J'ai un avis différent sur cette question, en fait deux avis:phyvette a écrit :Si t'achète plus , tu peut regarder le pub sans angoisse . La haine de la pub me semble résulter d'une peur panique de rechuter .
1) Un cerveau humain n'est conscient que d'un maximum de 7 informations différentes à chaque moment donné, mais enregistre inconsciemment des dizaines voir des centaines d'information à chaque instant. Or on estime qu'en moyenne quelqu'un qui vit en ville est exposé en moyenne a un milier de messages publicitaires par jour. Tout ceci est donc emmagasinné dans la mémoire, comme une sorte de bruit inutile, même si l'on ne s'en souvient pas. Le fait que j'achète peu, ne change rien au fait qu'une partie de mon cerveau est de toutes façon pollué par un ammoncellement d'information stupides et inutiles.
2) D'un point de vue existentiel, j'ai en horreur cette intrusion perpétuelle de la publicité partout ou elle peut s'immiscer, pour essayer de lobotomiser les esprits à des fins vulgaires. Par exemple, TF1, dont l'unique but est de vendre de la publicité à des annonceurs ("Mon travail est de vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola"), et par conséquent produisent des émissions abrutissantes dont le but est de minimiser l'esprit critique et d'exciter les basses passions pour créer des consommateurs plus manipulables. Je me souviens aussi d'une anecdote, où en Inde Coca-Cola voulait peindre une immense publicité (genre 500 mètres de large) sur une falaise, sans se soucier de polluer visuellement le paysage et d'imposer ses saloperies à ceux qui n'en veulent pas (heureusement ça été interdit). Donc, ce qui m'énerve c'est de vivre dans une société qui au contraire de vouloir élever les esprits, promouvoir l'intelligence, la culture et les valeurs humaines, s'évertue à abrutir, imbéciliser, et tout rabaisser à ses basses fins mercantiles.
Pour finir un extrait de Wikipedia:
* La publicité distrairait au sens pascalien, c'est-à-dire qu’elle ferait perdre de vue des choses plus importantes.
* Martelant des messages d'importance mineure, elle conduit inconsciemment à percevoir comme mineurs les sujets qui ne sont pas martelés (Kurt Vonnegut)
* Elle participerait d'un système économique vicieux, érigeant en norme sociale la consommation de biens inutiles, voire dangereux, et des comportements compulsifs et sédentaires nuisibles en général à sa santé physique et mentale (qui devraient être ensuite pris en charge par de nouveaux produits ou par des services sociaux).
* La publicité chercherait à manipuler l’esprit de celui qui la regarde ou l’écoute. Le dessinateur de presse Willem emploie l’expression « coloniser notre cerveau ». Cet argument est tout particulièrement dirigé contre les campagnes de positionnement des marques, dont le but est de graver le nom d'une marque dans l'esprit du consommateur, plutôt que de décrire les qualités du produit. De fait, il est établi qu'une ménagère de moins de 50 ans peut avoir en tête trois marques de lessive seulement. Il faut pour un lessivier faire partie des trois ou disparaître.
* La publicité contribuerait à réduire l'importance des lecteurs pour les médias, dont l'essentiel voire la totalité des revenus (télé ou journaux gratuits) proviennent de la publicité. Le propos de Patrick Le Lay, P.D.G. de la chaîne privée française TF1, fera date : « Mon travail est de vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola » (les Dirigeants face au changement, Éditions du huitième jour, 2004).
* La publicité donnerait l'avantage au commanditaire sur le consommateur : le consommateur recevrait passivement une information biaisée (la publicité), qui peut flatter ses intérêts et ses goûts, mais qui le fait en fonction des intérêts du commanditaire, alors que grâce à des sondages et études de marché (ou par son expérience), le vendeur détient une information claire et objective sur le comportement du consommateur, ses désirs, ses critères de choix, etc. Aucune publicité ne passera un message citoyen ou même pouvant être jugé contraignant, parce qu'elle perdrait en efficacité. Lorsque des enfants ouvrent une barre chocolatée, on ne les voit par exemple jamais en jeter le papier dans une poubelle. Cette attitude se transmet dans les comportements de la vie, souvent à l'insu des intéressés, puisque la publicité vend indirectement un mode de vie.