Conférences d'ASPO-France à Paris, les 5 et 12 février 2007
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- matthieu25
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Juste un truc qui me chiffonne : autant celle de demain m'a l'air intéressante, autant la suivante m'apparait un peu "légère", parce que si l'avenir de l'éthanol en France se résume à ce qu'en dit un responsable de la communication de Ford France...
Et je suis pro-éthanol mais pas n'importe comment (sauf que ce qui m'intéresse ce sont les étapes à plus long terme que le démarrage de la filière).
Et je suis pro-éthanol mais pas n'importe comment (sauf que ce qui m'intéresse ce sont les étapes à plus long terme que le démarrage de la filière).
Rouler mieux : (moins, plus propre et plus sobre)
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- Sylvain
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Bon, la conférence a eu lieu ce soir. Oléocénistes présents : Matthieu25, Phyvette, Jeuf et moi-même.
Ils y avaient bien 120 personnes dans la salle.
Nous n'avons eu que 3 conférences (sur 4 prévues) : celle d'Yves Mathieu (IFP) , celle de Jean Laherrère et celle de l'ADEME. J'ai pris des notes, je vous ferai un petit résumé.
Exclusif : Colin Campbell envisage de prendre sa retraite de Peaknik après la conférence ASPO 6 (en septembre 2007 en Irlande). Notre informateur-mystère au sein de l'ASPO Qui qui donc ?, indique qu'une reconversion de Colin Campbell dans la photo est envisageable. Affaire à suivre ...
Je ne rigole pas.
Les soldes !
Pierre-René Bauquis a dealé avec Jeuf un exemplaire de son livre en échange ... du dernier sweat "Oléocène" disponible ! Sacré Jeuf, il ne perd jamais le sens du commerce !
Je ne rigole toujours pas.
Ils y avaient bien 120 personnes dans la salle.
Nous n'avons eu que 3 conférences (sur 4 prévues) : celle d'Yves Mathieu (IFP) , celle de Jean Laherrère et celle de l'ADEME. J'ai pris des notes, je vous ferai un petit résumé.
Exclusif : Colin Campbell envisage de prendre sa retraite de Peaknik après la conférence ASPO 6 (en septembre 2007 en Irlande). Notre informateur-mystère au sein de l'ASPO Qui qui donc ?, indique qu'une reconversion de Colin Campbell dans la photo est envisageable. Affaire à suivre ...
Je ne rigole pas.
Les soldes !
Pierre-René Bauquis a dealé avec Jeuf un exemplaire de son livre en échange ... du dernier sweat "Oléocène" disponible ! Sacré Jeuf, il ne perd jamais le sens du commerce !
Je ne rigole toujours pas.
- Sylvain
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Les diaporamas seront disponibles sur le site internet de Jussieu prochainement.
Intervention d'Yves Mathieu, de l'Institut Français du Pétrole
État des lieux sur les réserves de pétrole
Présentation de l'IFP.
Le rôle de l'IFP est de préparer la transition énergétique, dans le contexte suivant :
Les incertitudes : présentation du concept des réserves prouvées (1P), prouvées+probables (2P), prouvées+probables+possibles (3P).
Yves Mathieu a réutilisé les diapos 3 et 4 de ce document
Il estime que le pétrole qui reste à extraire entre 1070 Gb et 1370 Gb, selon la crédibilité que l'on donne au réévaluations des réserves de l'OPEP, et si on inclue ou pas les tar sand canadiens.
Les réserves annoncées par les compagnies pétrolières nationales sont douteuses.
Il y a ensuite eu une étude de l'évolution dans le temps du rapport Réserves sur Production, pour plusieurs pays producteurs. (je n'ai pas saisi quelle était l'intérêt de cette partie).
Il y a également eu des explications concernant les différents points de vue sur les réserves : les réserves scientifico-techniques et les politico-économique.
Yves Mathieu reconnait qu'il va y avoir un pic de production. Peut-être un plateau à 90-95 Mb/j qui pourrait durer jusqu'en 2030, si tous les investissements sont faits et que l'accès aux gisements ne pose pas de problème avec les gouvernements. Qui a dit « Vive Chavez » ?
Comment assurer la rentabilité d'un gisement ?
On s'assure d'un volume minimal extractible, on calcule les investissements nécessaires, on estime un prix plancher pour vendre le pétrole produit. Et on prend la décision de lancer ou pas l'exploitation du gisement.
3 facteurs influencent la production d'un gisement :
Il ne tient pas compte des faits suivants :
Commentaire : Comme l'avait dit Gilles, l'IFP dit maintenant la même chose que l'ASPO, à savoir que les hydrocarbures bon marché sont derrière nous, et que la production va plafonner dans les 10 prochaines années. D'ailleurs, après la conférence, Yves Mathieu, Jean Laherrère et Pierre-René Bauquis sont allés diner ensembles.
EDIT : Si Matthieu25, Phyvette ou Jeuf veulent compléter/corriger ce que j'ai écris, y'a pas de problème !
Demain : la présentation de Jean Laherrère.
Intervention d'Yves Mathieu, de l'Institut Français du Pétrole
État des lieux sur les réserves de pétrole
Présentation de l'IFP.
Le rôle de l'IFP est de préparer la transition énergétique, dans le contexte suivant :
- Demande mondiale croissante d'hydrocarbures.
- Les énergies fossiles sont en quantités limitées.
- Des contraintes environnementales.
- Il est difficile de remplacer le pétrole dans les transports et la chimie.
- Prolonger les réserves : améliorer les techniques de prospection des gisements, augmenter les taux de récupération. La géologie des nouveaux réservoirs est plus fracassée, il est plus difficile d'extraire le pétrole.
- Améliorer le raffinage. Comment obtenir les hydrocarbures qui nous intéressent à partir de pétroles plus lourds ?
- Diversifier les carburants.
- Diminuer la consommation des véhicules (dowsizing).
- Étudier et promouvoir le stockage du CO2.
Les incertitudes : présentation du concept des réserves prouvées (1P), prouvées+probables (2P), prouvées+probables+possibles (3P).
Yves Mathieu a réutilisé les diapos 3 et 4 de ce document
Il estime que le pétrole qui reste à extraire entre 1070 Gb et 1370 Gb, selon la crédibilité que l'on donne au réévaluations des réserves de l'OPEP, et si on inclue ou pas les tar sand canadiens.
Les réserves annoncées par les compagnies pétrolières nationales sont douteuses.
Il y a ensuite eu une étude de l'évolution dans le temps du rapport Réserves sur Production, pour plusieurs pays producteurs. (je n'ai pas saisi quelle était l'intérêt de cette partie).
Il y a également eu des explications concernant les différents points de vue sur les réserves : les réserves scientifico-techniques et les politico-économique.
Yves Mathieu reconnait qu'il va y avoir un pic de production. Peut-être un plateau à 90-95 Mb/j qui pourrait durer jusqu'en 2030, si tous les investissements sont faits et que l'accès aux gisements ne pose pas de problème avec les gouvernements. Qui a dit « Vive Chavez » ?
Comment assurer la rentabilité d'un gisement ?
On s'assure d'un volume minimal extractible, on calcule les investissements nécessaires, on estime un prix plancher pour vendre le pétrole produit. Et on prend la décision de lancer ou pas l'exploitation du gisement.
3 facteurs influencent la production d'un gisement :
- Le prix de vente du pétrole.
- Les incitations fiscales pour l'exploitation (Quelle est la part du gâteau qu'exige le pays où l'on produit ? Les gisements sont-ils nationalisés ?)
- les avancées technologiques.
Il ne tient pas compte des faits suivants :
- La fiscalité peut varier (Chouette ! Une nationalisation !)
- La demande peut varier.
- La production peut être volontairement plafonnée.
- Les pétroles hautes technologies modifient la donne.
Commentaire : Comme l'avait dit Gilles, l'IFP dit maintenant la même chose que l'ASPO, à savoir que les hydrocarbures bon marché sont derrière nous, et que la production va plafonner dans les 10 prochaines années. D'ailleurs, après la conférence, Yves Mathieu, Jean Laherrère et Pierre-René Bauquis sont allés diner ensembles.
EDIT : Si Matthieu25, Phyvette ou Jeuf veulent compléter/corriger ce que j'ai écris, y'a pas de problème !
Demain : la présentation de Jean Laherrère.
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Un plateau à 95 Mbbl/d jusqu'en 2030 ça fait 797 Gbbl.
Ca ressemble beaucoup à
Je vois que de plus en plus de gens acceptent la notion de plateau, et même de long plateau.
95 Mbbl/d, à 1.5 Mbbl/d supplémentaires par an, ça nous fait le début du plateau en 2013.
Pour la petite histoire, le Scenario 4 : Peace & Balanceci-dessus propose un plateau en 2010-2020 pour une valeur max de 94.6 Mbbl/d...
Ca ressemble beaucoup à
Le ciel t'entende.Comme l'avait dit Gilles, l'IFP dit maintenant la même chose que l'ASPO, à savoir que les hydrocarbures bon marché sont derrière nous, et que la production va plafonner dans les 10 prochaines années
Je vois que de plus en plus de gens acceptent la notion de plateau, et même de long plateau.
95 Mbbl/d, à 1.5 Mbbl/d supplémentaires par an, ça nous fait le début du plateau en 2013.
Pour la petite histoire, le Scenario 4 : Peace & Balanceci-dessus propose un plateau en 2010-2020 pour une valeur max de 94.6 Mbbl/d...
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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J'ai rédigé un petit compte-rendu, avec les notes que j'avais prises, pour mon travail. je l'ai pas ici, je le posterai un de ces jours plus tard.
non il ne restait plus de sweat pour M.Bauquis, mais un T-shirt. j'espère qu'il avait bien entendu. d'ailleurs, je vais le poser tout à l'heure dans sa boite aux lettres.
non il ne restait plus de sweat pour M.Bauquis, mais un T-shirt. j'espère qu'il avait bien entendu. d'ailleurs, je vais le poser tout à l'heure dans sa boite aux lettres.
- GillesH38
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Oui mais si les URR sont entre 1070 et 1370 Gb, ca donne entre 270 et 570 Gbl en 2030, avec une production annuelle de 95*365 = 35 Gbl/an.Environnement2100 a écrit :Un plateau à 95 Mbbl/d jusqu'en 2030 ça fait 797 Gbbl.
Cela veut dire qu'il restera en 2030 entre... 10 et 16 ans de réserves. La conséquence est alors que le taux de déclin sera alors entre -6 % et -10 % par an. Plus on prolonge le plateau, plus le déclin après sera abrupt. ce n'est pas nécessairement une bonne chose....Il faut donc relativiser le concept de "déclin moins abrupt que ne le prévoit Hubbert". There is nothing like a free lunch...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Sur certaines courbes dessinées par Hubbert (que tu connais), on voit effectivement la courbe "traîner" en fin de parcours : typique de l'exploitation de zones problématiques, et de l'exploitation écologiquement difficile des bitumes divers et variés.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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Le papier de Jean Lahérrereest disponible sur le site ASPO France.
C'est toujours le même discours de base, mais il l'actualise en permanence.
Une image excellente pour ne pas mélanger ressources et débit : "on ne fait pas un bébé en 1 mois avec 9 femmes !"
C'est toujours le même discours de base, mais il l'actualise en permanence.
Une image excellente pour ne pas mélanger ressources et débit : "on ne fait pas un bébé en 1 mois avec 9 femmes !"
« Sauf événements majeurs, la probabilité est forte que le prix du baril redescende vers 30 dollars l’an prochain. » Thierry Desmaret, Le Figaro, novembre 2004
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Voilà les notes succintes en vracs que j'ai prises et retranscrites.
1 Etats des lieux sur les réserves de pétrole par Yves Matthieu, membre de l’IFP
• Présentation de l’ifp
• Présentation la position de l’ifp. Objectifs :
-repousser les limites des réserves
-augmenter le rendement de raffinage
-diversifier les carburants
-recherches dans les véhicules économes
-recherches sur le captage du CO2
• Explication de l’incertitude sur les réserves
Il y a les ressources ultimes de pétrole (la totalité qui est en terre),
Parmi ces ressources, il y a le maximum théoriquement extractible
Dans ce qui est extractible, il y a les réserves, c'est-à-dire les volumes exploitables aux conditions techniques et économiques du moment.
Une partie des réserves reste à découvrir.
Il y a trois niveau de réserves : les prouvés, les possibles et les probables. Les comptes sont faits à partir de ces trois types de réserves.
• Environ 1070 Gigabarils ont été « produits » (extraits) depuis le début de l’exploitation. 1070 sur un total qui reste inconnu, compris entre 2040 et 5500 Gbarils selon les sources.
Les calculs probabilistes des réserves donnent des résultats « optimistes » sur les quantités. Mais les réserves connues déclinent depuis 1980 environ.
• Les réserves connues vont de 1070 à 1370 Gbarils selon qu’on inclut ou pas les pétroles lourds du Canada et du Venezuela.
• Les progrès technologiques permettent d’augmenter les taux d’extraction. Pour l’instant environ 40% de la production est en mode primaire (pompage seulement), 60% en secondaire (injection d’eau ou gaz pour faire sortir le pétrole), 2% en tertiaire (injection d’autres choses, et autres techniques plus complexes)
• Incertitudes sur les réserves. Incompréhension entre les économistes et scientifiques.
Selon Yves Matthieu, ce sont des divergences et les points de vue sont complémentaires.
Les scientifiques ont une vision à long terme, pas les économistes
Les pics craints par le passé par les scientifiques ont été repoussé.
• Présentation du pic de Hubbert. Il y a un écart de 32 ans environ entre les découvertes et la production de pétrole aux Etats-Unis.
Hubbert avait prévu le pic des Etats-Unis entre 1964 et 1971 selon qu’il y ait 150 ou 200 Gbarils dans le pays, en fait il eut lieu de 1971.
En pratique, le modèle d’Hubbert fonctionne bien pour les Etats-Unis, mais pas pour la plupart des autre pays. On ne peut probablement pas l’extrapoler au monde.
• Beaucoup de pays ont connu 2 pics. Ce second pic est selon le prix du baril, des conditions techniques et de la fiscalité. La plupart du temps, la courbe d’extraction de la ressource n’est pas une gaussienne, c’est le cas uniquement quand la production croît suivi une économie et une géopolitique stable.
2 Etats des lieux sur les réserves de pétrole, autre point de vue par Jean Laherrère, membre de l’ASPO
• Tout ce qui naît croît, a un pic, décline. Mais les économistes, les politiques, veulent faire croire que la croissance économique sera infinie
• Difficultés à définir les termes. Huile, pétrole, pétrole léger ou pas : ce n’est pas tout la même chose.
Et il est absurde de donner plusieurs chiffres significatifs ( 3003,7421 Gbarils de réserves..) comme le font certaines compagnie, alors que les incertitudes sont de l’ordre de 20%.
• Les économistes voient sans cesse croître les réserves connues, par de pures « manœuvres comptables». Une augmentation particulièrement importante a été observée même dernièrement avec les pétroles sales du Vénézuela et du Canada, lorsqu’ils ont été inclus dans les réserves. En réalité, il y a eu un pic des réserves connues vers 1985
• Mythes à démonter
- « Le Moyen-orient peut encore trouver du pétrole » : non, tout a été prospecté, les derniers champs trouvés, il y a en a, mais ils sont ridicules (cf courbe d’écrémage)
- « Le taux de récupération moyen, actuellement 35%, peut être amélioré » : en fait, il ne dépend pas de la technologie mais de la géologie. De plus, cette moyenne de 35% ne veut rien dire, les valeurs de taux de récupération allant de 5 à 90%
- « Il y a croissance des réserves avec la technologie ». Elles permettent d’extraire plus vite le pétrole, et non d’augmenter les réserves. Dans ces cas où on augmente les débits, le déclin arrive plus brusquement encore. Cf connexion avec le mythe précédant
- Le rapport R/P (réserve/production) ne veut rien dire
- « les coûts de production diminuent avec la technologie »
- « les découvertes augmentent avec le prix du pétrole »
• Ne pas faire dire à Hubbert ce qu’il n’a pas dit.
• Laherrère avec ses données obtenues par des biais non biaisés (il possède toutes les données sur tous les champs) a pu faire « des courbes d’écrémage » pour connaître les réserves ultimes. Il voit un pic vers 2010…il remarque aussi comme un « plateau ondulé » depuis 15 mois.
Une étude intégrant tous les projets de nouveaux puits en court et le déclin de ceux existants, donne un pic vers 2010 à 93 mégabaril/jour (production actuelle 86Mb/j)
• Les E-U ont demandé au Canada de produire beaucoup plus de leur « pétrole sale » q’uils ont en abondance, mais les Canadiens ne peuvent pas. On ne peut pas faire sortir de terre comme ça les infrastructures de transport, le matériel d’extraction, les raffineries, les personnes compétentes…
• Ce pétrole non conventionnel ne représente rien aujourd’hui mondiale, et ne fera pas grand-chose demain…
• A l’agence internationale de l’énergie, il y eu trois présidents différent ces dernières années, qui ont tous donné trois scénarios exactement semblable pour ce qui est de la croissance continue de 2% par an de la quantité de pétrole produite/consommé jusqu’en 2030 et plus, mais ils donnent tout trois un contenu différent à cette croissance : pour l’un elle sera permis par le pétrole non conventionnel, pour un autre c’est découverte de nouveaux gisements et le dernier des améliorations technologiques.
• L’énergie a un coût finalement très faible, alors qu’on se plaint qu’elle coûte chère, elle représente moins de 6% du budget des ménages, contre 8% il y a quinze ans.
3 Impact sur les transports par Jean-Yves Marie-Rose, ADEME
• Présentation de l’ADEME
• Des chiffres. En 2004, les transports ont représenté 32% des 161Mtep consommée par la France.
C’est la voiture en ville avec 30%, et en interurbain avec 31%, qui consomme la plus grosse partie de l’énergie lié au transport. Et les camions.
935 Giga.voyageurs km/an sont parcourus, dont 82% par la voiture, 10 le train, 4 l’avion.
284 Gt.km, 78% par la route, 19% par le rail, 3% fluvial.
Consommation unitaire d’énergie :
Interurabain : avion 400gep/t.km
Poids lourd 40
Train 6.
En urbain : véhicule léger 160, poids lourd 50
Problème d’urbanisation à revoir, actuellement les villes sont conçues pour les voitures.
Exemples de projet menés par des villes avec l’ademe réduisant la consommation d’énergie pour les transports de marchandise avec des plate-formes logistiques aux abords des villes.
1 Etats des lieux sur les réserves de pétrole par Yves Matthieu, membre de l’IFP
• Présentation de l’ifp
• Présentation la position de l’ifp. Objectifs :
-repousser les limites des réserves
-augmenter le rendement de raffinage
-diversifier les carburants
-recherches dans les véhicules économes
-recherches sur le captage du CO2
• Explication de l’incertitude sur les réserves
Il y a les ressources ultimes de pétrole (la totalité qui est en terre),
Parmi ces ressources, il y a le maximum théoriquement extractible
Dans ce qui est extractible, il y a les réserves, c'est-à-dire les volumes exploitables aux conditions techniques et économiques du moment.
Une partie des réserves reste à découvrir.
Il y a trois niveau de réserves : les prouvés, les possibles et les probables. Les comptes sont faits à partir de ces trois types de réserves.
• Environ 1070 Gigabarils ont été « produits » (extraits) depuis le début de l’exploitation. 1070 sur un total qui reste inconnu, compris entre 2040 et 5500 Gbarils selon les sources.
Les calculs probabilistes des réserves donnent des résultats « optimistes » sur les quantités. Mais les réserves connues déclinent depuis 1980 environ.
• Les réserves connues vont de 1070 à 1370 Gbarils selon qu’on inclut ou pas les pétroles lourds du Canada et du Venezuela.
• Les progrès technologiques permettent d’augmenter les taux d’extraction. Pour l’instant environ 40% de la production est en mode primaire (pompage seulement), 60% en secondaire (injection d’eau ou gaz pour faire sortir le pétrole), 2% en tertiaire (injection d’autres choses, et autres techniques plus complexes)
• Incertitudes sur les réserves. Incompréhension entre les économistes et scientifiques.
Selon Yves Matthieu, ce sont des divergences et les points de vue sont complémentaires.
Les scientifiques ont une vision à long terme, pas les économistes
Les pics craints par le passé par les scientifiques ont été repoussé.
• Présentation du pic de Hubbert. Il y a un écart de 32 ans environ entre les découvertes et la production de pétrole aux Etats-Unis.
Hubbert avait prévu le pic des Etats-Unis entre 1964 et 1971 selon qu’il y ait 150 ou 200 Gbarils dans le pays, en fait il eut lieu de 1971.
En pratique, le modèle d’Hubbert fonctionne bien pour les Etats-Unis, mais pas pour la plupart des autre pays. On ne peut probablement pas l’extrapoler au monde.
• Beaucoup de pays ont connu 2 pics. Ce second pic est selon le prix du baril, des conditions techniques et de la fiscalité. La plupart du temps, la courbe d’extraction de la ressource n’est pas une gaussienne, c’est le cas uniquement quand la production croît suivi une économie et une géopolitique stable.
2 Etats des lieux sur les réserves de pétrole, autre point de vue par Jean Laherrère, membre de l’ASPO
• Tout ce qui naît croît, a un pic, décline. Mais les économistes, les politiques, veulent faire croire que la croissance économique sera infinie
• Difficultés à définir les termes. Huile, pétrole, pétrole léger ou pas : ce n’est pas tout la même chose.
Et il est absurde de donner plusieurs chiffres significatifs ( 3003,7421 Gbarils de réserves..) comme le font certaines compagnie, alors que les incertitudes sont de l’ordre de 20%.
• Les économistes voient sans cesse croître les réserves connues, par de pures « manœuvres comptables». Une augmentation particulièrement importante a été observée même dernièrement avec les pétroles sales du Vénézuela et du Canada, lorsqu’ils ont été inclus dans les réserves. En réalité, il y a eu un pic des réserves connues vers 1985
• Mythes à démonter
- « Le Moyen-orient peut encore trouver du pétrole » : non, tout a été prospecté, les derniers champs trouvés, il y a en a, mais ils sont ridicules (cf courbe d’écrémage)
- « Le taux de récupération moyen, actuellement 35%, peut être amélioré » : en fait, il ne dépend pas de la technologie mais de la géologie. De plus, cette moyenne de 35% ne veut rien dire, les valeurs de taux de récupération allant de 5 à 90%
- « Il y a croissance des réserves avec la technologie ». Elles permettent d’extraire plus vite le pétrole, et non d’augmenter les réserves. Dans ces cas où on augmente les débits, le déclin arrive plus brusquement encore. Cf connexion avec le mythe précédant
- Le rapport R/P (réserve/production) ne veut rien dire
- « les coûts de production diminuent avec la technologie »
- « les découvertes augmentent avec le prix du pétrole »
• Ne pas faire dire à Hubbert ce qu’il n’a pas dit.
• Laherrère avec ses données obtenues par des biais non biaisés (il possède toutes les données sur tous les champs) a pu faire « des courbes d’écrémage » pour connaître les réserves ultimes. Il voit un pic vers 2010…il remarque aussi comme un « plateau ondulé » depuis 15 mois.
Une étude intégrant tous les projets de nouveaux puits en court et le déclin de ceux existants, donne un pic vers 2010 à 93 mégabaril/jour (production actuelle 86Mb/j)
• Les E-U ont demandé au Canada de produire beaucoup plus de leur « pétrole sale » q’uils ont en abondance, mais les Canadiens ne peuvent pas. On ne peut pas faire sortir de terre comme ça les infrastructures de transport, le matériel d’extraction, les raffineries, les personnes compétentes…
• Ce pétrole non conventionnel ne représente rien aujourd’hui mondiale, et ne fera pas grand-chose demain…
• A l’agence internationale de l’énergie, il y eu trois présidents différent ces dernières années, qui ont tous donné trois scénarios exactement semblable pour ce qui est de la croissance continue de 2% par an de la quantité de pétrole produite/consommé jusqu’en 2030 et plus, mais ils donnent tout trois un contenu différent à cette croissance : pour l’un elle sera permis par le pétrole non conventionnel, pour un autre c’est découverte de nouveaux gisements et le dernier des améliorations technologiques.
• L’énergie a un coût finalement très faible, alors qu’on se plaint qu’elle coûte chère, elle représente moins de 6% du budget des ménages, contre 8% il y a quinze ans.
3 Impact sur les transports par Jean-Yves Marie-Rose, ADEME
• Présentation de l’ADEME
• Des chiffres. En 2004, les transports ont représenté 32% des 161Mtep consommée par la France.
C’est la voiture en ville avec 30%, et en interurbain avec 31%, qui consomme la plus grosse partie de l’énergie lié au transport. Et les camions.
935 Giga.voyageurs km/an sont parcourus, dont 82% par la voiture, 10 le train, 4 l’avion.
284 Gt.km, 78% par la route, 19% par le rail, 3% fluvial.
Consommation unitaire d’énergie :
Interurabain : avion 400gep/t.km
Poids lourd 40
Train 6.
En urbain : véhicule léger 160, poids lourd 50
Problème d’urbanisation à revoir, actuellement les villes sont conçues pour les voitures.
Exemples de projet menés par des villes avec l’ademe réduisant la consommation d’énergie pour les transports de marchandise avec des plate-formes logistiques aux abords des villes.
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Moi ce que j'ai retenu, c'est l'optimisme forcené de Yves Mathieu.C'est lui qui a peut etre plus convaincu l'auditoire car la décroissance n'a pas énormément de succes dans un public gavé à la croissance.Je pense qu'il a eu des interventions musclées face à Laherrere ce qui est vraiment peu délicat.Laharrere n'a pas donné de date au pic mais il dit qu'il est tres proche.
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)
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tu appelles optimiste quelqu'un qui te prédit un plateau à 95 Mbbl/d alors que l'industrie en général parle de max à 110-130 ? C'est quoi pessimiste alors ?matthieu25 a écrit :Moi ce que j'ai retenu, c'est l'optimisme forcené de Yves Mathieu.
Donner une date au Pic, surtout quand on sait que c'est un plateau, beaucoup de gens ont compris que c'est une belle bêtise, qui n'aboutit qu'à perdre en crédibilité, voir Campbell.Je pense qu'il a eu des interventions musclées face à Laherrere ce qui est vraiment peu délicat.Laharrere n'a pas donné de date au pic mais il dit qu'il est tres proche.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
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Bon, la publication de l'intervention de Jean Laherrère me facilite le travail.
Plusieurs points ont rendu le discours de Jean Laherrère peu crédible (c'est un avis personnel) :
Au chapitre des potins : Colin Campbell envisagerait de cesser d'informer sur le Peak Oil, à partir de septembre 2007, après la sixième conférence internationale de l'ASPO en Irlande. Et Jean Laherrère a fait installer un chauffage par géothermique chez lui, de plus il va bientôt refaire le vitrage de son domicile, tout ça pour économiser l'énergie.
Yves Mathieu et Pierre-René Bauquis nous ont appris qu'une bonne moitié des cadres de l'industrie pétrolière allaient partir à la retraite dans les 10 prochaines années, et qu'il n'y avait pas assez de monde pour les remplacer. Recyclez-vous, c'est le moment !
Mahiahi et Tiennel avaient signalé des questions à poser, malheureusement, je n'avais plus internet avant d'aller à la conférence, et je ne me souvenais plus de leurs questions.
La seconde conférence a lieu lundi prochain, Pierre-René Bauquis va y présenter son scénario pour l'avenir de la voiture. Blackdress devrait venir.
Et merci à Phyvette de m'avoir hébergé !
Rendez-vous lundi prochain donc.
Plusieurs points ont rendu le discours de Jean Laherrère peu crédible (c'est un avis personnel) :
- Jean Laherrère n'a pas été présenté : pas un mot sur sa carrière chez Total, ni sur son expérience de pétrolier. À vrai dire, personne n'a dit qui était JL.
- JL a entamé son discours en annonçant qu'il allait montrer des informations que n'a pas montrées l'IFP. Yves Mathieu, piqué au vif, a ouvertement douté qu'un retraité puisse avoir de meilleures informations sur les réserves et les productions des gisements (la base de données IHS coute quand même un million de dollars). Et je ne crois pas avoir entendu d'explication convaincante de la part de JL.
- Le diaporama de JL : écrit petit. Ça m'étonnerait que les personnes des 3 derniers rangs aient pu lire grand-chose. La mise en page ne valait pas le détour : c'est exactement du même tonneau que le PDF. Peu attrayant.
- Et enfin, la présentation. Ce fut de la lecture du PDF, pas franchement pédagogue.
Au chapitre des potins : Colin Campbell envisagerait de cesser d'informer sur le Peak Oil, à partir de septembre 2007, après la sixième conférence internationale de l'ASPO en Irlande. Et Jean Laherrère a fait installer un chauffage par géothermique chez lui, de plus il va bientôt refaire le vitrage de son domicile, tout ça pour économiser l'énergie.
Yves Mathieu et Pierre-René Bauquis nous ont appris qu'une bonne moitié des cadres de l'industrie pétrolière allaient partir à la retraite dans les 10 prochaines années, et qu'il n'y avait pas assez de monde pour les remplacer. Recyclez-vous, c'est le moment !
Mahiahi et Tiennel avaient signalé des questions à poser, malheureusement, je n'avais plus internet avant d'aller à la conférence, et je ne me souvenais plus de leurs questions.
La seconde conférence a lieu lundi prochain, Pierre-René Bauquis va y présenter son scénario pour l'avenir de la voiture. Blackdress devrait venir.
Et merci à Phyvette de m'avoir hébergé !
Rendez-vous lundi prochain donc.
Dernière modification par Sylvain le 08 févr. 2007, 09:48, modifié 1 fois.