[Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par energy_isere » 29 sept. 2018, 10:48

DEUTSCHE BANK, UN LEHMAN BROTHERS EN PIRE AU COEUR DE L’EUROPE ?
GREGORY Raymond Capital. Fr 14/09/2018

Dix ans après la faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, l’inquiétude gagne les milieux financiers à propos de la Deutsche Bank, un établissement beaucoup plus systémique.

Deutsche Bank, un nouveau Lehman Brothers ? L’état de santé du mastodonte allemand, onzième plus grande banque mondiale en nombre d’actifs financiers détenus (1.769 milliards de dollars) questionne, pour ne pas dire inquiète. Dégradation de sa note par l'agence de notation S&P en juin, annonce de la suppression de 7.000 postes en mai, amende l’an dernier de 7,2 milliards de dollars aux États-Unis pour son rôle dans la crise des subprimes, trois années de pertes consécutives… L’action a chuté de moitié depuis janvier et l’avenir ne s’annonce pas radieux.

Un avis que partagerait Dominique Strauss-Kahn, interrogé début septembre par l’AFP à l’occasion des dix ans de la faillite de Lehman Brothers. Au cours de l'entretien, l'ancien directeur du Fonds monétaire international a évoqué un hypothétique problème pour l’établissement qui doit fêter ses 150 ans en 2020 : “Nous avons fait quelques progrès, notamment dans les ratios de capitalisation des banques. Mais c'est très insuffisant. Imaginez que demain la Deutsche Bank ait des difficultés, ce n'est pas les 8% de capital (ndlr : en réalité 13,7%) dont elle dispose qui vont résoudre le problème. En vérité, on est moins bien préparé”.

“Le cas Deutsche Bank est un tabou dans les milieux financiers”, explique à Capital le responsable macroéconomique d'une grande banque européenne qui souhaite conserver son anonymat. “C’est le maillon vulnérable de la chaîne à cause de son exposition aux produits dérivés”, souligne-t-il. Selon son bilan financier publié le 31 décembre dernier, celle-ci s’élève à 48.000 milliards d’euros. Une somme colossale. À titre d’indication, c’est plus de 24 fois le montant de la dette publique allemande.

Concrètement qu’est-ce qui ne va pas avec Deutsche Bank ? Le problème est ancien et remonte aux prémices de la précédente crise financière. Comme beaucoup d’autres, le géant allemand a spéculé sur les subprimes, ces produits financiers regroupant des crédits immobiliers accordés à des ménages américaines insolvables. Quand tout s’est écroulé fin 2008, la Deutsche Bank a tremblé... mais a tenu. Elle a même écarté l’éventualité de se faire renflouer par l’État allemand au contraire sa rivale Commerzbank : “J’aurais honte si nous acceptions l’argent public pour faire face à la crise”, déclarait alors son ancien président du directoire Josef Ackermann. Longtemps Berlin a repoussé cette échéance pour ne pas perturber ses négociations dans le cadre de l’Union bancaire. Le gouvernement a notamment opéré un tour de passe-passe en la faisant fusionner en 2010 avec la Poste (Postbank) pour lui faire bénéficier de ses solides dépôts. Désormais, il se murmure qu’une nouvelle fusion, avec Commerzbank cette fois, serait à l’ordre du jour.

“On sait tous que Deutsche Bank devra être renflouée lors de la prochaine crise, mais c’est un autre morceau que Lehman Brothers”, indique notre expert. Celui-ci estime qu’un renflouement fera exploser la dette publique allemande de 60% à 90%. “C’est budgétairement gérable sur le papier, mais les conséquences sur le système financier seront désastreuses et on échappera difficilement à la panique bancaire”. Le mécanisme est malheureusement connu : les banques auront peur de se prêter de l’argent entre elles sur le marché interbancaire et “très rapidement les crédits pour les ménages et les entreprises seront coupés, comme en 2008”, juge-t-il avant de prophétiser un sombre destin : “C’est une grosse bombe à retardement, on sait que ça va exploser. On ne sait juste pas quand”.
https://www.capital.fr/entreprises-marc ... pe-1306977

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par Remundo » 29 sept. 2018, 11:04

aahhh les Banksters.... :oops:

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par energy_isere » 08 nov. 2018, 22:52

France: une amende de 3,7 milliards d’euros requise contre la banque suisse UBS

Par RFI Publié le 08-11-2018

Le parquet national financier (PNF) a requis ce jeudi une amende de 3,7 milliards d'euros contre le géant bancaire suisse UBS AG, accusé d'avoir « en parfaite conscience » illégalement démarché de riches clients français et dissimulé des milliards d'avoirs non déclarés.


« La fraude à l'impôt n'est rien d'autre qu'un vol commis au préjudice de la collectivité, une attaque inacceptable contre le pacte républicain » a asséné le procureur Eric Russo, au terme du premier procès tenu en France pour une fraude d'une telle ampleur.

Aux yeux de l'accusation, « les banques méritent d'être poursuivies et sanctionnées à hauteur du préjudice » subi par la société.

Des peines de 6 à 24 mois de prison avec sursis, assorties d'amendes de 50 000 à 500 000 euros, ont donc été requises contre six des dirigeants poursuivis.Des cadres bancaires accusés d'avoir aidé des milliers de contribuables français à échapper au fisc entre 2004 et 2012.

L'Etat français, seule partie civile au procès, réclame pour sa part 1,6 milliard d'euros de dommages et intérêts à UBS qui a déjà dû verser une caution de plus d'un milliard d'euros à la justice française.

Ces réquisitions assorties d'une amende record signent le désir manifeste du parquet de ne plus laisser impunis les grands délits financiers. Reste désormais à attendre le jugement du tribunal correctionnel afin de voir s'il met en œuvre la sévérité souhaitée par le ministère public.
http://www.rfi.fr/france/20181108-franc ... banque-ubs

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par phyvette » 22 déc. 2018, 14:07

Deutsche Bank poursuit sa chute spectaculaire depuis son sommet de 2007, Deutsche Bank est bien partie pour faire faillite.

Chauds les marrons, chauds...


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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par mobar » 22 déc. 2018, 21:35

Pas très différent de la courbe de la société Générale à 20 ans
https://www.boursorama.com/cours/1rPGLE/
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par phyvette » 27 déc. 2018, 14:50

Deustche Bank largement sous les 7 euros.

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https://fr.investing.com/equities/deutsche-bank
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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par phyvette » 22 mai 2019, 20:22

L’action de la Deutsche Bank vient d’atteindre un plus bas de plusieurs décennies.

6,615 -0,095 -1,42%

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https://twitter.com/Schuldensuehner/sta ... 8188482560
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par energy_isere » 08 juil. 2019, 00:48

Allemagne : Deutsche Bank supprime 18 000 emplois, le plus grand plan social de son histoire
Ce plan social sans précédent pour l’ancien fleuron de la finance allemande porte sur un cinquième des effectifs.

Le Monde avec AFP

La première banque allemande Deutsche Bank a annoncé, dimanche 7 juillet, le plus grand plan de restructuration de son histoire. Elle va supprimer 18 000 emplois pour tenter de sortir des difficultés dans lesquelles elle s’enfonce. Ce plan social sans précédent pour l’ancien fleuron de la finance allemande porte ainsi sur un cinquième des effectifs.

« La restructuration va entraîner une réduction du nombre de postes équivalents temps plein de 18 000 d’ici 2022, pour ramener les effectifs à environ 74 000 personnes », a annoncé la banque dans un communiqué, publié à l’issue d’une réunion de son conseil de surveillance. Deutsche Bank a expliqué ainsi vouloir réduire ses coûts de 6 milliards d’euros et retrouver la rentabilité. L’an dernier Deutsche Bank avait déjà supprimé 6 000 postes.

Le plan va dans l’immédiat entraîner des charges de 3 milliards d’euros dès le deuxième trimestre de l’exercice en cours et entraîner une perte nette de 2,8 milliards d’euros, a prévenu l’institut. Pour l’ensemble de l’année, Deutsche Bank devrait du coup, selon toute probabilité, à nouveau plonger dans le rouge après avoir dégagé un faible bénéfice en 2018, qui faisait suite à trois années consécutives de perte.

Ce plan apparaît comme celui de la dernière chance pour la banque, un peu plus de deux mois après l’échec de négociations en vue d’une fusion avec sa concurrente, également en difficulté, Commerzbank. Un projet aux allures de plan de sauvetage pour lequel militait fortement le gouvernement allemand, inquiet de voir ce maillon essentiel au financement de l’économie nationale en danger et sous la menace d’une OPA d’un concurrent étranger.

Deutsche Bank a vu sa capitalisation boursière divisée par quatre en quatre ans, ce qui en fait une proie potentielle. Elle valait un peu moins de 15 milliards d’euros vendredi.

.........
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par energy_isere » 21 août 2019, 08:17

À l’approche de la récession, les banques d’investissement suppriment 30 000 emplois

Audrey Duperron 16 août 2019. L'express

HSBC Holdings, Barclays, Société Générale, Citigroup et Deutsche Bank figurent parmi les banques d’investissement qui ont pris récemment des mesures pour réduire drastiquement leurs effectifs. Elles tentent ainsi de compenser la baisse des taux d’intérêt et la faiblesse des volumes d’échanges tout en s’adaptant à l’automatisation croissante du secteur. Depuis le mois d’avril, près de trente mille postes auraient ainsi été supprimés, ou menacent de l’être.

Selon le Financial Times, la plupart de ces suppressions de postes ont lieu en Europe. A elle seule, la Deutsche Bank, actuellement en pleine restructuration, en concentre 18 000, soit plus de la moitié. De son côté, la banque Barclays a annoncé qu’elle allait réduire ses effectifs de 3000 personnes ; la Société Générale avait préalablement annoncé une réduction de 1600 postes. Mais à New York également, environ 2 800 emplois ont été perdus en un an.

Les suppressions de postes déjà connus représentent environ 6 % des effectifs des banques concernées, affirme le journal financier.

Préserver les marges dans un environnement défavorable

Les banques d’investissement subissent la pression des investisseurs qui souhaitent qu’elles réduisent leurs coûts pour préserver leurs bénéfices. Depuis le début de la baisse des taux d’intérêt aux États-Unis en novembre dernier, le cours des actions des banques américaines a chuté d’environ 5 %, dans un marché boursier qui a gagné 6 %. De même, l’indice boursier qui suit les grandes banques européennes s’est effondré de 16 % sur la même période. Il est actuellement à son plus bas niveau en 3 ans.

Les raisons invoquées pour justifier ces réductions d’effectifs varient d’une banque à l’autre. Mais il semble qu’un facteur soit décisif : l’augmentation des encours de dettes assortis d’un taux d’intérêt négatif. « Il est difficile [pour une banque d’investissement] de gagner de l’argent dans un environnement de taux négatifs », explique Andrew Lowe, analyste chez Berenberg.

De plus, le trading automatisé, les stratégies d’investissement passives et l’augmentation des volumes traités par les grands acteurs ont rogné les marges qu’elles réalisaient sur le trading d’actions et d’autres produits financiers.

Une évolution structurelle des activités

Désormais, l’automatisation du trading se généralise. Elle a maintenant été introduite dans la négociation de produits dérivés de plus en plus complexes, les matières premières et le marché obligataire. Selon les analystes de Coalition, une firme de recherche bancaire, les chiffres d’affaires totaux des douze plus grandes banques d’investissement du monde issus du trading des actions, des matières premières et des devises sont retombés aux niveaux qu’ils atteignaient il y a 16 ans.

« Les banques d’investissement sont confrontées à un changement structurel de leur profil de revenu », explique Ed Firth, analyste chez Keefe Bruyette & Woods. « Les banques qui s’en sortiront devront avoir les volumes, les systèmes et la puissance de leurs ordinateurs. Quelq sont les effectifs dont elles auront besoin ? »

Les banques se préparent également à l’introduction des nouvelles règles financières, qui entreront en vigueur avec l’accord de Bâle IV dans trois ans. Celui-ci impose des capitalisations bancaires encore plus élevées, ce qui risque de réduire encore les volants de capitaux consacrés au trading, et, partant, la rentabilité de cette activité.
https://fr.express.live/banques-investi ... -demplois/

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Message par energy_isere » 05 sept. 2019, 17:50

Pire semestre pour les grandes banques d'investissement depuis 2006

PUBLIÉ LE 05/09/2019 LONDRES (Reuters)

Les plus grandes banques mondiales ont enregistré cette année leur pire premier semestre depuis 2006, selon des données publiées par le cabinet d'études spécialisé Coalition.

Sur les six premier mois de 2019, leur revenus cumulés ont atteint 76,8 milliards de dollars (69,6 milliards d'euros), en baisse de 11% par rapport à l'année précédente et au plus bas depuis 13 ans.

Les revenus ont chuté dans toutes les activités, le recul le plus prononcé concernant ceux du trading sur actions en baisse de 17% à 22,1 milliards de dollars.

Les revenus des activités taux, changes et matières premières ont baissé de 9% et les commissions de conseil en banque d'investissement de 8%.

La rentabilité des banques d'investissement a aussi souffert avec des marges d'exploitation en baisse de 500 points de base à 31%, à un plus bas de quatre ans.

Plusieurs grands noms du secteur, de Deutsche Bank à la société générale en passant par HSBC ou Citigroup ont réduit leurs effectifs en réponse à l'affaiblissement de leurs performances.

Les coupes les plus massives ont été annoncées par Deutsche Bank, qui a dit en juillet prévoir 18.000 suppressions de postes pour l'essentiel dans la banque d'investissement.

Coalition suit les performances de douze grandes banques d'investissement internationales : Bank of America Merrill Lynch, Barclays, BNP Paribas, Citi, Credit suisse, Deutsche Bank, Goldman sachs, HSBC, JP Morgan, Morgan Stanley, Société générale et UBS.
https://www.usinenouvelle.com/article/p ... 06.N880935

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Message par energy_isere » 10 sept. 2019, 21:38

SocGen cherche à économiser 600 millions d'euros à son siège, rapporte Bloomberg

PUBLIÉ LE 10/09/2019 PARIS (Reuters)

La Société générale cherche à économiser 600 millions d'euros au sein de son siège social à Paris, rapporte mardi Bloomberg sur son site internet.
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... rg.N882975

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par energy_isere » 21 sept. 2019, 01:40

Commerzbank veut supprimer 4.300 emplois dans le monde

Par AFP | 20/09/2019

La banque allemande a dévoilé vendredi son plan Commerzbank 5.0 qui prévoit la suppression de 10% de ses effectifs. Elle va aussi céder sa lucrative filiale polonaise mBank.
........
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 28596.html

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par energy_isere » 22 sept. 2019, 21:24

Les banques européennes vont supprimer plus de 44.000 postes

22/09/2019

Société Générale, Commerzbank, Deutsche Bank, … Au moins 10 banques ont annoncé des suppressions de postes depuis le début de l'année.

Au moins dix banques européennes ont annoncé depuis le début de l'année la suppression de plus de 44.000 postes, confirmant la passe très difficile que traverse un secteur confronté aux taux d'intérêt bas et aux tensions politico-commerciales.

Dernières annonces en date, celles vendredi 20 septembre de Société Générale et Commerzbank. Dans certains établissements, de futures embauches compenseront ces coupes. Voici un récapitulatif des suppressions annoncées ces derniers mois:

Société Générale
Le groupe français était l'un des premiers en 2015 à annoncer la refonte de son réseau de détail en France, face à la baisse de fréquentation des agences et au virage du numérique. Entre 2016 et 2020, Société Générale, qui emploie plus de 147.000 personnes, a programmé la suppression de 3.450 postes.

Les 530 nouvelles suppressions de postes dans le réseau français, présentées vendredi aux syndicats, viennent s'ajouter aux 1.600 suppressions dans le monde, dont environ 750 en France dans la banque de financement et d'investissement principalement, annoncées en avril.

Commerzbank
En crise depuis plusieurs années, la deuxième banque allemande a annoncé vendredi 20 septembre la suppression de 4.300 emplois dans le monde et de 200 agences. Parallèlement, elle compte créer 2.000 emplois. En 2016, elle annonçait déjà un plan de réduction de 9.600 postes à l'horizon 2020 qui a déjà été bouclé.

Commerzbank, dont l'État allemand est actionnaire à hauteur de quelque 15%, entend également se séparer de sa lucrative filiale polonaise mBank. Cela pour financer sa transition vers le numérique et le recentrage de ses activités en l'Allemagne dans la banque de détail et auprès des petites entreprises.

Deutsche Bank
La première banque allemande a annoncé début juillet le plus grand plan de restructuration de son histoire avec la suppression de 18.000 emplois d'ici à 2022. L'an dernier, elle avait déjà supprimé 6.000 postes.

Deutsche Bank, qui ne s'est jamais remis de la crise financière de 2008, compte désormais se concentrer sur l'Europe et l'Allemagne dans la banque de détail et des entreprises, dans ce plan considéré comme celui de la dernière chance.

HSBC
Le géant bancaire britannique HSBC a annoncé début août le départ surprise de son patron John Flint, moins de deux ans après son arrivée, et la suppression de 4.000 emplois.

HSBC, établie à Londres mais active à travers le monde et surtout en Asie, est très vulnérable à la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Autre défi de taille: le Brexit et le caractère "hautement incertain" de la nature et de l'impact de la sortie de l'UE. En France, le groupe a entamé une "examen stratégique de ses activités de détail" sans donner plus de précisions mais "des économies opérationnelles" sont à attendre, selon une source interne.

Barclays
Après plusieurs années de résultats en dents de scie, la banque britannique, minée par des litiges aux États-Unis et dans son pays, est revenue dans le vert en 2018. Début août, la banque a indiqué avoir supprimé 3.000 postes lors du deuxième trimestre 2019 et vouloir augmenter la réduction de ses coûts.

BNP Paribas
Fin août, la première banque française a confirmé envisager la suppression d'environ 20% des effectifs de sa filiale de conservation de titres en France, soit une réduction de 446 à 546 postes d'ici à 2021.

En mars, BNP Paribas Fortis, sa filiale belge, avait confirmé réduire de 40% son nombre d'agences et supprimer quelque 2.200 emplois d'ici trois ans. En Italie, la banque a lancé cet été un plan de départs anticipés à la retraite, réduisant ses effectifs de 1.500 postes à horizon 20201.

Santander
La banque espagnole a annoncé en juin la suppression de 10% de ses effectifs en Espagne, soit 3.200 emplois. Cette restructuration est la conséquence de l'absorption en 2017 de sa rivale Banco Popular.

Au début de l'année, la première banque de la zone euro par la capitalisation boursière avait annoncé la réduction de son réseau au Royaume-Uni, entraînant la suppression de 1.270 emplois.

CaixaBank
La troisième banque espagnole CaixaBank a négocié avec les syndicats un plan de départs volontaires prévoyant la suppression de plus de 2.000 postes d'ici à la fin 2020.

Et aussi...
Le bancassureur belge KBC compte supprimer 1.400 emplois en Belgique d'ici à 2022 afin d'améliorer son "efficacité opérationnelle".

La banque régionale allemande HSH Nordbank compte supprimer 700 emplois sur un total de 1.700, une mesure intervenant peu de temps après son rachat par des investisseurs privés.
https://www.bfmtv.com/economie/les-banq ... 72387.html

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par tita » 30 sept. 2019, 13:14

Une banque fondée en 2010 dont on ne parle pas beaucoup, MetroBank
Metro Bank PLC : plus bas historique après l'échec d'un refinancement

Les actions de la banque britannique ont atteint un nouveau plus bas historique mardi, un jour après que le prêteur en difficulté a renoncé à un financement obligataire crucial pour renforcer son bilan conformément aux exigences réglementaires.

Les actions Metro Bank ont perdu 17% à l'ouverture, avant de limiter leurs pertes à 9% puis de replonger. Peu avant midi, elles se négociaient 229 GBp pièce, en baisse de 16%. La banque lancée en 2010 est dans la tourmente après avoir annoncé en début d'année des erreurs comptables affectant ses réserves.

L'établissement a abandonné une émission obligataire de 200 à 250 M£ hier lundi, faute d'investisseurs en dépit d'un généreux coupon de 7,5%. Barclays pense que Metro Bank va devoir céder des fractions de son portefeuille de prêts pour se conformer aux exigences réglementaires. "Indépendamment de la question de savoir si Metro peut éventuellement émettre de la dette, nous pensons qu'il y a de plus en plus de probabilité et de besoin pour Metro de se départir de ses actifs non-essentiels", ont déclaré les analystes de Barclays.

Le titre a sombré de plus de 80% depuis le début de l'année.
https://www.zonebourse.com/METRO-BANK-P ... -29245763/

C'est aussi une chute de 95% par rapport à son plus haut de mars 2018.

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Re: [Crise] Banques et établissements financiers en difficulté

Message par tita » 30 sept. 2019, 17:18

mobar a écrit :
22 déc. 2018, 21:35
Pas très différent de la courbe de la société Générale à 20 ans
https://www.boursorama.com/cours/1rPGLE/
En fait, pas très différent de la courbe de la majorité des banques européennes. Toutes ont un schéma assez similaire, le plongeon à partir de 2007 (crise des subprimes), un rebond plus ou moins difficile en 2009 (plan de sauvetage financier), nouvelle baisse en 2011 (crise de l'euro?), rebond en 2012 (plan de sauvetage euro) suivi d'un nouveau point bas en février 2016 (?). Enfin un rebond jusqu'au printemps 2018 et depuis c'est en baisse.

Crédit Suisse (qui n'a d'ailleurs pas annoncé de licenciements récemment)
Image

Deutsche Bank:
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Depuis dix ans, les banques européennes sont dans une tendance baissière. Dans ces deux cas, les rebonds sont toujours plus bas, et si on suit leur tendance, quelque chose doit se produire dans les 9 prochains mois. Rachat, fusion, faillite... Difficile d'envisager une embellie.

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