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par krolik » 12 sept. 2011, 08:54
@Glycogène.
A mettre en exergue la phrase finale : Ca ne fonctionne pas.. on a l'impression que vous avez compris que rien ne fonctionnait.. Alors que suivant le paragraphe les conditions de fonctionnement sont données..
Passons.
Pour en revenir à la création d'une surface.
Effectivement vous êtes près de la vérité. Avec cette précision, suivant le théorème de Gibbs sur l'énergie de surface, cette énergie ne dépend que de la température. En l'occurence l'expansion d'une surface de non contact se fera à température constante, mais nécessitera un apport d'énergie thermique, car déjà lorsque l'on souffle dans la bulle on apporte de l'énergie mécanique.
Cette opération de création de surface se fait à température constante, mais avec apport d'énergie thermique exactement comme une ébullition qui se fait à température constante mais qui nécessite un apport d'énergie thermique. C'est bien toujours dans le scope de travail des forces de Van Der Vaals.
En l'occurence s'il n'y a pas apport d'énergie thermique et que vous l'obligez mécaniquement et bien le système va prendre de l'énergie sur lui-même et la température de diminuer...
Cela explique au passage que les enfants feront de grosses bulles de savon par temps chaud, mais que cela ne fonctionnera pas par temps froid, pas d'apport d'énergie thermique par l'extérieur...
Mais l'intrusion d'un liquide non mouillant dans une structure nanoporeuse n'est pas assimilable à la formation de petites bulles indépendantes les unes des autres, car le phénomène est réversible, et si chaque nanovolume était indépendant le système ne serait pas réversible, chaque volume ignorant l'état du voisin. Il s'agit de la création d'une surface de non-contact continue !
Revenons à notre corps nanoporeux. Il se présente comme une poudre de quelques microns, max centièmes de mm.
Imaginons que j'en choisisse un, avec une porosité de 50% en volume.
Je prends un petit cylindre/piston de 1cm2 de section, j'y rentre 2cm3 de matériau plus un cm3 de liquide. je vais avoir à l'initla 3cm3 de volume. Je pourrais faire rentrer le cm3 de liquide dans les 2cm3 de volume poreux à 50%.
Le volume final après compression et avant la complète compression hydrostatique sera donc de 2cm3.
Le piston aura donc parcouru une distance de 1cm.
mais le liquide lui n'aura eu à parcourir dans les pores qu'une distance max de un ou deux microns au niveau de chaque grain de la structure.
Vous avez une réduction magistrale de la vitesse macro au niveau nano.
Alors cela a des applications étonnnante.
dans la mesure où vous choisissez une structure nanoporeuse dont tous les corps sont quasi-cylindriques. Dans un premier temps la pression va monter sans que le piston n'avance pratiquement. Puis une fois la pression de laplace d'intrusion du liquide atteinte vous allez avancer le piston à pression constante. Votre système se comporte alors en équlibre indifférent, c'est une ressort à raideur nulle.
Le comportement du système n'a rien à voir avec celui d'un amortisseur où l'on fait passer un liquide dans des sections d'étranglements.
Vous n'avee pas d'inertie intrinsèque du système, car la vitesse du liquide est tellement petite dans l'intrusion des pores que le nombre de Reynolds de l'écoulement est très très faible, donc vous vous moquez de la viscosité.
Ca se conduit comme un stockage d'énergie mécanique.
Vous pouvez stocker l'énergie mécanique à très faible vitesse et la restituer à très grande vitesse...
dans la mesure où la "science soviétique" était de s'intéresser à la fabrication d'armement, ils ont commencer à développer un fusil.
Cartouches (piston) réutilisable, pas de pollution par les cartouches vides. Pas d'explosion, pas de bruit, pas d'échauffement, pas de nécessite d'une culasse en acier, rien que du plastique ou de la fibre de carbone, bon stockage sans corrosion dans un marais, très pratique pour passer les contrôles en aéroports, . le fusil idéal pour snipper/terroriste. Le snipper comprime ses cartouches la journée avec une pompe à pied, et la nuit il tire..
Il fallait vraiment être versé dans la "science soviétique" pour avoir une telle idée de développement. Le modèle s'appelle "freska-ummo".
mais il y a d'autres applications. Lorsque vous voulez déployer des antennes de satellite dans l'espace, avec des ressort il y a toujours des ennuis, l'effort pratiqué par un ressort en bout de course est faible et c'est cette faiblesse qui fera que les antennes ne vont pas s'encliquer dans leur position finale, dans l'espace ça coïnce. Alors vous pouvez installer des petits "ressorts" comme cela. Au départ vous comprimez la cartouche avec un liquide qui fige à température ambiante, reste figé dans l'espage jusqu'au moment où vous le chauffez un peu... et là une belle force constante pendant tout le déploiement.
mais il y a bien d'autres applications, on verra la suite.
@+