La question importante c'est la durée de l'état transitoire entre fossiles et ENR. Si on ne développe les ENR qu'avec des ENR dans une société qui a été optimisée dans tous ces aspects pendant des dizaines et des dizaines d'années sur l'usage intensif de fossiles, on va mettre beaucoup plus de temps que si on utilise l'infrastructure fossiles pour développer les ENR.GillesH38 a écrit : ↑30 sept. 2022, 18:17ça ne me parait pas si évident que ça, si il est possible de maintenir une société "riche" avec 100 % d'ENR, n'importe quelle combinaison d'ENR et de fossiles devrait être à peu près équivalente, et donc le développement d'EnR devrait pouvoir se faire aussi bien avec fossiles que sans fossiles.parisse a écrit : ↑30 sept. 2022, 17:45S'il est possible de maintenir une société "riche" avec 100% d'ENR, alors on devrait théoriquement pouvoir la démarrer sans utiliser de fossiles. Mais il est évident que ça prendrait beaucoup plus de temps que si on utilise tous les procédés à notre disposition dans notre société d'aujourd'hui encore très largement tributaire des fossiles.
Ce n'est pas qu'une question de maintenance/investissement, c'est une question de temps nécessaire à l'ingéniérie pour optimiser des processus, avec des facteurs qui sont souvent importants (2, 3 ou plus). Il suffit de voir la consommation des véhicules aux 100km (dans le domaine de l'utilisation des fossiles) ou le cout des panneaux solaires (dans le domaine des ENR).En réalité il n'y a pas de différence essentielle d'investissement entre maintenir un système avec une obsolescence de 30 ans (en gros il faut investir 3% par an dans la jouvence) ou le développer avec + 1 ou 2 % par an (il faut investir 4 ou 5 %, mais moins au début car on n'a pas de jouvence à faire).
Bien entendu, puisqu'il y a un biais en faveur des fossiles.En fait rien ne se passe actuellement comme ça devrait si il était équivalent de fonctionner avec ou sans fossiles.
La lutte contre le RC n'est pas une optimisation de la consommation totale de fossiles, mais de l'effet radiatif cumulé des gaz à effets de serre émis, ce qui *n'est pas* équivalent.bah pas tout à fait. Si une solution sans fossile produit autant (et pourquoi pas plus?) de richesses, y a aucune nécessité à consommer moins. Consommer moins n'est utile que si on ne sait pas remplacer les fossiles, pour en garder le plus longtemps possible (ce qui est probablement le cas). Mais si on ne sait pas remplacer les fossiles, il y a une différence essentielle entre la lutte contre le RC et la lutte contre la déplétion : la lutte contre le RC suppose qu'on économise les fossiles pour minimiser la consommation totale (donc en s'arrêtant à peu près au temps où on aurait du s'arrêter , mais en en ayant consommé moins),
Quelles différences vois-tu à l'échelle de temps disons des 30 prochaines années qui justifierait une stratégie différente? Et quelle stratégie faut-il adopter?alors que la lutte contre la déplétion suppose qu'on économise les fossiles pour les prolonger mais sans en extraire moins à la fin. Si ça parait similaire au début, la fin de la courbe est bien différente.
Sauf que sur les réserves de fossiles, c'est le grand écart dans les estimations entre les catastrophistes et les optimistes, et qu'on a encore moins de données disponibles pour savoir où situer le curseur entre les deux que pour le RCA. Donc ta position revient à attendre encore. Combien: 10, 20, 30 ans?Pour moi les gens qui pensent avoir une idée claire de ce qu'il faut faire pour le futur devraient avoir répondu d'abord clairement aux deux points a) et b) avant de conclure à ce qu'il faut faire.
Pour moi, les 2 problèmes nécessitent de lancer dès maintenant un crash-programme de développement des ENR.
Pour moi, pas du tout. Quels sont les risques à remplacer notre consommation de fossiles par des ENR en commencant par les secteurs où c'est le plus facile?C'est quand même curieux que ces questions passent pour des questions excentriques , alors que par exemple ce sont des questions basiques pour des politiques de santé, si on se demande si on doit faire des campagnes de vaccinations avec un vaccin ou pas, les questions sur le bénéfice risque paraissent tout à fait naturelle et au contraire il paraitrait loufoque de prétendre qu'il faut vacciner sans avoir de données sur l'efficacité ou les dangers du vaccin. Pour moi la question est strictement équivalente.