Comment les riches détruisent la planète (Hervé Kempf)

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Comment les riches détruisent la planète (Hervé Kempf)

Message par Birdy » 06 janv. 2007, 20:04

Voilà un nouveau bouquin. Lu en une nuit ! Et bien les petits amis, c'est plutôt explosif venant d'un journaliste du Monde. Etonnant qu'il ne se soit pas encore fait trucidé par ses collègues. On ne peut pas dire qu'il n'est pas conscient du futur effroyable qui nous attend si rien n'est fait.

Il s'agit d'un constat au vitriol de notre société. Le constat : on ne résoudra pas la crise écologique sans s’attaquer à la crise sociale concomitante. Tout est lié. Ca répond un peu aux sceptiques et à ceux qui pensent qu'il y a d'autres problèmes plus urgents que la réchauffement climatique. Il déclare que la croissance est une imposture suicidaire, que l'élite de l'argent n'a plus besoin de la démocratie, qu'elle attend même les problèmes pour pouvoir établir au grand jour une société totalitaire, que les mass-media ont démissioné et sont cupides, que la gauche est restée bloquée sur un schéma périmé datant du XIXème siècle. Sont aussi abordés le pic pétrolier, les ogm, le nucléaire...

Bref, de la dynamite à lire d'urgence !
Comment les riches détruisent la planète (Hervé Kempf) :smt073
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Message par Environnement2100 » 06 janv. 2007, 20:14

Les riches, c'est nous.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par matthieu25 » 06 janv. 2007, 20:19

Oui, nous irons tous en enfer car chaque baril consommé, c'est une vie future qui disparait.
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par Birdy » 06 janv. 2007, 20:31

Environnement2100 a écrit :Les riches, c'est nous.
Exactement, on est toujours le pauvre d'un autre. Il explique très bien ce phénomène et démontre de cette façon que l'attitude irresponsable de l'oligarchie capitaliste actuelle est reproduite en cascade jusqu'au beauf de base avec son katkat', et même au delà.
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Message par franck1968 » 07 janv. 2007, 18:40

Birdy a écrit :On ne résoudra pas la crise écologique sans s’attaquer à la crise sociale concomitante. Tout est lié.
Je vais le lire.
Merci pour le lien.

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Message par Schlumpf » 08 janv. 2007, 22:11

ca va faire "pieds dans le plat" mais ca me démange: et si on arrêtait tous ces bouquins qui détruisent la forêt, ca serait ty pas un bon début ?
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par matthieu25 » 08 janv. 2007, 22:16

On peut commencer à arrêter de discuter sur le forum pour éviter d'encombrer les décharges de déchets nucléaires à ce compte là.
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par Schlumpf » 08 janv. 2007, 22:20

oui, c'est vrai aussi. D'ailleurs les déchets nucléaires... Bon j'arrête.
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Re: Comment les riches détruisent la planète (Hervé Kempf)

Message par th » 08 janv. 2007, 22:35

Birdy a écrit :... venant d'un journaliste du Monde. Etonnant qu'il ne se soit pas encore fait trucidé par ses collègues.
C'est pas le seul journaliste du monde à evoquer les problemes climatiques, ecologiques etc... il n'y a pas que des journalistes economiques dans le monde (heureusement !) .
Dans Le Monde 2, , ils ont fait aussi des dossiers sur le peak oil, la décroisance et l'efondrement des civilisations (suite au bouquin de Diamond)

"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.

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Message par Birdy » 16 janv. 2007, 16:05

J'imagine Kempf et Le Boucher coincé dans un ascenseur :smt014
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Message par Birdy » 20 janv. 2007, 09:36

Dans Libé (lien)
Livre. La crise écologique est liée à une structure du pouvoir. Seul le social peut aider à y remédier.

La planète, jouet des nantis
Par Laure NOUALHAT

QUOTIDIEN : samedi 20 janvier 2007
Comment les riches détruisent la planète de Hervé Kempf, Seuil, 13,30 euros.

Hervé Kempf est journaliste au Monde et cela fait plus de vingt ans qu'il explore les sujets liés à l'environnement. Grâce ou à cause de Tchernobyl. Vingt ans. Mais depuis dix ans, il a constaté une nette accélération de la crise écologique. De ses innombrables reportages, il nous ramène un triste portrait de la planète telle qu'elle tourne. Mais dans Comment les riches détruisent la planète, il ne se contente pas de lister les mauvaises nouvelles, il nous invite à résoudre la crise par le social: «Comprendre que crise écologique et crise sociale sont les deux facettes d'un même désastre. Et que ce désastre est mis en oeuvre par un système de pouvoir qui n'a plus pour fin que le maintien des privilèges des classes dirigeantes», écrit-il. Kempf s'en prend aux oligarques, aux milliardaires et à leurs crétins d'enfants, tout juste bons à inventer des façons plus risibles les unes que les autres de claquer le pognon de papa. Il raconte les patrons du CAC 40, les patrons yankees qui raflent jusqu'à 430 fois la rémunération moyenne d'un salarié moyen... les accros des parachutes en or, et même, ceux qui gagnent à eux seuls plus de un milliard de dollars par an ! Une secte qui n'a «pas de patrie» puisque Russes, Chinois, Indiens ont désormais rejoint la danse. La démonstration de Kempf est simple et brutale : les nantis dégueulassent la planète. Ils ont de l'argent, du pouvoir et une seule fin : les garder. Mais en plus, ils nous poussent à consommer. Comment ? En nous donnant envie.

Mais l'argument prend toute sa dimension quand il est éclairé par Thorstein Veblen, l'auteur d'une Théorie de la classe de loisir . Cet économiste américain, issu d'une famille norvégienne immigrée en 1847, a fait ses études à Yale avant de revenir à la ferme paternelle dans le Wisconsin. Veblen postule que la production des biens est largement suffisante et que les besoins ne sont pas infinis. Au-delà d'un certain niveau, c'est le jeu social qui les stimule. Ainsi, si machin s'achète un yacht de 96 mètres, untel s'en offrira un plus long. «La question qui se pose à l'économie porte sur les raisons et les règles de la consommation.» Telle est l'observation de Veblen : «Toute classe est mue par l'envie et rivalise avec la classe qui lui est directement supérieure dans l'échelle sociale, alors qu'elle ne songe guère à se comparer à ses inférieures, ni à celles qui la surpassent de très loin.» Du coup la machine s'emballe. Et la planète en pâtit.

Pour Kempf, seul l'arrêt de la croyance en la croissance et de la croissance des biens matériels pourrait remédier à ce triste engrenage. Mais les oligarques n'ont pas l'intention de se laisser faire. Ils ont choisi l' «abâtardissement progressif de la démocratie». Ne souhaitant pas nous abandonner au milieu du gué, bras ballants et dépités, Kempf termine son bouquin par une note optimiste «Malgré l'ampleur des défis qui nous attendent, les solutions émergent, et renaît l'envie de refaire le monde face aux perspectives sinistres que promeuvent les oligarques.» A nous d'y croire et d'agir.
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Message par Blackdress » 20 janv. 2007, 11:24

En même temps c'est un peu simpliste de toujours faire le procès des seuls "riches" et de se focaliser sur les Yachts.

D'ailleurs qu'est-ce qu'un "riche" ? On voit bien la difficulté de trouver un seuil objectif avec la question du patrimoine (et de l'ISF) des candidats à la présidentielle.

Ou encore des réflexions de certains (seuil douteux des 4000 €...).

En réalité, le désir de voir son quotidien s'améliorer est fondamental et spontané chez la plupart des habitants humains de cette planète.

Et le désir d'accession à un standard qui pour nous est "basique" chez des milliards d'individus (en Inde, en Chine ou ailleurs) pèse autant sinon plus sur les ressources que les caprices des plus riches...

Et ils seront aussi difficiles à convaincre de renoncer que l'américain moyen de troquer son F150 pour un vélo...

Nous qui avons +/- tout pour pas cher (grâce d'une part au socle que nous a donné la révolution industrielle du XIXe siècle et aujourd'hui grâce aux délocalisations) sommes bien mal placés pour donner des leçons.
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Message par hyperion » 21 janv. 2007, 11:09

c'est vrai que le cours de Beneteau se porte bien ce temps -ci

http://www.boursorama.com/graphiques/gr ... &i3=0&st=6

çà peut donner envie de faire du plus rouge que rouge.

même si ce qui compte le plus c'est en effet le mental de la masse critique .

à l'autre bout de la pyramide, un indigent( pas indigene) ou un "un petit peu moins indigent" dira que ses moyens ne lui permettent pas pas de modifier son style de vie.

en fait les choix qu'il peut faire sont déja radical:

il doit pour celà rapidement connaitre et assimiler qlq ordre de grandeur
en consommation de petrole et production de CO2 ,ce qui est d'ailleurs souvent parrallèle ;-)

t le désir d'accession à un standard qui pour nous est "basique" chez des milliards d'individus (en Inde, en Chine ou ailleurs) pèse autant sinon plus sur les ressources que les caprices des plus riches...
par exemple le pavillon de banlieue avec 2 voitures et pour le payer puisqu'il est vendu actuellement à un prix délirant, on va acheter à manger à ultra super pluys ddiscount.

mais une fois ce choix déjà fait comment se décrocher de fée petrole et multinationnale de distribution?



on devons mieux connaitre les chiffres exactes concernant les consommations de nos machines la façon de les utiliser ce que nous mangeons, nos loisirs etc les chiffres exactes doivent etre communiqués et recalculer suivant l'évolution des machines(à jour)

enfin des actes poetiques ou citoyens peuvent etre suggérés(planter un arbre, si possible fruitier comme dirait Geispe ou demander des traansports en commun à nos elus)

donc les riches sont un problème dans la mesure ou ils soutiennent la gabegie pétrolière ou les medias pro consommation délétere.
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Message par Blackdress » 21 janv. 2007, 14:22

Bien esquivé... mais je suis têtu :-D

A te lire (comme d'autres), on dirait qu'il y a une catégorie de personnes malveillantes et directement responsables de tous les maux, ce seraient "les riches".

Mais on est tous le riche de quelqu'un d'autre...

Ensuite, si tu sors de l'hexagone et va voir un peu ce qui se passe dans les pays dits "en voie de développement" et même dans le 1/3 monde, tu verras que le plus souvent c'est là-bas que la majeure partie de la population aspire au mode de vie du monde "développé".

Et dès qu'ils le peuvent ils consomment sans scrupule !

Même si par ailleurs il y est de bon ton de détester ces pays, USA en tête.

Typiquement c'est le cas un peu partout en amérique latine, mais pas seulement : c'est universel.

Car il est humain de rechercher le confort et le progrès social pour son foyer.

La question c'est comment y parvenir autrement.

Il faudra bien aussi faire tomber le tabou démographique, puisqu'il ne sert à rien de diminuer la pression sur les ressources de 20 % par personne si le nombre global de la population augmente plus vite au cours de la même période...

Or quel être humain voudra spontanément limiter sa procréation ?

Voir en Chine les dégats et les effets pervers liés à la politique de l'enfant unique...

Conclusion de deux choses l'une, soit il y aura un saut technologique et qualitatif dans le mode de production / répartition des richesses (je parle en termes de satisfactions fondamentales, se loger, se nourrir, se vêtir, se déplacer), éventuellement à terme combiné avec une exploration vers d'autres planètes +/- habitables (hypothèse loin du réalisme à l'heure actuelle), soit il y aura une régulation globale, volontaire et coordonnée ou pas.

Et pour l'heure, on va plutôt vers une régulation "sauvage" ou chacun se prépare à sa façon, soit en ne prévoyant rien, soit en ne disant pas ouvertement ses choix.

Il va de soi que conflits armés et épidémies risquent fort d'être de la partie, c'est assez inévitable si le préventif échoue.

Mais bon, on verra bien.
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Message par Birdy » 21 janv. 2007, 20:49

On est toujours le riche de l'un et le pauvre de l'autre. Je pense que ce n'est pas en tant qu'individu entier que nous soyons nuisibles, mais plutôt à cause de certains traits de notre comportement : principalement quand on réagit comme des enfants gâtés, égoïstes et incultes. Comme les personnes décrites par H.Kempf...
Dernière modification par Birdy le 21 janv. 2007, 21:43, modifié 1 fois.
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