Les constellations de satellites

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Les constellations de satellites

Message par energy_isere » 01 nov. 2024, 15:11

Bruxelles va enfin lancer la constellation européenne IRIS² (290 satellites)
Bruxelles et le consortium SpaceRISE (SES, Eutelsat et Hispasat) vont signer en décembre le contrat de concession qui porte le développement, le déploiement et le fonctionnement d'IRIS². Une constellation qui est également la réponse de l'Europe à Starlink et SpaceX.

Michel Cabirol 01 Nov 2024 latribune

Une victoire « posthume » pour Thierry Breton, qui a été contraint de claquer la porte de la Commission mi-septembre. La constellation européenne IRIS² a enfin trouvé sa bonne étoile avec la décision de la Commission européenne de sélectionner jeudi le consortium SpaceRISE (pour Space Consortium for a Resilient, Interconnected and Secure Europe) pour porter le programme IRIS² (infrastructure pour la résilience, l'interconnectivité et la sécurité par satellite).

Composé de trois opérateurs européens de réseau satellitaire (SES, Eutelsat et Hispasat), SpaceRISE a été choisi par la Commission afin de gérer le contrat de concession portant sur le développement, le déploiement et le fonctionnement d'IRIS². C'est le nouveau projet phare de l'Union européenne dans le spatial après les programmes Galileo (positionnement par satellite) et Copernicus (surveillance du climat). Et c'est clairement, la réponse de l'Europe à Starlink (SpaceX), une mégaconstellation qui pourrait cumuler jusqu'à 30.000 satellites.

290 satellites

Ce choix marque une étape cruciale dans la mise en place en Europe d'infrastructures de communications à la fois sûres, résilientes et souveraines. La signature de l'accord de concession est prévue en décembre. Le contrat de concession d'une durée de 12 ans s'appuie sur un partenariat public-privé pour acquérir un système composé de plus de 290 satellites sur différentes orbites (moyenne MEO et basse LEO) et du segment terrestre associé pour fournir des services publics au début des années 2030 tout en permettant des services commerciaux. « Grâce au système de satellites multi-orbites d'IRIS², l'Europe sera mieux à même de répondre aux situations de crise, de protéger les infrastructures essentielles et de lutter contre la fracture numérique », a expliqué Eutelsat dans un communiqué publié jeudi en fin de journée.

Le contrat de concession sera financé dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) à la fois par des investissements publics - Union européenne (2,4 milliards d'euros pour le moment) et Agence spatiale européenne (750 millions) - et par des investissements privés consentis par les trois opérateurs réunis dans SpaceRISE (SES, Eutelsat et Hispasat). Un projet de plus de 10 milliards d'euros au total. « Nous veillerons à ce que le contrat reste continuellement en adéquation avec nos impératifs de taux de rentabilité interne, de génération de cash et de qualité d'investissement », a déjà averti le directeur général de SES, Adel Al-Saleh. S'agissant de la contribution de l'Union européenne, la Commission européenne procédera d'abord à un engagement budgétaire dans le cadre financier pluriannuel actuel. Puis des montants supplémentaires pourront être accordés après le 31 décembre 2027.

Une sous-traitance concurrentielle

Le consortium va notamment s'appuyer sur un groupe de sous-traitants européens (Thales Alenia Space, OHB, Airbus Defence and Space, Telespazio, Deutsche Telekom, Orange, Hisdesat et Thales SIX) opérant dans tous les segments de l'écosystème des satellites de télécommunications pour la fourniture du champ d'application du contrat de concession. « L'offre SpaceRISE prévoit un mécanisme approprié pour garantir une sous-traitance concurrentielle dans la sélection de sa chaîne d'approvisionnement, en particulier pour les PME, pour stimuler l'innovation en encourageant la participation des nouveaux entrants », a expliqué la Commission européenne. L'écosystème industriel européen peut remercier Thierry Breton d'avoir imposé au forceps cette constellation vitale pour tous les acteurs concernés.
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 10286.html

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Re: Les constellations de satellites

Message par energy_isere » 02 mai 2025, 16:10

Internet spatial: Amazon a lancé les premiers satellites de sa constellation Kuiper, rivale d'Elon Musk

J. Br. avec AFPLe 29/04 / 2025

Le géant américain du e-commerce a lancé les premiers satellites de sa constellation Kuiper, s'invitant dans la course à l'Internet spatial face à Starlink, le réseau d'Elon Musk.

L'entreprise Amazon du richissime Jeff Bezos a lancé lundi les premiers satellites de sa constellation Kuiper, qui vise à proposer une connexion internet très haut débit depuis l'espace et concurrencer le géant Starlink d'un autre multimilliardaire, Elon Musk. Avec plusieurs années de retard sur son rival, le géant américain de la vente en ligne a envoyé à plusieurs centaines de kilomètres au-dessus de la Terre les 27 premiers satellites de ce réseau censé en compter à terme plus de 3.200.

Le décollage de la fusée Atlas V du groupe United Launch Alliance (ULA), qui regroupe Boeing et Lockheed Martin, transportant les satellites a eu lieu lundi à 19h01 heure locale (mardi à 01h01 heure de France métropolitaine) depuis Cap Canaveral, en Floride.

Les engins acheminés dans l'espace posent les jalons du "Projet Kuiper", une infrastructure aux enjeux à la fois commerciaux, technologiques et géopolitiques. Amazon, qui y a investi plus de 10 milliards de dollars, ambitionne de proposer grâce à ce maillage de satellites un accès internet à très haut débit depuis tous les points du globe, y compris des zones reculées et des terrains de guerre ou sinistrés. Le service devrait être mis en route courant 2025. Son coût est encore inconnu mais devrait être "accessible", selon Amazon, qui veut conserver la recette qui a fait son succès: les prix cassés.

Cette promesse n'est pas sans rappeler celle d'Elon Musk. Avec sa constellation Starlink, l'homme le plus riche du monde domine le marché en plein essor de l'internet par satellites et dispose d'une bonne longueur d'avance, comme dans le domaine des fusées où Jeff Bezos et lui se font concurrence.

Orbite terrestre basse

Mis en route il y a déjà plusieurs années, Starlink a réussi dans la nuit de dimanche à lundi son 250ème lancement et dispose de plus de 6.750 satellites en orbite. Ses services ont notamment été déployés sur des terrains touchés par des catastrophes naturelles, comme en septembre 2023 lors d'un séisme au Maroc, en janvier cette année après les incendies à Los Angeles mais aussi sur le front en Ukraine.

Contrairement aux services de télécommunication satellitaire traditionnels, qui reposent sur des engins moins nombreux mais plus grands et situés à plus de 35.000 km de la Terre, ceux proposés par Elon Musk et Jeff Bezos fonctionnent en orbite basse, ce qui leur permet des échanges de données bien plus rapides.

Leur architecture – des satellites communiquant au sol avec de petites antennes mobiles – permet aussi de couvrir des zones où "le coût, la complexité et la géographie" rendent "difficile l'installation de solutions de connectivité traditionnelles basées au sol", explique Amazon. Afin de rattraper son retard sur la concurrence, Jeff Bezos compte déployer à marche forcée le reste de sa constellation dans les prochains mois et années, avec plus de 80 vols commandés auprès de diverses entreprises spatiales dont ULA et Arianespace, mais aussi Blue Origin, sa propre société, et même SpaceX, celle d'Elon Musk.

Ces milliers de satellites seront progressivement répartis sur l'orbite terrestre basse, un espace déjà occupé par les engins de Starlink et ceux d'un nombre grandissant d'acteurs, dont l'opérateur européen Eutelsat, qui a fusionné en 2023 avec OneWeb, ou encore la Chine avec sa constellation Guowang.

Des enjeux de sécurité

Une concurrence amenée à croître et qui présente nombre d'enjeux, notamment en matière de sécurité. Cette multitude d'engins fait ainsi craindre un encombrement de l'orbite terrestre basse et de possibles collisions, mais aussi des perturbations des observations astronomiques. Elle soulève également des questions de souveraineté. En la matière, le rôle politique accru joué par Elon Musk, devenu proche conseiller de Donald Trump, a récemment relancé les débats sur la nécessité de ne pas laisser l'espace aux seules mains d'acteurs privés.
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 90105.html

Image
Décollage de l'Atlas 5 porteuse de la première grappe de satellites Kuiper. Crédit : United Launch Alliance.

https://www.aerospatium.info/le-deploie ... -commence/

entrée wikipedia (qui n'est pas mise à jour avec ce lancement ) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kuiper_(i ... satellite)

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Re: Les constellations de satellites

Message par energy_isere » 13 août 2025, 17:54

suite du post au dessus
Concurrente de Starlink, la filiale d'Amazon Kuiper dépasse les 100 satellites en orbites (avant un lancement en France fin 2025)

Sylvain Trinel 13 aout 2025

Alors que Starlink a pris le large sur son concurrent européen Eutelsat, Amazon ne compte pas lui laisser trop d'avance. Sa solution Kuiper, qui doit être lancée à la fin de l'année en France, a en effet dépassé un cap notable dans sa conquête de l'espace.

Le géant du e-commerce annonce que sa filiale a déjà lancé 102 satellites déployés en orbite basse. Pour l'occasion, Amazon s'est aidé de SpaceX et de sa fusée Falcon9, une entreprise fondée par Elon Musk, qui est aussi derrière Starlink.

1.600 satellites en orbite d'ici juillet 2026

Un jeu du chat et de la souris qui n'en est toutefois qu'à ses prémices, puisqu'à terme, Kuiper doit disposer de 3.236 satellites, dont une partie sera placée autour de la Terre grâce à Ariane 6. Starlink en a, à l'heure actuelle, 8.000. Le cap dépassé ce jour est donc de 3% de la constellation totale attendue.

Il ne va pas falloir trop traîner pour Amazon, car l'entreprise a jusqu'à juillet 2026 pour atteindre les 1.600 satellites en orbite requis par le gendarme américain des télécommunications, la FCC. 83 lancements sont donc attendus dans les onze prochains mois.

En France, où Starlink est déjà présent, Kuiper doit être lancé d'ici la fin 2025. Le service a en effet reçu les autorisations de l'Arcep pour opérer dans l'Hexagone. Ne reste plus que les tarifs et les abonnés.

En Europe, ce sont 40 millions de foyers qui n'ont pas encore accès à l'internet très haut débit, la potentielle manne financière est donc importante. Cela tombe bien: c'est justement ce que veut proposer Kuiper avec une latence très basse comme son concurrent Starlink. Par ailleurs, Amazon avait rappelé à Tech&Co qu'il ne fallait qu'une centaine d'appareils en service pour faire fonctionner son réseau.
https://www.bfmtv.com/tech/actualites/t ... 20355.html

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Re: Les constellations de satellites

Message par energy_isere » 31 août 2025, 13:41

La Chine veut rivaliser avec Starlink : la course aux satellites s'accélère

Par Edward Back Publié le 30/08/25

En seulement 25 jours, la Chine a réalisé neuf lancements de satellites, marquant une accélération notable de son programme spatial. L’objectif est clair : développer des constellations capables de rivaliser avec Starlink et d’assurer une couverture mondiale indépendante.

L’entreprise SpaceX d’Elon Musk a mis en orbite des milliers de satellites pour créer sa constellation Starlink. Celle-ci fournit une connexion haut débit sur une grande partie du globe. Ce type de service intéresse grandement la Chine, mais le pays ne prendrait pas le risque de dépendre d’un réseau américain. Elle compte donc développer ses propres constellations de satellites en orbite basse.

À cette fin, la Chine a récemment procédé à pas moins de neuf lancements de satellites en seulement 25 jours. Le pays compte rattraper son retard sur la concurrence à toute vitesse. Cinq de ces lancements concernaient la constellation GuoWang, du China Satellite Network Group contrôlé par l’État chinois. Une autre constellation, Qianfan (aussi connue sous les noms Spacesail en anglais ou G60 Starlink), soutenue par Shanghai, a également commencé à mettre ses satellites en orbite.

Les constellations chinoises accusent un retard important sur Starlink

Actuellement, GuoWang serait composé de 81 satellites, un chiffre qui devrait grimper à 400 satellites d’ici 2027, pour un total de 13 000 par la suite. La constellation tente de rattraper Qianfan, qui disposait de 90 satellites au mois de mars, avec comme objectif 648 d’ici la fin de l’année, pour arriver petit à petit à un total de 15 000 satellites. Toutefois, les deux constellations sont encore très loin de Starlink, qui compte déjà plus de 8 000 satellites.

Le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information chinois a publié ce mercredi une directive incitant les opérateurs de constellations de satellites en basse orbite à débuter les essais de services commerciaux à un moment approprié. Le document les encourage aussi à intégrer ces services avec l’infrastructure terrestre existante, au-delà des appels vocaux et messages. Ces constellations en orbite basse viennent s’ajouter à celles déjà existantes en orbite haute, comme BeiDou, la version chinoise du GPS. Le document incite les opérateurs de télécommunications à établir des partenariats avec les entreprises gérant des satellites pour accélérer l’adoption des services de satellite proposés sur les smartphones.

Une stratégie technologique globale


Ce n’est pas le seul domaine où la Chine tente d’accélérer l’adoption des nouvelles technologies. Le pays a récemment dévoilé son plan « AI Plus », avec le développement de l’adoption de l’IA dans différents secteurs clés, dont la gouvernance publique. Le gouvernement vise l’économie intelligente et la société intelligente d’ici 2035. De la même manière, des robots livreurs ont pris le métro à Shenzhen cet été, un exemple de la volonté de la Chine d’accélérer l’adoption des robots en normalisant leur présence dans l’espace public.

Source : South China Morning Post
https://www.lesnumeriques.com/science-e ... A9pendante.

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