alain2908 a écrit : ↑17 févr. 2020, 15:45
je trouve saisissante la comparaison indiquant que pour rester dans le scénario de +2° C, il faut emettre dans le siècle qui vient 9 fois moins de GES par tète de pipe que dans les 100 dernières années.
je le vois pas arriver simplement...
d'une part la conclusion est hyper bizarre parce qu'il n'y a aucune raison que le réchauffement ne soit pas plus ou moins proportionnel aux GES émis. L'origine de l'erreur est sans doute à trouver dans une mauvaise estimation de la sensibilité climatique, qui surestime le réchauffement dans les modèles par rapport à ce qui est observé, ce qui par effet "ciseau" laisse très peu de place pour continuer à émettre jusqu'à atteindre le réchauffement
théorique prévu par les modèles - sauf que le réchauffement réel a des chances d'être bien inférieur.
d'autre part plus fondamentalement, c'est la manière de raisonner qui est stupide. Normalement un tel problème doit se résoudre par une analyse coût bénéfice, c'est à dire quantifier le coût du RC en fonction de l'augmentation de température, quantifier le coût de réduire les fossiles, et chercher l'optimum qui minimise le coût total. On ne peut évidemment pas connaitre la réponse avant de connaitre ces coûts !
Or il s'avère que personne n'a proposé de calcul fiable de ces coûts, et qu'en l'absence d'évaluation on a fixé une limite sans connaitre l'optimum. Mathématiquement fixer un plafond avant tout calcul revient à postuler un "mur" impénétrable correspondant à un coût infini du RC au delà de 2°C, ce qui assure que l'optimum ne peut pas le dépasser - la conclusion devrait être donc qu'on doit employer tous les moyens pour ne pas le dépasser, quel que soit leur coût fini, qui sera toujours inférieur à l'infini ! ce serait justifié par exemple si on prévoyait que l'humanité allait disparaitre dans les flammes au-dessus de 2°C, tout vaudrait mieux que ça.
Mais c'est évidemment absurde, d'où l'absurdité de la conclusion obtenue. Avec les réserves prouvées, on dépasserait peut etre 2°C (et c'est même pas certain ), sans avoir besoin de réduire drastiquement et rapidement la consommation de fossiles.
Le plus aberrant est que le calcul coût bénéfice est ultra habituel , tout le monde l'utilise par exemple pour des études de santé publique, pour prendre des décisions sur des investissements, des aménagements du territoire, etc, etc ... En fait tout le monde l'emploie plus ou moins dans toutes les décisions importantes de la vie courante. Mais dès qu'on parle de climat, on dirait que d'habitude tous les gens normalement intelligents ont tout à coup une partie de leur cerveau qui s'arrête de fonctionner et se mettent à dire n'importe quoi. Vraiment très bizarre ce phénomène ...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".