[Raffinage] la question qui tue !

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GillesH38
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[Raffinage] la question qui tue !

Message par GillesH38 » 21 janv. 2006, 09:55

D'après ce que j'en conclus de différentes sources (en particulier oildrum), l'argument le plus fort qu'on puisse opposer aux prévisions de croissance soutenue de la production pétrolière me semble être que les sociétés pétrolières elles-mêmes ne semblent pas y croire, puisqu'il n'y a pas eu d'investissement important depuis 30 ans dans les capacités de raffinage, qui sont quasiment saturées en ce moment. L'interêt de l'argument est qu'il évite les discussions sur les réserves non conventionnelles,etc.. il ne porte que sur la stratégie actuelle des compagnies et pays producteurs!

Pour ceux qui ont l'occasion de participer à des rencontres où interviennent des personnes travaillant dans le secteur pétrolier, IFP, etc....je propose de poser la question "qui tue" :

"Les prévisions officielles de croissance de la consommation pétrolière sont de l'ordre de 2 % par an. Or les capacités actuelles de raffinage sont actuellement pratiquement saturées, avec à peine un an de croissance de capacité supplémentaires. Les projets de constructions de raffineries sont probablement bien mieux connus que les chiffres des réserves ou même de production, ce genre d'installation ne s'improvisant pas du jour au lendemain. L'argument de la surcapacité des années 80 ne tient plus tellement la situation actuelle est à la limite de la sous-capacité et que les prix explosent. Pouvez-vous donc nous dire quelles sont les projets de capacités de raffinage supplémentaires prévues dans les dix ans qui viennent? "

Question subsidiaire si la réponse est qu'elles sont quasiment inexistantes , ce que je crois ;

"en période de pétrole cher et de prévisions de croissance continue, comment expliquer cela autrement que par le fait que les compagnies pétrolières savent parfaitement que ces prédictions sont erronées et que le pic de production mondiale est imminent, voire est en train de se produire?".

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Message par Sylvain » 21 janv. 2006, 11:11

Ta question est très judicieuse Gilles. J'habite à côté d'une raffinerie (la raffinerie de Donges appartenant à Total-Fina-Elf, qui nous offre régulièrement des alertes à la pollution au dioxyde de souffre). Je vais essayer de les rencontrer.
Image
- Bonjour Monsieur Total. Que pensez-vous du Pic de Pétrole ?
- Allo la Sécurité ? On a un cinglé dans nos locaux ! Venez vite !

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Message par coronado » 21 janv. 2006, 12:24

Je ne suis pas loin de fos sur mer(marseille) et je trouve que les nuages ocres(pollution etc)sont de plus en plus grand,acre et concentré ces derniers mois.Cela aurait il un rapport avec le fait qu'on utilise de plus en plus de petrole lourd et que les composant pour le rendre "vendable" sont encore plus nocif et utilisé en plus grande quantité?

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Message par Sylvain » 21 janv. 2006, 12:38

Coronado, tu devrais trouver des infos intéressantes sur la pollution atmospérique sur ce site : http://www.airmaraix.com/
Pour les autres régions, voir ici : http://195.200.102.13/ailleurs/france/ffrance.htm

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Message par coronado » 21 janv. 2006, 12:52

Merci ;)je connais le site,mais il ne prend en compte de tres peu de poluants.C'est surtout pour regarder les plus importantes en quantité ( :D )emissions nocives des vehicules.

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Message par Sylvain » 21 janv. 2006, 15:36

Pour en revenir aux raffineries :
Jean-Paul VETTIER - Directeur Général Raffinage Marketing de TOTAL a écrit :il y a en Europe une capacité suffisante de raffinage ; en revanche, il existe un fort déséquilibre entre l'offre et la demande en essences, gazole/jet et fuels lourds, d'où les problèmes d'adaptation évoqués ...

... l'Europe dispose d'un fort excédent d'essences et un égal déficit de gazole ...

Le 30 septembre 2005
Source

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Message par Sylvain » 21 janv. 2006, 16:56

Gilles, tes soupçons se confirment. Je viens de lire Le journal des actionnaires de Total d'octobre 2005 :

THIERRY DESMAREST Président-directeur général de Total a écrit :Notre Raffinage & Marketing est bien positionné et très réactif au nouvel environnement et nous avons décidé en particulier de doubler nos investissements dans le raffinage ces prochaines années.
...
Nous augmentons aussi significativement nos investissements dans l’Aval, notamment dans le Raffinage. En moyenne, 800 millions d’euros seront investis, chaque année, soit plus du double des efforts engagés sur la période 2000-2004, dans des projets allant de la construction de nouvelles unités de conversion ou de désulfuration, à l’amélioration des performances énergétiques de nos raffineries sans oublier bien sûr les programmes liés à la Sécurité et à l’Environnement.
Avec un résultat opérationnel net ajusté en hausse de 39 % à plus de 1,8 milliard de dollars au 1er semestre 2005, le Raffinage & Marketing (ou Aval) connaît également une accélération de ses performances et donc de son développement. Les investissements seront ainsi portés à 1,7 milliard d’euros par an en moyenne entre 2005 et 2010.

Dans le Raffinage, cette évolution s’inscrit dans un environnement en mutation : l’outil européen tourne à plein pour répondre à une demande en croissance modérée mais évoluant vers plus de gazole et moins d’essences. Or, avec le déclin des productions de mer du Nord, ce sont de plus en plus des bruts soufrés en provenance de la Communauté d’Etats indépendants (CEI) qui approvisionneront les raffineries européennes. Il devient donc nécessaire d’adapter les raffineries du Groupe à cette nouvelle donne (Cf. article Raffinage p. 7).
En parallèle, le Groupe poursuit ses investissements liés aux nouvelles spécifications des carburants, effectives à compter de 2009, et accentue son effort d’amélioration de l’efficacité énergétique des installations.
EXTRAIT DU DOSSIER CONSACRÉ AU RAFFINAGE :

Adapter l’outil de raffinage du Groupe à une demande européenne en évolution

En 2004, Total était présent dans 28 raffineries(1) au travers du monde dont 13 en tant qu’opérateur, avec une capacité totale de distillation de 2,7 millions de barils par jour. Depuis le début de 2005, une opération avec Shell a permis au Groupe d’accroître sa participation dans la raffinerie de Rome (Italie) en échange de celle qu’il détenait dans la raffinerie de Reichstett en France.

Premier raffineur européen, Total exploite aujourd’hui douze raffineries en Europe dont six en France. Afin d’optimiser le positionnement de son outil de raffinage face à l’évolution de la demande vers des produits de plus en plus légers et face à une réglementation environnementale européenne de plus en plus stricte, le Groupe a mis en place un plan d’investissements significatif.

Avec une capacité de raffinage s’élevant à 100 millions de tonnes par an pour une demande qui ne dépasse pas 90 millions, le marché français n’a pas besoin de nouvelle raffinerie. En revanche, il existe un déséquilibre structurel du marché lié à la fiscalité et entraînant un déficit en gazole et un surplus en essences. Par ailleurs, avec le déclin des productions en mer du Nord, le raffinage européen est soumis, au niveau de ses approvisionnements, à une nouvelle contrainte. Les approvisionnements en pétroles bruts légers de mer du Nord ont tendance à diminuer et sont remplacés par des importations de pétroles bruts, en provenance de la CEI, plus lourds et plus soufrés. Les investissements de Total dans le raffinage, dont certains sont déjà largement engagés, visent donc à adapter les raffineries existantes en leur permettant de produire plus de gazole à très faible teneur en soufre à partir de pétroles bruts de plus en plus lourds et soufrés.

Entre 2005 et 2010, ce sont ainsi plus de 800 millions d’euros(2), en moyenne par an, qui seront consacrés à l’adaptation du raffinage de Total soit 5 milliards d’euros environ sur 6 ans, dont près de 3 milliards pour les raffineries françaises du Groupe :

• en premier lieu, des projets de conversion destinés à augmenter la production de gazole dont la demande continue à croître en Europe. Le premier projet de ce type ou projet DHC (Distillate HydroCracker), d’une capacité de 2,4 millions de tonnes par an, devrait entrer en service à la raffinerie de Normandie (Gonfreville) à l’été 2006. L’investissement, dont le montant global s’élève à 500 millions d’euros, comprend un hydrocraqueur de distillats (400 millions d’euros) et une unité de production d’hydrogène (100 millions d’euros). Autre projet de conversion, un hydrocraqueur de distillats doit également être construit sur le site de la raffinerie Cepsa de Huelva (Espagne). Au-delà, il est envisagé, en fin de période, de construire une unité de conversion profonde (environ 800 millions d’euros) dans l’une des raffineries françaises du Groupe ;

• en deuxième lieu, des projets d’unités de désulfuration pour pouvoir traiter un approvisionnement croissant en bruts soufrés : ce volet du programme d’investissements du Groupe comprend une unité de désulfuration à la raffinerie de Lindsey au Royaume-Uni (permettant de porter la part des bruts soufrés dans l’approvisionnement du site de 10 % à 70 %) et un projet d’unité du même type pour la raffinerie française de Donges en Loire-Atlantique ;

• enfin, le Groupe entend continuer à développer trois axes
récurrents d’investissements :
  • - valorisation et modernisation d’unités existantes afin, entre autres, de répondre au mieux aux exigences des spécifications européennes 2009 sur les composés soufrés dans les carburants (passage de 50 ppm(3) à 10 ppm),

    - poursuite des investissements liés à la sécurité des installations de raffinage et à la préservation de l’environnement,

    - programme d’amélioration de l’efficacité énergétique de l’outil de raffinage du Groupe.
------ Fin de citation ------

Je n'ai pas trouvé mention de nouvelles raffineries. On se contente d'adapter l'existant.
Le dossier Raffinage contient des explications techniques abordables. C'est intéressant ! (pages 7 à 9)
Dernière modification par Sylvain le 04 mai 2006, 10:20, modifié 1 fois.

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Message par Sylvain » 21 janv. 2006, 17:20

Déplacé dans Discussion :D

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Message par GillesH38 » 21 janv. 2006, 18:46

eh oui, si vous saviez que la production globale va décliner, mais que la proportion de bruts lourds et de la demande de gazole risque augmenter, vous feriez quoi vous ?? pas mieux !

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Message par Sylvain » 24 janv. 2006, 17:01

Je suis entré en contact avec la responsable de la communication de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique). Je souhaitais prendre un rendez-vous, mais elle préfère que je lui envoie mes questions par mail. A part "la question qui tue" de Gilles, voyez-vous d'autres questions à lui poser ?

Petit rappel de la "question qui tue" de Gilles : Image

Les prévisions officielles de croissance de la consommation pétrolière sont de l'ordre de 2 % par an. Or les capacités actuelles de raffinage sont actuellement pratiquement saturées, avec à peine un an de croissance de capacités supplémentaires. Les projets de constructions de raffineries sont probablement bien mieux connus que les chiffres des réserves ou même de production, ce genre d'installation ne s'improvisant pas du jour au lendemain. L'argument de la surcapacité des années 80 ne tient plus tellement la situation actuelle est à la limite de la sous-capacité et que les prix explosent. Pouvez-vous donc nous dire quelles sont les projets de capacités de raffinage supplémentaires prévues dans les dix ans qui viennent ?

Question subsidiaire si la réponse est que les capacités de raffinage supplémentaires prévues sont quasiment inexistantes :

En période de pétrole cher et de prévisions de croissance continues, comment expliquer cela autrement que par le fait que les compagnies pétrolières savent parfaitement que ces prédictions sont erronées et que le pic de production mondiale est imminent, voire est en train de se produire ?

Lâchez-vous les gars, ce n'est pas tous les jours qu'on communique avec des professionnels de l'industrie pétrolière ! ;)
Dernière modification par Sylvain le 25 janv. 2006, 11:01, modifié 2 fois.

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Message par mahiahi » 24 janv. 2006, 17:18

Est-il vrai que le "light sweet crude" est déjà entré en déplétion globale?
Si oui, alors les raffineries devront, pour un volume de brut identique, fournir un travail supérieur de crackage et de désulfurisation : cela n'aggrave-t-il pas la "question qui tue"? ;-)
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Mes questions

Message par Stéphane » 24 janv. 2006, 17:25

Voilà les questions qui me passent par la tête :

1. Pensez-vous que le pic de production mondiale de pétrole est à nos portes ? Si non, sur un plan purement économique, à quelle échéance estimez-vous que la demande va rejoindre l'offre ?

2. Pensez-vous que la production de brut non conventionnel (sables bitumineux de l'Athabasca, huiles extra-lourdes de l'Orénoque, off-shore profond) soit capable de compenser le déclin de la production de brut conventionnel dans 10 ans ? Quels débits journaliers pourrait-on attribuer selon vous à chacune de ces soruces en 2015 ?

3. Le pétrole mis sur le marché par l'Arabie Saoudite pour pallier les déficits conjoncturels des autres pays producteurs (ouragans dans le Golfe du Mexique, tensions au Nigeria, situation en Irak, etc.) semble être de piètre qualité : qu'en est-il exactement ? Cela témoignerait-t-il de l'imminence du déclin de la production saoudienne (comme crainte par Matthew Simmons) ?

4. Seriez-vous prête à parier 1000€ que les prix du pétrole seront en-deça de 100 US$ en 2010 (l'AIE table sur beaucoup moins que ça, il me semble) ?

Aux autres membres de jouer ...

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Message par Philippe » 24 janv. 2006, 22:59

Je recommanderais de ne formuler que des questions auxquelles votre interlocutrice pourra répondre. Il faut savoir que (1) la personne travaille dans le raffinage, ce qui ne lui donne sans doute aucune compétence pour parler d’exploration-production, (2) elle ne travaille pas au siège mais dans un établissement, ce qui fait qu’elle n’a qu’une vue parcellaire de l’activité de raffinage, et (3) c’est une salariée de TOTAL qui ne prendra certainement pas le risque de se prononcer sur des questions sensibles comme le prix du baril. Elle ne répondra certainement pas à la question subsidiaire de Sylvain non plus. Pour tout ce qui dépasse ses limites, qui seront certainement étroites, elle vous renverra vers le siège de TOTAL à la Défense.

Si vous voulez des réponses, posez les questions qui ne tuent pas.

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Message par Tiennel » 25 janv. 2006, 00:01

Je dirais même plus : c'est une responsable de com', donc elle est parfaitement claire sur ce qu'elle a droit de dire et de ne pas dire. C'est elle notamment qui se coltine les écologistes, les élus locaux sur les immanquables questions de pollution et de nuisances, donc elle doit être très difficile à piéger.

A mon avis :
  • faire en sorte qu'elle ne te range pas illico dans la catégorie 'agitprop', auquel cas sinon elle va te sortir son pitch standard. Pour cela, bien t'identifier et expliquer les raisons de tes investigations. Te présentes-tu comme simple citoyen ou bien comme inspecteur de l'agence Oélocène ?
  • éviter le style "plaidoirie d'avocat" (cet argument n'est pas recevable, Votre Honneur, etc) et privilégier un style très sobre, objectif, respectueux, cherchant simplement à comprendre sans dénigrer aucune de ses parties : "X dit ceci, mais Y dit cela, je crois voir une contradiction, pouvez-vous m'aider à la lever, vu que vous connaissez mieux le secteur que moi ?"
Là il est un peu tard pour continuer cette rubrique "les bonnes recettes de tonton Tiennel" mais OK pour travailler le mail avec toi demain ou jeudi avant envoi. C'est un courrier important, il n'y a pas urgence absolue, autant prendre le temps de le peaufiner.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par GillesH38 » 25 janv. 2006, 10:05

absolument, éviter la provoc! juste dire "tiens, c'est curieux, je vois que beaucoup de gens prédisent une augmentation de la production pétrolière jusqu'à 110 120 Mb/jour, alors qu'on entend dire que les capacités de raffinage sont saturées (cf ministre saoudien du pétrole). Pouvez vous nous dire, Madame, s'il vous plait, quels sont les plans de construction connus pour répondre à cette augmentation de production?

(je suppose effectivement que les bruts lourds de l'Orénoque, les sables et autres schistes bitumineux sont autant, sinon plus demandeurs de traitement de raffinage avant d'alimenter nos beaux 4x4 !)
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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