Hé bien, je vois mal comment ils pourraient nous aider dans un monde où les sources d'énergie sont rares (hydrocarbures, charbon, uranium, hydroélectrique, marémoteur) et/ou très diluées (éolien, solaire, biomasse) : pourrais-tu développer dans ce sens?
Les supraconducteurs "permettront" (toujours dans l'hypothèse de leur découverte à température ambiante...) de faire de substantielles économies d’énergie car au niveau électrique il n’y a plus de réchauffement des conducteurs donc pas de pertes d’énergie.
Si l’on considère la taille du réseau de distribution électrique français par exemple, on imagine les économies d’énergie potentiellement possibles.
Autre économie : Les moteurs électriques consomment de l'énergie ( constaté par l'échauffement). Sans frottement, pas d'échauffement et donc réduction importante de la consommation d'énergie. Idem pour les alternateurs.
Autre économie : Pour nos ordinateurs, avec supra on conserve l'espoir de multiplier par cent ou mille la vitesse des ordinateurs, la capacité des mémoires, de diviser par ces mêmes facteurs le bruit des amplificateurs et la consommation des convertisseurs A/N.
Voici quelques aspects intéressant de la supraconductivité (glané sur le net) :
Environnement:
Par exemple, on met à profit les propriétés magnétiques des supraconducteurs pour la filtration de l'eau. En effet, il existe des particules magnétiques qui s'attachent à la poussière. Ces particules sont mélangées à l'eau, capturent les poussières, puis sont séparées du milieu liquide par un puissant champ magnétique généré par des supraconducteurs, emportant les impuretés avec elles.
Mis à part la purification de l'eau, les supraconducteurs peuvent aider à assainir l'air. Mais on ne s'y prend pas de la même façon, car le but n'est pas le même. Contrairement à l'épuration de l'eau, on ne cherche pas à extraire les poussières, mais bien à éliminer les agents polluants avant qu'ils soient éjectés dans l'environnement. Par exemple, lors de la combustion du charbon, les polluants contenus dans celui-ci (principalement du souffre) sont expulsés dans l'air avec les autres composantes de la fumée. Cependant, tous ces éléments n'ont pas les mêmes propriétés magnétiques, donc on peut les séparer avant la combustion grâce à un aimant supraconducteur. C'est donc un bon exemple que la technologie ne fait pas que polluer l'environnement, mais elle aide aussi à le préserver.
Transport:
En dépit du fait qu'ils soient très utiles en environnement, les supraconducteurs ont aussi une foule d'autres applications importantes et intéressantes. Une des plus spectaculaires est d'ailleurs le train à
lévitation magnétique. Lorsqu'on pense au Train à Grande Vitesse (TGV) parcourant la distance Paris-Lyon en deux heures, ça nous semble très rapide. En effet, la vitesse de croisière du TGV est de 270 km/h, soit plus de deux fois plus vite qu'une automobile circulant sur une autoroute du Québec. Mais la vitesse maximale d'un train à lévitation magnétique s'élève à plus de 500 km/h (en avril 1999, le prototype japonais a atteint 550 km/h). Les trains traditionnels ne peuvent pas atteindre une telle vitesse, car ils sont limités par l'adhésion qu'ont les roues avec les rails. Pour leur part, les trains à lévitation magnétique sont construits de sorte à ce qu'il n'y ait aucun contact entre la partie mobile et la partie immobile. La voie est constituée de bobines supraconductrices qui repoussent des aimants présents sous le train. Si les aimants du train sont assez puissantes, ce dernier peut léviter à 10 cm de la voie.
Aussi, les dangers de déraillement sont infimes, ce qui en fait un moyen de transport hautement sécuritaire. Mais les avantages sont beaucoup plus nombreux : la vitesse et la capacité d'un train à lévitation magnétique en font un moyen de transport vraiment efficace. Il serait utile dans les régions du monde où les embouteillages sont chose quotidienne. De plus, puisqu'il fonctionne à l'électricité, il n'occasionne aucune pollution par dégagement de résidus de combustion dans l'air (comme c'est le cas avec les trains au charbon ou les automobiles). Cependant, malgré tout ces avantages, le système de refroidissement et d'alimentation causent encore problème. C'est d'ailleurs pourquoi la découverte d'un supraconducteur à une température encore plus élevée que ceux existants aujourd'hui serait d'une aide énorme. Il existe présentement plusieurs lignes d'essai et de prototypes, notamment en Allemagne, au Japon et aux États-Unis, cependant, elles n'ont pas encore d'usage commercial
Ici cette technologie nous « permettrait » avantageusement de remplacer les avions ( très gros consommateurs de pétrole ) par des trains à lévitation gravitationnelle ( électrique)
Le stockage de l'électricité:
Le seul moyen de conserver indéfiniment l'électricité serait son stockage sous forme magnétique, évidemment dans des bobines supraconductrices. A l'heure actuelle, l'énergie est stockée sous forme d'énergie primaire : pétrole, charbon, uranium, eau (dans les barrages), etc. ... Une fois transformée en énergie électrique, il faut la "consommer" de préférence avant la date limite : la fraction de seconde qui suit...
C'est limite science fiction, mais si on arrive à produire des supraconducteurs à température ambiante pas trop chers, alors on sera capable de stocker du courant électrique dans des «grosses bobines» (induction pour les connaisseurs) et donc de stocker de l'énergie électrique en grande quantité et avec un bon rendement.
Le rêve quoi...
Les tokamaks:
L'électricité d'origine nucléaire actuellement produite provient de la fission de noyaux d'atomes. On casse les gros noyaux et on en récupère l'énergie. Mais il existe aussi la fusion nucléaire (ce qui se passe dans le soleil par exemple) : des atomes légers se combinent pour former des atomes plus lourds. Il faut pour cela chauffer les noyaux très fortement (100 millions de degrés). Il va de soi que les noyaux chauffés ne peuvent toucher aucune paroi : il faut les maintenir à l'état de plasma confiné dans un réacteur, et le tokamak est une voie prometteuse. Ce confinement est obtenu par voie magnétique (sous forme d'un anneau torique), et encore une fois, comme il faut des inductions très élevées (dizaine de Teslas) et que les volumes concernés sont grands, les bobines toroïdales supraconductrices s'y prêtent à merveille.
(le projet ITER qui n'a de raison d'etre que couplé à la maitrise de la supraconductivité)