L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Silenius » 30 oct. 2019, 21:54

Remundo a écrit :
11 oct. 2019, 21:09
une vidéo très intéressante publiée par des élites africaines s'exprimant dans un français impeccable.

https://www.youtube.com/watch?time_cont ... 3XPg4Zxiy4

où on voit la conséquence des magouilles fomentées par les grands groupes laitiers ploutocratiques et mondialistes : la ruine des agriculteurs en Afrique ET en Europe sur le lait, pour le plus grand bénéfice de quelques "petits" profiteurs.

y'a même de l'huile de palme, comme cerise sur le gâteau...
En France, un camion laitier collecte 15 000 litres de lait pour 75 km, soit 200 litres de lait collectes / km parcouru.
http://www.filiere-laitiere.fr/fr/filie ... illon-fort

Au Senegal :
Malgrécescontraintes,laLaiterieduBergertente,avecl'appuiduGret,uneONGdedéveloppement,d'élargirlazonedecollecteautourdesonusinedeRichardToll,aunorddupays,àdespopulationsd'éleveurstrèséloignéesetquirestentaujourd'huimarginaliséesfautededébouchés. Ainsi, deux ou trois équipes sillonnent des pistes sablonneuses pour collecter en moyenne 1500 litres de lait par jour auprès d'éleveurs peuls vivant de manière isolée et dispersée


https://www.alimenterre.org/system/file ... e_lait.pdf

Aucune chance que la production locale soit competitive, trop de km et pas assez de lait par producteur, et la collecte s'arrete en saison seche car les eleveurs locaux ne font aucun stock de fourrage (pas dans la mentalite locale).

Sans oublier l'insecurite, ici au Burkina :
Depuis 2015, l’insécurité ne cesse de prendre de l’ampleur, notamment dans les régions du Nord, du Centre-Nord, le Sahel et l’Est. Les pasteurs voient ainsi l’exercice de leur métier devenir de plus en plus difficile. Ils assistent, impuissant à la destruction et au vol de leurs animaux. Les pâturages et les pastorales sont devenus inaccessibles.

Les pasteurs et agropasteurs sont contraints de fuir face à la menace des bandits et à l’action des groupes radicaux. Dans ce contexte, !’approvisionnement en aliment bétail est quasi impossible. Les laiteries, quant à elle, n’ont plus de lait pour tourner. Collecter et livrer du lait est devenu très risqué.

Du coup, les laiteries sont en train de fermer les unes après les autres, laissant dans la précarité un grand nombre de femmes et de ménages sans revenus. Pour beaucoup, la solution est de partir en attendant des jours meilleurs. Face à cette problématique, l’Union Nationale des mini-laiteries et Producteurs de Lait local du Burkina a lancé la réflexion lors des 72 heures du lait local qui se tient à Ouagadougou du 24 au 26 octobre 2019

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 07 nov. 2019, 18:55

L' agriculture de l'Oise va conserver ses champs !

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Abandon du projet.

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/eur ... n-20191107

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 08 nov. 2019, 23:30

En 2017, près de 20 % des agriculteurs ne se sont pas versé de revenu

BOURSORAMA AVEC AFP SERVICES•08/11/2019

Selon l'Insee, le revenu moyen des agriculteurs en France s'est élevé à 1.390 euros en 2017. La viticulture reste le secteur le plus prospère avec un revenu moyen de 2.790 euros par mois.

Près de 20 % des agriculteurs français ont déclaré un revenu nul, voire un déficit de leur exploitation en 2017, selon un rapport de l'Insee publié jeudi 7 novembre. Toutefois, le revenu moyen affiché est en augmentation, à 1.390 euros mensuels.

La part d'exploitations sans revenus "est particulièrement élevée dans la production de céréales et grandes cultures (30 %) et dans l'élevage d'ovins, caprins, équidés et autres animaux (28 %)" , selon l'institut des statistiques. Pour les céréaliers, cela peut s'expliquer par l'onde de choc provoquée par une année de récolte catastrophique en France en 2016, doublée d'une chute des cours mondiaux.

Moins de 1.000 euros pour les céréaliers
Une situation qui a continué d'affecter les fermes françaises en 2017, la commercialisation des grains étant à cheval sur deux années. Résultat, les céréaliers, traditionnellement la façade prospère de la ferme France, ont dégagé en moyenne un revenu net avant impôts inférieur à 1.000 euros par mois cette année-là (+6,7 %).

En moyenne, les exploitants agricoles ont enregistré un revenu net imposable mensuel moyen de 1.390 euros par mois en 2017, en progression de 8,2% par rapport à 2016, avec d'énormes écarts selon les productions. Sans surprise, la viticulture est le secteur le plus prospère , avec un revenu moyen de 2.790 euros par mois, mais en recul de 3,9 % par rapport à 2016.

Moins de 1.100 euros pour les éleveurs bovins
En bas de l'échelle, les éleveurs d'ovins, caprins, équidés ont engrangé un revenu moyen de 620 euros par mois. Un chiffre en recul de 9 % par rapport à celui de 2016.

Pour les éleveurs bovins, si l'année n'a pas été florissante, elle a connu un mieux en 2017 : avec 1.100 euros de revenu par mois, ils ont bénéficié d'une forme de "rattrapage" (+15,9 %). Dans le même temps, les revenus des agriculteurs en polyculture-élevage voyaient leur revenu moyen passer à 1.090 euros, une progression de 25,2%.

En 2016, ils avaient subi l'effondrement des prix du lait dû à la fin des quotas laitiers en 2015.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 19ce52570d

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 10 nov. 2019, 23:03

Supprimer le glyphosate aura un coût élevé, estime un rapport parlementaire

AFP•10/11/2019

Le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout en l'état actuel des connaissances, et aura un coût élevé pour les agriculteurs, estime un rapport parlementaire demandant à l'Etat de préciser rapidement les cultures qui "bénéficieront d'une dérogation" d'utilisation en 2021.
.........
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... be987929c8

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Message par BenBen813 » 11 nov. 2019, 00:03

Et pour la SNCF !

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 19 nov. 2019, 19:46

Energie et agriculture
Une conf intéressante sur le sujet de l'autosuffisance énergétique de l'agriculture
https://youtu.be/6Dyc_Ubp8E8

En substance, il dit que sans énergies fossiles, l'agriculture mondiale sera capable de nourrir en 2100 environ 1 milliard d'humains ayant le régime actuel et au max 10 milliards de vegan stricts selon le taux de recyclage des nutriments et de la biomasse

La démographie revient au centre du jeu
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 27 nov. 2019, 20:30

Les agriculteurs protestent contre "l'agri-bashing"

REUTERS•27/11/2019

Un millier de tracteurs ont convergé mercredi vers Paris, bloquant certains accès à la capitale, afin d'interpeller le gouvernement sur les difficultés d'une profession préoccupée par son avenir et qui vit de plus en plus mal les attaques qu'elle subit au sujet des pesticides ou du bien-être animal.

Des manifestations sont également organisées dans toute la France à l'appel de la FNSEA, le principal syndicat agricole, ainsi que des Jeunes agriculteurs.

A Paris, les tracteurs devaient se rendre avenue Foch, près des Champs Elysées, afin de protester également contre les grands traités commerciaux internationaux et la pression sur les prix exercée par la grande distribution.

"Le gouvernement nous met à nu, laissez-nous travailler", lisait-on sur une immense pancarte fixée à l'arrière d'un tracteur roulant vers Paris.

"On veut alerter tout le monde pour dire que s'il n'y a plus d'agriculteurs en France, ça va jouer sur l'économie française", souligne Alix Heurtaux, 29 ans, agricultrice dans l'Essonne, dans une interview accordée à Reuters avant cette manifestation.

Le sentiment d'isolement des agriculteurs a également été alimenté par la multiplication d'arrêtés municipaux interdisant notamment l'usage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations. Ces arrêtés ont toutefois été pour la plupart remis en cause par les services de l'Etat.

Certains agriculteurs reprochent également au chef de l'Etat, Emmanuel Macron, d'avoir décidé d'interdire en France l'utilisation du glyphosate d'ici 2021 - sous réserve de certaines dérogations en l'absence de solutions alternatives -, un herbicide jugé dangereux par les défenseurs de l'environnement mais que beaucoup d'exploitants souhaitent continuer à utiliser.

De même, les attaques contre des exploitations et des boucheries par certains défenseurs du bien-être animal ont accru le fossé entre la profession et une partie de la population, en particulier urbaine, un phénomène dont le mouvement des Gilets jaunes a été l'un des symptômes.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 69c4c43047

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 12 déc. 2019, 01:20

Sucre: récolte en berne pour les betteraviers, qui espèrent avoir mangé leur pain noir

AFP parue le 11 déc. 2019

Les betteraviers français, qui ont connu une année de crise terrible, avec des cours en berne, marquée par la fermeture de plusieurs usines et une piètre récolte, espèrent renouer l'an prochain avec une prospérité qui les fuit depuis la fin des quotas.

La CGB, syndicat professionnel des betteraviers français, évalue à 38,6 millions de tonnes la récolte de racines, en raison notamment d'une baisse des surfaces de l'ordre de 7%, résultat de la chute des prix payés aux producteurs, conséquence elle-même d'une déprime des cours mondiaux qui a coïncidé avec la fin des quotas européens.

Le rendement moyen, qui se situe à 85,5 tonnes de betteraves par hectare, soit l'équivalent de 12,6 tonnes de sucre à l'hectare, a souffert de la sécheresse estivale et de fortes pluies automnales. Il a malgré tout légèrement progressé par rapport à l'an dernier, année noire avec 83 tonnes/hectare.

"Nous n'avons jamais connu de prix aussi bas", avait déclaré fin 2018 l'ancien président de la CGB, Eric Lainé.

Les producteurs de betteraves ont même perdu de l'argent l'an dernier, pour la première fois depuis plus de dix ans .

"Faibles rendements, prix bas et coûts de production élevés mettent les betteraviers cette année dans le rouge pour la seconde année de suite avec des pertes moyennes qui pourraient s'élever à 300/400 euros par hectare, avec de grandes disparités selon les régions", a indiqué la CGB mercredi.

"La perspective des prix (du sucre) encourage à une hausse, mais dans tous les cas, vu que tous les groupes étaient dans le rouge, ce n'est pas la future campagne, cette année, qui fera les bons prix, ça c'est sûr, c'est vraiment la campagne d'après", a déclaré Franck Sander, président de la CGB, lors d'un entretien à l'AFP.

- 1.500 betteraviers privés de débouché -

Plus tragique, encore, pour la filière, les fermetures de sites décidées par le groupe Saint-Louis Sucre, filiale française du sucrier allemand Südzucker, à Cagny dans le Calvados et Eppeville dans la Somme, ainsi que des sites du groupe Cristal Union, deuxième sucrier français, à Bourdon (Puy-de-Dôme) et Toury (Eure-et-Loir).

Ces restructurations ont laissé sur le carreau quelque 1.500 betteraviers, désormais privés de débouchés pour cette production.

Des motifs d'optimisme existent tout de même, pour M. Sander. Il a récemment salué la possibilité nouvelle de créer des organisations de producteurs (OP), afin d'établir un rapport de force plus favorables aux planteurs face aux groupes privés, comme Saint-Louis Sucre, par exemple.

Autre sujet de satisfaction, pour les betteraviers, le succès grandissant d'un débouché autre que le sucre: l'éthanol, dont le prix "n'a jamais été aussi élevé sur les marchés. Jamais on n'a utilisé autant d'éthanol en France, à travers les taux d'incorporation, à travers aussi l'E-85 qui permet de rouler 40% moins cher", selon M. Sander.

Il compte également sur le plan de filière déposé au ministère avec les sucriers (SNFS, Cristal Union, Lesaffre Frères, Ouvré Fils, Saint Louis Sucre, Tereos), pour redonner de la compétitivité au secteur et mieux valoriser la production des planteurs.

Dans cette optique, Cristal Union a réalisé sa première campagne de betteraves bio, quand Tereos faisait visiter récemment son usine "hyper-connectée" de Connantre (Marne), pour réduire les coûts.

Mais c'est surtout la remontée des cours européens du sucre à 420 euros la tonne (moins de 300 euros au plus fort de la crise), dans un marché déficitaire, qui laisse espérer aux betteraviers une amélioration de leur sort.

Afin d'en tirer profit, ils souhaitent la mise en place de meilleurs outils de contractualisation au sein des coopératives, mais aussi une meilleure contractualisation entre les groupes sucriers et leurs clients, favorisée par l'utilisation des marchés à terme, afin d'éviter des renégociations intempestives en cas de chute de prix du sucre.
https://www.connaissancedesenergies.org ... oir-191211

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 02 janv. 2020, 19:37

BETTERAVES, Clap de fin pour la sucrerie de Toury

2 janv 2020

La sucrerie de Toury (Eure-et-Loir), appartenant à Cristal Union cessera son activité en septembre prochain. 128 personnes vont être licenciées.

En septembre 2020 la sucrerie de Toury (Eure-et-Loir), fondé en 1874 et appartenant à Cristal Union, fermera définitivement ses portes. Pierre Ducret, directeur de l’établissement, a expliqué à l’AFP qu’il s’agissait d’une « fermeture économique qui est la conséquence de l’effondrement des cours du sucre qui s’est produit en 2017, effondrement sur le marché mondial qui a coïncidé avec la fin des quotas sucriers sur le marché européen. Les licenciements vont s’échelonner au cours de l’année 2020 ». Il a ainsi confirmé une information de France 3 Val de Loire.

En juin dernier, le groupe Cristal Union, deuxième sucrier français, avait annoncé en juin une perte de 99 millions d’euros, la première de son histoire.

Fermeture faute de repreneur

Le lundi 30 décembre 2019, date de la fin du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de l’usine lancé en avril dernier, un comité social économique (CSE) s’est tenu sur le site de l’usine sucrière. Le lendemain, réagissant dans le quotidien local l’Écho Républicain, Frédéric Rebyffé, délégué CGT de la sucrerie de Toury, a précisé qu’il y avait de la « colère, même si les salariés sont enfin fixés sur leur sort, un reclassement ou un licenciement ».

Un communiqué de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf)-CGT sucrerie de Toury ajoute que « le groupe Cristal Union a notifié aux représentants du personnel l’absence de repreneur qui entraînera la fermeture définitive du site ».

« Il y a eu une recherche de repreneurs et des entreprises ont été démarchées mais aucune n’a souhaité formuler une offre de reprise pour l’établissement », a regretté M. Ducret.

Un allongement de la campagne pour les planteurs

Les planteurs de betterave de la région qui sont coopérateurs de l’usine enverront désormais leurs productions dans les sucreries de Pithiviers et de Corbeilles en Gâtinais. Si cette fermeture ne remet pas en cause leur activité, Alexandre Pelé, vice président CGB (confédération générale des planteurs de betteraves) au niveau national et président de la CGB régionale dans le Loiret, le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir, souligne qu’ils « regrettent la fermeture du site industriel le plus compétitif et productif de la région ».

Il s’inquiète tout de même de l’allongement de la campagne dans les années à venir, « nous allons passer de 80 jours sur trois usines à 120 jours dans deux usines ».

Fin de l’activité distillerie à la fin du premier semestre

Ces inquiétudes ne font cependant pas partie des préoccupations majeures des producteurs de la région : « Les planteurs sont surtout inquiets des cours mondiaux peu élevés et des prix non rémunérateurs », tempère Alexandre Pelé.

Le président s’interroge toutefois également sur la fin de l’activité distillerie de la sucrerie, qui permettait la production d’engrais en local, ils seront désormais produits dans d’autre usine du groupe Cristal Unions.

L’activité distillerie doit se poursuivre au cours du premier semestre 2020 tandis que l’activité d’expédition des produits de sucre et d’alcool doit perdurer jusqu’en septembre, date de la fin de l’activité du site, d’après la même source.
http://www.lafranceagricole.fr/actualit ... 12599.html

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PO / RC : quel est le plus grand risque

Message par Silenius » 04 janv. 2020, 10:11

energy_isere a écrit :
03 janv. 2020, 11:28
kercoz a écrit :
03 janv. 2020, 10:28
..... ou plus intéressant : l' huile de colza quasi éradiquée en Europe après que les canadiens aient sorti une étude sur ses propriétés cancérigènes .....étude démontrée frauduleuse récemment, mais qui a permis au Maïs américain et canadien de dominer le marché.
Source ?
Jamais entendu parler de ça.
Surement la mise au point par les Canadiens du Canola, un colza sans acide erucique normalement present dans la graine.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 04 janv. 2020, 10:17

Merci pour l'info.
Pour en savoir plus :
Le canola et le colza sont ils la même plante ?
Non. Le canola provient du colza, mais leurs compositions chimiques et leurs profils nutritionnels sont très différents. Le canola a des taux bien inférieurs de glucosinolates (qui donnent à la moutarde et au colza leur goût âpre) et d’acides licocénique et érucique (deux acides gras non essentiels à la croissance humaine).

Partout au monde, une plante ne peut être appelée canola que si elle possède un taux maximal d’acide érucique dans l’huile de 2 % et un maximum de 30 micromoles par gramme de glucosinolates normalement mesurés dans le tourteau.
........
Les Canadiens sont les plus gros consommateurs par habitant d’aliments à l’huile de canola dans le monde. L’huile de canola est renommée pour ses qualités nutritionnelles et culinaires et est utilisée dans 80 % du marché de l’huile de table, dans 56 % du marché du shortening et dans 42 % du marché de la margarine. L’huile de canola est aussi utilisée pour la friture, la cuisson au four, les pâtes à tartiner, les colorants à café et les crèmes. Les produits de grande consommation contenant du canola portent le logo de la fleur de canola.

On se sert aussi de l’huile de canola dans les cosmétiques, les encres d’imprimerie, les huiles de bronzage, les tissus huilés, les plastifiants, les emballages en plastique, les pesticides et les lubrifiants industriels. Des recherches sont en cours pour découvrir d’autres utilisations telles que le carburant diesel et les huiles industrielles.

On se sert du tourteau de canola comme engrais et comme aliment riche en protéines pour le bétail, la volaille et les animaux de compagnie.
https://fr.canolacouncil.org/huile-et-t ... le-canola/

Et sur l'acide érucique
L'acide érucique ou acide 13-dococénoïque est un acide gras monoinsaturé que l'on trouve dans le colza, des plantes du genre Erysimum, et les graines de moutarde, dont elle constitue de 40 à 50 % des acides gras de l'huile.

L'acide érucique a pour structure CH3(CH2)7CH=CH(CH2)11COOH. Son isomère trans, l'acide trans-13-dococénoïque est également appelé acide brassidique.

Le canola contient de 0,5 à 1 % d'acide érucique, ou moins. Le colza « 00 » cultivé en Europe contient également une faible proportion d'acide érucique. Cela est lié à des études menées dans les années 1960 qui avaient conclu à une toxicité de l'acide érucique chez l'animal[2], d'où un effort subséquent de sélection de variétés pauvres en acide érucique pour l'alimentation humaine. Les variétés de colza riches en acide érucique continuent à être cultivées, mais à usage technique seulement.

Dans l'Union européenne, la teneur en acide érucique des huiles et graisses destinées à la consommation humaine ne peut dépasser 5 %, teneur calculée sur leur teneur totale en acides gras dans la phase grasse. Cette réglementation est en vigueur depuis le 1er juillet 1979 (Directive 76/621/CEE du Conseil, du 20 juillet 1976).
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Acide_%C3%A9rucique

Et dans Wikipedia
Le colza (Brassica napus L. ou Brassica napus subsp. napus, autonyme pour désigner le colza, ou Brassica napus Oil Rape Group) est une plante annuelle à fleurs jaunes de la famille des Brassicacées, famille anciennement nommée Crucifères. Elle est largement cultivée pour la production d'huile alimentaire et d'agrocarburant. C'est, avec le tournesol et l'olivier, l'une des trois principales sources d'huile végétale alimentaire en Europe.

Au Canada, le colza de printemps dont la teneur en acide érucique avait été abaissée par sélection génétique a été renommé canola[2]. Depuis cette période les variétés européennes ont également vu leur teneur en acide érucique baisser, le colza et le canola sont donc presque identiques[3]
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Colza

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 04 janv. 2020, 10:35

Et voici très exactement ce à quoi faisait allusion Kercoz :
Consommation alimentaire de l'huile de colza

Dans les années 1960, l'huile de colza a fait l'objet d'études de nutrition sur des rats qui faisaient apparaître des lésions cardiaques, apparemment liées à la consommation d'huile érucique[19]. Des associations de consommateurs se sont alertées et ont demandé son interdiction.

En France une importante controverse publique a eu lieu à ce sujet pendant toute la décennie 1970. Ce débat, que le gouvernement a cherché à neutraliser, portait bien au-delà des seules propriétés supposées ou avérées de l'huile de Colza, mais touchait aussi à la politique agricole, et aux choix qui y avaient présidé. Cette controverse intervenait dans un contexte de guerre commerciale, notamment entre l'Europe et les États-Unis au niveau des oléoprotéagineux et de l'alimentation animale. Concernant l'huile elle-même, les autorités françaises annoncent des mesures dilatoires à l'intention du grand public, tout en lançant un programme accéléré d'obtention de Colza 0 (sans acide érucique). En un temps très bref, une nouvelle variété est ainsi homologuée (peu résistante aux maladies elle sera remplacée par la variété mise au point avec la maison Ringot qui sera inscrite au catalogue en 1977). En 1974 les associations contestent l'innocuité prêtée au Colza 0 ; ayant déjà eu gain de cause sur des aspects réglementaires (étiquetage...) en butte à une forte détermination du gouvernement, ces associations ne poursuivent pas leur action. Des études ultérieures mettront en avant le rôle bénéfique de cette huile du fait de sa forte teneur en omega-3[20].

L'huile de colza a été retirée, dans la pratique, de l'alimentation humaine, ce qui a permis à l'huile de tournesol de remplacer l'huile de colza sur le marché. Depuis, l'étude sur les rats a été relativisée[Note 1] et parallèlement, le colza a été sélectionné pour en ôter l'acide érucique. En dépit de cela, le nom de l'huile de colza a été associé pendant longtemps à une image de dangerosité alimentaire, qui n'a été finalement corrigée que dans les années 2000.

Surtout depuis les années 2000, plusieurs arguments sont avancés pour mettre en valeur l'huile de colza :

sa faible teneur en acides gras saturés (7 %).
sa teneur en oméga-3, catégorie d'acides gras dont l'intérêt nutritionnel a été mis en avant dans plusieurs études scientifiques[7], ainsi que dans des livres grand public.
son rapport oméga-6/oméga-3 de 1,9 (faible) permettant de se rapprocher de la valeur moyenne apportée par l'alimentation conseillée par l'AFSSA (rapport 5), les autres apports alimentaires - la graisse de bœuf ou de canard par exemple - présentant un rapport beaucoup plus élevé. L'huile de colza se classe mieux que l'huile de noix (4,2), l'huile de soja (6,9), l'huile de germe de blé (7,1) et l'huile de tournesol (plus de 100).
Actuellement, selon l'AFSSA (devenue récemment ANSES), le rapport de la consommation oméga-6/oméga-3 actuel en France est fortement déséquilibré[7]. Selon des études récentes de consommation alimentaire[21], il serait compris entre 10 et 15, avec une moyenne à 12. L'AFSSA recommande d'augmenter la consommation d'oméga-3 et de diminuer la consommation d'oméga-6 pour atteindre un rapport de 5.

L'huile de canola est riche en deux acides gras que le corps humain ne peut pas produire. Acide alpha-linolénique (ALA) / qui est un acide gras oméga-3 essentiel. Protège contre les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux en aidant à réduire le mauvais cholestérol. Acide linoléique (LA)[22].

De nombreux spécialistes des oméga-3 pensent qu'un rapport plus bas serait souhaitable car plus proche des conditions de vie datant d'avant l'ère industrielle. Notre physiologie, notre biochimie et nos gènes seraient adaptés à un rapport plus bas, qui a augmenté seulement très récemment avec l'élevage intensif et l'alimentation des animaux en céréales (maïs et tournesol, riches en oméga-6) au lieu des végétaux habituels (moins riches en oméga-6 et contenant davantage d'oméga-3).

Le caractère néfaste de l'excès d'oméga-6 dans l'alimentation est maintenant reconnu. Les huiles de tournesol et de maïs, et les graisses animales, en sont de grands pourvoyeurs. L'huile d'olive contient une certaine proportion d'oméga 6, le ratio oméga 6/oméga 3 étant d'à peu près 10:1 bien qu'on considère que cette huile a des effets anti-inflammatoires.

Il est important de noter que bien que les oméga 6 soient néfastes lorsque le ratio excède les 5:1, ils ont un effet anti-inflammatoire lorsque la quantité d'oméga 3 est adéquate (ratio en dessous de 5:1, l'idéal étant 1:1).

Cela s'explique par le processus de métabolisation des oméga 6, s'il n'y a pas assez d'oméga 3, les oméga 6 ne seront pas métabolisés en des acides gras anti-inflammatoires comme l'acide dihomo-gamma-linoléique, ce dernier permettant de bloquer la conversion de l'acide arachidonique, acide gras à caractère relativement inflammatoire. Pour pouvoir bien métaboliser ces oméga 6, il faut donc des oméga 3 mais également de la vitamine E (indispensable pour assurer l'effet anti-inflammatoire des oméga 3), du magnésium, des vitamines A, C, B6 et du zinc[23].
Ce n'est donc pas la quantité d'oméga 6 qui compte mais le ratio oméga 6/oméga 3, malheureusement une grande partie des aliments gras courants contiennent beaucoup d'oméga 6.
L'huile de colza serait donc la meilleure huile[24] à consommer au quotidien[7], avec l'huile de noix et l'huile d'olive. Le conseil de « varier les huiles » devrait donc surtout s'appliquer à ces trois huiles, et ne pas inclure des huiles trop riches en oméga-6 (tournesol, maïs, soja, pépins de raisin, arachide). L'huile est disponible pure ou en mélange. Elle doit être conservée à l'abri de la lumière pour limiter sa dégradation.

Aux États-Unis, une allégation concernant la réduction des maladies cardio-vasculaires a été approuvée par la FDA en 2006[25].
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Huile_de_colza

En ce qui me concerne j'ai de l'huile de Colza bio dans ma cuisine.
:-)
Produite en Italie. C'est chez Biocop.

C'est ceci

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kercoz
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 04 janv. 2020, 10:43

energy_isere a écrit :
04 janv. 2020, 10:35

L'huile de colza a été retirée, dans la pratique, de l'alimentation humaine, ce qui a permis à l'huile de tournesol de remplacer l'huile de colza sur le marché. Depuis, l'étude sur les rats a été relativisée[Note 1]
Bon, j' ai le disque pas encore trop mou! ....marrant l' euphémisme ( note 1)
J' avais du lire ça dans la regrétée et prémonitoire "Geulle Ouverte".
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 04 janv. 2020, 11:03

T'as dans les 70 ans Kercoz ?

Oui continue à faire marcher le ciboulot pour te protéger de Alzheimer. ;)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par mobar » 12 janv. 2020, 22:40

http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/ ... tegral.pdf
Etat de l'agriculture française quelques chiffres
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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