Site dédié à la fin de l'âge du pétrole
Accéder au contenu
par energy_isere » 01 nov. 2025, 11:15
Pétrole : le russe Lukoil accepte une offre d’achat de ses actifs africains par le négociant suisse Gunvor Agence Ecofin 31 oct 2025 Sous réserve de certaines conditions suspensives, le géant pétrolier russe se séparera de l’ensemble de ses actifs à l’étranger pour ne pas subir de plein fouet les impacts négatifs des sanctions américaines qui risquent de compliquer sévèrement ses activités hors de Russie. La compagnie pétrolière russe Lukoil a annoncé, le jeudi 30 octobre, avoir accepté une offre du négociant suisse en matières premières Gunvor pour l’achat de l’ensemble de ses actifs internationaux, qui incluent de nombreuses concessions et participations dans des projets en Afrique. « Lukoil informe qu’il a reçu une offre de Gunvor Group pour l'achat de Lukoil International GmbH, la filiale à 100 % de LUKOIL qui détient les actifs internationaux du groupe », a indiqué le géant pétrolier dans un communiqué. « Les principales conditions de la transaction ont été préalablement convenues par les parties. De son côté, Lukoil a accepté l'offre, s'engageant à ne pas négocier avec d'autres acheteurs potentiels », a-t-il ajouté. Lukoil a également précisé que la décision de la cession de ses actifs à l’étranger s’explique par les « mesures restrictives » prises par certains États à l'encontre du groupe et de ses filiales, en référence aux sanctions annoncées la semaine dernière par les Etats-Unis contre les principaux acteurs du secteur russe des hydrocarbures. Les sanctions américaines, qui visent à amputer la manne financière de la Russie pour la forcer à négocier un cessez-le-feu en Ukraine, impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux États-Unis, ainsi qu'une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux entreprises qui représentent 55% de la production pétrolière russe. Ces mesures limitent, de facto, l’accès de Lukoil aux financements, aux services techniques et aux technologies nécessaires à l’exploitation pétrolière. Conditions suspensives La conclusion de l'accord contraignant sur la cession des actifs internationaux de Lukoil à Gunvor reste cependant soumise à des conditions suspensives, dont l'obtention par l'acheteur d’une autorisation de l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), l’organisme américain chargé des sanctions. Des licences, permis et autres autorisations dans d’autres juridictions compétentes sont également nécessaires. Le département du Trésor américain a délivré une licence accordant aux entreprises un délai courant jusqu'au 21 novembre 2025 pour mettre fin à toute transaction avec Lukoil et Rosneft, sous peine de « sanctions secondaires » qui les priveraient de l'accès aux banques, négociants, expéditeurs et assureurs américains. « Si nécessaire, les parties prévoient de demander une prolongation de la licence OFAC existante et toute licence supplémentaire, afin d'assurer la continuité des opérations des actifs internationaux et de leurs services bancaires jusqu'à la finalisation de la transaction », a indiqué Lukoil. Le groupe russe, qui avait annoncé le lundi 27 octobre le lancement d’un processus de vente de l’ensemble de ses actifs détenus hors de Russie, détient un important portefeuille de projets en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe, en Asie centrale et en Amérique latine. Ce portefeuille représentait environ 15 à 20 % de la production totale du groupe en 2024, selon la compagnie. En Afrique, Lukoil contrôle 20 % du bloc OPL 245 au Nigeria, en partenariat avec la major pétrolière italienne ENI et la société publique nigériane NNPC. Au Ghana, il possède des intérêts de 38% dans le bloc Deepwater Cape Three Points, opéré par Aker Energy. A cela s’ajoutent une participation de 25 % dans le bloc Marine XII au Congo-Brazzaville, ainsi que plusieurs concessions dans les régions du désert oriental et du golfe de Suez en Egypte.
par energy_isere » 27 oct. 2025, 22:32
Le pétrolier russe Lukoil va céder ses actifs étrangers face aux sanctions américaines AFP •27/10/2025 Le géant pétrolier russe Lukoil a annoncé lundi qu'il allait vendre ses actifs étranger, quelques jours après avoir été frappé par des sanctions américaines liées à la guerre en Ukraine. La semaine passée, Washington a annoncé des sanctions contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil, avec pour objectif d'amputer la manne financière de la Russie et la conduire à la table des négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine. "En raison de l'introduction de mesures restrictives à l'encontre de la société et de ses filiales par certains États, la société annonce son intention de vendre ses actifs internationaux", a fait savoir Lukoil dans un communiqué, précisant que le processus d’appel d’offres a déjà débuté. Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et de Lukoil aux États-Unis ainsi qu'une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux entreprises. Les deux sociétés, qui représentent 55% de la production pétrolière russe, ont également été inscrites sur la liste SDN des entités sanctionnées, un registre suivi par de nombreux pays et redouté dans le monde des affaires. Le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine a répondu que ces mesures contre le secteur pétrolier russe étaient "sérieuses" mais qu'elles n'auraient pas d'"impact significatif" sur l'économie de son pays, tout en plaidant en faveur de la poursuite du "dialogue". Le président Donald Trump s'était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé la semaine passée que ses conversations avec son homologue russe ne menaient "nulle part". Washington a donné un mois aux entreprises qui travaillent avec les groupes russes pour rompre leurs liens, sous peine de sanctions secondaires qui leur interdiraient l'accès aux banques, négociants, expéditeurs et assureurs américains, qui forment l'ossature du marché des matières premières.
par energy_isere » 24 oct. 2025, 21:18
L'économie russe tourne au ralenti et sa croissance s'approche de zéro: la banque centrale du pays décide d'abaisser son taux directeur J. Br. avec AFP le 24 oct 2025 BFM Business Alors qu'elle a une nouvelle fois abaissé ses prévisions de croissance, la banque centrale russe a fait passer son taux directeur de 17% à 16,5%. La Banque centrale de Russie (BCR) a abaissé vendredi son taux directeur, de 17 à 16,5%, à l'heure où la croissance russe est proche de zéro, dans une économie qui subit les conséquences de l'offensive en Ukraine et des sanctions occidentales. L'économie russe "continue de renouer avec une croissance équilibrée", a estimé la BCR dans un communiqué, suggérant que l'économie russe a marqué le pas après deux années d'expansion rapide alimentée par les grandes dépenses militaires liées au conflit en Ukraine. La BCR a de nouveau abaissé ses prévisions de croissance, tablant désormais sur une croissance comprise entre 0,5 et 1% pour 2025, après l'avoir précédemment estimée à entre 1% et 2%. La hausse des dépenses a permis à la Russie de déjouer les prédictions selon lesquelles les sanctions occidentales massives prises contre elle feraient s'effondrer son économie. Mais ces dépenses ont aussi conduit à une flambée de l'inflation, forçant la BCR à relever son taux à un très haut niveau, à 21%, en octobre dernier, puis à l'abaisser lentement. L'inflation encore élevée La BCR a également indiqué que l'inflation, de l'ordre de 8%, resterait élevée plus longtemps que prévu. "La Banque centrale estime globalement que nous pourrions assister l'an prochain à une stagnation économique très sévère", a commenté l'analyste Evguéni Kogan sur Telegram après la décision de la BCR d'abaisser son taux directeur. Le ralentissement de la croissance exerce une pression sur les finances publiques déjà tendues de la Russie, dont le déficit budgétaire s'élève à environ 50 milliards de dollars depuis le début de l'année. Le ministère des Finances a proposé d'augmenter la TVA de 20 à 22% à partir de l'année prochaine.
par energy_isere » 11 oct. 2025, 10:53
Les géants industriels russes placent leurs employés en chômage partiel alors que l'économie de guerre s'essouffle Des chemins de fer à l'automobile, en passant par les métaux, le charbon, les diamants et le ciment, certains des plus grands groupes industriels russes mettent leurs salariés en chômage partiel ou réduisent leurs effectifs, l'économie de guerre ralentissant, la demande intérieure stagnante et les exportations s'asséchant. Ces mesures de réduction des coûts salariaux témoignent des tensions qui pèsent sur l'économie russe, alors que le président Vladimir Poutine et l'Alliance militaire de l'OTAN, menée par les États-Unis, s'affrontent en Ukraine, dans le conflit le plus meurtrier d'Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Reuters a identifié six entreprises des secteurs minier et des transports en Russie, dont plusieurs mastodontes industriels, qui ont réduit la durée hebdomadaire du travail afin de diminuer la masse salariale sans provoquer de hausse du chômage, selon des sources industrielles. Cemros, premier producteur russe de ciment, est passé à une semaine de quatre jours jusqu'à la fin de l'année pour préserver ses effectifs face à la forte baisse du secteur de la construction et à la montée des importations de ciment. « C'est une mesure anti-crise nécessaire », a déclaré Sergueï Koshkine, porte-parole de Cemros. « L'objectif est de conserver tous nos salariés. » L'entreprise emploie 13 000 personnes et possède 18 usines à travers la Russie. Koshkine explique que l'augmentation des importations en provenance notamment de Chine, d'Iran et de Biélorussie, combinée à la baisse des constructions de logements neufs, a freiné la demande de ciment. Cemros prévoit que la consommation de ciment en Russie sera inférieure à 60 millions de tonnes cette année, un niveau observé pour la dernière fois pendant la pandémie de COVID. La volonté de réduire la masse salariale illustre l'impact du conflit en Ukraine et des sanctions occidentales sur les entreprises russes et les ouvriers de ses industries lourdes, dont beaucoup ont vu le jour lors de l'industrialisation de l'URSS par Joseph Staline dans les années 1930. Les ministères russes du Travail et de l'Industrie n'ont pas répondu aux sollicitations de Reuters. L'agence avait rapporté en janvier que Vladimir Poutine s'inquiétait de plus en plus des distorsions de l'économie russe, notamment de l'effet des taux d'intérêt élevés sur les secteurs non militaires. Le Centre russe d'analyse macroéconomique et de prévision à court terme, un organisme de recherche influent, estime que les secteurs non liés à la défense se sont contractés de 5,4 % depuis le début de l'année. Le Centre prévoit un net ralentissement de la croissance du PIB, entre 0,7 % et 1,0 % cette année. Lors des deux premiers mandats présidentiels de Vladimir Poutine, de 2000 à 2008, l'économie russe est passée de moins de 200 milliards de dollars en 1999 à 1 700 milliards de dollars. Mais le PIB nominal de la Russie s'établit aujourd'hui à 2 200 milliards de dollars, soit le même niveau qu'en 2013, l'année précédant l'annexion de la Crimée. En 2022, année où Poutine a ordonné l'entrée des troupes en Ukraine, l'économie s'est contractée de 1,4 %. Mais elle a ensuite dépassé la moyenne du G7 avec une croissance de 4,1 % en 2023 et de 4,3 % en 2024. Cette année, le ministère de l'Économie prévoit un ralentissement à seulement 1,0 %. Dans un marché du travail tendu, le taux de chômage est tombé à un niveau historiquement bas de 2,1 % de la population active, selon les statistiques officielles. Poutine a publiquement rejeté les alertes des grands banquiers sur la stagnation de l'économie russe. Il affirme que le gouvernement ralentit volontairement l'économie pour maîtriser l'inflation, prévue à 6,8 % cette année. IMPORTATIONS CHINOISES, TAUX ÉLEVÉS, SANCTIONS Les entreprises font face à une accumulation de difficultés : taux d'intérêt élevés, rouble fort, demande intérieure en berne, marchés d'exportation faibles à cause des sanctions, et concurrence des importations bon marché chinoises, selon les économistes. Les Chemins de fer russes, qui emploient 700 000 personnes, ont demandé à leur personnel du siège central de prendre trois jours de congé supplémentaires par mois à leurs frais, en plus des congés et jours fériés habituels, ont indiqué deux sources à Reuters. Longtemps considéré comme un baromètre de l'économie russe, notamment pour les exportations de matières premières, le chiffre d'affaires de l'entreprise décline à mesure que les expéditions de charbon, de métaux et de pétrole diminuent, selon les économistes. Les Chemins de fer russes n'ont pas souhaité commenter. L'usine automobile Gorki (GAZ), grand fabricant de fourgonnettes employant au moins 20 000 personnes, est passée à la semaine de quatre jours en août, tout comme le constructeur de camions Kamaz, qui compte environ 30 000 salariés. Le syndicat d'Avtovaz, premier constructeur automobile russe avec quelque 40 000 employés, a confirmé à Reuters être passé à la semaine de quatre jours depuis le 29 septembre. L'entreprise, qui avait évoqué cette mesure en juillet, n'a pas souhaité commenter. Une porte-parole de GAZ a indiqué que l'entreprise était repassée à la semaine de cinq jours depuis octobre. Kamaz a affirmé que sa situation n'avait pas changé et n'a pas fait d'autre commentaire. Alrosa, premier producteur mondial de diamants bruts, a réduit de 10 % ses effectifs pour tous les postes non directement liés à l'extraction, notamment en raccourcissant la semaine de travail. L'entreprise a également suspendu au printemps et en été l'exploitation de gisements moins rentables. Alrosa a indiqué à Reuters avoir cherché à limiter les licenciements, sans préciser combien d'employés avaient été remerciés. Dans les usines des secteurs des métaux, des mines, du bois et du charbon, il y a eu des réductions de la durée du travail, des effectifs ou de la production, selon des sources industrielles et des communiqués d'entreprises. Sveza, l'un des principaux fabricants russes de bois et de papier, a fermé une usine de contreplaqué à Tioumen, ville sibérienne située à 1 700 km à l'est de Moscou, le mois dernier, en raison de la chute de la demande de meubles, a indiqué le parquet régional. Plus de 300 personnes ont perdu leur emploi. Sveza n'a pas répondu à une demande de commentaire. Les signes de tension apparaissent dans les statistiques officielles russes. Les arriérés de salaires en Russie atteignaient 1,64 milliard de roubles fin août, soit une hausse de 1,15 milliard de roubles, ou 3,3 fois plus qu'à la même période l'an dernier. La géographie de l'industrie lourde russe, souvent principal employeur dans les villes et régions de Russie européenne et de l'Oural, signifie que la réduction des salaires peut avoir un impact significatif sur la prospérité régionale. L'ÉTAT CONTRAINT D'APPORTER SON SOUTIEN Lors de précédentes crises, la Russie a soutenu ses grands employeurs pour éviter le mécontentement dans de nombreuses villes industrielles dépendant d'une seule grande entreprise. Les Chemins de fer russes et les constructeurs automobiles du pays avaient bénéficié d'un soutien public lors de la crise mondiale de 2008-2009 pour éviter des licenciements massifs. En 2022, la Russie avait demandé aux usines automobiles de placer le personnel en chômage partiel plutôt que de le licencier. Les difficultés économiques actuelles ont déjà poussé le gouvernement à intervenir dans divers secteurs, des fabricants de chaussures au charbon et aux métaux, en proposant des réductions sur le transport ferroviaire, des reports d'impôts et des aides ciblées. Le secteur du charbon, qui emploie environ 150 000 personnes, a été durement touché par la baisse des exportations, selon les responsables russes. Le vice-Premier ministre Alexandre Novak a indiqué à Poutine en avril que la santé financière du secteur se détériorait, avec 30 entreprises - employant environ 15 000 personnes et produisant près de 30 millions de tonnes par an - menacées de faillite. Dans le bassin du Kouzbass, en Sibérie, qui abrite certains des plus grands gisements de charbon au monde, les autorités locales ont annoncé en septembre que 18 des 151 entreprises avaient fermé. Alexandre Kotov, associé du cabinet de conseil russe NEFT Research, a déclaré à Reuters que 19 000 travailleurs du charbon avaient été licenciés au premier semestre 2025. « Si nous ne commençons pas à sauver le secteur du charbon de toute urgence, il risque de subir une vague de crise », a prévenu Kotov. Mechel, l'un des plus grands producteurs de charbon russes, a annoncé en août une aggravation de ses pertes et la suspension de la production dans une de ses mines, ainsi que l'arrêt des activités non rentables. Une source proche du secteur a confié à Reuters, sous couvert d'anonymat, que Mechel avait réduit ses effectifs cet été. Mechel n'a pas souhaité commenter. Vladimir, mineur dans le Kouzbass, a déclaré à Reuters que son salaire avait été réduit. « J'occupe maintenant un poste plus élevé, mais je gagne moins qu'avant à un poste inférieur », a-t-il expliqué, refusant de donner son nom de famille. Il affirme que cela reste suffisant pour vivre et que certains collègues ont trouvé du travail dans d'autres régions, mais que le secteur du charbon est en difficulté. « Les salaires ont baissé partout, absolument partout dans le Kouzbass », déplore-t-il. « On dit que c'est la crise : le charbon n'est plus demandé. » L'INDUSTRIE DE L'ACIER SOUS PRESSION Dans la vaste sidérurgie russe, des signes de difficultés émergent également. Selon un protocole de la Commission de stabilité financière du gouvernement daté du 28 août, la Russie envisage un moratoire sur les faillites dans l'industrie des métaux et d'autres mesures. La Russie est le cinquième producteur mondial d'acier, avec une production d'environ 71 millions de tonnes en 2024. « Il y a une réduction discrète dans l'industrie des métaux, » confie une source proche du secteur, citant les taux d'intérêt élevés, un rouble fort et une demande faible en Russie comme à l'étranger. Si le secteur n'est pas encore passé à la semaine de quatre jours, la source précise que presque toutes les usines de transformation des métaux réduisent leurs effectifs de soutien. Une deuxième source indique que le secteur emploie trop de personnes pour la conjoncture actuelle, mais souhaite éviter des licenciements massifs. « Ils préféreraient instaurer la semaine de quatre jours, mais pour l'instant, aucun grand acteur ne l'a fait, » conclut cette deuxième source industrielle.
par kercoz » 10 oct. 2025, 15:50
par energy_isere » 10 oct. 2025, 15:39
En Russie, les Airbus et Boeing résistent, mais le déclin des avions en service est inéluctable Malgré les sanctions occidentales, des centaines d’Airbus et de Boeing sont toujours exploités en Russie. Mais les autorités craignent qu’un tiers de la flotte d’avions commerciaux ne doive être mise hors service d'ici à 2030. Les industriels du pays s’ingénient, non sans mal, à développer des appareils 100% russes. Olivier James 10 octobre 2025 Pour l’heure, le transport aérien russe plie, mais ne rompt pas. Jusqu’à quand ? Alors que la Russie est confrontée depuis l’invasion en Ukraine en 2022 à des sanctions occidentales qui empêchent toute livraison d’avions et de pièces de rechanges aéronautiques, les autorités de l’aviation civile du pays (Rosaviatsiya) tirent la sonnette d’alarme. «Selon des prévisions pessimistes, d'ici à 2030, nous prévoyons, en collaboration avec les compagnies aériennes, le retrait d'environ 339 avions, a affirmé Dmitri Yadrov, directeur général de Rosaviatsiya, d’après l’agence de presse Tass dans un article publié mardi 7 octobre. Il s'agit de 230 avions nationaux, dont certains ont 40, 50 ou 60 ans, et de 109 avions étrangers.»
par energy_isere » 08 oct. 2025, 10:38
Le pétrole russe sous pression : quel est l'impact des frappes ukrainiennes ? Connaissance des Énergies avec AFP le 08 octobre 2025 Kiev intensifie depuis début août ses frappes sur les raffineries et les infrastructures pétrolières russes, avec une trentaine d'attaques, la dernière en date lundi, afin d'affaiblir la capacité de Moscou à financer sa guerre. Explications. Quelles conséquences immédiates aux frappes ukrainiennes ? La Russie est le troisième producteur mondial et le deuxième exportateur de pétrole brut, derrière l'Arabie saoudite. Les produits pétroliers représentaient plus de 20% des exportations pétrolières russes en volume en 2023. Les revenus du pétrole et du gaz représentaient environ 30% du budget du pays en 2024, soit sa première source de financement, selon l'Oxford Institute for Energy Studies (OIES). Les attaques de Kiev ont pour le moment été "assez efficaces", le débit de production des raffineries russes ayant "baissé d'environ 10%", explique à l'AFP Homayoun Falakshahi, analyste chez Kpler, citant les dernières estimations disponibles. La production des raffineries a reculé en septembre "d'environ 400 000 barils par jour" par rapport au premier semestre, à environ 4,9 millions de barils, abonde Janiv Shah de Rystad Energy, interrogé par l'AFP. Cette baisse a eu des répercussions sur les prix à la pompe : au 1er septembre, l'essence au détail coûtait 6,7% de plus que fin 2024, selon Rosstat, l'agence russe des statistiques, et ce, malgré une forte baisse du prix du baril de brut. Face au risque de pénurie, le gouvernement a restreint les exportations de produits pétroliers jusqu'à la fin de l'année, et prolongé l'interdiction sur celles d'essence. Et à long terme ? Les revenus pétroliers russes restent pour l'instant affectés avant tout par la baisse des prix mondiaux du brut, avec l'anticipation d'une offre abondante ces prochains mois. Mais la situation de la Russie pourrait empirer car "lorsque les infrastructures sont endommagées, il faut généralement un temps prolongé pour rétablir leur fonctionnement", souligne M. Shah, de Rystad Energy. L'Ukraine est en outre "de plus en plus efficace" dans ses attaques, indique Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. Il juge probable l'arrêt complet des exportations d'essence et de diesel russes, avant un "rationnement domestique". D'autant que récemment, l'émissaire américain pour l'Ukraine, Keith Kellogg, n'a pas exclu des frappes en profondeur de Kiev avec des armes américaines. La Russie tente de rediriger vers l'exportation une partie de l'or noir prévue pour ses raffineries, mais elle fait face à des problèmes logistiques et à un nombre limité de pays prêts à importer davantage de volume. Les frappes sont-elles plus efficaces que les sanctions ? Abaissement du plafond d'acquisition des barils, forte baisse des achats d'or noir russe dans l'Union européenne : jusqu'ici, les sanctions internationales sur le pétrole russe "ne fonctionnent pas", estime Adi Imsirovic, directeur du cabinet Surrey Clean Energy, interrogé par l'AFP. L'application tardive de certaines sanctions a en outre laissé le temps à Vladimir Poutine "de mettre en place un système commercial parallèle avec des navires (la flotte fantôme, NDLR), des financements et des clients". Même les droits de douane de 25% - qui s'ajoutent 25% déjà existants - imposés en août par Washington sur de nombreux produits indiens, afin de faire pression sur New Delhi, qui continue d'acheter l'or noir russe, n'ont pas eu les effets escomptés. En revanche, avec le retrait de Russie des entreprises pétrolières occidentales, l'investissement dans les infrastructures du pays a considérablement baissé, limitant sa capacité à accroître sa production de brut dans les prochaines années. La Russie qui produit "autour de 9,25 millions de barils par jour" actuellement, disposerait d'une "capacité de production maximum de 9,45 Mb/j" contre environ 10 Mb/j avant la guerre, affirme M. Falakshahi.
par kercoz » 07 oct. 2025, 20:15
par kercoz » 05 oct. 2025, 11:57
par energy_isere » 05 oct. 2025, 11:05
kercoz a écrit : ↑05 oct. 2025, 09:10 D'un autre coté, ce type qui se fait photographier ds un poste de pilotage n'est même pas pilote, ........
par kercoz » 05 oct. 2025, 09:10
par energy_isere » 04 oct. 2025, 23:04
par mobar » 03 oct. 2025, 06:56
kercoz a écrit : ↑01 oct. 2025, 22:23 Je ne connais pas ce média, mais il donne des infos intéressantes sur la résilience des Russes : https://www.defnat.com
par kercoz » 01 oct. 2025, 22:23
par energy_isere » 01 oct. 2025, 17:41
phyvette a écrit : ↑01 oct. 2025, 17:34 Selon Kommersant, la Russie envisage d'importer du carburant de Chine, de Corée du Sud et de Singapour pour stabiliser son marché intérieur. https://www.kommersant.ru/doc/8079558
Haut