IA Intelligence Artificielle

Envie de bavarder ? C'est ici.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Répondre
supert
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 1390
Inscription : 23 août 2023, 16:40

Re: IA Intelligence Artificielle

Message par supert » 21 nov. 2025, 13:27

affirmations motivées par l'appât du gain et l'idéologie
Voilà des chercheurs qui ont pigé un truc important. Les saloperies faites ou dites par plein de connards tricheurs et menteurs (ici Ursula qui ment), ne sont pas dues que à l'appât du gain; l'idéologie y a une place importante. Quand les contestataires de notre fonctionnement auront compris cela, on aura fait un pas en avant.


Supertomate qui aime les pas de coté, les pas côtés et les bas cotés

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 101996
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: IA Intelligence Artificielle

Message par energy_isere » 21 nov. 2025, 14:27

Yann LeCun quitte Facebook pour créer ses « world models » face à des IA « pas plus intelligentes qu’un chat de gouttière »
Le chercheur français Yann LeCun, l’une des trois figures du deep learning et prix Turing 2018, officialise sur Facebook son départ de Meta pour la fin 2025, après douze ans passés à la tête du laboratoire Fair et alors que Mark Zuckerberg ayant clairement réorienté son groupe vers les grands modèles de langage que le scientifique estime sévèrement limités.

La Tribune Publié le 20/11/25

Le jour où l’on apprenait qu’Anthropic levait à nouveau des milliards pour affiner ses modèles textuels, Yann LeCun, responsable de la recherche IA et visage médiatique de Meta dans ce domaine, s’en va. Après douze ans passés à bâtir et diriger le Facebook Artificial Intelligence Research (Fair) à Paris, le chercheur français de 65 ans a annoncé, le 19 novembre, sur Facebook, qu’il lancerait sa propre start-up avant la fin de 2025.

L’objectif de cette nouvelle entité est clair : développer des modèles d’IA capables de comprendre le monde physique. Pour LeCun, il s’agit ni plus ni moins de « mener à la prochaine grande révolution de l’IA : des systèmes susceptibles de comprendre le monde physique, dotés d’une mémoire permanente, capables de raisonner et de concevoir des actions complexes ». C’est un positionnement direct à contre-courant de la stratégie actuelle de Meta.

Le fossé stratégique et hiérarchique : l’ère Zuckerberg II

Le départ de l’une des figures majeures de l’IA mondiale, co-lauréat du prix Turing en 2018 pour ses travaux pionniers sur les réseaux neuronaux convolutifs, consacre un désaccord de fond avec l’orientation récente du groupe de Mark Zuckerberg. Ces derniers mois, le PDG de Meta a débauché l’entrepreneur Alexandr Wang, cofondateur de Scale AI, pour le placer à la tête d’une nouvelle entité baptisée « Superintelligence Labs », rassemblant l’ensemble des ressources consacrées à l’IA. Ironie du sort ou mise à l’écart progressive, Yann LeCun, responsable de la recherche IA chez Meta, s’est vu intégré à cette unité et placé sous la responsabilité directe d'Alexandr Wang.

Au-delà de ce remaniement hiérarchique, c’est l’objectif qui a changé. Le groupe s’est massivement réorienté vers le développement des grands modèles de langage (LLM), ces briques logicielles construites sur l’ingestion et la manipulation de gigantesques quantités de texte, et qui propulsent des interfaces comme ChatGPT ou Gemini. Cette stratégie, largement adoptée par l’industrie, est la cible favorite de Yann LeCun, qui la considère comme une impasse coûteuse et un piège pour la recherche fondamentale.

L’IA limitée du chat de gouttière contre les « World Models »
Le chercheur n’a eu de cesse de dénoncer publiquement les limites des LLM. Il a popularisé une formule choc pour déconstruire l’enthousiasme généralisé des investisseurs et du grand public : « Les IA actuelles ne sont pas plus intelligentes qu’un chat de gouttière. » Selon lui, ces modèles de langage « manipulent le langage, mais ne comprennent rien au monde réel », ce qui les rend incapables de faire franchir un cap décisif vers une véritable intelligence humaine. Les LLM excellent à prédire le mot suivant, mais ne possèdent aucune notion de la causalité physique ou de la persistance des objets.

LeCun mise au contraire sur les « world models ». Son alternative est une IA qui apprend non pas en avalant des pétaoctets de texte, mais en expérimentant le monde par ingestion d’images et de vidéos, ou par l’intermédiaire d’une enveloppe robotique. Cette approche, qu’il compare à l’apprentissage d’un enfant, permettrait à l’algorithme d’acquérir une compréhension fine du fonctionnement réel du monde et d’appréhender des situations pour lesquelles il n’a pas été programmé. Une telle avancée ouvrirait la voie à de nouvelles applications, notamment en matière de robotique, en rendant les machines réellement autonomes.

L’héritage français de Fair et la boussole LeCun

Malgré sa liberté de parole, le départ de LeCun est un symbole fort pour l’écosystème français. C’est à Paris que le Francilien avait fondé Fair en 2015. Ce laboratoire a été le berceau de LLama, le modèle qui a repositionné Meta dans la course à l’IA générative open source, et a formé des talents majeurs du secteur, dont Guillaume Lample, aujourd’hui à la tête de Mistral AI. L’influence de ce laboratoire sur la tech française est indiscutable.

Fort de son prestigieux pedigree et de son prix Turing, co-attribué avec Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton, le chercheur est une véritable boussole pour l’industrie. « Si Yann le dit, c’est que c’est vrai », résume un chercheur parisien. Cette influence est aussi nourrie par ses 800 000 abonnés sur X (anciennement Twitter), où il n’hésite pas à se lancer dans des passes d’armes cinglantes avec des figures comme Elon Musk.

Le risque d’un optimisme trop pur
Son rôle au sein de Meta lui garantissait, selon ses dires, une « liberté de parole inhabituelle », notamment celle de défendre une vision purement scientifique, à rebours des discours catastrophistes sur le risque existentiel de l’IA. Il estime ainsi que l’IA n’est pas intrinsèquement dangereuse et n’a pas besoin d’être « gardée dans un coffre-fort ».

Mais sa posture strictement scientifique l’amène à minimiser les enjeux stratégiques et sociaux. Sa vision optimiste de l’avenir de l’IA le place en divergence claire avec son ancien complice du deep learning, Yoshua Bengio. Ce dernier s’inquiète : « Lui et moi pensons que d’ici à quelques années, les IA atteindront un niveau d’intelligence humaine. Mais lui pense qu’on peut laisser faire, que tout ira bien. L’histoire montre pourtant que les entreprises privilégient souvent leurs profits au détriment de l’intérêt général. »

LeCun, lui, campe sur ses positions. Il assure qu’on peut faire confiance aux États et aux entreprises, jugeant qu’ » un pays ou une entreprise ne dominera pas le monde en découvrant le "secret de l’intelligence" ». Il tranche même : « Il n’y a pas de course géopolitique autour de l’IA. » C’est sur cette conviction que le pionnier s’en va désormais lancer sa propre course.
https://www.latribune.fr/article/tech/5 ... -gouttiere

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 101996
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: IA Intelligence Artificielle

Message par energy_isere » 30 nov. 2025, 15:19

On vous parle d'IA agentique partout, tout le temps, mais c'est quoi en fait, "l'IA agentique" ? Nos réponses

Par Alexandre Boero le 30 novembre 2025

L'IA agentique s'impose comme la nouvelle expression à la mode de la tech. Derrière le terme à la mode se cache pourtant une vraie rupture technologique. Décryptage d'une intelligence artificielle qui ne demande plus la permission.

..........................

https://www.clubic.com/actualite-589453 ... onses.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 101996
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: IA Intelligence Artificielle

Message par energy_isere » 04 déc. 2025, 23:55

Après son départ de Meta, le pionnier français de l’IA Yann LeCun installera sa start-up à Paris
Meta sera « partenaire mais pas investisseur » de ce projet de « nouvelle génération d’IA », a assuré, jeudi, l’ancien directeur scientifique en intelligence artificielle du groupe de Mark Zuckerberg.

Par Alexandre Piquard 04 dec 2025 lemonde.fr

C’est dans la capitale française que Yann LeCun va fonder sa très attendue start-up d’intelligence artificielle (IA). Le prestigieux chercheur, qui s’apprête à quitter Meta, où il occupe les fonctions de vice-président et de directeur scientifique de l’IA, l’a annoncé, jeudi 4 décembre, dans une intervention à la conférence AI-Pulse organisée par Scaleway, la filiale cloud d’Iliad (la maison mère de Free, fondée par Xavier Niel, actionnaire à titre individuel du Monde).

Avec ce nouveau projet, M. LeCun ambitionne de développer « la prochaine génération de modèles d’IA » – souvent décrits comme des « représentations du monde » ou « world models ». « La Silicon Valley est complètement hypnotisée par les modèles actuels d’IA générative. Pour mener ce genre de recherches nouvelles, il faut donc aller hors de la vallée… à Paris », a expliqué le nouvel entrepreneur, tout en précisant que l’entité serait « globale » et qu’il donnerait plus de détails « en janvier [2026] ». Le 25 novembre, en clôture du sommet Adopt-AI organisé par l’entreprise Artefact, Emmanuel Macron avait dit s’efforcer de convaincre M. LeCun, installé depuis des années à (abonnés)
https://www.lemonde.fr/economie/article ... Zuckerberg.

Répondre