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Véhicules à hydrogène : Symbio prévoit de supprimer plus de 350 postes près de Lyon

Connaissance des Énergies avec AFP le 03 décembre 2025

Le fabricant de piles à hydrogène pour les transports Symbio a annoncé mercredi la suppression de plus de 350 postes sur son usine flambant neuve de la banlieue de Lyon, après le retrait comme client de son actionnaire Stellantis.

Un plan social « d'une violence rare »

Un plan de restructuration a été présenté dans la matinée aux représentants du personnel de cette coentreprise du fabricant de pneumatiques Michelin, de l'équipementier automobile Forvia et du constructeur Stellantis, qui détiennent chacun un tiers du capital.

Il prévoit "une réduction des effectifs d'environ 70%", soit "plus de 350 suppressions de postes sur les 530 actuels", écrivent les élus du comité économique et social (CSE) dans un communiqué transmis à l'AFP. C'est un plan social "d'une violence sociale rare dans notre secteur", ajoutent-ils, en jugeant les "mesures d'accompagnement" proposées à ce stade "pas dignes des capacités financières" des actionnaires.

Le plan laisse "les salariés dans une totale incertitude et un désarroi omniprésent", poursuivent le secrétaire du CSE Vincent Guilly et le délégué CFDT Pierrick Balestrière, en appelant tous les acteurs "à prendre leurs responsabilités".

Selon un communiqué de la direction, Symbio "s'engage dans une restructuration majeure" pour survivre à la disparition des commandes prévues pour Stellantis, et devra "se redimensionner" avec le maintien de 175 postes seulement. "La poursuite de nos activités passe par une transformation profonde et difficile", estime le PDG de Symbio Philippe Lucas, cité dans le document. "Je veillerai personnellement à ce que le processus de transition et l'accompagnement humain qui en découle soient exemplaires".

Plus grosse usine de piles à combustible d'Europe

Petite start-up innovante à ses débuts en 2010, Symbio avait grossi avec l'entrée à son capital des géants de l'industrie et avait inauguré en décembre 2023 en grande pompe la plus grosse usine de piles à combustible d'Europe à Saint-Fons (Rhône).

Pour équiper des utilitaires, des bus ou encore des pickups, l'usine devait produire 15 000 systèmes à hydrogène en 2024, puis monter à 50 000 par an d'ici 2026. Environ 80% de sa production était dédiée à Stellantis.

L'État avait investi à hauteur de 600 millions d'euros, dans le cadre d'un plan européen de subventions, et plaçait beaucoup d'espoir dans cette "gigafactory". "La transition énergétique et écologique arrive maintenant", s'était félicitée la ministre de la Transition énergétique de l'époque, Agnès Pannier-Runacher, lors de l'inauguration.

Mais Stellantis n'a "jamais concrétisé ces volumes en commandes fermes", selon les élus du CSE, et en juillet le constructeur a officialisé son retrait, expliquant ne pas voir de "perspectives de rentabilité économique à moyen terme". Michelin avait alors condamné une "décision inattendue, brutale et non concertée". Stellantis avait à l'époque évalué à 700 millions d'euros le coût de la fin de ce programme dans l'hydrogène.

Seuls Toyota, Hyundai et BMW continuent d'y croire

Une conciliation avait ensuite été engagée devant le tribunal de commerce, afin d'obtenir une compensation financière. Un "accord de refinancement" a été conclu fin novembre, selon la direction qui ne donne pas de chiffres sur son montant.

Les véhicules à hydrogène fonctionnent grâce à une forme pure du gaz combinée à de l'oxygène dans une cellule à combustion qui génère de l'électricité, et ne dégage que de la vapeur d'eau. Sur le papier, l'hydrogène a beaucoup d'avantages pour les utilitaires: une recharge rapide; un système plus léger et compact que celui des voitures électriques, qui occupe donc moins de charge utile; une bonne autonomie et de la vapeur d'eau à l'échappement.

Les systèmes à hydrogène demandent aussi moins de métaux stratégiques, comme le cobalt, que les voitures électriques. Elle a aussi des inconvénients: pour que l'extraction d'hydrogène soit rentable, il faut une énergie très peu chère et en grande quantité; les infrastructures de transport du gaz, comme les stations de distribution, doivent être déployées.

Renault a aussi mis en liquidation début 2025 son usine d'utilitaires à hydrogène de Flins (Yvelines). Parmi les constructeurs automobiles, seuls Toyota, Hyundai et BMW continuent d'y croire avec de petits programmes de développement et une poignée de véhicules dans les rues.

Scania présente son premier poids lourd à hydrogène

14.11.2025 Michaël TORREGROSSA

Scania a dévoilé son premier camion à hydrogène lors du salon transportCH à Berne. Il sera prochainement testé en conditions réelles d'utilisation en Suisse et en Norvège.

Si l'industrialisation à grande échelle des camions à hydrogène n'est pas encore pour tout de suite, les constructeurs sont à pied d'oeuvre pour préparer l'avenir. Alors que Daimler vient d'annoncer une nouvelle salve de tests pour son poids lourd à hydrogène liquide, le constructeur suédois Scania a présenté son premier camion à pile à combustible à hydrogène à l’occasion du salon transportCH, organisé à Berne début novembre. Cette première mondiale s’inscrit dans le cadre du programme Scania Pilot Partner, qui vise à accélérer le développement de solutions de transport sans énergies fossiles.
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Le Mans accueille son nouveau bus articulé à hydrogène

04.11.2025 Michaël TORREGROSSA h2-mobile



Depuis ce lundi 3 novembre, un nouveau bus à hydrogène circule sur la ligne 6 du réseau Setram. Trois autres véhicules arriveront d’ici fin 2025.

Le Mans franchit une nouvelle étape dans la décarbonation de son offre de transports publics. Depuis ce lundi 3 novembre 2025, un nouveau bus à hydrogène circule sur la ligne 6 du réseau Setram. Long de 18 mètres, ce véhicule articulé se reconnaît à sa livrée bleu, rouge et bordeaux, et avance en silence grâce à une pile à combustible lui offrant jusqu’à 400 km d’autonomie. Fournisseur du véhicule, le groupe allemand Daimler avait été sélectionné en 2024 par appel d’offres.

Encore en phase de rodage, il assure pour le moment des trajets le matin entre 6 h 30 et 10 h, puis en fin de journée de 17 h à 19 h 30. L’objectif est qu’il puisse fonctionner toute la journée dans les mois à venir.

Trois autres bus hydrogène viendront compléter la flotte d’ici la fin de l’année. Le coût total de cette commande, pilotée par Le Mans Métropole, s’élève à près de 3 millions d’euros.

Le Mans n’en est pas à son coup d’essai. Fourni par Safra, un premier bus à hydrogène y circule déjà ponctuellement depuis 2020.

Camion hydrogène : Yutong accélère en Chine avec une commande historique

21.10.2025 Michaël TORREGROSSA

Le constructeur de bus chinois Yutong va livrer 500 camions à hydrogène à la ville de Zhengzhou. Une commande qui marque une accélération significative du constructeur sur le segment des poids lourds.

Connu comme le premier fabricant de bus en Chine, Yutong a signé un contrat pour la fourniture de 500 camions à hydrogène avec la ville de Zhengzhou, dans la province du Henan, dans le centre du pays.

Les véhicules seront livrés à Zhengzhou Transportation Construction Investment (ZTCI), un organisme public chargé des projets d’infrastructures de transport dans la ville. À ce stade, le calendrier de livraison n’a pas été précisé.

Une percée dans le secteur des camions à hydrogène

Jusqu’à présent, Yutong était peu présent sur le segment des poids lourds à hydrogène. Selon les données du First Commercial Vehicle Network, le constructeur ne figurait qu’à la 10iéme place des ventes de camions à pile à combustible en Chine entre janvier et août 2025, avec seulement 22 unités écoulées. À titre de comparaison, Sinotruk, Sany Group et Shaanxi Automobile ont vendu respectivement 592, 472 et 141 camions à hydrogène sur la même période.

La commande de Zhengzhou constitue donc un changement d’échelle significatif pour le constructeur, qui pourrait ainsi monter en puissance dans ce marché encore émergent. Fin 2024, le constructeur avait déjà livré un lot de 30 poids lourds à hydrogène, également dans la province du Henan.

En Allemagne, les bennes de Fribourg ont leur propre station hydrogène

22.10.2025 07:00 Michaël TORREGROSSA h2-mobile

A Fribourg, une nouvelle station hydrogène alimente désormais les bennes à ordures du territoire. Un électrolyseur sera ajouté en 2026.

Depuis début 2025, tous les camions de collecte des déchets de la ville de Fribourg roulent à l’hydrogène. Cette conversion progressive, entamée dès 2021 avec trois premiers véhicules à pile à combustible, concerne désormais 22 camions. Ils assurent la collecte de bio-déchets, de papier, d’ordures ménagères et de déchets encombrants.

Jusqu’à présent, les véhicules étaient ravitaillés sur une station exploitée par H2 Mobility, dans le quartier de Zähringen. Une nouvelle station vient d’être ouverte sur le site de l’ancienne décharge d’Eichelbuck, au nord-est de la ville. Elle permettra de garantir la continuité de service en cas d’indisponibilité de l’une des deux stations.



Une station intégrée dans un écosystème beaucoup plus large

La station ne constitue qu’un volet d’un projet plus vaste. D’ici fin 2025, un parc solaire de 2,4 hectares y sera installé. Il produira environ 2,6 MWc, dont 40 % seront dédiés à un futur électrolyseur. Prévu pour 2026, il produira jusqu’à 140 tonnes d’hydrogène vert par an. Il fonctionnera avec un mix d’électricité verte : 30 % de l’énergie proviendra de parcs éoliens locaux, 30 % d’électricité verte achetée, et le reste du parc photovoltaïque.

ERGA FCV : le bus à hydrogène d'Isuzu arrive en 2026

17.10.2025 Michaël TORREGROSSA h2-mobile



Isuzu présentera en première mondiale son bus à hydrogène ERGA FCV au Japan Mobility Show, à Tokyo. Conçu avec Toyota, il entrera en production en 2026 à l’usine J-Bus.

Le constructeur japonais Isuzu Motors a annoncé la présentation officielle de son nouveau bus à hydrogène, l’ERGA FCV, à l’occasion du Japan Mobility Show qui ouvrira ses portes le 30 octobre prochain.

L’Isuzu ERGA FCV reprend les bases techniques de la version électrique du bus ERGA, dont le lancement remonte à 2024. Il intègre le système de pile à hydrogène de Toyota et des réservoirs hydrogène logés sur le toit pour ne pas nuire à l’habitabilité. Pour l’heure, ses caractéristiques et performances n’ont pas été annoncées.

Une production prévue au Japon

La production en série du bus ERGA FCV démarrera en 2026 dans l’usine d’Utsunomiya, située dans la préfecture d’Ishikawa. Cette usine est exploitée par J-Bus, une coentreprise entre Isuzu et Hino Motors.

En Allemagne, Bayreuth abandonne l'option hydrogène pour sa flotte de bus urbains

11.10.2025 Michaël TORREGROSSA h2-mobile

Ville du nord de la Bavière, Bayreuth a abandonné son projet de bus à hydrogène. Jugée plus viable économiquement, l’option batterie-électrique est désormais privilégiée.
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Toyota et Isuzu vont produire un bus à hydrogène dès 2026

30.09.2025 07:00 Michaël TORREGROSSA h2-mobile



Toyota et Isuzu annoncent le lancement d’un bus à pile à combustible basé sur une plateforme électrique existante. La production débutera en 2026 dans l’usine de J-Bus à Utsunomiya, au Japon. Toyota et Isuzu renforcent leur partenariat autour de l’hydrogène. Annoncé par Toyota dans un communiqué, le développement d’un bus à hydrogène s’inscrit dans une initiative plus large débutée en 2022 avec Hino. Les trois constructeurs avaient alors affiché leur volonté d’accélérer l’électrification du transport en commun, dans la perspective d’une neutralité carbone d’ici 2050 au Japon.

Ce nouveau modèle de bus s’appuiera sur la plateforme de bus électrique à plancher plat conçue par Isuzu et fabriquée par J-Bus, une coentreprise détenue à parts égales par Isuzu Motors et Hino Motors. Le système de pile à combustible proviendra de Toyota.

Mutualiser pour réduire les coûts

Les constructeurs cherchent à mutualiser les composants entre les plateformes électriques à batterie et à hydrogène. Une façon de réduire les coûts et d’accélérer la mise en circulation de véhicules zéro émission.

Le lancement de la plateforme de bus électrique par Isuzu et Hino a eu lieu au cours de l’exercice fiscal 2024. Le futur modèle hydrogène sera donc une déclinaison de cette base, cette fois équipée de la technologie de pile à combustible développée par Toyota. Pour l’heure, les caractéristiques du modèle n’ont pas été communiquées.

Dans le domaine du bus, la collaboration annoncée avec Isuzu n’est pas la première annoncée par Toyota. Le constructeur travaille déjà avec Caetano pour le H2.City Gold. Positionné en tant que partenaire technologique, le constructeur travaille également avec le français GCK pour le rétrofit hydrogène d’autocar diesel.

Daimler poursuit les tests extrêmes de son camion à hydrogène dans les Alpes Suisses

21.09.2025 Michaël TORREGROSSA

Daimler poursuit les essais en conditions extrêmes de son camion à hydrogène GenH2 Truck dans les Alpes suisses. Cet été, quatre prototypes ont été testés sur les routes de haute altitude du Valais.

Malgré le report du lancement commercial du Mercedes GenH2 Truck, Daimler poursuit les essais de son camion à hydrogène en haute altitude. Après une première phase hivernale, le constructeur a récemment conclu une nouvelle campagne estivale de tests dans les Alpes suisses.

Les essais se sont déroulés dans le canton du Valais, sur des routes de montagne culminant jusqu’à 2 478 mètres. Ces parcours, accessibles uniquement en été, exposent les véhicules à une combinaison difficile : températures supérieures à 35 °C, air appauvri en oxygène et forts dénivelés. Quatre prototypes du Mercedes-Benz GenH2 Truck ont été mobilisés pour cette phase d’essais.

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Les prototypes ont parcouru plus de 10 000 km et franchi un total de 146 000 mètres de dénivelé. Les résultats confirment la fiabilité du système, même en environnement extrême.

La prochaine étape pour Daimler Truck sera la production d’une petite série de 100 camions, prévue fin 2026 à l’usine Mercedes-Benz de Wörth (Allemagne). Ces véhicules seront ensuite testés chez des clients dans le cadre d’une phase d’exploitation réelle.

La production en série à grande échelle, principalement destinée au marché européen, est attendue au début des années 2030.

Avec Toyota, Hino s'apprête à lancer son premier poids lourd à hydrogène

19.09.2025 Michaël TORREGROSSA



Développé par Hino et Toyota, le Profia Z FCV sera le premier camion à hydrogène commercialisé au Japon. Proposé en petite série, il reposera sur une formule locative.

Hino Motors, filiale du groupe Toyota, lancera en octobre le Profia Z FCV, premier poids lourd à hydrogène commercialisé au Japon. Le modèle, développé conjointement avec Toyota, reprend la pile à combustible de la berline Mirai. Longue de 12 mètres, cette configuration porteur affiche 25 tonnes de poids total brut.

Capable d’embarquer 50 kilos d’hydrogène à 700 bars, le poids lourd à pile à combustible de Hino offre une autonomie de 650 km en charge maximale. Son plein peut être réalisé en 15 à 30 minutes, selon les conditions, ce qui le rend adapté aux rotations rapides, notamment dans les grandes zones logistiques.

Une offre locative en série limitée

Le Profia Z FCV ne sera pas vendu dans un premier temps, mais loué à environ 100 exemplaires à des entreprises opérant autour des villes de Tokyo et Nagoya, deux zones « prioritaires » où les infrastructures de ravitaillement sont déjà bien développées.

Un choix lié au prix encore élevé de la technologie. Selon la presse japonaise, le coût d’un camion atteint les 150 millions de yens, soit environ 860 000 euros. Un frein majeur pour une adoption à grande échelle.

Daimler présente son autocar hydrogène à grande autonomie

10.09.2025 Michaël TORREGROSSA h2-mobile



Daimler Buses teste son premier autocar à pile à combustible à hydrogène. Aux couleurs de Setra, filiale du groupe, ce prototype préfigure l’arrivée d’une nouvelle offre complémentaire aux solutions électriques à batteries. Il promet jusqu'à 800 km d'autonomie.

Le groupe Daimler continue d’investir dans l’hydrogène pour la mobilité lourde. S’il a décidé de retarder le lancement de son poids lourds Mercedes GenH2, le groupe allemand continue d’avancer dans le domaine du transport de personnes. Après le lancement du eCitaro à hydrogène sur le segment des bus urbains, le constructeur se lance sur le marché de l’autocar avec sa marque Setra.

Sobrement baptisé « H2 Coach », ce premier démonstrateur repose sur la base du Setra S 517 HD et vient d’entamer ses premiers tests routiers. Homologué en Allemagne dans la catégorie « prototype », il est ainsi autorisé à circuler sur la voie publique, en complément des essais menés sur les pistes internes de Daimler.

Une autonomie annoncée de 800 kilomètres
L’autocar mesure 13,9 mètres de long et peut embarquer jusqu’à 46 kg d’hydrogène répartis dans deux réservoirs. Développée par Cellcentric, la coentreprise de Daimler Truck et Volvo Group, la pile à combustible alimente un moteur électrique d’une puissance maximale de 400 kW.

Un pack batterie intégré permet de stocker temporairement l’énergie et d’optimiser le fonctionnement de la pile. Grâce à cette configuration, le H? Coach revendique une autonomie minimale de 800 kilomètres avec un plein.

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L'Autriche relance son programme de soutien aux bus zéro émission

12.09.2025 h2-mobile



Le gouvernement autrichien a lancé une nouvelle phase de son programme EBIN pour financer l’achat de bus à zéro émission et le déploiement des infrastructures associées. Dans cette nouvelle phase, un budget de 80 millions d’euros est mobilisé.

Depuis le 3 septembre, l’Autriche a rouvert les candidatures pour la huitième phase de son programme « Emissionsfreie Busse und Infrastruktur » (EBIN). Ce dispositif vise à accélérer la transition énergétique du transport public, en soutenant l’acquisition de bus électriques, de trolleybus et de bus à hydrogène. S’y ajoute l’infrastructure : bornes de recharge, lignes de contact et stations de ravitaillement en hydrogène. La subvention peut couvrir jusqu’à 60 % des surcoûts par rapport à une flotte diesel classique, incluant les dépenses d’infrastructure.

Géré par l’Agence autrichienne de promotion de la recherche (FFG), l’appel à projets est ouvert jusqu’au 22 octobre. Il s’adresse aux autorités publiques et aux opérateurs privés assurant des services de transport régional ou longue distance.

Surrey déploie la plus grosse flotte de bus hydrogène du Royaume-Uni

05.08.2025 h2-mobile



Au sud-est de l’Angleterre, le comté de Surrey accélère la transition énergétique de son offre de transport public avec l’acquisition de 34 nouveaux bus à hydrogène, portant sa flotte à 54 véhicules.

Le Surrey County Council a investi plus de 16 millions de livres (18.3 M€) pour acquérir 34 bus à hydrogène supplémentaires. Cette commande comprend 11 bus à impériale, qui viennent s’ajouter aux 23 bus standards déjà en circulation depuis l’automne dernier. L’ensemble des véhicules est exploité par Metrobus et construit par le fabricant britannique Wrightbus.

Les bus à un étage affichent une autonomie de 600 miles (près de 970 kilomètres), sans besoin de recharge ou de ravitaillement en cours de journée. Equipés de piles à combustible du canadien Ballard, ces derniers affichent une consommation moyenne de 6,2 kg d’hydrogène/100 km. Le plein d’hydrogène s’effectue en moins de 10 minutes, un atout pour assurer une disponibilité maximale sur les routes.

« Nous sommes ravis de déployer 34 nouveaux bus à hydrogène de fabrication britannique dans les rues du Surrey, qui s'ajoutent aux 20 déjà en service, ce qui en fait la plus grande flotte de bus à hydrogène du Royaume-Uni » a souligné Ed Wills, directeur général de Metrobus.

Avec cette flotte de 1000 camions à hydrogène, la Chine change d'échelle

06.08.2025 h2-mobile

Le conglomérat chinois Rockcheck a annoncé le déploiement de 1 000 camions à hydrogène dans la région de Baotou, en Mongolie-Intérieure. Objectif : créer un corridor logistique associant production locale d’hydrogène vert, infrastructures de ravitaillement et exploitation de flottes de poids lourds.

La mobilité hydrogène continue d’avancer à pas de géant en Chine. Alors qu’une nouvelle station XXL a été récemment ouverte dans le sud du pays, le conglomérat Rockcheck Group vient d’officialiser le déploiement d’une flotte de 1000 camions à hydrogène.

Les 100 premiers exemplaires seront livrés d’ici fin 2025. Codéveloppés avec Geely, ils seront équipés de systèmes à pile à combustible de 200 kW et offriront une autonomie pouvant atteindre 700 km. L’intégralité de la flotte doit être opérationnelle d’ici à fin 2026.

Un écosystème local

Loin de se limiter aux seuls poids lourds à hydrogène, le projet intègre toute la chaîne hydrogène : production par électrolyse alimentée en énergie éolienne et solaire, stockage, transport, ravitaillement, et exploitation en conditions réelles. Un projet exemplaire qui pourrait servir de référence pour d’autres provinces chinoises.

Pionnier sur le segment, Rockcheck exploite déjà 11 stations de ravitaillement et une flotte de 700 véhicules à hydrogène. Avec ce nouveau projet, l’entreprise ambitionne de porter sa flotte à 10 000 camions d’ici cinq ans. À Baotou, le groupe compte sur l’écosystème créé pour attirer d'autres acteurs de la filière hydrogène.

Un premier corridor hydrogène pour poids lourds au Royaume-Uni

25.07.2025

Au Royaume-Uni, la société HyHAUL Mobility a validé un financement pour le déploiement de trois stations hydrogène le long de l’autoroute M4.

La société britannique HyHAUL Mobility a validé un investissement de 14 millions de livres (environ 16 millions d’euros) pour développer le premier corridor hydrogène dédié aux poids lourds au Royaume-Uni. Ce projet prévoit l’installation de trois stations de ravitaillement le long de la M4, un axe stratégique reliant Londres au sud du Pays de Galles.

Attendues d’ici à mi-2026, les stations seront implantées à Avonmouth, Reading, et sur un site intermédiaire le long de la M4. Elles permettront d’alimenter jusqu’à 30 camions de 44 tonnes fonctionnant avec des piles à combustible. L’hydrogène vert sera produit par la société galloise Protium.

Ce corridor hydrogène est financé dans le cadre du programme gouvernemental ZEHID (Zero Emission HGV & Infrastructure Demonstrator), en partenariat avec Innovate UK.