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par Andros » 08 mai 2006, 17:36
Bon, ben là on va pouvoir aller quelque part.
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1 - Le sujet étant le manque de gens compétents, Andros conclut que plus on est haut, mieux on s'en sort. Entre le titre et la conclusion, je n'ai pas trouvé de cheminement de pensée. Je n'ai point vu la relation de cause a effet. Si c'est le résultats d'études supérieures, tu vois bien Petrus qu'il faut s'en méfier.
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En dehors de la conclusion, qui appartient au domaine du racisme, je répondrais ici que ce que Toto appelle "être haut" s'appelle "être compétent".
Les formations coûtent cher, le recrutement pour une formation de qualité est sévère, donc oui c'est une séléction (par l'argent et par le mérite, combinés).
Ca serait mieux si ce n'était pas ainsi, mais pour l'instant c'est comme ça.
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2 - La tendance serait à l'automatisation et à la délocalisation. C'est avoir une vision plus que courte de l'avenir qui nous attend. Je reprends pour la énième fois, le pétrole va devenir cher et il n'y en aura pas pour tout le monde. Conclusion immédiate, tous les transports vont être réduits à peau de chagrin et toutes les productions industrielles vont s'effondrer. C'est donc exactement l'inverse de ce que dit Andros qui va se produire. On va mettre de côté les systèmes automatiques pour les remplacer par de l'huile de coude et des machines simples qui ne demandent pas trop d'entretien.
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Je ne vois pas ici d'arguments qui contredisent la tendance à l'automatisation.
Au contraire même, l'automatisation permet d'optimiser l'utilisation de l'énergie. J'ai vu deux étages du siège d'une banque (en Allemagne) être vidés, pour être remplacés par une poignée de serveurs. Du point de vue humain c'est dégueulasse, mais du point de vue économique (y compris énergétique) c'est justifié.
Il ne faut pas confondre énergie et qualité de vie, c'est un raccourci un peu facile que l'on trouve beaucoup ici. Il y a cette image du pétrole sale, et de l'usine sale qui gobe des quantités monstrueuses d'énergie.
Or, la production de masse reste ce qui consomme le moins d'énergie par unité produite.
Si on décidait à produire non plus des saloperies jetables mais des produits durables et réparables (comme on faisait jusque dans les années 1970), nos soucis seraient bien moindre aujourd'hui. Mais voilà, on est dans une société de consommation, où le profit se fait par le volume. Les industriels admettent eux-mêmes faire des produits à durée de vie limitée, afin d'entretenir un marché.
C'est cela qu'il faut changer.
En ce qui concerne la délocalisation, comme je l'ai indiqué plus haut, il s'agit d'être plus proche des marchés émergents, nous ici on a déjà tout.
Si tu regardes la part du transport intercontinental dans le prix de la plupart des objets de consommation courante, elle est très faible. Là encore, grâce aux économies d'échelle (cargos porte-conteneurs). Ce qui aujourd'hui représente 10 à 30% du prix, c'est le stockage, la distribution et la logistique locale. Or, que le produit ait été débarqué à Amsterdam ou produit dans la Ruhr, les frais logistiques sont à peu près les mêmes.
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3 - Une crise se forme. Le discours pour expliquer de quelle crise il s'agit est si clair que je n'ai rien compris. Quand on ne comprend rien, c'est peut-être qu'on n'est pas trés malin, c'est peut-être aussi que celui qui s'exprime n'est pas clair.
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Je vais expliquer ca dans le post suivant.
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4 - Ce ne sont que quelques lignes pour faire l'apologie des patrons et des DRH. Ceux qui sont de leur côté iront au paradis, les autres en enfer. Un tel propos me fait gerber.
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Bon, là on est dans l'idéologique pur sucre.
J'ai déjà remarqué que le simple fait d'expliquer comment marche l'économie braque certaines personnes et fait passer le locuteur pour un sale capitaliste pourri.
Certes, le monde il est pas joli, mais en attendant le Grand Soir, il faut bien manger.
Petrus est à mon avis très lucide lorsqu'il déclare que bien gérer l'énergie coûte cher. Les solutions durables ne sont pas les plus faciles ni les moins chères.
A mon avis, il a bien raison de ne pas tout rejeter en bloc ("parce que de toutes manières, tout est foutu, ca sert à rien") comme toi. Il faut bien manger, alors voyons voir ce qu'il faut faire pour gagner sa pitance.
Si c'est ce que j'ai compris, Petrus voudrait une source de revenu stable (un job qui dure), eh bien moi je lui dit ce qui pour moi répond le mieux à son attente.
Tiens d'ailleurs, assurer son propre approvisionnement en énergie, c'est, dans un langage que (AMHA) Toto abhorre, se couvrir contre les risques futurs.
Les cellules photovoltaïques représentent un coût connu à l'avance, on peut en calculer l'amortissement et prévoir un financement, alors que le coût de l'énergie sur le marché peut changer très rapidement (dans le mauvais sens, bien sûr).
Tout ceci est très logique, n'est-ce pas ? Eh bien, dans les marchés financiers des produits dérivés, c'est exactement la même logique qui est à l'oeuvre. On se couvre contre le risque (risque de change, risque de baisse des cours etc.)
Plus fort que Bonne Maman !