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La Namibie explore des partenariats avec les USA, la Russie et la Chine pour valoriser son uranium

Agence Ecofin 23 juin 2025

Avec 8283 tonnes en 2023, la Namibie est le troisième producteur mondial d’uranium. Forte de ce statut, elle veut mieux valoriser cette ressource, misant notamment sur le développement d’une chaîne locale de transformation.

Le vendredi 20 juin, l’Agence de développement industriel de Namibie (NIDA) a signé un protocole d’accord avec la société américaine NANO Nuclear Energy, en vue de « valoriser significativement les ressources en uranium » du pays. Avec cette initiative, les États-Unis rejoignent ainsi la Russie et la Chine parmi les partenaires potentiels ciblés par la Namibie pour concrétiser ses ambitions de transformation locale de yellowcake.

Premier producteur africain d’uranium, la Namibie fournit 10% de l’offre mondiale et multiplie les initiatives pour ajouter de la valeur à cette ressource. Plus tôt en janvier, l’ancien président namibien Nangola Mbumba avait réitéré cette vision auprès du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi. Une démarche similaire adoptée par la nouvelle présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah lors de sa rencontre avec le vice-Premier ministre russe Yury Trutnev. La dirigeante a notamment soulevé l’idée d’un partenariat avec la Russie en matière de nucléaire, en particulier pour la valorisation des ressources naturelles de la Namibie.

Il faut dire que l’idée d’un rapprochement avec ces trois différentes puissances dans le secteur du nucléaire n’est pas vraiment anodine. La Chine, principal investisseur étranger dans l’industrie uranifère namibienne (avec des intérêts dans les mines Rossing et Husab), investit aussi activement dans le déploiement de son parc nucléaire. Selon l’AIE, le géant chinois abritait à lui seul la moitié des 63 réacteurs nucléaires en construction dans le monde fin 2024.

La Russie est également un acteur majeur de l’industrie nucléaire, représentant environ 44% de la capacité mondiale d’enrichissement de l’uranium. Rosatom, la compagnie nucléaire nationale russe, est aussi active en Namibie, où sa filiale Uranium One développe le projet Wings. Enfin, Washington qui cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement et réduire sa dépendance vis-à-vis de l’uranium enrichi russe d’ici 2028, peut aussi tirer profit de ce type de partenariat.

D’ailleurs, NANO Nuclear Energy présente le protocole d’accord avec la NIDA comme un jalon dans sa stratégie visant à « alimenter l’avenir de l’énergie nucléaire aux États-Unis ». Notons cependant que toutes ces initiatives évoquées ne se sont pour l’instant pas traduites en engagements formels entre ces potentiels partenaires et la Namibie.

La NIDA et NANO Nuclear Energy entendent poursuivre les négociations en vue de la conclusion d’un accord définitif. On ignore cependant si des discussions similaires existent déjà avec la Russie et la Chine. Quoi qu’il en soit, l’enjeu est de taille pour la Namibie qui n’ambitionne pas uniquement de valoriser son uranium, mais aussi de construire sa première centrale nucléaire.

Bannerman vise 55 millions $ pour faire avancer le projet d’uranium Etango en Namibie

Agence Ecofin 26 juin 2025

La décision finale d’investissement (FID) marque le feu vert pour lancer la construction d’un projet. Après 2 reports consécutifs en 2024, Bannerman vise désormais la FID pour sa mine d’uranium namibienne Etango d’ici fin 2025.

Dans une note publiée le jeudi 26 juin, Bannerman Energy annonce avoir reçu l’engagement d’investisseurs institutionnels pour un placement d’actions visant à lever environ 85 millions de dollars australiens (environ 55 millions USD). Cumulés au solde de la trésorerie de la compagnie, ces fonds devraient, apprend-on, financer les travaux préliminaires engagés sur le site du projet d’uranium Etango en Namibie, en vue de la décision finale d’investissement (FID) prévue cette année.

Dans le détail, Bannerman indique pouvoir disposer d’une trésorerie de 140 millions de dollars australiens dès la finalisation du placement d’actions, montant qui inclut 55 millions AUD détenus actuellement dans la trésorerie. Une partie de cette somme, soit 64 millions AUD, sera allouée aux activités de construction pré-FID, dont les travaux de terrassement et de conception. 40 millions AUD sont par ailleurs prévus pour les infrastructures hydriques et électriques, tandis qu’une part restante de 36 millions AUD servira de fonds de roulement général pour la société.

Grâce à ce financement, Bannerman entend ainsi progresser dans le développement du projet, qui a été retardé en 2024 avec deux reports successifs de la FID. Cette future mine qui pourrait à terme renforcer la production namibienne d’uranium, est capable de produire 52,6 millions de livres d’uranium sur 15 ans selon une étude de faisabilité publiée en 2022. Son développement survient dans un contexte particulièrement favorable pour le nucléaire civil, lequel devrait entraîner une hausse de 28% de la demande mondiale d’uranium entre 2023 et 2030, selon la World Nuclear Association.

Alors qu’elle mise sur Etango pour tirer profit de cette tendance, Bannerman doit toutefois encore remplir certaines conditions essentielles avant la FID. Outre les travaux en cours, la mobilisation d’un investissement initial de 317 millions USD pour la construction de la mine n’est toujours pas finalisée. La compagnie envisage notamment un financement par endettement ou de s’associer à un partenaire de coentreprise, mais les contours de cette démarche demeurent flous.

Namibia starts building 100 MW solar project
State-owned utility NamPower has started construction on the 100 MW Sores Gaib Power Station in southern Namibia – its largest solar project to date.

June 23, 2025 Patrick Jowett

NamPower, Namibia’s national power utility, has broken ground on a 100 MW solar project, its largest to date. The Sores Gaib Power Station is being built 33 km northwest of mining town Rosh Pinah in southern Namibia.

The NAD 1.6 billion ($88.4 million) project uses funding from a loan secured in September 2024 from German development bank KfW, along with NamPower’s own reserves.

The project will create more than 300 direct jobs during construction. NamPower expects the solar plant to begin operations by June 2026.

NamPower Managing Director Kahenge Haulofu said the project represents a long-term commitment to the sustainable development of Namibia.

“Our country has abundant sun and we as a nation are ready to seize the opportunities that renewable energy offers,” Haulofu said during a groundbreaking ceremony last week. “The 100 MW Sores Gaib Power Station is a critical step in fulfilling that potential.”

Namibia’s cumulative installed solar capacity reached 163 MW at the end of 2024, according to figures from the International Renewable Energy Agency (IRENA).

Namibie : deux décisions clés sur le pétrole et le gaz attendues d’ici fin 2026

Agence Ecofin 14 mai 2025

Depuis 2022, le secteur pétrolier de la Namibie attire l’attention des investisseurs en raison des gisements découverts dans ses eaux territoriales. Des gisements que le pays souhaite exploiter et monétiser dans les meilleurs délais.

Maggy Shino (photo), commissaire au Pétrole du ministère des Mines et de l’Énergie de la Namibie, s’est exprimée mardi 13 mai sur l’avenir des gisements pétrolier et gazier en mer Venus et Kudu, pour lesquels son pays espère une décision finale d’investissement (FID). Selon la responsable, cette décision est attendue d’ici le quatrième trimestre de l’année prochaine.

À en croire la cadre du ministère namibien des Mines et de l’Énergie, un plan de développement du gisement pétrolier Venus est en cours de préparation. Le document devrait être transmis aux autorités d’ici le mois de juillet 2025, au plus tard, par la multinationale française TotalEnergies, l’opérateur du site.

« Nous devons encore discuter de tous ces détails et voir le plan de développement du champ de TotalEnergies en juin ou juillet », a ainsi déclaré Maggy Shino, sans fournir plus de détails. D’après elle, la dynamique est similaire pour le gisement gazier Kudu, opéré par la compagnie américaine BW Energy.

Ces annonces interviennent alors que plusieurs entreprises pétrolières s’intéressent à l’exploration dans les eaux namibiennes, dans un contexte où le pays cherche à valoriser les ressources découvertes dans ses eaux, en l’occurrence le bassin d’Orange. Les autorités voient dans ces découvertes un potentiel levier pour impulser un développement énergétique et industriel.

Cependant, des incertitudes demeurent quant à l’atteinte de ces objectifs. Par exemple, la rentabilité de certains projets pose question, notamment après que la multinationale anglo-néerlandaise Shell a jugé ses propres découvertes peu viables économiquement, en raison de la présence d’importants volumes de gaz.

En ce qui concerne le gisement Venus de TotalEnergies dont le potentiel est estimé à plus de 3 milliards de barils de brut récupérables, le seuil de viabilité a été évalué sur la base d’un coût de production inférieur à 20 dollars par baril produit.

Bien que les coûts doivent être strictement maîtrisés, la compagnie estime pouvoir relever les défis techniques et discute avec l’État namibien de la répartition des coûts de développement. Une démarche qui fait écho à la dynamique des opérateurs actifs dans le pays qui veulent rester prudents et concentrés sur la maîtrise des coûts, même si ces projets offrent des perspectives économiques.

Marula-1X Well offshore Namibia Turns Up Dry

by Paul Anderson|Rigzone Staff | Wednesday, April 30, 2025

The Marula-1X well in Block 2913B (Petroleum Exploration License 56) offshore Namibia has turned up dry after a drilling campaign that reached a total depth of 6,460 meters (21,195 feet). Africa Oil Corp. said that the well targeted Albian-aged sandstones within the Marula fan complex, some 47 kilometers (29.2 miles) south of the Venus-1X well.

The well was drilled by the Deepsea Mira semi-submersible drilling rig, Africa Oil said in a media release. A comprehensive analysis of the well results is now underway. The well will now be demobilized.
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Namibie : un nouveau gisement de brut découvert dans le bassin d’Orange

Agence Ecofin 25 avril 2025

Depuis 2022, les découvertes de gisements pétroliers n’ont cessé de se multiplier en Namibie, notamment dans le bassin offshore d’Orange. La plus récente en date a été réalisée en janvier 2025, sur le périmètre PEL 83 opéré par la société portugaise Galp.

En Namibie, un nouveau gisement d’or noir a été identifié dans le bassin d’Orange situé au large des côtes du pays. C’est Azule Energy, joint-venture regroupant les multinationales pétrolières BP et Eni, qui a officialisé l’information jeudi 24 avril.

Cette nouvelle découverte, la deuxième cette année, est le fruit des activités de recherches entreprises sur le puits Capricornus 1-X de la licence d’exploration PEL 85. Selon les premiers essais réalisés à la suite de ces travaux, le puits Capricornus 1-X affiche un débit de production de plus de 11 000 barils par jour.

Un résultat jugé prometteur par les parties prenantes qui comprennent, outre Azule Energy qui détient 42,5 % d’intérêt, l’opérateur Rhino Resources (42,5 %), la NAMCOR (10 %) et Korres Investments (5 %).

Avec un brut de viscosité mesurée à 37° API, donc fluide, facile à transporter et à raffiner, en ayant une faible teneur en gaz et sans soufre, cette découverte présente un profil technique intéressant à l’heure où les investisseurs privilégient des projets « propres » et rapidement monétisables.

Encore faudrait-il que les prochaines campagnes de forage confirment la présence de volumes exploitables à grande échelle. C’est ce qui déterminera si le projet peut évoluer vers une phase de développement commercial.

En attendant, le puits Capricornus 1-X a été temporairement bouché, et des analyses de laboratoire sont en cours pour affiner la compréhension du gisement. Le calendrier des prochaines décisions et étapes dépendra des résultats.

Paladin annonce une production record de 745 484 livres d’uranium en Namibie

Agence Ecofin 23 avril 2025

En mars 2024, Paladin a redémarré la production d’uranium à Langer Heinrich en Namibie. La compagnie a annoncé en mars 2025 une brève interruption des activités après de fortes pluies qui ont inondé la mine. Depuis, les prévisions de production pour l’exercice 2025 ont été retirées.

La mine d’uranium Langer Heinrich a livré 745 484 livres de janvier à mars 2025, période qui compte pour le troisième trimestre de son exercice financier 2025. Il s’agit du niveau de production le plus élevé atteint par la compagnie depuis le redémarrage de sa mine namibienne en mars 2024.

Ce record trimestriel est la suite logique de la montée en puissance progressive de Langer Heinrich, alors que l’activité minière redémarre progressivement après une interruption depuis 2018. La quantité de minerai traité a ainsi augmenté de 20 % en glissement trimestriel pour atteindre 900 000 tonnes, alors que le taux de récupération est resté stable à 88 %. Paladin s’attendait même à une production plus élevée, sans les fortes pluies survenues en mars qui ont inondé une partie de la mine.

« Notre équipe mérite d’être félicitée pour sa réponse à cet incident inattendu, sa capacité à être agile et à mettre rapidement en œuvre un programme de redressement sur le site. Ce programme comprenait l’identification d’une nouvelle zone de fosse pour faire avancer notre programme d’exploitation minière, suite à l’inondation de l’endroit initialement prévu », a déclaré Ian Purdy, DG de Paladin Energy.

Dans un marché de l’uranium marqué par la hausse des prix et par des besoins accrus en approvisionnements, à cause du regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire, Paladin entend capitaliser sur cette demande croissante. La compagnie aligne la montée en puissance de sa production sur son portefeuille commercial qui comprend 12 contrats d’exportation couvrant un total de 22,3 millions de livres d’uranium engagées jusqu’en 2030. Au cours du trimestre, 872 435 livres d’uranium ont été vendues à un prix moyen de 69,9 dollars la livre.

Malgré ce record trimestriel, Paladin reste sous pression, après avoir retiré ses prévisions de production pour l’exercice fiscal en cours. Elle devait initialement produire entre 3 et 3,6 millions de livres d’uranium à fin juin 2025. La compagnie reconnaît en outre que la production nominale annuelle de 6 millions de livres, annoncée pour la fin de 2025, ne sera probablement pas atteinte. Dans ce contexte, la visibilité sur la production des prochains trimestres reste limitée.

La Namibie va engager une réflexion sur la construction de sa première centrale nucléaire

AFP le 24 avril 2025

la Namibie, troisième plus grand producteur d'uranium au monde, veut ouvrir des discussions cette année sur la possibilité de construire sa première centrale nucléaire, ce pays d'Afrique australe cherchant à exploiter la richesse de ses ressources naturelles pour transformer son économie, a annoncé jeudi sa nouvelle présidente.

"Je ne suis pas en mesure de vous dire quand nous aurons une centrale nucléaire en Namibie, mais je peux vous assurer que les discussions vont certainement débuter cette année", a déclaré au parlement Netumbo Nandi-Ndaitwah, lors de son premier discours sur l'état de la nation depuis sa prise de fonction il y a un mois.

Selon l'Association nucléaire mondiale, les mines d'uranium en Namibie, pays désertique de quelque 3 millions d'habitants, pourraient fournir 10% de l'approvisionnement mondial en uranium, utilisé dans la production d'énergie nucléaire.

La Namibie a déjà mentionné son intérêt à l'introduction de l'énergie nucléaire dans son mix énergétique dépendant des importations, essentiellement d'Afrique du Sud.

"Le secteur du gaz et du pétrole a le potentiel de transformer notre économie au cours des cinq prochaines années", a par ailleurs affirmé la présidente, en expliquant que la gestion de portefeuille reviendrait désormais à son bureau.

Mais cela supposerait également de construire une première raffinerie, a-t-elle dit.

Les investissements dans ce secteur, qui suscitent un intérêt international, permettraient à la Namibie de sécuriser son approvisionnement énergétique, de créer des emplois et soutenir la croissance, a plaidé Mme Nandi-Ndaitwah.

Le chômage atteint près de 37% de la population active tandis que la croissance a ralenti en 2024 à 3,8%, après 4,2% l'année précédente.

"Le secteur des mines contribue à hauteur de 12% de notre produit intérieur brut et à plus de 50% de nos recettes en devises. Mais ce chiffre ne reflète pas le véritable potentiel du secteur minier et de nos ressources", a-t-elle souligné.

La présidente a par ailleurs relevé le potentiel existant dans l'exploitation de lithium, de cobalt, de manganèse et d'autres minerais rares.

Un nouveau coup d’arrêt annoncé à la mine d’uranium Langer Heinrich en Namibie

21 mars 2025 Agence Ecofin

La mine d’uranium namibienne Langer Heinrich a été relancée en mars 2024 par l’australien Paladin Energy, après 6 ans d’arrêt. Quelques mois plus tard, en novembre, la compagnie en a annoncé la fermeture pour des travaux d’entretien, de routine et d’amélioration.

Dans une note publiée ce vendredi 21 mars, la compagnie minière australienne Paladin Energy a annoncé l’interruption de ses opérations sur sa mine d’uranium Langer Heinrich en Namibie, en raison de « fortes pluies qui se sont abattues sur le pays ».

Cette disposition qui fait suite à une précédente fermeture planifiée en novembre 2024, marque un nouveau coup d’arrêt pour cet actif, créant ainsi un vent d’incertitude sur la réalisation des prévisions de production annuelle. Ces dernières ont été révisées de 3 à 3,6 millions de livres par la société, pour l’exercice fiscal allant du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025.

« En raison de cet événement météorologique, l’accès à la mine a été entravé et toutes les opérations ont été temporairement suspendues. L’impact total de l’événement météorologique et l’interruption de la production sera évalué lorsque les conditions se seront stabilisées » lit-on dans le communiqué.

Pour rappel, la production a repris à Langer Heinrich en mars 2024 après environ 6 ans passés en régime de maintenance et en entretien. Comme susmentionné, Paladin Energy a mis en œuvre un arrêt planifié de la mine pour des travaux d’amélioration en novembre de cette année-là, avant de la relancer en décembre. En janvier 2025, elle a révélé avoir produit au total 1,2 million de livres d’uranium sur cet actif au cours du second semestre 2024, faisant état d’un résultat conforme à ses prévisions pour l’exercice en cours.

Actuellement, il est encore trop tôt pour s’avancer sur la durée de cette nouvelle suspension de la mine, ainsi que ses conséquences sur les résultats opérationnels attendus pour le projet. Cela vaut aussi pour la contribution de cet actif à la production annuelle de la Namibie, premier producteur africain du combustible nucléaire.

Pour rappel, Langer Heinrich est la troisième mine d’uranium du pays, aux côtés de Swakop et Rössing. Notons que ces deux derniers complexes miniers ont porté la hausse de 24,5% de la production nationale en 2023, laquelle s’est établie à 8283 tonnes (environ 18 millions de livres d’uranium) selon la Chambre des Mines.

La Namibie fait un nouveau pas vers l’autonomie énergétique avec la centrale thermique Anixas II

(Agence Ecofin 07 mars 2025

NamPower renforce son indépendance énergétique avec la centrale thermique Anixas II, un projet stratégique pour stabiliser le réseau namibien et accompagner l’intégration du renouvelable.

NamPower a inauguré le mercredi 5 mars 2025, la centrale thermique Anixas II, d’une capacité de 54 MW, à Walvis Bay en Namibie. Entièrement financée sur fonds propres pour un montant de 1,28 milliard de dollars namibiens (près de 70 millions USD), cette infrastructure est stratégique pour l’indépendance énergétique du pays.

Anixas II, extension de la centrale Anixas I (22,5 MW), a été conçue pour fournir une capacité de production flexible et fiable, afin de répondre aux fluctuations de la demande et de compenser l’intermittence des énergies renouvelables.

« L'un des principaux axes stratégiques et domaines prioritaires de NamPower est de permettre à l'entreprise d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en électricité du pays grâce à un bouquet énergétique à moindre coût, en diversifiant le bouquet énergétique local et en augmentant la capacité de production locale grâce à la mise en œuvre de projets de production stratégiques. », a déclaré lors de la cérémonie d'inauguration, le directeur général de NamPower, M. Kahenge Haulofu.

La Namibie importe encore environ 78% de son électricité selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), la rendant vulnérable aux variations des prix et aux pénuries d’énergie. Le pays mise donc sur des projets locaux comme Anixas II pour réduire sa dépendance et accélérer la transition énergétique.

En parallèle de cette centrale, NamPower renforce ses investissements dans les énergies renouvelables. Il y a cinq mois, l’entreprise a obtenu un prêt de 1,3 milliard de dollars namibiens de la KfW pour financer une centrale solaire de 100 MW à Rosh Pinah, dans le sud du pays. Cette centrale, qui bénéficiera d’une connexion directe au réseau national, constitue un jalon clé vers l’indépendance énergétique.

NamPower s’engage à continuer à moderniser son réseau et intégrer davantage d’énergies renouvelables pour un approvisionnement électrique fiable dans le pays. En ce sens, la centrale Anixas II constitue une étape clé dans la construction d’un secteur énergétique plus résilient et moins dépendant de l’extérieur.

De nouvelles découvertes pétrolières rapportées sur le gisement Mopane en Namibie

Agence Ecofin 26 fev 2025

La Namibie, qui ambitionne de devenir un producteur de brut d’ici 2029, s’est découvert plusieurs champs prometteurs dans son périmètre offshore ces dernières années. Le gisement Mopane qui hébergerait environ 10 milliards de barils équivalents pétrole, en est un.

Le mardi 25 février, Custos Energy a rapporté de nouvelles découvertes sur le gisement pétrolier Mopane au large des côtes namibiennes, dans le cadre d’une nouvelle campagne prospective lancée début janvier par Galp, l’opérateur de la licence PEL83 sur laquelle le champ est localisé (blocs 2813A et 2814B).

Il est indiqué que le forage du puits Mopane-3X au niveau duquel les cibles AVO-10 et AVO-13 ont été repérées, a permis à Galp d’identifier la présence d’hydrocarbures sur les deux prospects. Si aucune estimation n’a été fournie pour quantifier la trouvaille, ces résultats devraient motiver de nouvelles phases d’exploration et d’évaluation sur le gisement.

Notons que ce succès suit plusieurs campagnes fructueuses effectuées par Galp sur cet actif depuis 2023. En 2024 par exemple, la compagnie avait fait cas de découvertes d’hydrocarbures successivement dans les cibles AVO-1, AVO-2 et AVO-3, lors de l’exploration des puits Mopane 1X, Mopane 2X, et des puits d’évaluation Mopane 1-A et Mopane 2-A.

Ces efforts visent à confirmer le potentiel de Mopane en vue d’un éventuel développement commercial. Ce champ situé dans le bassin d’Orange abriterait en effet environ 10 milliards de barils équivalents pétrole selon les estimations de Galp. Plus largement, une évaluation positive de ces ressources pourrait constituer une étape décisive pour la Namibie, qui aspire à devenir un producteur de brut d’ici 2029.

Plusieurs étapes le séparent encore néanmoins de cet objectif, d’autant plus que des développements peu positifs ont été rapportés ces dernières semaines concernant le développement de plusieurs actifs clés. Shell a par exemple annoncé plus tôt en janvier la dépréciation de 400 millions USD de ces actifs liés à la licence d’exploration PEL 39.

Dans le même temps, TotalEnergies a reporté à 2026 sa décision finale d’investissement (DFI) pour le développement du bloc 2913B, au lieu d’une échéance précédemment fixée à fin 2025.

Appian Capital to supply solar energy to Rosh Pinah Zinc mine in Namibia
Around 30% of the energy required for the mine’s expansion project will be supplied by the Rosh Pinah Solar Park.

February 20, 2025


The RP2.0 expansion project aims to increase ore production from 700,000tpa to 1.3mtpa. Credit: Appian Capital Advisory.

Appian Capital Advisory, the investment advisor to Appian Natural Resources Funds, will acquire a majority stake in the Rosh Pinah Solar Park (RPSP) from Emesco Energy to supply clean energy to Rosh Pinah Zinc’s mine in Namibia.

The solar plant will supply clean energy to the Rosh Pinah Zinc mine at a fixed nominal rate under a 15-year offtake agreement, ensuring price stability.

This move not only diversifies the mine’s energy sources but also reduces energy costs by 8%.

It will enhance sustainability by reducing carbon emissions from the mine by 6% and overall carbon emissions by 14,000 tonnes per annum (tpa).

Appian founder and CEO Michael W. Scherb said: “This is an important investment that will support Appian’s decarbonisation ambitions and provide tangible cost benefits to Rosh Pinah Zinc, while offering attractive risk-adjusted returns to our investors.”

Appian plans to boost the solar plant’s capacity from 5.4MWp (megawatt peak) to 16.3MWp to maximise the asset’s value. Emesco Energy will continue operating and expanding the solar facility.

The expanded solar plant will provide 30% of the energy needed for the mine’s expansion project, RP2.0, which aims to increase ore production from 700,000tpa to 1.3 million tonnes per annum (mtpa) and is currently more than 60% complete.

Appian is also considering increasing the mine’s solar energy share to further reduce costs and emissions.

The solar plant will capitalise on cost synergies from Appian’s experience in managing solar plants, including 20 facilities under development in Brazil.
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Namibie : Rhino Resources découvre du brut dans l’offshore

Agence Ecofin 19 fev 2024

Motivée par les découvertes pétrolières réalisées récemment en Namibie par les multinationales TotalEnergies, Shell et Galp, la compagnie Rhino Resources visait l’identification de gisements pétroliers commerciaux dans le pays d’Afrique australe.

Trois mois après l’annonce de ses ambitions concernant le pétrole en Namibie, Rhino Resources a réalisé une avancée majeure, avec la découverte de ressources pétrolières sur le bloc 2914 (PEL 85) du bassin offshore d’Orange, opéré par la compagnie avec 85 % de participation.

Selon les informations relayées lundi 17 février, ce progrès intervient à la suite des travaux de prospection entrepris sur le site via le puits Sagittarius 1-X qui a rencontré un réservoir d’hydrocarbures. Aucun détail concernant le potentiel d’hydrocarbures en place n’a été fourni.

Les résultats de l’évaluation de ces données seraient déterminants pour la suite des opérations qui, d’après la compagnie, devraient désormais se concentrer sur les activités de forage du puits d’exploration Capricornus 1-X, la seconde cible du programme de forage mis en œuvre sur le site.

L’issue de ces activités pourrait influencer les décisions futures, notamment en matière d’investissement et de développement. En effet, si les analyses confirment un potentiel commercial, elles pourraient attirer encore plus de sociétés pétrolières internationales comme c’est déjà le cas pour BW Energy, ou plus récemment Petrobras.

Namibie : Rhino Resources découvre du brut dans l’offshore

Agence Ecofin 19 fev 2024

Motivée par les découvertes pétrolières réalisées récemment en Namibie par les multinationales TotalEnergies, Shell et Galp, la compagnie Rhino Resources visait l’identification de gisements pétroliers commerciaux dans le pays d’Afrique australe.

Trois mois après l’annonce de ses ambitions concernant le pétrole en Namibie, Rhino Resources a réalisé une avancée majeure, avec la découverte de ressources pétrolières sur le bloc 2914 (PEL 85) du bassin offshore d’Orange, opéré par la compagnie avec 85 % de participation.

Selon les informations relayées lundi 17 février, ce progrès intervient à la suite des travaux de prospection entrepris sur le site via le puits Sagittarius 1-X qui a rencontré un réservoir d’hydrocarbures. Aucun détail concernant le potentiel d’hydrocarbures en place n’a été fourni.

Les résultats de l’évaluation de ces données seraient déterminants pour la suite des opérations qui, d’après la compagnie, devraient désormais se concentrer sur les activités de forage du puits d’exploration Capricornus 1-X, la seconde cible du programme de forage mis en œuvre sur le site.

L’issue de ces activités pourrait influencer les décisions futures, notamment en matière d’investissement et de développement. En effet, si les analyses confirment un potentiel commercial, elles pourraient attirer encore plus de sociétés pétrolières internationales comme c’est déjà le cas pour BW Energy, ou plus récemment Petrobras.

Namibie : nouveau contretemps signalé dans les projets de brut du pays

Agence Ecofin 06 fevrier 2025

Plusieurs compagnies pétrolières comme TotalEnergies, Shell ou encore Chevron ont fait cas d’importantes découvertes de brut sur les côtes namibiennes, notamment dans le bassin d’Orange. Un potentiel sur lequel l’État mise en visant la première production d’ici 2029.

Initialement prévue pour fin 2025, la décision finale d’investissement (FID) du projet de brut situé sur le bloc offshore 2913B de TotalEnergies en Namibie ne devrait être annoncée qu’à l’horizon 2026. L’annonce a été faite par le PDG Patrick Pouyanné le mardi 4 février à l’occasion d’une conférence de presse dédiée à la publication des résultats trimestriels de la major française.

À cet effet, il a notamment indiqué que la compagnie n’arrive pas encore à atteindre le seuil de rentabilité à moins de 20 dollars le baril pour le projet. Ce qui est pourtant une condition fixée en interne pour la prise de la décision finale d’investissement. Ce choix intervient aussi après que la compagnie a réévalué la capacité de production du projet à 150 000 barils/jour, au lieu de 160 000 barils/jour annoncé précédemment.

Cette décision vient ainsi marquer un nouveau retard dans les plans de l’État qui vise la première production de brut en Namibie d’ici 2029. En réalité, la FID n’est qu’une étape qui précède la mise en œuvre effective d’un projet dont le développement pourrait encore se prolonger sur plusieurs années.

Par ailleurs, il faut noter que TotalEnergies n’est pas la seule compagnie opérant dans le pays qui a revu ses plans pour l’exploitation de brut. Début janvier, Shell a par exemple annoncé la dépréciation de son actif PEL39 d’environ 400 millions de dollars, le jugeant commercialement non viable. Il en est de même pour Chevron qui a rapporté des résultats non concluants au cours des études commerciales de son puits d’exploration Kapana 1X.

Malgré ces défis, les autorités namibiennes semblent toujours optimistes concernant leur ambition visant à faire de la Namibie l’un des principaux producteurs de brut en Afrique à l’avenir.

Tom Alweendo, ministre namibien des Mines et de l’Énergie, a en effet récemment déclaré dans ce sens que les explorations opérées actuellement n’ont fait « qu’effleurer les ressources offshore » du pays. D’ici les 10 prochaines années, la Namibie souhaite ainsi réduire sa dépendance vis-à-vis des diamants grâce à la production de pétrole, avec l’objectif de doubler le taux de croissance de l’économie à 8 %.