GillesH38 a écrit : ↑08 juil. 2023, 14:10
Tu n'as cessé au cours des décennies précédentes de minimiser l'impact du réchauffement climatique, en usant de procédés que tu reproches à d'autres par exemple sur les questions relatives au covid. Maintenant qu'il devient de plus en plus évident à presque tout le monde (sauf mobar) que les climatologues avaient vu juste, tu reconnais du bout des lèvres le RC,
c'est complètement faux ce que tu dis, et sur un forum il y a des traces du passé.
en 2007 j'ai ouvert un fil sur les projections en CO2 et je concluais qu'on atteindrait probablement autour de 540 ppm en 2100
viewtopic.php?p=107698#p107698
j'étais certes un peu optimiste en disant que ça ferait 1,5°C car je n'avais pas trop creusé la relation CO2 climat, là je dirais entre 2 et 2,5°C, mais je n'ai jamais nié le RC.
Tu n'as pas du bien lire ce que j'ai écrit, je n'ai jamais dit que tu niais le RC, mais que tu n'as cessé d'en minimiser l'ampleur et l'impact. Il y a un progrès puisque tu dirais maintenant entre 2 et 2.5 de réchauffement au lieu de 1.5 si on arrive effectivement à se limiter à 540 ppm, mais tu minimises encore par rapport à la fourchette des climatologues entre 2.5 et 4, ce qui veut dire plus sur les continents (4 à 6 ou 7 degrés). Et malheureusement rien ne dit qu'on arrive à stabiliser à 540ppm.
En revanche à l'époque on parlait de BAU à 1000 ppm , et je disais que ça me semblait exclu. Ce qui est maintenant ce qu'on dit, donc ce n'est pas moi qui me trompais, en gros on dit maintenant ce que je disais il y 15 ans.
Tu es loin d'etre le seul à dire cela depuis longtemps. Par contre, il y a 15 ans, personne ici ne pensait que la production de pétrole dépasserait les 100 millions de barils en 2023, toi le premier. Prévoir une stabilisation à 540 ppm sur la seule base d'un peak oil et d'un pic fossiles tot dans le 21ème siècle parait de plus en plus hasardeux. C'est une transition énergétique rapide vers les renouvelables qui peut le permettre.
mais tu minimise l'intérêt d'investir à fonds dans la transition énergétique en disant que ce qu'on économisera nous sera brulé par d'autres.
non pas du tout, je me minimise pas l'intérêt, c'est tout à fait interessant d'économiser des fossiles pour prolonger leur durée, donc je ne suis pas contre. Je dis que ça n'a aucun interêt POUR LE CLIMAT.
Je ne suis pas d'accord, cela a un double intéret.
Mais tu n'en sais rien, les EnR sont de plus en plus compétitives, et les pays en voie de développement sont mieux placés que les pays de l'OCDE pour en tirer parti. Personnellement, je pense que cette tendance va continuer, il faudra toujours des fossiles, mais de moins en moins à énergie finale équivalente et si on brule 2 fois, puis 5 fois puis 10 fois moins de fossiles, il est bien évident que le réchauffement climatique ne se poursuivra pas au même rythme que maintenant.
ce que j'ai dit et expliqué plusieurs fois, c'est que si pour produire la même richesse il faut deux fois moins de fossiles, alors rien n'empêchera de produire deux fois plus de richesses avec autant de fossiles, parce qu'il y a largement assez de besoins d'enrichissement sur Terre pour qu'on ne s''en prive pas.
C'est le principe de l'effet Jevons que tu connais parfaitement, pourquoi tu fais mine de l'ignorer ?
Je ne l'ignore pas. Je dis juste qu'il est parfaitement possible qu'il ne s'applique pas si la population prend conscience des impacts climatiques et décide de se limiter en conséquence. Avec 5ppm/an, on aurait au niveau mondial le niveau de vie moyen d'un Francais, certainement enviable pour la majorité de la population mondiale. Si on parvient à diviser par 5 les émissions à énergie finale équivalente, on descend à 1ppm/an et on arrive certainement à stabiliser à 540ppm.
L'accord de Paris a un peu cet objectif, il n'a eu aucun effet visible jusqu'à maintenant, mais je pense que cela a commencé à préparer les opinions. Et l'arrivée progressive aux commandes des jeunes générations qui seront beaucoup plus impactées que nous par le RC + les progrès des énergies renouvelables laisse l'espoir qu'un successeur à cet accord de Paris ait un jour un effet qui contrebalance le paradoxe de Jevons.