économie russe

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
phyvette
Modérateur
Modérateur
Messages : 13432
Inscription : 19 janv. 2006, 03:34

Re: économie russe

Message par phyvette » 01 oct. 2025, 17:34

Selon Kommersant, la Russie envisage d'importer du carburant de Chine, de Corée du Sud et de Singapour pour stabiliser son marché intérieur.

https://www.kommersant.ru/doc/8079558
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

пошел на хуй пу́тин
Image

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 100835
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: économie russe

Message par energy_isere » 01 oct. 2025, 17:41

phyvette a écrit :
01 oct. 2025, 17:34
Selon Kommersant, la Russie envisage d'importer du carburant de Chine, de Corée du Sud et de Singapour pour stabiliser son marché intérieur.

https://www.kommersant.ru/doc/8079558
Il reste plus que Trump demande à la Corée du Sud et Singapour de ne pas livrer la Russie ....... à coup de menaces sur leur taxes douanières.

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 13959
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: économie russe

Message par kercoz » 01 oct. 2025, 22:23

Je ne connais pas ce média, mais il donne des infos intéressantes sur la résilience des Russes :
https://www.defnat.com/e-RDN/vue-articl ... ahier=1342

La politique de résilience économique du Kremlin

En 2014, les premières sanctions ont mis en évidence la dépendance russe vis-à-vis du système financier occidental ainsi que des importations dans de nombreux secteurs vitaux de l’économie. Face à ce qui est considéré comme une menace pour la souveraineté du pays, le gouvernement russe a mis en place un programme d’autonomisation du système financier et d’investissements dans les secteurs jugés stratégiques (agroalimentaire, défense, aéronautique, nouvelles technologies de l’information…) selon une logique dite de « substitution des importations ». Cette politique de souveraineté économique et de réindustrialisation, dont les résultats contrastés selon les secteurs doivent être envisagés à l’aune de ses effets à moyen et long termes, a incontestablement joué un rôle important dans la résilience de l’économie russe face aux sanctions. Si l’on en croit une étude de la Haute école d’Économie de Moscou, la part des importations dans la production industrielle russe serait passée de 49 % en 1999 à 39 % en 2018. D’après l’économiste russe Iouri Simatchev, ce niveau de dépendance de l’industrie russe serait équivalent à celui observé aux États-Unis ou en Inde mais deux fois inférieur à l’Europe centrale et 1,3 fois inférieur à l’Allemagne (1). Les résultats de cette politique volontariste ont été particulièrement probants dans l’agroalimentaire. Ainsi, selon les données de Rosstat, la part des importations dans la consommation totale de viande en Russie est passée de 46 % en 2005 à 6 % en 2020. Les performances du secteur agricole ont permis à la Russie de devenir exportatrice nette de produits agricoles en 2020, pour la première fois dans son histoire récente : entre 2013 et 2020, les exportations agroalimentaires russes ont été multipliées par trois tandis que les importations ont été divisées par deux.

Cette politique de souveraineté économique a également connu des développements importants dans le secteur bancaire et financier ce qui s’est avéré crucial pour assurer la stabilité macroéconomique du pays face aux sanctions.
L’autonomisation du secteur financier russe


Le deuxième risque financier majeur est la menace de déconnexion du système de paiement interbancaire SWIFT qui joue un rôle central dans les échanges internationaux. En 2014, le Parlement européen adopte une résolution appelant à déconnecter la Russie de SWIFT à l’image de ce qui a été réalisé à l’encontre de l’Iran. La Banque centrale russe réagit en créant le Système de messagerie financière russe (SPFS) qui se veut l’équivalent national du SWIFT afin de permettre aux banques russes de continuer à opérer des transactions de manière indépendante. L’utilisation par les banques russes du SPFS a augmenté progressivement grâce à l’amélioration de ses capacités techniques devenues comparables au SWIFT mais avec des tarifs plus compétitifs. C’est la raison pour laquelle l’exclusion de SWIFT de dix grandes banques russes en 2022 n’a pas constitué « l’arme nucléaire financière » décrite par le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire au début du conflit ukrainien. Les banques russes ont simplement fait transiter la grande majorité de leurs opérations par le SPFS. À partir d’octobre 2023, la BCR a même décidé d’obliger les banques du pays à passer par le système russe pour les opérations internes afin de protéger au maximum le secteur bancaire des sanctions en rendant les opérations en Russie largement « invisibles » pour les régulateurs occidentaux. L’adaptation du secteur bancaire russe aux sanctions internationales est illustrée par le retour des bénéfices en 2023. Malgré 36 banques sous sanction dont 27 sous sanctions bloquantes américaines (SDN list), le secteur bancaire russe a enregistré des profits records en 2023 à hauteur de 33 milliards de dollars.


Dès son arrivée au Kremlin, l’une des priorités de Vladimir Poutine a été de rembourser l’importante dette héritée de l’Union soviétique et des emprunts effectués auprès des institutions occidentales dans les années 1990. Ayant repris le contrôle du secteur pétrolier, le Kremlin a remboursé la quasi-totalité de la dette au milieu des années 2000, réalisant un effort de désendettement contrastant fortement avec la politique menée par la majorité des pays occidentaux ces deux dernières décennies. Début 2022, la Russie est l’un des États les moins endettés de la planète avec une dette publique d’environ 15 % du PIB (93 % du PIB pour les pays de la zone Euro, 110 % pour la France). Ce faible endettement a été permis par une politique de rigueur budgétaire associée à une accumulation de réserves financières. De fait, les dépenses publiques sont longtemps restées à des niveaux modérés, ne présentant que 35 % du PIB en 2019 contre 45 % du PIB en moyenne au sein de l’Union européenne.

Par ailleurs, les autorités russes avaient entrepris de diversifier les quelque 600 milliards de dollars de réserves financières. En 2018, la Banque centrale se sépare de la quasi-totalité de ses bons du Trésor américain dont le montant est passé de 100 milliards à moins de 10 milliards de dollars. Dans le même temps, la Banque centrale russe convertissait 44 milliards de dollars en yuan ce qui représentait près du quart des réserves mondiales dans cette monnaie. Enfin, la Banque centrale russe a mené une politique volontariste d’augmentation de ses réserves en or en achetant une grande part de la production nationale qui se situe au troisième rang mondial. De plus, la BCR a pris des mesures afin d’accélérer la dédollarisation du secteur bancaire russe : entre 2014 et 2022, la part du dollar dans les dépôts bancaires est passée de 45 % à 20 % pour les entreprises et de 25 % à 10 % pour les particuliers (3).

La dédollarisation a également touché le Fonds national de bien-être (FNB) dont les actifs représentaient un total de 185 milliards de dollars en 2021. En juillet 2021, le ministère des Finances a liquidé l’ensemble des actifs du FNB libellés en dollars. La nouvelle répartition a fait la part belle à l’euro (40 % du total), au yuan (30 %) ainsi qu’à l’or (20 %).
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 19869
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: économie russe

Message par mobar » 03 oct. 2025, 06:56

kercoz a écrit :
01 oct. 2025, 22:23
Je ne connais pas ce média, mais il donne des infos intéressantes sur la résilience des Russes :
https://www.defnat.com
C'est un site qui dépend du ministère de la guerre français, (futur nom du ministère des armées, actuel nom de l'ex ministère de la defense)
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 100835
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: économie russe

Message par energy_isere » Hier, 23:04

ÉCONOMIE RUSSE: TOUS LES VOYANTS SONT AU ROUGE vidéo 24 mn https://www.youtube.com/watch?v=XVF9NMuQtso

Xavier Tytelman
558 k abonnés
129 586 vues
4 oct. 2025

Les sanctions contre la Russie devaient provoquer un effondrement rapide de son économie, mais le pays tient bon et affiche même des indicateurs positifs, comme un PIB en croissance. En réalité, l'économie russe est en grande difficulté: son fonds de richesse et ses stocks d'or sont au plus bas, l'inflation est gigantesque, les faillites se multiplient et les attaques ukrainiennes sur le secteur énergétique ont un effet dramatique. Jusqu'à quand l'économie russe peut-elle tenir ?

00:00 : Introduction
02:22 : Économie générale et conséquences de la guerre
07:01 : Inflation et masse monétaire russe
08:59 : Taux d'intérêts et faillites massives
11:55 : Les réserves russes se vident
13:31 : Croissance du PIB ou récession ?
15:30 : Un secteur privé à bout de souffle
17:06 : Le secteur énergétique en crise
19:48 : Perspectives et bilan pour la Russie

Répondre