Aluminium (et Bauxite)

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Aluminium

Message par energy_isere » 10 mars 2019, 23:47

Rio Tinto mets en service sa mine de bauxite de Amrun en Australie après y avoir investi 1.9 milliards de dollars.
Capacité de 22 millions de tonnes annuel.

Rio Tinto commissions $1.9bn Amrun bauxite mine in Australia

8 March 2019

Rio Tinto has completed commissioning of the A$2.6bn ($1.9bn) Amrun bauxite mine located on the Cape York Peninsula in Queensland, Australia.

The mine is about 40km south of Rio Tinto’s existing East Weipa and Andoom mines.

The new project’s mining and port operations replace will production from the company’s existing East Weipa mine.

Rio Tinto plans to increase its annual bauxite export capacity at the new mine by around ten million tonnes. At full production, it will have an annual capacity of 22.8 million tonnes, with options for further expansion.
........
https://www.mining-technology.com/news/ ... xite-mine/

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Re: Aluminium

Message par energy_isere » 21 mars 2019, 15:32

[En images] Comment Hydro recycle l'aluminium de vos vieilles fenêtres

Franck Stassi Usine Nouvell le 21/03/2019

Reportage. En Allemagne, le groupe norvégien Norsk Hydro recycle des profilés en aluminium issus de portes et fenêtres en fin de vie pour approvisionner en aluminium recyclé sa fonderie de Clervaux (Luxembourg), qui en fera de nouvelles billettes. Au terme de l'opération, Hydro divise par plus de deux le bilan carbone d'une fenêtre.

Image
Le producteur norvégien d'aluminium Norsk Hydro possède ses propres usines de recyclage - ici, en Allemagne.

A Dormagen (Allemagne), à 25 kilomètres de Dusseldorf, le producteur norvégien d’aluminium Hydro recycle des profilés. A première vue, un site comme il en existe tant d’autres, avec ses tas de métaux et sa presse-cisailles. Pourtant, ce site acquis en 2013 par Norsk Hydro (35 000 personnes, 150 usines, 40 pays) a opéré une petite révolution en 2018, en passant du traitement de chutes ou rebuts d’usines, aux déchets d'aluminium post-consommateur. Plus précisément, des menuiseries alu (portes, baies, fenêtres) en fin de vie. "L’aluminium recyclé classique provient principalement du scrap des usines. Nous utilisons des matières qui proviennent de l’industrie de la construction", précise Daniel Roy, vice-président d’Hydro Building Systems en France.

Partant du constat que la production d’aluminium représentait à elle seule 3% des émissions totales de gaz à effet de serre, la division produits Hydro a planché sur de nouvelles solutions afin de gagner en compétitivité carbone. Le groupe, qui opère déjà 2 millions de tonnes de capacités de recyclage, souhaite intégrer dans ses process au minimum 150 000 tonnes d’aluminium déjà utilisé d'ici 2020. L’objectif est de parvenir à 2,3 kg d’équivalent CO2 émis par kg d’aluminium produit, contre 8,6 kg en moyenne en Europe (importations de matières comprises), 18 kg à l’échelle mondiale voire, en intégrant la Chine à ces chiffres, 20 kg.

Image
De 500 à 800 tonnes de matériaux sont stockées sur site avant production

Hydro a choisi le site de Dormagen pour lancer la production de son aluminium 75R, qui contient donc un pourcentage égal ou supérieur à 75% de matières recyclées post-consommation. "Il s’achète un peu moins cher (environ 10% de moins) que la valeur du LME, selon la qualité et la pureté", indique Jean-Marc Moulin, directeur du développement durable d’Hydro Extrude solutions. La moyenne s’élève aujourd’hui à 80%. A très exactement 199 kilomètres de Dormagen, les 80% de produits finis acceptables qui sortent de l’usine sont envoyés à la fonderie luxembourgeoise de Clervaux, où des chutes d’aluminium et 5% à 10% d’aluminium primaire sont ajoutés afin d’arriver à la qualité souhaitée.

La petite usine de Dormagen (36 000 tonnes de capacité annuelle) bénéficie d’un système de traçabilité poussé des matières. L’association allemande des industriels de l’aluminium et de la menuiserie se charge de collecter des matériaux et des chutes de fabrication, à hauteur de 90 000 tonnes d’aluminium par an. "Nous vérifions systématiquement les livraisons : certains petits malins rajoutent de l’eau ou du sable pour ajouter jusqu’à 5% ou 7% dans un container de scrap pour le rendre plus lourd", explique Jean-Marc Moulin. Les profilés, connus du groupe qui en fabrique, sont privilégiés pour la conception des billettes qui donneront, in fine, naissance aux produits en aluminium 75R.

Les rayons X comme instrument privilégié de contrôle

Notre processus de déchiquetage, triage, séparation et de décapage permet d’avoir dix fois moins d’éléments perturbateurs dans le bain. Le fer, c’est le premier élément à éjecter", précise Jean-Marc Moulin. Après un passage à la déchiqueteuse, des étapes d’aimantage et de tamisage précèdent la séparation des pièces en aluminium par courant de Foucault. Une nouvelle étape de déchiquetage et d’aimantage lui succède, afin de retirer d’éventuels éléments subsistants en métaux ferreux.

Avant un dernier passage en courant de Foucault, les fractions d'aluminium sont soumises à un passage sous rayons X (400 pièces par seconde, en double trémie). Seules les pièces supérieures à 10 mm y parviennent. Un calcul de la masse volumique des copeaux d’aluminium est effectué afin de vérifier la conformité des matières par rapport aux exigences finales. 3% des pièces sont rejetées à l’issue de cet examen. Entre 10% et 15% de plastiques (revendus ensuite) sont éjectés au cours du traitement. Avant de partir pour la fonderie de Clervaux, trois lots de 40 kg de billettes sont testés dans une mini-fonderie.

Image
Une mini-fonderie permet de tester des lots de pièces avant leur acheminement au Luxembourg dans leur état final (ci-dessus).

Image

Un procédé prochainement décliné en Espagne

Ce procédé de tri et de préparation a été développé avec l’appui d’aides publiques allemandes. Bientôt, la méthode de fabrication de ces billettes issues de produits en fin de vie sera déclinée au sud de l’Europe, avec la conversion d’une usine espagnole en 2020.

Hydro promet de faire passer le bilan carbone d'une fenêtre double battant à double vitrage de 500 kg à près de 200 kg. Sur le marché français, les façades et certaines menuiseries des marques Technal et Wicona bénéficieront de cet aluminium dès cette année.


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Message par energy_isere » 14 avr. 2019, 11:26

Mise en service à Abu dabhi de la raffinerie d'aluminium de Al Taweelah. 3.3 milliards de dollars d'investissements.
La Bauxite viendra de Guinée.
Capacité initiale de 2 millions de t de bauxite puit 5 millions de t à terme.
EGA commissions $3.3bn Al Taweelah alumina refinery in Abu Dhabi

By Compelo Staff Writer 12 April 2019

UAE-based Emirates Global Aluminium (EGA) has commissioned $3.3bn Al Taweelah alumina refinery in Abu Dhabi.

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Located in Khalifa Industrial Zone Abu Dhabi (KIZAD), the Al Taweelah alumina refinery has full production capacity of two million tons of alumina per year.

Claimed to be UAE’s first and the second in the Middle East, the refinery project start-up marks the beginning of alumina refining as a new industrial activity in the country. Currently, the UAE imports all the alumina to meet the demand.

The refinery is equipped to process bauxite ore which is imported from Compagnie des Bauxites de Guinée in the Republic of Guinea in West Africa, into alumina. It is the feedstock for aluminium smelters.

EGA managing director and chief executive officer Abdulla Kalban said: “The start-up of Al Taweelah alumina refinery is transformative for EGA and the first of two major milestones this year as we complete our strategic growth projects upstream in the aluminium value chain.

“Al Taweelah alumina refinery, and our bauxite mining project in Guinea where construction continues, secure our supply of raw materials at competitive prices and will strengthen EGA’s business for decades ahead.”

After full ramp-up, the Al Taweelah alumina refinery is expected to convert about five million tonnes of bauxite into alumina annually. The refinery is managed from a control room which is claimed to have three times the instrumentation of a modern airliner.

EGA said in a statement: “Construction of Al Taweelah alumina refinery took 72 million hours of work
https://www.compelo.com/energy/news/ega ... abu-dhabi/

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Re: Aluminium

Message par energy_isere » 23 avr. 2019, 12:39

Aluminium: le géant russe Rusal investit aux Etats-Unis

Par Claire FagesDiffusion : mardi 16 avril 2019

A peine libéré des sanctions de Washington, le géant russe de l'aluminium Rusal décide d'investir 200 millions de dollars dans une usine aux Etats-Unis.

Surprenant investissement que celui de Rusal, aux Etats-Unis. Le groupe russe, numéro deux mondial de l'aluminium, vient de signer une lettre d'intention avec une start up américaine Braidy Industry pour contribuer à la construction d'une usine de tôles d'aluminium dans le Kentucky, le premier laminoir à sortir de terre aux Etats-Unis depuis 35 ans. Un projet d'1 milliard 700 millions de dollars, que Rusal s'engage à financer à hauteur de 200 millions de dollars.

Seul fournisseur pendant 10 ans

Et cela à peine trois mois après la levée des sanctions de Washington contre le groupe russe. Oleg Deripaska, qui detenait le groupe, était jugé trop proche de Vladimir Poutine, soupçonné d'avoir voulu manipuler l'élection présidentielle américaine. Mais l'oligarque a réduit ses parts dans Rusal et il n'en est plus le président. Le groupe russe a désormais les mains libres. Non seulement il peut investir dans une entreprise américaine mais Rusal sera le seul fournisseur d'aluminium de la future usine du Kentucky pendant 10 ans, selon les termes du projet de contrat que s'est procuré Standard and Poors Global Platts. Au prix actuel du métal, c'est un nouveau marché de 500 millions de dollars par an pour Rusal et ses fonderies d'aluminium, en Sibérie ou ailleurs.

« Heureux de payer 10 % de taxes »

Quel intérêt pour la future usine américaine de se fournir en aluminium russe, alors qu'il est toujours taxé à hauteur de 10 % à son entrée dans les ports américains, sur décision de l'administration Trump ? L'aluminium russe est jugé à la fois de bonne qualité, meilleur marché que l'aluminium américain, et moins émetteur de CO2 par exemple que l'acier chinois. Il sera transformé en tôle d'aluminium pour les sous-traitants automobiles américains, tous situés à moins d'une journée de trajet du futur laminoir du Kentucky. Ce débouché des pièces automobiles est un nouveau créneau très porteur pour la transformation de l'aluminium aux Etats-Unis depuis que l'acier est remplacé par l'aluminium pour alléger les véhicules. Dans ces conditions, le patron du futur laminoir américain se dit même « heureux de payer 10 % de taxes » sur l'aluminium russe, confiant que ses tôles d'aluminium seront les moins chères pendant au moins cinq ans !
http://www.rfi.fr/emission/20190416-alu ... etats-unis

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Re: Aluminium

Message par energy_isere » 27 avr. 2019, 09:56

Guinée : Alufer veut augmenter à 10 millions de tonnes la production annuelle de Bel Air

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Agence Ecofin. 24 Avril 2019

La compagnie minière Alufer Mining envisage d’augmenter à 10 millions de tonnes la capacité de production annuelle de sa mine de bauxite Bel Air, en Guinée. Pour cela, elle a réalisé des études d’ingénierie préliminaires afin d’évaluer la viabilité de cette initiative.

La société a indiqué mercredi que les premiers résultats économiques de ces études sont solides et montrent qu’il s’agirait d’un moyen efficace d’optimiser les capacités des projets. Des études d’ingénierie détaillée sont en cours pour définir les prochaines étapes et les besoins potentiels.

«Avec ce que nous avons déjà réalisé à ce jour sur le plan opérationnel, nous nous tournons maintenant vers la phase suivante et analysons comment nous pouvons créer davantage de valeurs à partir du projet Bel Air», a commenté le PDG, Bernie Pryor.

Entrée en production en 2018, la mine Bel Air est en bonne voie pour atteindre un taux annuel de production de 5,5 millions de tonnes en 2019.
https://www.agenceecofin.com/bauxite/24 ... de-bel-air

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Re: Aluminium

Message par energy_isere » 01 mai 2019, 14:16

CHINE : DE L’ALUMINIUM BIEN TROP POLLUANT (TRIBUNE)

mar 30 avr 2019 energeek

La production d’électricité en Chine est la plus élevée au monde, bien supérieure à celle des Etats-Unis ou de l’Union Européenne. Une production qui continue d’augmenter, avec des taux variables qui seront probablement de l’ordre de 5 à 6%/an ces prochaines années. Ce qui signifie un apport supplémentaire supérieur à la consommation française en moins de deux ans. Pas vraiment une bonne nouvelle, quand on s’intéresse de près à la composition du mix électrique de l’Empire du Milieu… Une tribune de Lionel Taccoen

Le secteur électrique chinois se distingue, en effet, par deux caractéristiques principales. D’une part, il utilise principalement le charbon, qui a produit en 2018, 69% de l’électricité. Cette part diminue, mais lentement. En valeur absolue, l’utilisation du charbon continue d’augmenter. Une faible production se fait aussi à partir de gaz. La moitié du reste (30%) provient de l’hydraulique, ensuite, par ordre d’importance, viennent l’éolien, le nucléaire et le solaire.

D’autre part, il alimente avant tout le secteur secondaire (industrie manufacturière et bâtiment) qui absorbe 69% de l’électricité. Le secteur résidentiel ne compte que pour 14,2%. La part du premier baisse et celle du second croît, mais fort lentement. A titre de comparaison, le secteur résidentiel en Allemagne, autre pays industriel, consomme 25% de l’ensemble et l’industrie 45%. L’industrie chinoise comporte en effet des activités électro-intensives, c’est-à-dire nécessitant beaucoup d’électricité. La fabrication de l’aluminium, dont la Chine est, de loin, le plus gros producteur mondial, en fournit une illustration notable.

Aluminium au charbon

En 2018, la Chine a produit 36,5 millions de tonnes d’aluminium sur un total mondial de 64,5 millions, soit 56,5% de ce total. Une “prouesse” que rendent possible les capacités énormes des centrales à charbon chinoises – d’ailleurs loin d’être encore exploitées à plein régime. Premier producteur mondial d’aluminium, la Chine est aussi le premier pays exportateur avec 5,6 millions de tonnes, en augmentation de plus de 20% par rapport à 2017. Ce bond des exportations en 2018 a largement été favorisé par les sanctions américaines à l’encontre de l’entreprise russe Rusal. Une domination inquiétante ? C’est en tout cas l’avis de l’Aluminium Association américaine, qui pointe en février 2019 une « surcapacité de production de 11 millions de tonnes équivalente à 40% du reste de la production mondiale ».

D’après l’Institut International de l’Aluminium, en 2017, la Chine a consommé 487,5 TWh pour sa production d’aluminium. Ce chiffre considérable est supérieur à la consommation totale française la même année (453 TWh). Il correspond à 8% de la production chinoise d’électricité. Surprise : alors que l’électricité chinoise ne provient que pour 70% du charbon, celle alimentant l’industrie de l’aluminium en dépend à 90%. L’aluminium constitue-t-il une réponse (partielle) à la surcapacité des centrales à charbon, c’est-à-dire une façon de mettre à profit l’énorme parc électrique chinois, largement sous-exploité ?

En 2017 a été en effet annoncé qu’EDF n’était plus la première entreprise mondiale d’électricité. China Energy Group, une entreprise chinoise, avait une capacité de production presque deux fois supérieure. L’importance d’une entreprise laitière ne se mesure cependant pas au nombre de vaches disponibles, mais aux litres de lait obtenus. En électricité, c’est aussi la production qui compte et non le parc de centrales. Or l’entreprise chinoise produit moins d’électricité qu’EDF. Pourquoi cette faible production ?

En Chine, les centrales à charbon n’ont fonctionné en moyenne, en 2018, que 4361 heures (Cf. Conseil de l’Electricité de la Chine). Une année comprend 8760 heures et une centrale à charbon devrait être capable, en soustrayant le temps de maintenance, de produire au moins durant 7000 heures/an. L’explication est simple : les Provinces, dont la population dépasse souvent celle de la France, disposent de pouvoirs étendus en économie, et en particulier pour l’électricité. Les centrales à charbon constituent d’importantes sources d’emplois et de revenus pour les administrations locales qui encouragent de diverses façons leur multiplication. On se partage ensuite le gâteau en se répartissant les heures de fonctionnement, inférieures aux disponibilités des trop nombreuses centrales.

Autrement dit, la surproduction d’aluminium est d’abord et avant tout la conséquence d’une volonté de mettre à profit la surcapacité de ces centrales à charbon, de les faire « tourner » un maximum. Avec pour effet d’inonder le marché d’un aluminium bon marché, responsable de la destruction progressive des filières de l’aluminium ailleurs dans le monde, y compris et surtout en Europe.

D’énormes émissions de gaz carbonique

Nocif pour l’industrie européenne, l’aluminium chinois l’est aussi pour l’environnement. Le recours massif au charbon dans sa fabrication se traduit par des émissions de gaz carbonique à l’avenant : massives. Une première estimation annuelle peut être obtenue en rappelant qu’un kWh provenant du charbon provoque une émission presque égale à un kg de CO2 (950g). En 2017, l’industrie chinoise a utilisé près de 440 TWh provenant du charbon. Les émissions seraient ainsi de 418 millions de tonnes de CO2. L’Institut International de l’Aluminium a fait une étude particulière (2017) en prenant en compte les caractéristiques des usines chinoises. Elle conduit à une fourchette assez large d’émissions allant de 11,7 à 18,2 kg de CO2 émis par kg d’aluminium, ce qui conduirait, pour la production de 2018, à des émissions annuelles comprises entre 427 millions et 664 millions de tonnes de gaz carbonique.

Ces chiffres sont catastrophiques pour la lutte contre le réchauffement climatique. Ils correspondent à 12% à 20% des émissions de CO2 de l’Union européenne, toutes sources confondues. Ils sont très largement supérieurs à ceux des émissions françaises liées à l’énergie. La même étude montre que le l’électricité issue du charbon est peu utilisée pour la fabrication de l’aluminium… sauf en Chine. En 2015, ce combustible brûlé dans ce but l’a été pour 82% en Chine. Ailleurs, l’électricité décarbonée (souvent l’hydraulique, en France le nucléaire) est largement utilisée.

On le voit, l’industrie de l’aluminium chinoise, de loin la première de la planète, pose des problèmes liés à l’opacité des coûts de l’électricité. Mais avant tout elle est délétère pour la lutte contre le réchauffement climatique. La communauté internationale devrait se mobiliser pour amener la Chine à modifier sa politique en conditionnant ses exportations liées à l’aluminium (métal ou objets) aux émissions de gaz carbonique provoquées par leur fabrication. Il faut pousser la Chine à privilégier son hydroélectricité, fort importante, pour alimenter l’industrie de l’aluminium.
https://lenergeek.com/2019/04/30/chine- ... l-taccoen/

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Message par energy_isere » 11 mai 2019, 10:02

La Guinée sera avec l’Australie et l’Indonésie l’un des plus grands producteurs de bauxite jusqu’en 2029 (Fitch Solutions)

Agence Ecofin. 7 mai 2019

Selon le cabinet d’expertise Fitch Solutions, la production mondiale de bauxite proviendra principalement de l’Australie, de l’Indonésie et de la Guinée jusqu’en 2029.

Alors qu’elle a baissé en 2018, elle devrait être portée à la hausse par l’entrée en production de nouveaux projets dans ces pays, ainsi qu’une augmentation de la production indienne.

Selon la société, l’Australie, actuellement premier producteur avec environ 28,8% de l’offre mondiale, augmentera sa production de 15% cette année, contre 4% en 2018. Le pays devrait rester l’un des principaux exportateurs de bauxite vers la Chine, même s’il risque de perdre une partie de sa part de marché au cours des prochains trimestres en raison du retour de l’offre indonésienne.

Alors que l’Indonésie n’exportait plus de la bauxite depuis plusieurs années, ses exportations ont repris. Elle commence par récupérer sa part du marché chinois, soutenue par une production plus proche et moins coûteuse que celles de l’Australie ou encore de la Guinée.

Notons que selon les prévisions de Fitch Solutions, la production guinéenne devrait passer de 59 millions de tonnes en 2018 à 82,3 millions de tonnes en 2028.

Selon les données de la Banque mondiale, la Guinée est actuellement le 3e producteur de bauxite au monde derrière l’Australie et la Chine.
https://www.agenceecofin.com/bauxite/07 ... -solutions

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Re: Aluminium

Message par energy_isere » 11 mai 2019, 10:07

Le consortium SMB-Winning a transporté un volume record de chargement de 300 000 tonnes de bauxite entre la Guinée et la Chine

Image

Ecofin: 10 mai 2019

Alors que le Consortium SMB-Winning vise encore une augmentation de sa production de bauxite en Guinée pour l’année 2019, le navire Rigel d’une capacité de transport de 300 000 tonnes de minerai, est arrivé au port de Yantai, en Chine, cette semaine après avoir été chargé au port de Boké en Guinée. Du point du vue du Consortium comme du secteur du transport maritime, l’arrivage de ce chargement de bauxite est un nouveau record en termes de tonnage pour du transport de bauxite.

Alors que les opérateurs miniers procédaient traditionnellement à l’évacuation du minerai par la voie ferrée en Guinée, le Consortium SMB-Winning s’est appuyé dès 2015 sur Winning Alliance Port pour transporter la bauxite par barges en remontant le fleuve Rio Nunez avant d’être chargée sur des navires capesize en haute mer.

Depuis le port fluvial de Boké, composé des terminaux de Katougouma et Dapilon constitués de neuf docks, le Consortium SMB-Winning exporte sa production à destination de la Chine, s’élevant à 36 millions de tonnes en 2018.

Le port de Yantai confirme sa position de hub pour le transport de minerai à destination de la Chine, dans le golfe de Bohai. Avec ses différents docks à bassin profond, le port de Yantai est le leader chinois depuis six ans en termes de capacité de chargement et déchargement de bauxite, estimée à près de 100 millions de tonnes.

Pour M. Sun Xiunshun, président du Consortium SMB-Winning et de Winning International Group : « L’arrivée du navire Rigel avec ses 300 000 tonnes de bauxite au port de Yantai illustre le rôle clé de la logistique dans la réussite du Consortium SMB-Winning. Alors que nous visons une hausse continue de la production dans les années à venir, notre succès résidera dans nos capacités logistiques dont le transport maritime afin de pouvoir écouler notre production. »

À propos du Consortium SMB-Winning

Fondé en 2014, le consortium SMB-Winning regroupe quatre partenaires mondiaux dans les domaines de l’extraction, de la production et du transport de bauxite : le singapourien Winning Shipping Ltd, armateur asiatique de premier plan ; le groupe Yantai Port ; UMS, une société de transport et de logistique présente en Guinée depuis plus de 20 ans ; Shandong Weiqiao, une société chinoise leader dans la production d’aluminium. La République de Guinée est actionnaire à hauteur de 10%. Depuis sa création, SMB-Winning a investi plus de 1 milliard de dollars US dans ses activités extractives dans la région de Boké. Le consortium, qui emploie directement plus de 9 000 personnes a également construit et gère deux terminaux fluviaux. Pour plus d’informations, visitez www.smb-guinee.com
https://www.agenceecofin.com/bauxite/10 ... t-la-chine

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Re: Aluminium

Message par energy_isere » 25 mai 2019, 11:07

Le Ghana en quête d’investisseurs pour exploiter ses ressources de bauxite

Agence Ecofin 24 mai 2019

Le gouvernement ghanéen veut exploiter davantage ses ressources minérales de bauxite pour financer la construction d’infrastructures (écoles, hôpitaux, ponts et routes). A cet effet, le gouvernement a lancé un appel aux investisseurs pour qu’ils soumettent des plans sur la manière dont les gisements seront exploités pour accroître la production et construire des installations de fonte et de raffinage.

Selon Michael Ansah, DG de Ghana Integrated Aluminum, agence créée pour mettre en œuvre la stratégie du gouvernement pour cette industrie, les parties intéressées ont jusqu’à la fin de l’année pour soumettre leurs propositions. Il a indiqué que l’Etat veut augmenter la production annuelle à 5 millions de tonnes, contre 1,4 million de tonnes en ce moment.

Le premier producteur de bauxite en Afrique est la Guinée, qui est également le 3e producteur mondial du minerai d’aluminium.
https://www.agenceecofin.com/bauxite/24 ... de-bauxite

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Re: Aluminium (et Bauxite)

Message par energy_isere » 23 juin 2019, 09:39

La Guinée, l'Australie et l'Indonésie en tête de la production de bauxite pour la prochaine décennie.
Guinea, Australia and Indonesia set to lead Bauxite mining for the next decade

By DANIEL BRIGHTMORE . May 08, 2019,

Image

Consultancy group Fitch Solutions notes that Australia is set to drive growth, currently holding 12 of the 29 new bauxite projects in the Fitch Solutions Mines Database, more than any other country.

“While bauxite accounts for less than 5% of Australian mining value, the country is the global top producer, accounting for an estimated 28.8% of total global output as of 2018. Australia will remain a top bauxite exporter toChina,although the country may lose some market share over the coming quarters to returning Indonesian supply,” reported Fitch.

Meanwhile, Guinea boasts the second highest number of new projects – seven. According to Fitch, Guinea’s bauxite production is likely to grow from 59 million tonnes (mnt) in 218 to 82.3mnt by 2028, supported by demand from China.

Fitch highlighted several key projects: “In 2017 France's Alliance Minière Responsable (AMR) signed a deal with Société Minière de Boke (SMB) to exploit bauxite near the Boke region. The deposit contains an estimated 430mnt of bauxite, and the mining company aims to produce between 6mnt and 10mnt of bauxite per year. Furthermore, in August 2018 Alufer Mining completed the development of and began production at the Bel Air project in Guinea, planning to produce 5.5mnt of bauxite per year, which will ramp up to 10mnt per year over a 15-year period. Finally, Emirates Global Aluminium (EGA) $1.4bn bauxite project by subsidiary Guinea Alumina Corporation (GAC) will begin exports in H219 and produce 12mnt annually.”
https://www.miningglobal.com/investing/ ... ext-decade

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Re: Aluminium (et Bauxite)

Message par energy_isere » 14 sept. 2019, 10:10

Bauxite en Guinée
Le Consortium SMB-Winning redémarre l’ensemble de ses activités début octobre


ECOFIN 10 sept 2019

Durant le 1er semestre 2019, le Consortium SMB-Winning a atteint ses objectifs et compte exporter 42 millions de tonnes de bauxite en 2019 avec la reprise de ses activités début octobre lorsque les conditions météorologiques seront favorables. Engagé sur le long terme en Guinée, le Consortium confirme des objectifs de production similaires pour 2020 et 2021.

Le ralentissement des activités répond à des exigences de sécurité, compte tenu des dangers de l’exploitation et du transport de la bauxite durant la saison des pluies, pouvant mettre en péril l’intégrité des employés du Consortium, des sous-traitants ainsi que leurs outils de travail. Ces normes de sécurité s’appliquent aussi bien aux activités minières qu’aux transports fluvial et maritime du minerai.

Avec des conditions météorologiques particulièrement difficiles cette année, d’autres entreprises ont fait face à des accidents lors d’opérations maritimes, confortant le Consortium dans sa position d’être extrêmement rigoureux sur les questions de sécurité et d’intégrité.

La période de la saison des pluies est toujours mise à profit pour réaliser d’importants travaux d’entretiens dans les bases vie et procéder à la révision et à la maintenance du matériel, particulièrement des camions servant au transport du minerai. Une délégation d’employés guinéens a également bénéficié durant cette période d’un séjour de formation en Chine, tandis que d’autres ont pu profiter de cours à l’Institut Confucius de l’Université de Conakry.

Avec le projet Boffa-Boké, le Consortium SMB-Winning confirme son engagement opérationnel sur le long terme en Guinée. Actuellement, le Consortium continue la construction d’une voie ferrée de 135 kilomètres entre Santou et Dapilon. Dans les territoires de ses opérations minières, le consortium porte une responsabilité importante au niveau économique et social, et c’est pourquoi la SMB a mis en œuvre une politique de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) exigeante et ambitieuse.

À propos du Consortium SMB-Winning

Fondé en 2014, le consortium SMB-Winning regroupe trois partenaires mondiaux dans les domaines de l’extraction, de la production et du transport de bauxite : le singapourien Winning Shipping Ltd, armateur asiatique de premier plan ; UMS, une société de transport et de logistique présente en Guinée depuis plus de 20 ans ; Shandong Weiqiao, une société chinoise leader dans la production d’aluminium, forte de 160 000 employés et d’un chiffre d’affaires annuel de 45 milliards de dollars US. L’État de Guinée, partenaire et membre du consortium, est actionnaire à hauteur de 10%. Depuis sa création, SMB-Winning a investi plus de 1 milliard de dollars US dans ses activités extractives dans la région de Boké. Le consortium, qui emploie directement plus de 9000 personnes a également construit et gère deux terminaux fluviaux.

Pour plus d’informations, visitez smb-guinee.com
https://www.agenceecofin.com/bauxite/10 ... ut-octobre

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Re: Aluminium (et Bauxite)

Message par energy_isere » 10 oct. 2019, 22:22

L'aluminium bas carbone prend corps

MYRTILLE DELAMARCHE Usine Nouvelle 10/10/2019

BONNE NOUVELLE Rio Tinto-Alcoa et Hydro bousculent la planète alu. Tous deux sèment leurs concurrents dans la course (lente) à une production d'aluminium zéro carbone en 2050.

Voilà un siècle que l’on parle des anodes inertes. Par l’entremise d’Apple, qui les a convaincus de mettre en commun leurs recherches, le géant minier anglo-australien Rio Tinto et le colosse américain de l’aluminium Alcoa s’apprêtent à les industrialiser. Ensemble, ils ont fondé Elysis, une coentreprise qui a annoncé en mai être en mesure de commercialiser à compter de 2024 un procédé de production d’aluminium "vert".

La technologie, développée dans un centre de recherche au Saguenay-Lac-Saint-Jean (Québec), sera utilisée par les partenaires et cédée sous licence pour la modernisation d’alumineries ou la construction de nouvelles usines. Le procédé dévoilé réduit à zéro les émissions de dioxyde de carbone durant la phase de réduction de l’alumine en aluminium par électrolyse. Pour cela, Alcoa a remplacé par une céramique le carbone de l’anode, qui émettait du CO2 en se dégradant et en se combinant à l’oxygène, et Rio Tinto a adapté les cuves sur la base de son expertise héritée de Pechiney [lire pages suivantes]. Le seul gaz émis par ce procédé d’électrolyse sera de l’oxygène pur. Ces nouvelles anodes mettraient plusieurs années à se dégrader (contre quelques semaines pour celles en carbone). Les coûts de production seraient diminués de 15 % et la productivité augmentée d’autant. Pour le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, "il s’agit de l’innovation la plus importante dans l’industrie de l’aluminium depuis plus de cent ans".

Le groupe norvégien Hydro, lui, après avoir lancé une production certifiée à 4 kg de carbone par kilo d’aluminium extrudé – l’Hydro 4.0 – grâce à l’hydroélectricité, abaisse ce score à 2,3 kg de carbone sur son aluminium 75R (75 % recyclé). Un aluminium produit dans son usine luxembourgeoise de Clervaux à partir de menuiseries aluminium en fin de vie triées dans son usine allemande de Dormagen.

Les sprints de Rio Tinto-Alcoa et d’Hydro sur la longue route vers l’objectif de neutralité carbone en 2050, qui a rallié 66 pays et nombre de multinationales, ont séché leurs concurrents. La filière aluminium, qui promeut depuis des années la légèreté de son métal pour abaisser l’empreinte carbone de ses clients, est dans ses petits souliers lorsqu’il s’agit de se pencher sur sa propre production.

Très électro-intensif (14 790 kWh par tonne en Europe), le secteur de l’aluminium est responsable selon les comptages de 1 à 3 % des émissions mondiales de CO2, avec des disparités régionales énormes. En Chine (55 % de la production mondiale), où le charbon reste très présent, produire une tonne d’aluminium émet 20 tonnes équivalent carbone. En Europe, ce ratio tombe à 7 en moyenne, avec des producteurs vertueux à 4. Le bilan européen s’améliore : les émissions du secteur ont chuté de 21 % en cinq ans (et de 54 % depuis 1990). Le recours aux énergies renouvelables, passé de 50 % à 70 % du mix énergétique des sites producteurs d’aluminium primaire, y est pour beaucoup. Mais il faut ajouter que l’Union européenne, deuxième consommateur d’aluminium derrière la Chine, a perdu presque un tiers de ses capacités de production en quinze ans (à 4,2 millions de tonnes), et importe désormais plus de 70 % de son aluminium primaire. "Les émissions liées aux importations ont doublé depuis 1995, tandis que celles imputables à la production ont diminué d’un cinquième", rappelait Jean-François Faure, le président d’Aluminium France, début juillet lors des rencontres Aluminnov au Medef.

L’aval de la filière mobilisé

Or il va falloir répondre à la demande de clients de plus en plus challengés sur leurs approvisionnements. En attendant l’aluminium zéro carbone, l’aval de la filière s’emploie à faciliter le recyclage et la réduction matière. Selon la dernière analyse en cycle de vie de Metal packaging Europe, les canettes en aluminium ont réduit leur empreinte carbone de 31 % en dix ans grâce à la conjonction d’une baisse de poids (- 4 % sur le format 33 cl), d’un procédé de production moins énergivore (- 35 %) et d’une hausse du taux de recyclage (de 50 % à 73 %). Nespresso, plutôt que de questionner son emballage, compense son empreinte en plantant des arbres et en facilitant la collecte de ses dosettes et leur extraction des flux de collecte sélective. Le groupe norvégien Tomra, qui équipe nombre de centres de tri en machines idoines, vient d’ailleurs de lancer un nouveau module équipé d’une caméra à rayons X capable de détecter des fines, soit des particules de métaux non-ferreux de 5 à 40 mm.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... ps.N892019

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Re: Aluminium (et Bauxite)

Message par energy_isere » 06 nov. 2019, 20:54

Le retour de la Malaisie ne fait pas trembler le marché de la bauxite

Par Claire Fages RFI 5 novembre 2019

La Malaisie relance les exportations de bauxite après quatre ans d'embargo. Mais le pays asiatique ne risque pas de détrôner les nouveaux champions de cet ingrédient de l'aluminium.

Le redémarrage de trois mines de bauxite est à l'étude dans le sud-est de la Malaisie et c'est une première depuis le 1er janvier 2016. À l'époque, les autorités malaisiennes décident de stopper toutes les exportations afin de mieux réguler l'activité minière, qui a contaminé les eaux. Le pays asiatique cesse d'exporter cet ingrédient-clé de l'aluminium, alors que la Malaisie était le premier fournisseur de la Chine.

La Guinée a remplacé la Malaisie

Depuis, d'autres pays miniers ont remplacé la Malaisie. L'Australie et la Guinée se sont engouffrées dans la brèche. Le pays ouest-africain est devenu le troisième producteur mondial et le premier fournisseur de la Chine, ses exportations ont dépassé en août dernier les 3,6 millions de tonnes, autant que la Malaisie en décembre 2015 - et encore les expéditions guinéennes étaient-elles en baisse à cause des pluies.

Les projets miniers se sont multipliés en Guinée, dans les régions de Boffa et de Boké. Les nouveaux opérateurs sont chinois, mais aussi émiriens. Il s'agit de fournir la Chine, dont la propre production de bauxite a plafonné l'an dernier et qui décline cette année. Il faut aussi alimenter les nouvelles usines d'alumine et d'aluminium des Émirats arabes unis et de l'Inde, nouveaux relais de croissance de cette industrie.

Les importations chinoises en forte hausse en 2019

Le retour de la Malaisie n'inquiète donc pas outre mesure les autres fournisseurs. Les exportations malaisiennes seront conditionnées à des études strictes d'impact environnemental et seront plafonnées à 600 000 tonnes par mois depuis l'État de Pahang, seul concerné à ce jour.

Ce redémarrage aura donc peu d'impact sur le commerce mondial de la bauxite, dynamique malgré la stagnation de l'industrie de l'aluminium. Les importations chinoises de bauxite continuent en effet de croître, + 30 % sur les huit premiers mois de 2019, après une croissance de 21 % l'an dernier. Cela maintient les prix de la bauxite à un niveau élevé, autour de 50 dollars la tonne dans les ports chinois.
http://www.rfi.fr/emission/20191105-ret ... he-bauxite

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Re: Aluminium (et Bauxite)

Message par energy_isere » 16 nov. 2019, 10:39

Guinée : la mine Boffa exportera ses premières tonnes de bauxite début décembre

Agence Ecofin 14 nov 2019

La société chinoise Chinalco a déclaré jeudi que sa mine de bauxite guinéenne Boffa devrait effectuer sa première expédition de minerai d’aluminium début décembre. L’exploitation devrait produire annuellement 12 millions de tonnes de bauxite selon les prévisions de sa filiale opérant sur le projet, Chalco.

« L’exploitation minière a déjà commencé et la première production sera expédiée en Chine au début du mois de décembre », a déclaré Chen Qi, directeur général adjoint de Chinalco, lors d’une conférence de l’industrie.

Chinalco est le plus grand producteur d’aluminium en Chine. L’entrée en production de son projet Boffa est une grande nouvelle pour la Guinée qui a annoncé depuis un moment son objectif de produire pour 2020, 60 millions de tonnes de bauxite. Le pays est actuellement 3e producteur mondial du minerai d’aluminium derrière l’Australie et la Chine.
https://www.agenceecofin.com/bauxite/14 ... t-decembre

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Re: Aluminium (et Bauxite)

Message par energy_isere » 29 nov. 2019, 21:36

Nespresso France et JDE France s’allient pour le recyclage des capsules aluminium

SYLVIE LAVABRE |le 28/11/2019,

Les deux géants du café Nespresso et Jacobs Douwe Egberts France (L’Or, Senseo…), annoncent la création commune de l’Alliance pour le Recyclage des Capsules en Aluminium. Une structure dont l’objectif est de recycler toutes les capsules de café en aluminium en France.
https://www.lsa-conso.fr/exclusif-lsa-n ... ium,334451

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