Je ne déplace la faute sur rien ni personne. Je me borne à remarquer que si l'occupation ne finis pas c'est en partie de la responsabilité des chypriotes grecques. Donc présenter les turcs uniquement comme d'horrible agresseur, en oubliant au passage que les chypriotes turcs ont peut être aussi un mot à dire là dessus, est un peu biaisé.Mais tu déplaces la faute sur les Chypriotes, qui refusent de négocier alors qu'une partie de leur pays est occupée par une armée étrangère.
Tu as raison lorsque tu dis que les grandes puissances occidentales se moquent du point de vue du gouvernement grec. Les grecs doivent toutefois assumer les choix de leurs alliés et protecteurs. Il en est d'ailleurs de même pour les turcs.
La situation n'est pas si caricaturale, des alaouites et des chrétiens font partie de l'opposition, jusqu'à récemment en tout cas. Il y a eu une dérive confessionnelle dans le conflit ces derniers mois. Et en effet maintenant il semble qu'une partie de l'opposition en arrive à faire de la purification ethnique visant principalement les alaouites. Le rôle de l'Arabie saoudite est bien essentiellement celui que vous décrivez, mais l'opposition n'est pas qu'une chose de l'Arabie Saoudite. Évidemment l'argent et les armes font taire tout les voix dissidentes et de même le pouvoir syrien à intéret à présenter l'ensemble de l'opposition comme un horrible conglomérat de fanatiques.Si les Alaouites et les Chrétiens de Syrie sont du côté de Bachar Al Assad, c'est bien parce qu'ils ont peur des Sunnites. Et si les pays sunnites, ou à gouvernement sunnite (comme le Qatar) sont tous unis contre la Syrie, c'est pour des raisons religieuses. C'est le vieux conflit entre chiites et sunnites.
La dimension géopolitique du conflit ne se borne pas qu'a suivre la ligne de partage entre sunnite et chiite. Si la bourgeoisie sunnite de Alep et de Damas ne continuait pas de soutenir le pouvoir il aurait déjà été renversé. De même pour comprendre la position des puissances (Russie, Iran, Occident...) il faut sortir de ce schéma, même s'il faut en tenir compte bien sur.
Par exemple avant que la rupture entre le pouvoir syrien l'Arabie ne soit consommer, Damas à soutenu l'intervention de l'Arabie à Bahrein.
Il est ridicule de croire que l'Europe de l'ouest et la Russie laisserait impunément la Turquie agresser la Grèce. Et il y a bien sur les tazus.Comme protecteurs susceptibles d'intervenir dans un conflit gréco-turc, je ne vois que les USA, et entre la Grèce et la Turquie, ils sont pour le moins ambivalents.