner. Et dans chaque arrondissement, une station témoin sera ouverte, avec deux vélos visibles. Des « experts » Vélib', dépêchés par Decaux, répondront aux questions*. Tour de piste de cette petite révolution des transports.
1. Comment s'abonner ?
Les bulletins d'abonnement à l'année sont disponibles dans 300 stations de métro, dans les mairies d'arrondissement et dans des centaines de commerces partenaires. Ils peuvent aussi se télécharger sur Internet (
http://velib.paris.fr). Moyennant un chèque de 29 €; (contre 5€; à Lyon) et une caution de 150 €, on recevra dans un délai de deux semaines une carte d'abonné. Les détenteurs d'un pass Navigo pourront coupler leur abonnement Vélib' sur le même support. La Ville de Paris table, à terme, sur quelque 200 000 abonnés annuels.
2. Combien ça coûte ?
Il sera obligatoire d'être abonné pour pédaler sur les Vélib'. Des formules d'abonnement courte durée à la journée (1 €) ou à la semaine (5 €) seront également disponibles au 15 juillet. Une fois enregistré, il sera possible d'emprunter autant de fois qu'on le désire un de ces vélos, et de rouler gratuitement une demi-heure. Au-delà de ce délai, la demi-heure supplémentaire sera débitée 1 €;, la deuxième demi-heure 2 €; et 4 €; toute demi-heure suivante. Des tarifs conçus pour dissuader de monopoliser un vélo. D'ailleurs, à Lyon, où le système existe déjà, 95 % des utilisateurs se débrouillent pour ne rien payer. « Ce n'est pas conçu pour la balade, c'est un mode de transport public individuel », font valoir ses concepteurs.
3. Comment
trouver les vélos ?
D'ici à la fin décembre, Paris comptera 1 450 stations Vélib' : 1 000 principales où il sera également possible de s'abonner par carte de crédit, et 450 secondaires où on ne peut qu'emprunter et rendre un vélo. Les stations sont réparties à peu près équitablement sur le territoire parisien, à raison d'une tous les 300 mètres. Via Internet, on pourra savoir quelle est la station la plus proche et si des vélos y sont disponibles.
4. Comment
sont ces vélos ?
Les trois mots d'ordre sont dans l'ordre, selon JCDecaux : « résistance, sécurité et confort. » Ce qui rend l'engin lourd (22 kilos), mais maniable. Le modèle est unisexe, il possède trois vitesses et est fabriqué en Hongrie. Equipé d'un système électronique embarqué, il communique avec la station reliée à un central. Le prestataire sait donc quel abonné a pris quel vélo, où il l'a rendu, et même combien de tours de roue il a fait.
5. Comment fonctionne une station ?
Une station comprend une borne, avec un écran décrivant le fonctionnement du service. Les abonnés pourront passer leur carte sur la « bornette », où est attaché le vélo, et le retirer directement. La qualité du service dépendra de la facilité qu'il y aura à trouver des vélos disponibles dans chaque station. Si des stations venaient à être vides, le service régulation de JCDecaux se charge de les réapprovisionner. Si aucun emplacement n'était libre pour rendre son vélo, on pourra le garder 15 minutes supplémentaires sans payer. Le temps de trouver une place libre dans une autre station.
http://www.20minutes.fr/article/164160/ ... -Velib.php