Le prix du baril est-il important pour la FED ?

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Le prix du baril est-il important pour la FED ?

Message par Yves » 04 janv. 2009, 16:42

*** Ce fil a été séparé du sujet Le baril à $150 puis à $30 ?


(Encore une fois je vois que tu prend les extraits du résumé et non ceux des minutes.)

Et ça, ça contredit ma thèse ?

Nov 2004 Expectations of near-term inflation picked up in October, consistent with the increase in energy prices

Dec 2004 Core inflation measures remained subdued, albeit running at a slightly higher pace than last year, owing, in part, to the indirect effects of higher energy prices.

Fev 2005 Tendencies for core inflation to increase because of slightly higher trend unit labor costs and a narrowing margin of resource slack were expected to be offset by the waning contribution of elevated prices for energy and imported goods.

etc etc

Le prix moyen a triplé entre 2004 et 2006, à chaque fois que la FED cite les prix de l'energie, c'est pour corréler la hausse des prix de l'energie et l'inflation.

Et tu annonce que le prix du pétrole n'est pas une cause de l'augmentation des taux ? ou juste une cause mineure ? La FED a les yeux fixées dessus (suffit de regarder le nb d'occurence du mot energy).

PEUT-ÊTRE qu'ils auraient aussi monter les taux si le pétrole n'avait pas bouger. MAis c'est de la FICTION. Ce n'est pas arrivé. Le pétrole a monté ET ils en ont tenu compte pour monter les taux.
Tu réponds à côté. Je repose ma question: connais-tu un exemple de bulle spéculative qui n'ait pas éclaté?
Réponse : non (mais j'ai pas cherché beaucoup). Maintenant j'aimerai savoir ce que tu va faire de ma réponse. Je n'ai pas répondu autre chose que ce que j'ai écrit là. Et je ne suis pas pour la fiction style ("comme elle aurait explosé de toute façon, alors le pétrole n'est pas responsable")...
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Message par ABC » 04 janv. 2009, 17:19

(Encore une fois je vois que tu prend les extraits du résumé et non ceux des minutes.)
Non cela figure dans les minutes et cela correspond à la décision.
Et ça, ça contredit ma thèse ?
Ben oui, tu nous expliques que c'est la pression sur les prix du pétrole qui est responsable. Je te montres qu'alors que la fed considérait que cette hausse marquait une pause et devait cesser de peser sur l'inflation, elle augmentait ses taux. Si cela ne contredit pas ta thèse, je ne vois pas ce qui pourrait le faire.
Nov 2004 Expectations of near-term inflation picked up in October, consistent with the increase in energy prices

Dec 2004 Core inflation measures remained subdued, albeit running at a slightly higher pace than last year, owing, in part, to the indirect effects of higher energy prices.

Fev 2005 Tendencies for core inflation to increase because of slightly higher trend unit labor costs and a narrowing margin of resource slack were expected to be offset by the waning contribution of elevated prices for energy and imported goods.

etc etc

Le prix moyen a triplé entre 2004 et 2006, à chaque fois que la FED cite les prix de l'energie, c'est pour corréler la hausse des prix de l'energie et l'inflation.
C'est clair que le prix du pétrole influe sur l'inflation, et d'ailleurs la fed ne dit pas autre chose. Elle le cite comme une des causes, mais elle insiste au moins autant sur la faiblesse du Dollar et la hausse des produits d'importation qu'elle entraîne.
Je note qu'en Février 2005, elle considère que la baisse des prix du pétrole et celle des biens importés devrait jouer négativement sur l'inflation. Et que fait-elle malgré tout?
Elle monte ses taux:
The Federal Open Market Committee seeks monetary and financial conditions that will foster price stability and promote sustainable growth in output. To further its long-run objectives, the Committee in the immediate future seeks conditions in reserve markets consistent with increasing the federal funds rate at an average of around 2-1/2 percent
PEUT-ÊTRE qu'ils auraient aussi monter les taux si le pétrole n'avait pas bouger. MAis c'est de la FICTION. Ce n'est pas arrivé. Le pétrole a monté ET ils en ont tenu compte pour monter les taux.
Ben non tu vois, ce n'est pas de la fiction, lors des pauses dans l'ascension des prix du pétrole, les taux ont continué d'augmenter.

Ma vision me semble beaucoup plus cohérente, les taux ont été baissé de façon très importante pour éviter un effondrement économique, puis ont étés relevé lorsque le risque a semblé s'éloigner.
C'est d'ailleurs peu ou prou ce qu'a plus ou moins fait la fed lors de la crise de 91, et ce alors que les prix du pétrole étaient bas.
Dernière modification par ABC le 04 janv. 2009, 17:52, modifié 3 fois.

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Message par ABC » 04 janv. 2009, 18:38

GillesH38 a écrit :
ABC a écrit : Tu réponds à côté. Je repose ma question: connais-tu un exemple de bulle spéculative qui n'ait pas éclaté?
Non. Et connais tu une époque où le prix du baril a été multiplié par 4 en quelques années sans provoquer de récession?

pour ce qui est des taux, pourrait tu expliquer clairement pourquoi ils avaient autant baissé, pourquoi ils ont subitement remonté, et pourquoi ils rebaissent aussi soudainement ?
Combien de fois dans l'histoire le prix du baril a été multiplié par 4 en quelques années?
Les deux chocs pétroliers se sont situés sur une échelle de temps beaucoup plus courte.
Pour ce qui est de l'évolution des taux, j'ai répondu pour la baisse et la hausse du début de la décennie, dans mes messages précédents. Pour ce qui est de la baisse actuelle, je n'arrive pas à croire que tu poses la question.


GillesH38 a écrit :ABC a écrit:
On a une relative stagnation des ventes automobiles en Europe ces dernières années mais elle ressemble à ce qui existait pendant la fin des années 70 et le début des années 80, et qui n'a en rien provoqué une récession majeure.
ah il ne s'est rien passé fin des années 70 début des années 80 ?? :shock:
Sois un peu cohérent STP, tu nous a expliqué qu'un supposé marasme dans l'automobile avait provoqué la crise actuelle. En gardant la même chronologie, la stagnation du marché à partir du milieu des années 70 jusqu'au début des années 80 aurait du créer une crise au milieu de cette décennie.
Au passage, la cause de la crise de la fin des années 70 est connue, si tu veux la connaître, va regarder le graphique sur les taux directeurs de la fed que j'ai posté la page précédente.
GillesH38 a écrit :Il y a une chose que tu ne sembles pas comprendre, les prix élevés du pétrole ne font pas disparaître l'argent utilisé pour le payer. Il est entre les mains des producteurs qui le réinjectent dans le circuit(ils construisent des cités délirantes sur du sable en faisant tourner notre industrie... :D ).

Sauf que ça le détourne de la consommation des ménages. Augmenter de 40 $ à 140 $ le prix du baril, ça représente une réorientation de 3000 milliards de $ des dépenses, soit 5 % du PIB mondial. Bien sur cet argent existe toujours et est toujours comptabilisé dans le PIB... sauf que c'est d'autant moins dépensé pour des autres consommations.. ce qui a terme ne peut qu'affecter la demande .
J'ai l'impression que tu ne saisis vraiment pas: l'argent tourne en permanence, ces 3 000 milliards de Dollars ne sont pas immobilisés.

GillesH38 a écrit :
Excuse-moi, mais cela, c'est de l'économie magique. Tu évoques des rétroactions compliquées parce que tu n'as pas de mécanisme crédible pour justifier le lien prix du pétrole-subprimes. Je t'ai déjà montré sur un graphique que la hausse du prix du baril n'était pas corrélée à l'endettement des ménages, tu ne m'as rien avancé de convaincant pour réfuter ceci.
parce que le lien principal, c'est la hausse des taux d'interets decidée en réponse aux menace d'inflation. Il y a donc un décalage temporel qui n'apparait pas dans une comparaison instantanée.
On en revient à la thèse de Yves, la hausse des prix du pétrole a entraîné un durcissement de la politique de la fed. C'est déjà plus sérieux, mais à mon avis cela ne tient pas, comme je m'en suis expliqué dans mes différents messages.
Seulement voilà, ces crises ont des caractéristiques différentes, en particulier, les pénuries engendrent de l'inflation. J'attends qu'on me démontre que cette crise ait ce genre de caractère atypique. Au contraire, elle ressemble tout à fait à une crise né de l'effondrement d'une bulle de crédit lié à l'immobilier.
excuse moi, quand on parle de la plus grave crise depuis 1929, ça ne peut pas etre comparé au dégonflement d'une bulle immobilière "habituelle".
Des bulles immobilières, il y en a de plusieurs tailles, cela dépend du niveau d'endettement auquel on est arrivé. Encore une fois, rappelez-vous la crise Japonaise de 91! Certains comparent cette crise avec celle de 1873.
D'ailleurs, répétons-le, c'est le diagnostic plus ou moins admis par tous les économistes, ce qui, même si on peut émettre des doutes sur leur discipline, doit tout de même être pris en compte.
les mêmes économistes qui répétaient à l'envi il y a deux ans que les fondamentaux etaient "bons" ? :-D
Pas seulement ceux-là, ceux qui ont anticipé la crise aussi. :-(
GillesH38 a écrit :
aurais envie de te répondre que la principale leçon de l'histoire, c'est que les hommes n'apprennent rien. Pour ce qui est des bulles spéculatives par exemple, on sait que cela existe depuis longtemps, et pourtant, régulièrement elles reviennent, sous une forme légèrement différente, mais finalement, c'est relativement la même chose.
comme habitué du forum, tu peux quand meme admettre que le renchérissement durable du coût marginal de l'énergie, qui rend très cher un accroissement de production, est un phénomène NOUVEAU qui n'a encore jamais eu lieu dans l'économie capitaliste. Dire que c'est "comme d'habitude" ne me parait donc pas adapté à la situation présente.
Soyons clair: si la situation avait continué de la sorte(avec une production qui stagne alors que la consommation monte), cela aurait indiscutablement provoqué une crise. Cela signifie-t-il que cette crise est liée au prix du baril? La réponse est: non car cela ne correspond pas d'un point de vue chronologique. La spirale de l'endettement commence bien avant la hausse du baril et l'éclatement de la crise des subprimes commence fin 2006, début 2007, alors que le baril est à 60 $. Il faut noter aussi, comme je l'avais déjà signalé que la hausse de la production s'est faite en bonne partie grâce au charbon.

ce qui est rigolo, c'est que ceux qui s'engagent le plus pour minimiser l'impact du renchérissement de l'énergie sur l'économie sont les memes que ceux qui semblent le plus craindre celui du RC, alors que pour le coup, il n'y a strictement rien dans l'histoire qui aie montré une quelconque sensibilité de la civilisation industrielle à la température moyenne du globe, et personne n'a jamais osé mettre la crise actuelle, ou aucune autre du 20e siecle en tout cas, sur le dos des variations de températures qui n'ont pourtant pas été négligeables du tout ! ;-)
Tu te trompes, l'impact des températures sur la production industrielle est largement prouvée. Va voir un peu la production automobile sur Vénus. :-D

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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par sceptique » 04 janv. 2009, 19:07

C'est vrai que le débat est complexe, mais intéressant.
Je reviens sur le cycle de production dans l'industrie lourde pour une matière première donnée.
Aerobar a écrit :La production a plafonné parce que l'industrie pétrolière était parvenue à son débit maximal et avait mal anticipé l'augmentation de ses capacités. C'est un phénomène classique dans l'industrie lourde : soit on investit trop (cas de la sidérurgie française des années 70), soit pas assez (cas actuel de l'industrie pétrolière - et gazière, notamment en Russie)
1) A un moment donné, il y a une demande supérieure à l'offre. Ce qui amène une diminution des stocks et une élévation très importante du prix.
2) Alléchés par ces cours élevés les investisseurs font leur boulot, et, au bout d'un certain temps, la production est de nouveau surabondante et les prix baissent, voire s'effondrent.

C'est la théorie classique des cycles économiques des matières premières.
Or, on vient d'avoir l'effondrement des cours sans avoir eu de notable accroissement de production. A cause de la crise qui a sévèrement réduit la demande. Est ce une simple coincïdence ?

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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par hyperion » 04 janv. 2009, 19:12

non , pas de coincidence, il fallait casser de la demande en ocde apres qque celà devienne insufisants dans les pays pauvre .
J'ai l'impression que tu ne saisis vraiment pas: l'argent tourne en permanence, ces 3 000 milliards de Dollars ne sont pas immobilisés.
le cauchemar globalisé tend à devenir une réalité, mais une réalité plus certaine est que les deficit commerciaux induits par la hausse du gasoil pour les economies ocde était et est tjs ravageur.

curieux de ne pas relier la crise des annees 70 et la recession du debut des années 80 au prix du gas. on n'a pas de petrole mais des idées...au moins ,à l'epoque on assumait le trauma.
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par Yves » 04 janv. 2009, 19:29

@Pierre : ils ne s'ocupent que du prix, d'ailleurs à de nombreuses reprises, certains membres indiquent qu'ils pensent que les prix baisseront.
J'ai jamais dis nul part qu'ils agissaient en pensant au PO. C'est juste toi qui l'affirme..

ABC a écrit :
(Encore une fois je vois que tu prend les extraits du résumé et non ceux des minutes.)
Non cela figure dans les minutes et cela correspond à la décision.
En attendant, c'est dans les dellibérations qu'on trouvent le plus d'info, pas dans la déclaration ...
ABC a écrit : Je note qu'en Février 2005, elle considère que la baisse des prix du pétrole et celle des biens importés devrait jouer négativement sur l'inflation.
Ahh ben t'as pas tout lu alors ...
Core consumer prices decelerated over the past few months, while overall consumer prices were buffeted by movements in energy prices. The rate of increase in core prices in the twelve months ending in December was somewhat higher than the very low rate that prevailed during the year-earlier period; the overall index also accelerated, with about half of its advance accounted for by a sharp rise in energy prices.

Les taux sont au plus bas entre septembre 92 et février 94.
Tu trouvera ici les minutes de la FED de 94, et la FED justifie explicitement l'augmentation du taux par ", they continued to be concerned that inflation could begin to rise if growth in excess of potential were to persist and margins of unutilized production resources were to shrink further, or even disappear. " (en deux mot, masse monétaire trop élevée comparée aux capacités de croissance de production.


Entre 2004 et 2006, on trouve sur ces trois années plus de 20 remontée des taux et elles sont majoritairement en périodes d'augmentation du prix de l'energie, et c'est cette explication là qui est systématiquement mise en avant.

Ta seul manière de démontrer que ce n'est pas à cause du pétrôle, c'est de trouver une autre justidfication. Or la tienne tiens en "les taux étaient bas, ils devaient remonter."

ABC a écrit :C'est clair que le prix du pétrole influe sur l'inflation, et d'ailleurs la fed ne dit pas autre chose. Elle le cite comme une des causes, mais elle insiste au moins autant sur la faiblesse du Dollar et la hausse des produits d'importation qu'elle entraîne.
Ben c'est pas vraiment l'impression que la lecture des minutes laisse.
Puis si on regarde l'historique du $ sur la période, y a des haut et des bas et au final une chute de 10% en 3 ans. Le $ remonte sur 2005, or les taux ne baissent pas ...

Je regarderais plus précisement les minutes pour voir quelle sont les causes les plus fréquement citée sur les 3 ans (puisque finalement tu me demande d'apporter la preuve que j'ai raison).
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par ABC » 04 janv. 2009, 19:56

Yves a écrit :@Pierre : ils ne s'ocupent que du prix, d'ailleurs à de nombreuses reprises, certains membres indiquent qu'ils pensent que les prix baisseront.
J'ai jamais dis nul part qu'ils agissaient en pensant au PO. C'est juste toi qui l'affirme..
S'ils pensent que les prix vont baisser, alors, selon toi, il n'auraont aucun raison d'augmenter les taux.
ABC a écrit :
(Encore une fois je vois que tu prend les extraits du résumé et non ceux des minutes.)
Non cela figure dans les minutes et cela correspond à la décision.
En attendant, c'est dans les dellibérations qu'on trouvent le plus d'info, pas dans la déclaration ...
J'apprends que la décision de la fed concernant les taux n'est pas une information...
ABC a écrit : Je note qu'en Février 2005, elle considère que la baisse des prix du pétrole et celle des biens importés devrait jouer négativement sur l'inflation.
Ahh ben t'as pas tout lu alors ...
Core consumer prices decelerated over the past few months, while overall consumer prices were buffeted by movements in energy prices. The rate of increase in core prices in the twelve months ending in December was somewhat higher than the very low rate that prevailed during the year-earlier period; the overall index also accelerated, with about half of its advance accounted for by a sharp rise in energy prices.
Je ne vois rien de contradictoire là dedans avec ce que j'ai écris. Il est clairement dit que lse prix ont décéléré et que la hausse des prix(qu'il précisent être quelque peu supérieure aux taux très bas l'année précédente) et que cette hausse est du seulement pour moitié aux prix de l'énergie.
Les taux sont au plus bas entre septembre 92 et février 94.
Tu trouvera ici les minutes de la FED de 94, et la FED justifie explicitement l'augmentation du taux par ", they continued to be concerned that inflation could begin to rise if growth in excess of potential were to persist and margins of unutilized production resources were to shrink further, or even disappear. " (en deux mot, masse monétaire trop élevée comparée aux capacités de croissance de production.)


Entre 2004 et 2006, on trouve sur ces trois années plus de 20 remontée des taux et elles sont majoritairement en périodes d'augmentation du prix de l'energie, et c'est cette explication là qui est systématiquement mise en avant.
Non cela c'est ton interprétation, dans ces compte-rendus on parle de tout, du déficit commercial, du marché du travail, du niveau des changes etc... Il serait tout de même étrange qu'ils n'aient pas parlé du prix du pétrole. Simplement, il n'y a nul part de déclaration selon laquelle le prix du pétrole obligeait à remonter les taux.
Et pour rappeler les choses, les taux augmentent même lorsque les prix du pétrole marquent une pause.
Ta seul manière de démontrer que ce n'est pas à cause du pétrôle, c'est de trouver une autre justidfication. Or la tienne tiens en "les taux étaient bas, ils devaient remonter."
Pas du tout. Des taux bas maintenus longtemps sont connus pour engendrer un accroissement de la masse monétaire et engendrer de l'inflation. Lorsque la fed baisse les taux pour relancer l'économie, elle les relève toujours ensuite.

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Message par GillesH38 » 04 janv. 2009, 20:09

ABC a écrit : Combien de fois dans l'histoire le prix du baril a été multiplié par 4 en quelques années?
Les deux chocs pétroliers se sont situés sur une échelle de temps beaucoup plus courte.
ben oui.. parce qu'ils etaient dus à des evenements géopolitiques et non à une contrainte mondiale tendant progressivement le marché ! je te l'ai dit, la situation actuelle est sans précédent pour les causes profondes, ça n'empeche pas que le baril cher a TOUJOURS causé une dépression.
GillesH38 a écrit :ABC a écrit:
On a une relative stagnation des ventes automobiles en Europe ces dernières années mais elle ressemble à ce qui existait pendant la fin des années 70 et le début des années 80, et qui n'a en rien provoqué une récession majeure.
ah il ne s'est rien passé fin des années 70 début des années 80 ?? :shock:
Sois un peu cohérent STP, tu nous a expliqué qu'un supposé marasme dans l'automobile avait provoqué la crise actuelle. En gardant la même chronologie, la stagnation du marché à partir du milieu des années 70 jusqu'au début des années 80 aurait du créer une crise au milieu de cette décennie.
Au passage, la cause de la crise de la fin des années 70 est connue, si tu veux la connaître, va regarder le graphique sur les taux directeurs de la fed que j'ai posté la page précédente.
euh... j'ai pas dit que c'etait une cause premiere, juste un signe de la déterioration économique !
GillesH38 a écrit :Il y a une chose que tu ne sembles pas comprendre, les prix élevés du pétrole ne font pas disparaître l'argent utilisé pour le payer. Il est entre les mains des producteurs qui le réinjectent dans le circuit(ils construisent des cités délirantes sur du sable en faisant tourner notre industrie... :D ).

Sauf que ça le détourne de la consommation des ménages. Augmenter de 40 $ à 140 $ le prix du baril, ça représente une réorientation de 3000 milliards de $ des dépenses, soit 5 % du PIB mondial. Bien sur cet argent existe toujours et est toujours comptabilisé dans le PIB... sauf que c'est d'autant moins dépensé pour des autres consommations.. ce qui a terme ne peut qu'affecter la demande .
J'ai l'impression que tu ne saisis vraiment pas: l'argent tourne en permanence, ces 3 000 milliards de Dollars ne sont pas immobilisés.
bien sur que non, mais dans la comptabilité des échanges dans le PIB, une part plus grande est consacrée à l'énergie, donc il faut bien enlever cette part des autres volumes, non? et donc si le PIB continuait a croitre, une partie de cette croissance etait fictive, ce qui a fini par se voir sur les consommations réelles; bien sur les effets indirects comme la remontée des taux a joué, mais ils ont bien monté a cause de l'inflation, etc, etc...


Soyons clair: si la situation avait continué de la sorte(avec une production qui stagne alors que la consommation monte), cela aurait indiscutablement provoqué une crise. Cela signifie-t-il que cette crise est liée au prix du baril? La réponse est: non car cela ne correspond pas d'un point de vue chronologique. La spirale de l'endettement commence bien avant la hausse du baril et l'éclatement de la crise des subprimes commence fin 2006, début 2007, alors que le baril est à 60 $. Il faut noter aussi, comme je l'avais déjà signalé que la hausse de la production s'est faite en bonne partie grâce au charbon.
Charbon et pétrole ne sont pas additionnables, l'augmentation du charbon est essentiellement due à l'électrification de la Chine, permise par l'orientation des flux économiques vers ce pays. Avec la récession, la chine sera aussi touchée (ça commence) et je ne serai pas surpris que le charbon stagne, voire décroisse... seulement ces mécanismes de rétroaction mettent des mois voire des années à agir, donc avec des corrélations mensuelles tu ne peux pas les voir.
ce qui est rigolo, c'est que ceux qui s'engagent le plus pour minimiser l'impact du renchérissement de l'énergie sur l'économie sont les memes que ceux qui semblent le plus craindre celui du RC, alors que pour le coup, il n'y a strictement rien dans l'histoire qui aie montré une quelconque sensibilité de la civilisation industrielle à la température moyenne du globe, et personne n'a jamais osé mettre la crise actuelle, ou aucune autre du 20e siecle en tout cas, sur le dos des variations de températures qui n'ont pourtant pas été négligeables du tout ! ;-)
Tu te trompes, l'impact des températures sur la production industrielle est largement prouvée. Va voir un peu la production automobile sur Vénus. :-D
elle est strictement égale à celle de Mars, qui a un effet de serre exactement opposé :-D
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par ABC » 04 janv. 2009, 20:39

GillesH38 a écrit :
ABC a écrit : Combien de fois dans l'histoire le prix du baril a été multiplié par 4 en quelques années?
Les deux chocs pétroliers se sont situés sur une échelle de temps beaucoup plus courte.
ben oui.. parce qu'ils etaient dus à des evenements géopolitiques et non à une contrainte mondiale tendant progressivement le marché ! je te l'ai dit, la situation actuelle est sans précédent pour les causes profondes, ça n'empeche pas que le baril cher a TOUJOURS causé une dépression.
Non, pas une dépression, une récession. La nuance est d'importance


ce qui est rigolo, c'est que ceux qui s'engagent le plus pour minimiser l'impact du renchérissement de l'énergie sur l'économie sont les memes que ceux qui semblent le plus craindre celui du RC, alors que pour le coup, il n'y a strictement rien dans l'histoire qui aie montré une quelconque sensibilité de la civilisation industrielle à la température moyenne du globe, et personne n'a jamais osé mettre la crise actuelle, ou aucune autre du 20e siecle en tout cas, sur le dos des variations de températures qui n'ont pourtant pas été négligeables du tout ! ;-)
Tu te trompes, l'impact des températures sur la production industrielle est largement prouvée. Va voir un peu la production automobile sur Vénus. :-D
elle est strictement égale à celle de Mars, qui a un effet de serre exactement opposé :-D
Et les canaux martiens, alors? ;-)

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Message par Yves » 05 janv. 2009, 19:28

ABC a écrit :
ABC a écrit :
(Encore une fois je vois que tu prend les extraits du résumé et non ceux des minutes.)
Non cela figure dans les minutes et cela correspond à la décision.
En attendant, c'est dans les dellibérations qu'on trouvent le plus d'info, pas dans la déclaration ...
J'apprends que la décision de la fed concernant les taux n'est pas une information...
Et ben oui ... le communiqué de la FED, c'est de la communication, pas de l'information. De la propagande pour prendre un mot grossier. Ce qu'ils veullent qu'on sache qu'ils pensent. Pas ce qu'ils pensent.

Les minutes, c'est ce qu'ils se sont réellement dit au cours de la séance. Y compris leurs désacords. Y compris toutes les craintes qui ne sont naturellement pas exprimées dans le communiqué. Y compris naturellement ce qu'ils ont décidé de mettre dans le communiqué. La différence entre ce qu'ils pensent et ce qu'ils ont décidé de communiquer est en soit une information.

Tu remarquera d'ailleurs que les minutes ne sont disponibles que plusieures semaines après le communiqué... Histoire que l'exercice de communication atteigne bien son objectif sans être perturbé par ..... la réalité !!



Pour le fond du problème, je fais une recherche de toutes les occurences du mot "inflation" dans ces minutes. Je compte ensuite extraire toutes les citations de causes de hausse et de baisses de l'inflation, et ce sur la totalité des 3 années (soit 3 séances avant jusqu'à 3 séances après la hausse des taux 2004-2006).
Je propose ensuite de compter combien de fois la hausse du coût de l'énergie, la faiblesse du $ et les autres causes sont citées.

Je te propose que si 50% des occurences haussières sont l'énergie, on statue que le pétrole est partiellement responsable de la remontée des taux (statut quo sur la discution quoi), en dessous de 33% qu'il l'est minoritairement, au dessus de 66% qu'il l'est majoritairement.

Note bien que ma thèse n'est pas de défendre qu'il y avait besoin de remonter les taux à cause du pétrole, mais que la FED a monté les taux à cause du pétrole. Je ne cherche pas à démontrer la nécessiter de le faire, mais à montrer (puisqu'il reste des (un ?) irréductibles contradicteurs) que c'était la raison dans l'esprits des gens qui ont pris cette décision.

Qu'en pense tu ?
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Message par ABC » 06 janv. 2009, 11:28

Et ben oui ... le communiqué de la FED, c'est de la communication, pas de l'information. De la propagande pour prendre un mot grossier. Ce qu'ils veullent qu'on sache qu'ils pensent. Pas ce qu'ils pensent.
Petite précision: le terme "minutes" en anglo-américain signifie "procès-verbal".
Ces procès-verbaux sont accessibles sur le net, ce qui signifie très clairement que c'est aussi ce qu'ils veulent bien qu'on sache de leurs délibérations.

D'autre part, je parlais clairement de la décision de la fed concernant les taux directeurs, et cela, à moins d'être de mauvaise foi, cela a de façon évidente une signification. C'est un élément de base du comportement humain: les actes comptent plus que les paroles.
Les minutes, c'est ce qu'ils se sont réellement dit au cours de la séance. Y compris leurs désacords. Y compris toutes les craintes qui ne sont naturellement pas exprimées dans le communiqué. Y compris naturellement ce qu'ils ont décidé de mettre dans le communiqué. La différence entre ce qu'ils pensent et ce qu'ils ont décidé de communiquer est en soit une information.
Tu prends tes désirs pour la réalité. Il n'y a pas de débats contradictoires relatés dans ces procès-verbaux, pas plus qu'il n'y a de propos qui soit rapportés autrement que de façon indirecte. Bien sûr, on peut imaginer que les nuances présentes ici ou là sont la trace de différents apparus lors de la discussion, mais ceci relève de l'interprétation, art difficile dans lequel il convient d'être prudent. Il faut quand voir que ces procès-verbaux sont approuvés par l'ensemble des participants et certainement lus par un certain nombre de décideurs économiques, il est clair que chaque mot y est pesé.
Tu remarquera d'ailleurs que les minutes ne sont disponibles que plusieures semaines après le communiqué... Histoire que l'exercice de communication atteigne bien son objectif sans être perturbé par ..... la réalité !!
Les procès verbaux sont rédigés après la séance et doivent ensuite être approuvés par tous les participants. On trouve d'ailleurs à la fin de ces compte-rendus la date de l'approbation du procès-verbal précédent. D'autre part, s'il y avait comme tu le dis, un tel écart entre les communiqués à la presse et les procès-verbaux(qui au passage ne sont disponibles seulement trois semaines après la séance), cela ferait longtemps que les communiqués auraient perdu toute crédibilité. J'attends avec impatience que tu nous exhibes une contradiction entre les procès verbaux et les communiqués faits à la presse.

Pour le fond du problème, je fais une recherche de toutes les occurences du mot "inflation" dans ces minutes. Je compte ensuite extraire toutes les citations de causes de hausse et de baisses de l'inflation, et ce sur la totalité des 3 années (soit 3 séances avant jusqu'à 3 séances après la hausse des taux 2004-2006).
Je propose ensuite de compter combien de fois la hausse du coût de l'énergie, la faiblesse du $ et les autres causes sont citées.

Je te propose que si 50% des occurences haussières sont l'énergie, on statue que le pétrole est partiellement responsable de la remontée des taux (statut quo sur la discution quoi), en dessous de 33% qu'il l'est minoritairement, au dessus de 66% qu'il l'est majoritairement.
A mon avis, tu perds un peu ton temps. Que vas-tu considérer lorsqu'il sera écrit "l'inflation est resté modérée malgrès la hausse du prix de l'énergie"? Ou encore "les prix ont continué d'augmenter malgré la détente sur le marché de l'énergie"?
Soyons sérieux, il est logique que les prix de l'énergie aient été cités à chaque fois que l'inflation aient été évoquée, puisqu'ils ont clairement participé de cette inflation. Par contre, rien n'indique que les participants s'attendaient à ce que cette hausse continue. Autrement dit, lorsque tu dis: il avaient en tête le prix de l'énergie, tu supposes qu'ils savaient que celui-ci n'allait faire que grimper. Hors, je ne trouve rien de tel dans les procès-verbaux, et je te rappelle que l'opinion largement dominante dans les milieux économiques en 2004-2005 était que les prix étaient surévalués et que tout cela allait finir par baisser.
Au fait, il est aussi constamment fait référence au taux de chômage dans ces réunions. Sais-tu que selon les théories économiques dominantes, celui-ci ne doit pas descendre en deça d'un certain seuil(appelé NAIRU) sous peine d'engendrer une spirale inflationniste? En adoptant le même raisonnement que toi, on pourrait dire que c'est, obsédés par la chute du chômage que les dirigeants de la fed ont baissé les taux. :-D

Il n'est pas inintéressant de noter aussi quelle donnée a finalement fait en sorte que la hausse des taux s'arrête: la modération de la croissance liée au ralentissement des prix de l'immobilier.


Je me répète: l'abaissement des taux pour contrer une récession imminente puis le relèvement des ces mêmes taux pour éviter une surchauffe de l'économie(même de façon préventive), c'est une pratique tout ce qu'il y a de plus orthodoxe. Bien sûr si la hausse du coût de l'énergie vient s'ajouter à tout cela, on a une raison supplémentaire d'agir ainsi. Par contre, estimer que les dirigeants de la fed avaient les yeux rivés sur le coût du pétrole, c'est tendancieux(ce, encore une fois, d'autant plus qu'il apparaît qu'il n'ont pas anticipé une hausse continue).

Yves
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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par Yves » 06 janv. 2009, 16:49

ABC a écrit : Petite précision: le terme "minutes" en anglo-américain signifie "procès-verbal".
Grande précision : En Français aussi ;)

Ces procès-verbaux sont accessibles sur le net, ce qui signifie très clairement que c'est aussi ce qu'ils veulent bien qu'on sache de leurs délibérations.
Mais ils ne le font que 3 à 7 semaines plus tard (en, 2004 les délais étaient très larges)

D'autre part, je parlais clairement de la décision de la fed concernant les taux directeurs, et cela, à moins d'être de mauvaise foi, cela a de façon évidente une signification.
Ben tu n'en parlais pas assez clairement pour que je le comprenne, sinon j'aurais pas relevé ... maintenant c'est clair
C'est un élément de base du comportement humain: les actes comptent plus que les paroles.
et les actes qu'on montre encore plus que le reste. A tel point qu'il est plus important d'en parler que de les faires

Tu prends tes désirs pour la réalité. Il n'y a pas de débats contradictoires relatés dans ces procès-verbaux, pas plus qu'il n'y a de propos qui soit rapportés autrement que de façon indirecte. Bien sûr, on peut imaginer que les nuances présentes ici ou là sont la trace de différents apparus lors de la discussion, mais ceci relève de l'interprétation, art difficile dans lequel il convient d'être prudent. Il faut quand voir que ces procès-verbaux sont approuvés par l'ensemble des participants et certainement lus par un certain nombre de décideurs économiques, il est clair que chaque mot y est pesé.
Que ce soit pesé, c'est exact, qu'il n'y ai pas trace des débat contradictoire, c'est faux.
Members anticipated vigorous growth in investment outlays going forward, supported by rapid productivity growth, high profits and cash flow, and accommodative financial markets. Despite this generally upbeat assessment, a number of members reported that firms were investing primarily to replace old equipment or to reduce costs, but remained hesitant to expand capacity.
"a number of members " ne sont pas visiblement pas du même avis que les autres sur l'excellente vigueur des investissements ...

Les minutes ont le mérite d'apporter de la nuance là où l'annonce ne le fait pas.
While business contacts in some regions remained optimistic about prospects for their sales and planned to increase investment and, in some cases, employment, firms in other parts of the country had become somewhat more uncertain about the pace of the expansion going forward.

Où est l'imaginaire là dedans ? L'interprétations de cs 4 lignes peut-elle être sujet à caution ?

Regarde ce à quoi les journalistes ont droit sur le même sujet :
The Committee continues to believe that an accommodative stance of monetary policy, coupled with robust underlying growth in productivity, is providing important ongoing support to economic activity.

tu ne pense pas qu'objectivement les minutes apportent plus d'information que la propagande que constitue l'annonce ?


Les procès verbaux sont rédigés après la séance et doivent ensuite être approuvés par tous les participants. On trouve d'ailleurs à la fin de ces compte-rendus la date de l'approbation du procès-verbal précédent.
T'as pas remarqué par exemple : les minutes de la réunions du 10 mai 2006 sont publiées le 31 mai, et approuvées lors de la réunions suivante du 28/29 juin, simplement pour éviter de se réunir que pour approuver les minutes


D'autre part, s'il y avait comme tu le dis, un tel écart entre les communiqués à la presse et les procès-verbaux(qui au passage ne sont disponibles seulement trois semaines après la séance), cela ferait longtemps que les communiqués auraient perdu toute crédibilité. J'attends avec impatience que tu nous exhibes une contradiction entre les procès verbaux et les communiqués faits à la presse.

Je n'ai pas dis qu'il y avais contradiction entre les deux (trouve seulement l'endroit où je dis cela). Je dis que les minutes contiennent plus d'informations, ce que visiblement tu tiens à nier juste pour ne pas être d'accord avec moi ...

A mon avis, tu perds un peu ton temps. Que vas-tu considérer lorsqu'il sera écrit "l'inflation est resté modérée malgrès la hausse du prix de l'énergie"? Ou encore "les prix ont continué d'augmenter malgré la détente sur le marché de l'énergie"?
Dans le premier cas , ils considèrent clairement l'effet du prix en hausse du pétrole comme inflationiste. Dans le second cas, ils considèrent clairement l'effet du prix en baisse du pétrole comme déflationiste. Dans les deux cas ils ont l'esprit fixé sur le pétrole (et non le dollard ou le chomage, sinon ce serait écrit ...). Dans le premier cas, on peut (selon ce qui est écrit autour) comprendre que c'est grâce à eux (taux augmenté) si l'inflation est restée modérée ou qu'ils s'attendaient à une hausse et qu'ils sont surpris que ça ne monte pas. Mais venant de ceux qui sont en charge de contrôler l'inflation, je pense que la seconde solution est risible. Le second cas est du même topo : ceux qui ont ecrit cela (hors context ici, evidement, mais je le prend comme un exercice) pensaient que l'inflation allait chuter grace au replis du pétrole et sont quelque peu décontenancés que ce ne soit pas le cas.


Soyons sérieux, il est logique que les prix de l'énergie aient été cités à chaque fois que l'inflation aient été évoquée, puisqu'ils ont clairement participé de cette inflation.
Content de voir que notre position n'est pas si éloignée. Ce que j'ajoute, c'est que du point de vue de ceux qui ont monté les taux (et donner la pichenette aux subprimes), c'était la principale cause de l'inflation.
Par contre, rien n'indique que les participants s'attendaient à ce que cette hausse continue. Autrement dit, lorsque tu dis: il avaient en tête le prix de l'énergie, tu supposes qu'ils savaient que celui-ci n'allait faire que grimper.
Ah non, pas du tout, je constate juste qu'ils observaient la croissance des prix passés. Le reste, tu le dis à ma place

Hors, je ne trouve rien de tel dans les procès-verbaux, et je te rappelle que l'opinion largement dominante dans les milieux économiques en 2004-2005 était que les prix étaient surévalués et que tout cela allait finir par baisser.
Cette réalité (ils n'ont jamais anticipé une telle hausse) n'exclue pas qu'ils aient voulu juguler l'inflation que selon eux elle pouvait provoquer.Au fait, il est aussi constamment fait référence au taux de chômage dans ces réunions. Sais-tu que selon les théories économiques dominantes, celui-ci ne doit pas descendre en deça d'un certain seuil(appelé NAIRU) sous peine d'engendrer une spirale inflationniste? En adoptant le même raisonnement que toi, on pourrait dire que c'est, obsédés par la chute du chômage que les dirigeants de la fed ont baissé les taux. :-D
Faudrait compter ...


Il n'est pas inintéressant de noter aussi quelle donnée a finalement fait en sorte que la hausse des taux s'arrête: la modération de la croissance liée au ralentissement des prix de l'immobilier.
On devrait pouvoir le voir. y a bien un moment où ils ont remis la hausse de l'énergie en dessous des autres risques.

Je me répète: l'abaissement des taux pour contrer une récession imminente puis le relèvement des ces mêmes taux pour éviter une surchauffe de l'économie(même de façon préventive), c'est une pratique tout ce qu'il y a de plus orthodoxe. Bien sûr si la hausse du coût de l'énergie vient s'ajouter à tout cela, on a une raison supplémentaire d'agir ainsi. Par contre, estimer que les dirigeants de la fed avaient les yeux rivés sur le coût du pétrole, c'est tendancieux(ce, encore une fois, d'autant plus qu'il apparaît qu'il n'ont pas anticipé une hausse continue).
Et ben on va compter, comme cela on saura s'ils pensaient que l'emballement de l'économie était un plus gros risque d'inflation que la hausse de l'energie.
Et note bien que ne pas anticiper un hausse à venir n'empêche pas de réagir à une hausse passée. Je le répète pour être clair : je ne crois pas que la FED anticipait la hausse du pétrole telle qu'elle sest produite, mais je cois même que (aller je fait du romanesque là), abasourdie par cette hausse qu'elle n'avait pas prévu, elle s'est mise à ne regarder que cela...
Pour finir, et dire quand même que les "press release" de la FED sont loin d'être inintéressant :
As tu remarqué que ces annonces sont toujours très optimistes, confiantes, dans le but (j'imagine) de conforter l'optimiste et de maintenir la confiance dans l'économie. Pas de place pour le doute ni pour les mauvaises nouvelles ...

Pas de place ? Si on en trouve quand même un peu. Liste exhaustive des choses qui fachent :
janvier 2004 : /
mars 2004 : new hiring has lagged
mai 2004 : inflation data have moved somewhat higher
juin 2004 (début de la hausse des taux) : incoming inflation data are somewhat elevated
août 2004 : output growth has moderated and the pace of improvement in labor market conditions has slowed. This softness likely owes importantly to the substantial rise in energy prices. Inflation has been somewhat elevated this year
septembre 2004 : After moderating earlier this year partly in response to the substantial rise in energy prices... Despite the rise in energy prices...
novembre 2004 : ...despite the rise in energy prices
décembre 2004 : ...despite the earlier rise in energy prices
février 2005 : ...despite the rise in energy prices
mars 2005 : ...despite the rise in energy prices. ...pressures on inflation have picked up in recent months and pricing power is more evident. The rise in energy prices,...
mai 2005 : Recent data suggest that the solid pace of spending growth has slowed somewhat, partly in response to the earlier increases in energy prices. Pressures on inflation have picked up in recent months and pricing power is more evident.
juin 2005 : Although energy prices have risen further ... Pressures on inflation have stayed elevated,
août 2005 : ...despite high energy prices... ..but pressures on inflation have stayed elevated
septembre 2005 (spécial Katrina) : The widespread devastation in the Gulf region, the associated dislocation of economic activity, and the boost to energy prices imply that spending, production, and employment will be set back in the near term. In addition to elevating premiums for some energy products, the disruption to the production and refining infrastructure may add to energy price volatility.
While these unfortunate developments have increased uncertainty about near-term economic performance, .... Higher energy and other costs have the potential to add to inflation pressures.
novembre 2005 : Elevated energy prices and hurricane-related disruptions in economic activity have temporarily depressed output and employment. The cumulative rise in energy and other costs has the potential to add to inflation pressures
décembre 2005 : Despite elevated energy prices and hurricane-related disruptions ... Nevertheless, possible increases in resource utilization as well as elevated energy prices have the potential to add to inflation pressures
janvier 2006 : Although recent economic data have been uneven ... Nevertheless, possible increases in resource utilization as well as elevated energy prices have the potential to add to inflation pressures.
mars 2006 : (communiqué au contenu plutôt pessimiste pour une fois) The slowing of the growth of real GDP in the fourth quarter of 2005 seems largely to have reflected temporary or special factors. Economic growth has rebounded strongly in the current quarter but appears likely to moderate to a more sustainable pace.
As yet, the run-up in the prices of energy and other commodities appears to have had only a modest effect on core inflation... Still, possible increases in resource utilization, in combination with the elevated prices of energy and other commodities, have the potential to add to inflation pressures.
mai 2006 : (pareil, ton assez maussade) The Committee sees growth as likely to moderate to a more sustainable pace, partly reflecting a gradual cooling of the housing market and the lagged effects of increases in interest rates and energy prices.
As yet, the run-up in the prices of energy and other commodities appears to have had only a modest effect on core inflation,
Still, possible increases in resource utilization, in combination with the elevated prices of energy and other commodities, have the potential to add to inflation pressures.
juin 2006 : Recent indicators suggest that economic growth is moderating from its quite strong pace earlier this year, partly reflecting a gradual cooling of the housing market and the lagged effects of increases in interest rates and energy prices.
Readings on core inflation have been elevated in recent months.
However, the high levels of resource utilization and of the prices of energy and other commodities have the potential to sustain inflation pressures.
août 2006 : (fin de l'augmentation des taux) Economic growth has moderated from its quite strong pace earlier this year, partly reflecting a gradual cooling of the housing market and the lagged effects of increases in interest rates and energy prices. the high levels of resource utilization and of the prices of energy and other commodities have the potential to sustain inflation pressures.
septembre 2006 : The moderation in economic growth appears to be continuing, partly reflecting a cooling of the housing market.and the high levels of resource utilization and of the prices of energy and other commodities have the potential to sustain inflation pressures.
octobre 2006 : Economic growth has slowed over the course of the year, partly reflecting a cooling of the housing market. the high level of resource utilization has the potential to sustain inflation pressures
decembre 2006 : Economic growth has slowed over the course of the year, partly reflecting a substantial cooling of the housing market. Although recent indicators have been mixed... the high level of resource utilization has the potential to sustain inflation pressures.



Première remarque : On ne trouve nulle allusion à la faiblesse du dollars pouvant être responsable de quoi que ce soit. Ni l'idée que l'économie pouvait être en surchauffe.
Seconde remarque : "tout vas très bien malgré" ... la hausse du prix de l'énergie (cité 7 fois sur 8 communiqués de sep 2004 à août 2005)
Troisième remarque : il y a une pression sur l'inflation ( cité 7 fois de mai 2004 à août 2005)
Quatrième remarque : la croissance ralenti à cause du prix de l'energie (3 fois, sept 2004("principalement"), août 2004, mai 2005("en partie"))
Cinquièmement : pouvant mettre une pression supplémentaire sur l'inflation : augmentation de l'energie (9 fois à partir de sept 2005 à sept 2006) , augmentation des autres coûts/bien (7 fois à partir de sept 2005 à sept 2006), augmentation de l'utilisation des ressources (6 fois à partir de décembre 2005 à sept 2006, 2 fois comme unique cause en oct et dec 2006)
Sixièmement : le ralentissement économique est causé par : mai et Aout 2006 : tassement du marché immobilier, les taux et le prix de l energie; sep 2006 à dec 2006 immobilier seul
Septième remarque : Katrina est pas gentille ( sep nov, dec 2005), le prix de l energie non plsu (même dates)
Huitième et avant dernière remarque : le tournant psychologique semble bien être mars /mai 2006, où ils annonce que l'augmentation du prix de l energie et des autres bien n'a que peu d'impact.
Dernière remarque : Difficile d'affirmer qu'ils ont changé vraiment d'avis par rapport au pétrole, puisque la fin de la hausse des taux coincide avec un creux de 1 an dans la courbe des prix. En tous cas, ils tournent leurs esprits vers d'autres problèmes (la crise immobilière) et oublient (cf remarque précédente) les précédents.


Après cela, je pense que l'on peut établir que, du point de vue de la FED, la hausse des prix de l'energie a été le principal souci d'août 2004 à
mars ou mai 2006, comme d'abord ayant ralenti la croissance de 2004, comme menace unique sur l'inflation jusqu'en mi 2005, et menace partagée de mi 2005 à mi 2006.
Pendant 2 années entière, la FED a eu les yeux fixés sur le prix de l'energie.

Après si tu pense qu'ils avaient d'autres raisons d'augmenter les taux, j'aimerai bien que tu me trouve où c'est écrit.
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par ABC » 06 janv. 2009, 21:58

D'autre part, je parlais clairement de la décision de la fed concernant les taux directeurs, et cela, à moins d'être de mauvaise foi, cela a de façon évidente une signification.
Ben tu n'en parlais pas assez clairement pour que je le comprenne, sinon j'aurais pas relevé ... maintenant c'est clair
Hein? :shock: Tu avais relevé ce point alors que je te faisais remarquer que même lorsque les prix du pétrole faisaient une pause, et que la fed le constatait, elle augmentait quand même les taux, ce qui n'appuyait pas ta thèse. J'avoue avoir un peu de peine à comprendre ce qui n'est pas clair là-dedans. En attendant que réponds-tu à ma remarque?
Tu prends tes désirs pour la réalité. Il n'y a pas de débats contradictoires relatés dans ces procès-verbaux, pas plus qu'il n'y a de propos qui soit rapportés autrement que de façon indirecte. Bien sûr, on peut imaginer que les nuances présentes ici ou là sont la trace de différents apparus lors de la discussion, mais ceci relève de l'interprétation, art difficile dans lequel il convient d'être prudent. Il faut quand voir que ces procès-verbaux sont approuvés par l'ensemble des participants et certainement lus par un certain nombre de décideurs économiques, il est clair que chaque mot y est pesé.
Que ce soit pesé, c'est exact, qu'il n'y ai pas trace des débat contradictoire, c'est faux.
Citation:
Members anticipated vigorous growth in investment outlays going forward, supported by rapid productivity growth, high profits and cash flow, and accommodative financial markets. Despite this generally upbeat assessment, a number of members reported that firms were investing primarily to replace old equipment or to reduce costs, but remained hesitant to expand capacity.
Je n'ai pas écrit qu'il n'y en avait aucune trace, et l'extrait que tu cites confirme tout à fait mes propos: ce qui a peut-être été un débat contradictoire animé apparaît sous forme d'une simple nuance.
Citation:
While business contacts in some regions remained optimistic about prospects for their sales and planned to increase investment and, in some cases, employment, firms in other parts of the country had become somewhat more uncertain about the pace of the expansion going forward.
Où est l'imaginaire là dedans ? L'interprétations de cs 4 lignes peut-elle être sujet à caution ?

Regarde ce à quoi les journalistes ont droit sur le même sujet :
Citation:
The Committee continues to believe that an accommodative stance of monetary policy, coupled with robust underlying growth in productivity, is providing important ongoing support to economic activity.
tu ne pense pas qu'objectivement les minutes apportent plus d'information que la propagande que constitue l'annonce ?
Sûr, un texte de plusieurs pages apporte plus d'information qu'un résumé d'une vingtaine de ligne. Ai-je jamais prétendu le contraire? Par contre, ce qu'apporte le texte du compte-rendu étendu ne contredit pas franchement le résumé destiné à la presse: expliquer que dans certaines parties du pays, on se déclare un peu moins sûr de l'allure à laquelle l'activité économique va croître, c'est juste une nuance. C'est assez normal que de telles précisions disparaissent lorsqu'on réduit la taille d'un texte d'un facteur 10.
Les procès verbaux sont rédigés après la séance et doivent ensuite être approuvés par tous les participants. On trouve d'ailleurs à la fin de ces compte-rendus la date de l'approbation du procès-verbal précédent.
T'as pas remarqué par exemple : les minutes de la réunions du 10 mai 2006 sont publiées le 31 mai, et approuvées lors de la réunions suivante du 28/29 juin, simplement pour éviter de se réunir que pour approuver les minutes
Non ce n'est pas ce qui est écrit:
By notation vote completed on May 30, 2006, the Committee unanimously approved the minutes of the Federal Open Market Committee meeting held on May 10, 2006.
Le vote a été achevé le 30 Mai, c'est écrit noir sur blanc.
Je n'ai pas dis qu'il y avais contradiction entre les deux (trouve seulement l'endroit où je dis cela). Je dis que les minutes contiennent plus d'informations, ce que visiblement tu tiens à nier juste pour ne pas être d'accord avec moi ...
[-( Dis-moi où j'ai pu nier cela(citation à l'appui STP).
Soyons sérieux, il est logique que les prix de l'énergie aient été cités à chaque fois que l'inflation aient été évoquée, puisqu'ils ont clairement participé de cette inflation.
Content de voir que notre position n'est pas si éloignée. Ce que j'ajoute, c'est que du point de vue de ceux qui ont monté les taux (et donner la pichenette aux subprimes), c'était la principale cause de l'inflation.
Cela reste franchement à prouver. 8-) . Et d'ailleurs, si on y réfléchit bien, s'ils pensaient que la hausse était la cause fondamentale de l'inflation, ils ne devaient pas craindre que l'inflation se poursuive à moins d'anticiper une hausse continue du pétrole.
Voilà qui explique ma remarque suivante :
Par contre, rien n'indique que les participants s'attendaient à ce que cette hausse continue. Autrement dit, lorsque tu dis: il avaient en tête le prix de l'énergie, tu supposes qu'ils savaient que celui-ci n'allait faire que grimper.
Ah non, pas du tout, je constate juste qu'ils observaient la croissance des prix passés. Le reste, tu le dis à ma place
Il me semble que ta position implique qu'ils étaient persuadés que la hausse du baril allait se poursuivre.
Sais-tu que selon les théories économiques dominantes, celui-ci ne doit pas descendre en deça d'un certain seuil(appelé NAIRU) sous peine d'engendrer une spirale inflationniste? En adoptant le même raisonnement que toi, on pourrait dire que c'est, obsédés par la chute du chômage que les dirigeants de la fed ont baissé les taux. :-D
Faudrait compter ...
Ce n'est pas difficile, l'état du marché du travail est évoqué à chaque réunion...
Je me répète: l'abaissement des taux pour contrer une récession imminente puis le relèvement des ces mêmes taux pour éviter une surchauffe de l'économie(même de façon préventive), c'est une pratique tout ce qu'il y a de plus orthodoxe. Bien sûr si la hausse du coût de l'énergie vient s'ajouter à tout cela, on a une raison supplémentaire d'agir ainsi. Par contre, estimer que les dirigeants de la fed avaient les yeux rivés sur le coût du pétrole, c'est tendancieux(ce, encore une fois, d'autant plus qu'il apparaît qu'il n'ont pas anticipé une hausse continue).
Et ben on va compter, comme cela on saura s'ils pensaient que l'emballement de l'économie était un plus gros risque d'inflation que la hausse de l'energie.
Et note bien que ne pas anticiper un hausse à venir n'empêche pas de réagir à une hausse passée. Je le répète pour être clair : je ne crois pas que la FED anticipait la hausse du pétrole telle qu'elle sest produite, mais je cois même que (aller je fait du romanesque là), abasourdie par cette hausse qu'elle n'avait pas prévu, elle s'est mise à ne regarder que cela...
Encore une fois: si la fed n'anticipait une hausse à venir, elle devait anticiper une pause au niveau de l'inflation.
Pour finir, et dire quand même que les "press release" de la FED sont loin d'être inintéressant :
As tu remarqué que ces annonces sont toujours très optimistes, confiantes, dans le but (j'imagine) de conforter l'optimiste et de maintenir la confiance dans l'économie. Pas de place pour le doute ni pour les mauvaises nouvelles ...
.
.
.
.

Première remarque : On ne trouve nulle allusion à la faiblesse du dollars pouvant être responsable de quoi que ce soit. Ni l'idée que l'économie pouvait être en surchauffe.
Seconde remarque : "tout vas très bien malgré" ... la hausse du prix de l'énergie (cité 7 fois sur 8 communiqués de sep 2004 à août 2005)
Troisième remarque : il y a une pression sur l'inflation ( cité 7 fois de mai 2004 à août 2005)
Quatrième remarque : la croissance ralenti à cause du prix de l'energie (3 fois, sept 2004("principalement"), août 2004, mai 2005("en partie"))
1) Il est question dans tous ces textes de la hausse du coût de l'énergie, et la baisse du Dollar joue bien sûr un rôle là-dedans(puisque les ditessources sont importées)
2) Les tensions inflationnistes sont considérées comme un signe de surchauffe de l'économie.
3) Si le coût de l'énergie joue sur la croissance, alors dans ce cas-là sa hausse devrait inciter la fed à baisser ses taux(ou du moins à les laisser inchangés)...
Dernière remarque : Difficile d'affirmer qu'ils ont changé vraiment d'avis par rapport au pétrole, puisque la fin de la hausse des taux coincide avec un creux de 1 an dans la courbe des prix. En tous cas, ils tournent leurs esprits vers d'autres problèmes (la crise immobilière) et oublient (cf remarque précédente) les précédents.
La raison pour laquelle ils interrompent la baisse des taux est clairement indiquée dans procès-verbal de Septembre 2006, c'est le retournement du marché de l'immobilier qui a joué. Il est fort probable qu'ils craignaient un dégonflement trop violent de la bulle... D'ailleurs à ce moment le retournement du marché du pétrole n'était pas plus important que ceux intervenus fin 2004 et fin 2005(lesquels n'avaient, je te le rappelle, provoqué aucun changement d'orientation de la fed)
Après si tu pense qu'ils avaient d'autres raisons d'augmenter les taux, j'aimerai bien que tu me trouve où c'est écrit.
Tu en as plein tes "minutes" qui font chacunes plusieurs dizaines de lignes, il te suffit pour les voir de ne pas relever uniquement les points qui vont dans ton sens. Au delà, il y a des choses qui vont sans dire, et qui n'ont nul besoin d'être précisées(ce d'autant plus que les décisions sont prises de façon informelles avant les réunions dont nous décortiquons les comptes-rendus). Un exemple simple: en 2003(lorsque les prix du pétrole étaient calmes) et en 2004 les taux directeurs de la fed étaient plus bas que l'inflation, ce qui correspond à un taux d'intérêt réel négatif(source1 et source2). La normale, c'est qu'il soient légèrement supérieurs à cette même inflation. Cela n'a pas besoin d'être noté dans un rapport, tout le monde le sait.

Yves
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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par Yves » 06 janv. 2009, 22:07

J'en ai franchement assez de ta mauvaise foi.

Rien que sur le $, va vérifier les variations du prix du pétrole et celle du $ sur la période avant de raconter des idioties. +10% pour l'un, +200% pour l'autre ..

Ton hypothèse c'est du vent que rien de défend.
"les taux ont remonté parcequ'il ont toujours remonté après avoir baissé"
Il te suffit pour les voir de ne pas relever uniquement les points qui vont dans ton sens
Ca c'est le comble de la mauvaise foi, toi qui n'accepte même pas un comptage...


bref t'as raison, t'as gagné, c'est ta théorie qui est la bonne, tu pourra vivre heureux, le pétrole a joué une part négligeable dans la hausse du taux d'intéret qui de toute façon devait remonter.

Bon vent.

edit corrigé bégaiement et orthographe
Dernière modification par Yves le 06 janv. 2009, 23:05, modifié 1 fois.
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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phyvette
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Re: le baril à 150$ puis 30$ ?

Message par phyvette » 06 janv. 2009, 22:31

Yves a écrit :J'en ai franchement assez de ma mauvaise foi.
C'est de l'humour ou un lapsus révélateur ? :-k
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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