Je viens ce soir d'en discuter avec un ami agri (grandes cultures) et sa soeur qui a des traits bretons.
Ils étaient assez d'accord sur le calcul et approuvaient le fait que 20 passages ça laisse une très grosse marge ...
Ici la plupart des agris ne font aucun passage dans le tournesol. Le seul traitement qu'il voit c'est l'enrobage des graines (un anti-limace je crois).
Quand bien même tu doublerais triplerais ou quadruplerais la surface de tournesol que le travail du semis au pressage serait encore bien inférieur à celui de l'entretien d'un cheval de trait, et à la culture en traction animale des quelques arpents d'avoine qui le nourriront.
~~sylvain~~ a écrit :le fourrage, il a le don de pousser tout seul avec beaucoup moins d'irrigation en plus
Un cheval qui travaille ça ne mange pas que de l'herbe. Si c'est pour l'autosuffisance alimentaire de ta seule famille, alors tu peux sans problème te passer de cheval et de tracteur.
~~sylvain~~ a écrit :ton tracteur et toutes ces pièces détachées, ses pneumatiques ne servira à que dalle quand mon fil aura mon âge
Des tracteurs de plus de 50 ans travaille encore (voir les petites annonces). Des chevaux de 50 ans qui travaillent encore il n'y en a guère.
Certes un tracteur c'est un peu d'entretien, mais sur une micro exploitation c'est peanuts, avec un jeu de pneux tu vas travailler 15 ans (sans même parler des roues sans pneux) !
Voyage en Afrique et voit comment avec rien il répare tout ...
Quant tu feras venir deux ou trois fois le véto on reparlera du coup d'entretien d'un cheval.
~~sylvain~~ a écrit :je préfere perdre mon temps à fabriquer de la "terra préta" avec mes bètes, que de réfléchir à comment perpétuer les erreurs que nous fesions sans savoir
Le fumier qu'épandent à tour de bras les vieux jardiniers adeptent de round up ? Si tu as besoin d'apporter des amendements c'est que tu cultives mal ton sol. Ou que tu as très mal choisis ton coin. TCS pour les "grandes cultures", buttes et brf pour le maraichage et tu ne sauras plus quoi faire de tes déchets équins.
Ma sensibilité m'emmène à préférer les chevaux aux tracteurs. Et pour tout te dire l'association Prommata est à quelques kilomètres de chez moi.
Mais je pense que tu n'imagines pas l'énergie contenue dans un litre de carburant.
Je ne me chauffe qu'au bois, et bien même à 5 euros le litre je préfèrerai mon pick-up à un cheval pour aller au bois, ce sera beaucoup plus rentable.
Nous avons beaucoup à apprendre du passé mais il ne faut pas non plus l'idéaliser. Un de mes aïeuls octogé"naire, vient d'écrire un livre sur l'histoire de notre village au travers de la culture de la vigne. Mon arrière grand-père était un meneur de cheval de trait réputé dans le canton. Leurs vies en 1940 je te la laisse. Mais t'as intérêt à être rude, très rude, tu tourneras au vin et au gris pour supporter la charge de travail.. Les 35 heures tu peux au moins les doubler !
Moi c'est pas ma conception du progrès. Bien être et respect de la nature pour tous, là voilà.