[Raffinage] la question qui tue !

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 22 oct. 2010, 15:39

Total autorisé à fermer la raffinerie des Flandres

Le Parisien 22.10.2010

Coup dur pour les salariés de la raffinerie des Flandres, près de Dunkerque (Nord), qui avaient fait grève pendant plus d'un mois en début d'année pour empêcher la fermeture du site. Le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) a autorisé vendredi Total à «ne pas procéder au redémarrage de l'activité», contestant ainsi une décision rendue par la cour d'appel de Douai en juin dernier.

«Les sociétés Total raffinage marketing et la raffinerie des Flandres peuvent mettre en oeuvre leur projet et ne pas procéder au redémarrage de l'activité de raffinage», conclut le jugement. Le tribunal de Nanterre estime que Total a bien «commis une entrave aux prérogatives des instances de représentation du personnel», mais note que le groupe a «conduit une procédure régulière sur le projet d'évolution de l'établissement» postérieurement à cette entrave. Pour défaut d'information des représentants du personnel, les entités Total raffinage marketing et de la raffinerie des Flandres sont condamnées à payer la somme de 5.000 euros au comité central d'entreprise.

Deux jugements qui s'opposent selon la CGT

« C'est encore une très mauvaise nouvelle pour le raffinage, qui survient après l'annonce jeudi de la fermeture de la raffinerie de Reichstett par Petroplus, a réagi Charles Foulard, coordinateur CGT chez Total. Maintenant, nous avons deux jugements qui s'opposent».

La cour d'appel de Douai avait ordonné le 30 juin le redémarrage de la raffinerie, qui compte 367 salariés et environ autant de sous-traitants, dans un délai de 15 jours, sous astreinte de 100.000 euros par jour de retard, pour défaut d'information des représentants du personnel.

La direction de Total a indiqué vendredi «avoir pris connaissance de la décision du TGI de Nanterre au terme de laquelle la procédure d'information-consultation est régulière, au terme de laquelle il n'y a pas lieu de redémarrer les opérations de raffinage, au terme de laquelle Total peut mettre en oeuvre son projet de transformation de l'établissement des Flandres».

Les dégazages l'été dernier avaient laissé espérer une reprise de l'activité

En juillet dernier, Total avait décidé de lancer des opérations de dégazage dans le but de redémarrer la production ou de procéder à la reconversion du site. Les salariés avaient vu dans ces opérations «une victoire», alors que la direction soulignait que «son objectif restait toujours la mise en oeuvre du plan de reconversion du site décidé en juin». «Il s'agit d'un préalable indispensable, quel que soit le scénario pour l'avenir de la raffinerie, c'est à dire soit le redémarrage de l'activité soit la mise en oeuvre du plan de reconversion du site», avait alors déjà déclaré un porte-parole de Total.

La raffinerie des Flandres est l'une des six appartenant à Total dans l'Hexagone, mais le pétrolier a mis en avant une surproduction d'essence dans le pays et en Europe plus généralement pour justifier sa décision d'arrêter la production de carburants sur ce site. L'activité de la raffinerie des Flandres avait été arrêtée provisoirement en septembre 2009, avant que la direction ne confirme le 8 mars son arrêt définitif.
http://www.leparisien.fr/economie/total ... 119557.php

Image
http://www.lexpansion.com/entreprise/to ... 41191.html

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Message par energy_isere » 27 oct. 2010, 14:52

Les Russes ont inauguré hier en la personne de D.Medvedev la 1ére raffinerie de pétrole de l' ére post soviétique.
140000 b/j de capacité. 6milliards de $. Usine trés moderne avec excellent rendement de conversion.

Il est prévu que le complexe s' agrandisse pour pouvoir plus taard traiter des pétrole lourds et soufrés. ("sour")

Russia launches first big post-Soviet oil refinery

Tue Oct 26, 2010 REUTERS

* Plant to process 140,000 barrels per day

* First sizeable plant to be built since Soviet era

* Modern units promise large yield of high value fuels

By Alexei Anishchuk

NIZHNEKAMSK, Russia Oct 26 (Reuters) - President Dmitry Medvedev on Tuesday launched the first major new Russian oil refinery since Soviet times, the 140,000 barrels per day first phase of a three-part complex in the oil-rich region of Tatarstan.

Medvedev pressed a symbolic red button to launch the first phase of the refinery, built at a cost of nearly $6 billion.

The project will expand to include a deep conversion facility to process Tatarstan's heavy, sour oil into more valuable refined fuels, and a petrochemical plant in Nizhnekamsk, a town 1000 km east of Moscow.

Russia, the world's largest oil exporter, tries to encourage its oil producers to refine more of their output to squeeze more value out of its hydrocarbon wealth and create jobs.

Russian oil companies get tax breaks on the barrels they sell as refined products rather than crude oil. But Russian oil companies prefer largely to concentrate on modernising their relatively unsophisticated refineries than building new ones.

The only new crude distillation capacity to come on line in recent years has been at so-called "samovar" refineries, the Russian equivalent of China's little "teapot" refineries.

Medvedev in February reacted in shock to an industry report suggesting 200 such mini-refineries had been built in Russia in recent years. Only about a third of these were even registered.

"There is work that still needs to be done, but this is a very important part of the technological cycle," Medvedev said at the ceremony.

Khamza Bagmanov, CEO of Taneko, the oil refining subsidiary of Tatneft TATN03.MM, which operates the project, declined comment on the completion dates for later phases.

Taneko said in a statement that the plant will operate at a 97 percent conversion rate, exceeding the 72 percent average in Russia, where a lack of upgrading capacity means yields of high value products tends to be low.

The second phase, the deep conversion unit, will include two Russian built hydrocrackers, which convert low-value heavy residues into higher value gasoline and diesel. ($1=30.23 Rouble)
http://af.reuters.com/article/energyOil ... 2S20101026

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Message par energy_isere » 10 janv. 2011, 20:31

Coentreprise PetroChina-Ineos pour deux raffineries en Europe

Le 10 janvier 2011 Usine Nouvelle

PEKIN (Reuters) - Le numéro un chinois des hydrocarbures, PetroChina, a annoncé lundi la mise au point d'un accord-cadre pour la création de sociétés en partenariat avec le britannique Ineos pour les raffineries de Lavera dans les Bouches-du-Rhône et de Grangemouth, en Écosse.

Les deux sociétés prévoient de former une société commune dans le courant du premier semestre pour le raffinage et la négociation des produits pétroliers des deux sites, dont chacun a une capacité de traitement d'environ 210.000 barils par jour.

"La société commune envisagée est conforme avec la stratégie de la société de créer une activité intégrée dans le pétrole et le gaz qui soit leader au niveau international et serait importante dans le projet de la société de construire une plate-forme élargie d'activités en Europe", déclare PetroChina dans un communiqué.
http://indices.usinenouvelle.com/energi ... urope.3458

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Message par energy_isere » 05 févr. 2011, 11:50

Le raffinage français a perdu des centaines de millions en 2010

L'Expansion.com avec AFP - publié le 04/02/2011

L'excédent de capacités de raffinage au niveau mondial affectent la rentabilité des raffineries françaises. En 2010, Total a arrêté sa raffinerie de Dunkerque.

L'industrie française du raffinage a perdu des "centaines de millions d'euros" en 2010, a indiqué vendredi 4 février l'Union française des industries pétrolières (Ufip), en pointant les capacités excédentaires de raffinage au niveau mondial et européen. "Le raffinage français a perdu 1 milliard d'euros en 2009 et a continué à perdre de l'argent en 2010", a déclaré Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip, au cours d'une conférence de presse. Interrogé sur le montant de ces pertes pour 2010, il a indiqué qu'elles se chiffraient en "centaines de millions d'euros" sans plus de précision.

L'excédent de capacités de raffinage au niveau mondial affectent la rentabilité des raffineries françaises, qui souffrent aussi de la concurrence des raffineries du Moyen-Orient, de Russie et d'Asie dont les coûts de production sont plus faibles. En Europe, 15 raffineries sont en vente ou en cours de fermeture, selon l'Ufip. En France, le groupe Total a arrêté sa raffinerie de Dunkerque (Nord) et la compagnie pétrolière suisse Petroplus veut faire de même avec sa raffinerie de Reichstett (Bas-Rhin).

Le raffinage français est à l'équilibre économique lorsque les marges de raffinage sont "de l'ordre de 25 euros par tonne" de pétrole brut raffiné, selon M. Schilansky. Or, la marge européenne de raffinage était de 15 euros/tonne en 2009 et de 21 euros en 2010. Au mois de janvier 2011, elle est même tombée à 5 euros par tonne, selon l'Ufip. "C'est une situation de crise. A ce niveau-là, les raffineries à l'arrêt pour travaux n'ont pas intérêt à redémarrer", a déclaré Jean-Louis Schilansky. Par ailleurs, le mouvement d'octobre 2010 contre la réforme des retraites a coûté 230 millions d'euros à l'industrie pétrolière, a rappelé l'Ufip, en raison des grèves dans les raffineries, au port de Marseille et des blocages de produits pétroliers.
http://www.lexpansion.com/entreprise/le ... 48329.html

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Message par energy_isere » 04 juil. 2011, 10:53

PetroChina boucle le rachat de 50% de la raffinerie de Lavéra :

AFP 04 Juillet 2011

Le groupe pétrolier chinois PetroChina a bouclé son rachat auprès du britannique Ineos de 50% de la raffinerie de Lavéra (Bouches-du-Rhône, sud), ainsi que de la moitié de celle de Grangemouth, en Ecosse, selon un communiqué commun des deux groupes reçu lundi.
les raffineries en France (Wikipedia) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ ... C3%A7aises

Lavéra c'est 10 millions de tonne de raffinage par an. Ouvert en 1933.

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Message par energy_isere » 29 sept. 2011, 11:59

Le Koweit (Kuwait Petroleum Corporation ) va construire une raffinerie en commun avec les Chinois, en Chine dans le Guangdong .

projet à 9 milliards de $. Capacité de 300 000 barils/jour.

Kuwait says joint refinery with China to promote oil co-op

China Daily Sept,26 2011

KUWAIT CITY -- Kuwaiti Oil Minister Mohammad Al-Busairi said on Sept 25 that the China-Kuwait joint oil refinery would help promote cooperation between the two countries in the oil sector.

The $9-billion project is one of the pillars of the Kuwait Petroleum Corporation (KPC)'s expansion strategy for 2030, Al-Busairi said when meeting with Wang Tianpu, president of the China Petroleum and Chemical Corporation.

During the meeting, Al-Busairi and Wang also reviewed the latest developments of the joint refinery that would be built in southern Guangdong province.

The project, expected to be completed in 2013, would have an oil refining capacity of 300,000 barrels per day and will also produce 1 million tons of ethylene per year.

The refinery is among China's largest joint ventures in the oil sector when put into operation.
http://www.chinadaily.com.cn/usa/busine ... 792533.htm

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par phyvette » 02 oct. 2011, 23:49

Carte de la localisation des 96 raffineries existantes en 2010 en Europe.

Image

Source

Commentaires du blog énergie
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Message par energy_isere » 03 oct. 2011, 10:07

leblogenergie a écrit :....En termes clairs il faudra selon ce bureau de lobbying professionnel fermer d'ici à cette date, au bas mot 25 raffineries des 96 unités existantes en 2010 (FIG.).
...
a commencer par celle de l' Etang de Berre :
Raffinerie-fermeture : l'Etat "mobilisé" (Besson)

1 octobre 2011 Europe 1

Le gouvernement "mobilise" l'ensemble de ses moyens pour assurer l'avenir du site industriel de Berre, où le groupe américain LyondellBasell veut fermer une raffinerie, a affirmé samedi le ministre de l'Energie Eric Besson, répondant aux critiques de François Hollande.

Cependant interrogé par l'AFP, le ministère n'était pas en mesure d'indiquer quelles mesures il entendait prendre ou mettre en place pour assurer la pérennité du site. Aides publiques ou pressions sur la compagnie américaine ? Au ministère, on reconnaît que l'Etat ne peut pas obliger une entreprise à maintenir une activité quand celle-ci veut l'arrêter ou la suspendre. Eric Besson recevra dans les prochains jours les syndicats et la direction de LyondellBasell, est-il écrit dans un communiqué.LyondellBasell a annoncé mardi son intention de fermer la raffinerie de Berre, faute d'avoir
http://www.europe1.fr/France/Raffinerie ... on-746929/

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Message par energy_isere » 27 déc. 2011, 19:46

Petroplus fait les frais de la crise et étudie "toutes les solutions"

GENEVE 27 Dec 2011

Le premier raffineur indépendant en Europe, Petroplus, qui s'est vu retirer un crédit jugé "indispensable" au bon fonctionnement de ses opérations, a indiqué mardi qu'il ne disposait que de quelques jours pour sécuriser le fonctionnement de ses cinq raffineries.

Petroplus, qui opère sur un marché sinistré en raison des importantes surcapacités existant en Europe, a annoncé qu'une ligne de crédit d'environ un milliard de dollars avait été gelée par ses banques.

"Nous ne pouvons actuellement plus acheter de pétrole, alors que nous en achetons normalement 500.000 barils par jour", a averti le directeur financier du groupe, Joseph Watson. "Nous avons un sérieux problème".

"Pour maintenir nos activités, nous avons besoin de toutes nos lignes de crédit, celles qui sont déjà contractées et celles qui vont l'être", a-t-il poursuivi, interrogé par l'agence économique suisse AWP.

................

http://www.lexpress.fr/actualites/1/eco ... tml?actu=1

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Message par energy_isere » 28 déc. 2011, 19:27

"On ne peut pas laisser l’énergie entre les mains des financiers et des banques"

Usine Nouvelle 28 Dec 2011

Le groupe Petroplus a annoncé le 27 décembre le gel par les banques d’une ligne de crédit indispensable au fonctionnement de l’entreprise. Face à cette situation, les salariés du site de Petit-Couronne près de Rouen s’inquiètent des conséquences en termes d’emplois. Charles Foulard, responsable CGT, revient pour L’Usine Nouvelle sur cette annonce.

L'Usine Nouvelle - Qu’avez-vous appris de la direction hier ?
Charles Foulard - Nous avons eu le communiqué, qui explique que le groupe doit faire face à un sérieux problème après le refus de plusieurs banques de faire crédit. Onze banques sont engagées dans cette ligne de crédit qui doit permettre au groupe d’acheter du pétrole brut. La ligne de crédit est d’un milliard de dollars.

Que craignez-vous ?
Si le groupe suisse n’a pas les moyens d’obtenir une ligne de crédit, la situation est vraiment grave. Cela signifie notamment qu’il ne peut pas investir. Et surtout, le groupe dit tout faire pour trouver une solution. Nous pensons donc qu’il négocie avec les banques. Nous craignons alors qu’elles ne demandent des garanties et notamment en termes de rationalisation de l’outil industriel. Ce qui pourrait évidemment entraîner des fermetures de sites. On ne peut pas laisser l’énergie entre les mains des financiers et des banques…on voit où cela mène.

A quoi est due cette situation selon vous ?
Les pétroliers refusent d’investir. En plus, pour le cas de Petroplus, l’erreur a été de racheter Shell il y a quelques années. Les marges de raffinage étaient très élevées, Petroplus a fait des profits au début mais plus maintenant. Il n’est même plus en mesure d’acheter seul son pétrole brut, il demande l’aide des banques.

Vous en appelez à l’Etat français. Dans quel but ?
Nous voulons d’une part que le gouvernement insiste auprès des trois banques françaises impliquées pour qu’elles débloquent leur quote-part. Mais nous nous battons avant tout pour la création d’un pôle public de l’énergie, avec la présence des pouvoirs publics, notamment dans la régulation des volumes des prix et concernant la chaîne du pétrole. Il y a des pays dans lesquels les pouvoirs publics régulent les choses, comme en Espagne. Pour l’heure, en France, cela ne prend pas. Tout est donc à faire. Sur ce point nous avons les mêmes revendications que les syndicats du nucléaire.

Pourquoi cela bloque en France ?
Parce que les pétroliers s’y opposent, sous couvert de libéralisme, mais surtout car ils ont tout intérêt à se réfugier derrière le fait que l’exploration- exploitation se fait à l’étranger pour ne pas être taxés. Si rien n’est fait, la France va devoir importer des produits raffinés, ce qui va entraîner la fermeture de plusieurs raffineries en France, comme c’est déjà le cas pour nous à Reichstett. Le système est à reprendre en main. Sinon, ça va coûter cher en termes d’emplois mais aussi de prix à la pompe.
http://www.usinenouvelle.com/article/on ... es.N165614

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Message par energy_isere » 29 déc. 2011, 20:10

La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne mise à l’arrêt début janvier

Le début d’année risque d’être difficile pour les salariés de la raffinerie Petroplus de Petit Couronne. Et ce, même si l'Etat se mobilise.

A l’issue d’un comité extraordinaire ce jeudi 29 décembre, la direction devait annoncer aux salariés l’arrêt de la production dès la semaine prochaine. L’opération de mise à l’arrêt, même provisoire, des installations prend plusieurs jours.

Cette décision fait suite à l’annonce par le groupe suisse le 27 décembre de graves difficultés financières et du refus par plusieurs banques de lui accorder une ligne de crédit d’un milliard d’euros nécessaire au fonctionnement normal de l’entreprise. Le groupe ne peut en effet plus acheter son pétrole brut, sans aide.

Sur le site français, les salariés craignaient une telle annonce depuis plusieurs semaines. En effet, l’établissement situé en périphérie de Rouen devait faire l’objet d’une reconfiguration, avec l’arrêt de certaines activités. Une décision annoncée en octobre, pouvant entraîner la disparition de 120 emplois.

Selon l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC, les banques pourraient ne rétablir que partiellement la ligne de crédit d'un milliard de dollars indispensable au fonctionnement de Petroplus qui a été gelée mardi. "Selon ce scénario, ne repartiraient que les raffineries les plus rentables du groupe, Coryton en Angleterre et Ingolstadt en Allemagne", a assuré Yvon Scornet, délégué CGT.

La médiation du crédit mobilisée

Cette annonce fait suite à l’appel à l’aide lancé par les salariés du site français au gouvernement. Le 28 décembre, les syndicats ont demandé au gouvernement de réclamer aux banques le déblocage de leur quote-part à cette ligne de crédit. Faute de quoi, le groupe serait contraint d’arrêter les cinq raffineries du groupe en Europe début janvier.

Un appel auquel les ministres de l’Industrie Eric Besson et de l’Economie François Baroin ont répondu par communiqué. Les ministres français expliquent que le gouvernement a saisi la médiation du crédit dès le 22 décembre, date à laquelle il a été informé des difficultés. L’objectif étant d’aider le groupe suisse dans ses négociations bancaires, incluant plusieurs banques internationales.

"Les banques françaises ont fait part de leur disponibilité pour mettre en place les financements demandés par l'entreprise dans le cadre d'un accord global", assurent les ministres. Les établissements français seraient donc prêts à soutenir le groupe suisse, en cas d’accord avec les autres banques. Au total, une quinzaine d’établissements bancaires, dont trois français, est engagée dans ce dossier.

Le groupe Petroplus assure poursuivre les négociations avec le consortium des banques pour tenter de trouver une solution. Mais là encore, les salariés craignent qu’elles ne demandent des garanties et notamment en termes de rationalisation de l’outil industriel.

En Suisse, le Conseil d'Etat neuchâtelois est préoccupé par les graves problèmes financiers de Petroplus, propriétaire de la raffinerie de Cressier notamment. Selon lui, le groupe pourrait être amené à se séparer de plusieurs raffineries.

Face à cette situation, l'agence de notation Standard&Poor's a dégradé la note du groupe, en la faisant passer à CCC+. Soit une des pires de l'échelle de l'agence.
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... er.N165625

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 30 déc. 2011, 18:42

Petroplus, en négociation avec les banques, suspend trois raffineries :

Le groupe suisse Petroplus, en proie à de graves difficultés financières, a annoncé vendredi l'arrêt provisoire de trois de ses cinq raffineries européennes (la française Petit-Couronne, la belge Anvers et la suisse Cressier), faute de liquidités pour acheter du pétrole.

Le raffineur a indiqué dans un communiqué que les négociations engagées avec ses banques allaient se poursuivre dans les prochains jours, après une première série d'entretiens jugés "ouverts et constructifs".

L'objectif de ces discussions est de débloquer l'argent nécessaire au fonctionnement du groupe, qui s'est vu refuser l'accès à une ligne de crédit de 1 milliard de dollars octroyée par 13 banques internationales.

Suite à ce refus, annoncé le 27 décembre, l'action Petroplus a dégringolé à la Bourse suisse, les agences ont abaissé la note du groupe et de vives inquiétudes se sont manifestées quant à ses chances de survie.

Dans son communiqué, Petroplus a souligné que le redémarrage des raffineries arrêtées "dépendra de la disponibilité du crédit et des conditions économiques" en Europe.

"Cela sous-entend qu'il a trouvé les moyens d'acheter du brut pour les deux autres, Coryton en Grande-Bretagne et Ingolstadt en Allemagne", a analysé pour l'AFP Yvon Scornet, délégué CGT à Petit-Couronne.

"On ne sait toujours pas à quelle sauce on va être mangés, si on ferme ou si on va être maintenus", a affirmé M. Scornet. "Pour l'instant, on ne bouge pas, on continue le mouvement de blocage des produits finis qui nous servent de monnaie d'échange éventuelle", a-t-il ajouté.

Les salariés français ont obtenu que leurs salaires de décembre soient payés alors que cette question inquiétait nombre d'employés. "On s'est battus jusqu'à tard hier", a assuré Nicolas Vincent, lui aussi de la CGT.

Avec ses 2.500 salariés, Petroplus se présente comme le plus grand raffineur pétrolier indépendant du continent. Le groupe n'exerce que dans le raffinage, à la différence des grandes compagnies comme Shell, Exxon ou Total, présentes sur toute la chaîne pétrolière. Ses cinq usines représentent une capacité de traitement de 667.000 barils par jour.

Les trois banques françaises faisant partie du consortium se sont déclarées prêtes à financer le groupe suisse à condition que les autres banques suivent.

Petroplus, qui s'était développé à toute allure dans le raffinage ces dernières années en reprenant les installations de Shell ou BP, avait déjà fermé fin juin son site de Reichstett (France), qui employait 250 personnes.

A la Bourse suisse, l'action Petroplus était en hausse vendredi de plus de 7% à 16H30, à 1,76 franc suisse, après trois jours de baisse, qui lui ont fait perdre plus de la moitié de sa valeur.
http://www.boursorama.com/actualites/pe ... 62a93688ed

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par kercoz » 31 déc. 2011, 21:21

Nous avons diminué par 2 ou 3 nos possibilités de raffinage sur sol france ...c'est bien beau , mais en cas de clash économique ou guerrier ...nous somme ds l'incapacité de de raffiner un % important de nos besoins ...ds l' hypothèse ou ne nous sommes pas fachés avec des producteurs de brut . Il me semble qu'un principe de récaution élémentaire serait de maintenir un % de production locale de produits essentielles , meme a cout sup au marché exterieur... J'ai vu se fermer les usines de résines de landes que je visitais pour mon boulot ...la résine venant d'abord du portugal , puis de chine .. Faire redémarrer certains secteurs est tres difficile s'il n'y a pas un résidu qui a suivi la techno .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par matthieu25 » 03 janv. 2012, 18:08

C dans l'air, ça parle de Petroplus...
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Re: [Raffinage] la question qui tue !

Message par energy_isere » 20 janv. 2012, 17:34

Petroplus contraint à commencer un démantèlement :

Le groupe de raffinage suisse Petroplus, qui se débat dans de graves difficultés financières depuis 3 semaines, a été contraint vendredi de commencer son démantèlement, avec la mise en vente de sa raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen en France.

Le groupe, qui possède 5 raffineries en Europe, réfléchit également à la mise en vente de 2 autres sites, à Cressier, en Suisse, et à Anvers, en Belgique.

Dans un communiqué publié vendredi à Zoug (centre de la Suisse), où est situé son siège social, le groupe, coté à la Bourse suisse, ajoute qu'il compte boucler ce processus de restructuration dans "les prochains mois".

La raffinerie de Petit-Couronne, qui compte 550 salariés, est à l'arrêt depuis début janvier, et les salariés sont très mobilisés, derrière les syndicats.

Le gouvernement français s'est engagé sur ce dossier sensible à 3 mois de l'échéance de l'élection présidentielle, et alors que le chômage touche près de 3 millions de personnes.

...........

Contacté par l'AFP sur une reprise éventuelle d'un ou plusieurs sites de Petroplus, le géant pétrolier français Total a fait savoir qu'il "n'est pas intéressé", compte tenu de son "exposition au raffinage qui est déjà importante".

............
http://www.boursorama.com/actualites/pe ... 2c6211301a

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