Le Pic de Pétrole et Olivier Appert, président de l'IFP

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Sylvain
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Le Pic de Pétrole et Olivier Appert, président de l'IFP

Message par Sylvain » 16 déc. 2005, 18:50

Image
J'ai eu la chance de pouvoir assister à une partie de la conférence organisée par la Direction Générale de l'Aviation Civile le mardi 13 décembre sur le thème ENERGIE ET TRANSPORT AERIEN. Je traite ici de la présentation réalisée par Olivier Appert, actuel président de l'Institut Français du Pétrole.

Je remercie Elisabeth Bouffard-Savary de la DGAC de m'avoir invité à ce séminaire.

Aaaaaahh ...... Mon cher Guy Lux, j'apprends à l'instant que les présentations diaporamas des différents intervenants seront disponibles sur le site de la DGAC d'ici une vingtaine de jours :-D. Je signalerai lorsqu'elles seront en ligne.
Les voici : http://www.aviation-civile.gouv.fr/html ... dastCR.htm
Bon, je vous fait juste part de mes notes sur la présentation d'Olivier Appert. Image

___________________________________________

--> La demande mondiale de produits pétroliers devrait augmenter dans les prochaines décennies. Les Pays en Voie de Développement contribuant fortement à la hausse de cette demande. L'Union Européenne et les États-Unis voient également leurs demandes croître, mais dans des proportions moindres.

--> Les transports sont les principaux consommateurs de produits pétroliers.

--> La capacité additionnelle de production de l'OPEP est passée de 10 millions de barils/jours en 1982-1984 à moins de 2mb/j en 2004.
Comme les « souplesses » du marché pétrolier ont disparu, le baril restera entre 40 et 70$ à moyens termes.

--> Dans les pays consommateurs, les stocks ont diminués.
Europe : 65 jours de consommation en 1991, 59 en 2005
Amérique du Nord : 61 jours en 1991, 46 en 2005
Pays de l'OCDE du pacifique : 57, 50.

--> On manque globalement de capacités de raffinage.

--> La demande réagit très peu au prix du pétrole. L'offre y est également peu sensible (ie : les augmentations de prix n'incitent pas forcément à de nouveaux investissements pour des infrastructures de production).

--> Un graphique montre l'évolution des réserves « Restantes à découvrir et à produire ». Ces réserves ont augmentées de 1940 à aujourd'hui. Grandes disparités des évaluations.

--> Renouveler et accroître les réserves :
  • 1 - Par l'augmentation du taux de récupération des gisements.
    2 - Par de nouvelles découvertes. Augmentation du taux de succès en exploration.
    3 - Utilisation du pétrole non-conventionnel : huiles extra-lourdes et des sables asphaltiques.
L'utilisation de nouvelles technologies permettra cela. Aucune de ces nouvelles technologies n'est citée.

« Il nous reste 40 ans de réserves. »

--> Production de carburants et de bases pétrochimiques à partir d'autres ressources :
  • 1 - À partir du gaz naturel.
    2 - À partir du charbon (par liquéfaction directe ou indirecte).
    3 - À partir de la biomasse.
Ces méthodes de production ont l'avantage de co-produire de l'électricité.

___________________________________________

Courte séance de questions-réponses avec l'assistance :
Quelle quantité d'énergie (exprimée en baril de pétrole) faut-il pour récupérer un baril de pétrole depuis les sables asphaltiques ?
Olivier Appert a écrit :Environ 0,3 baril.
Rassurez-vous, cela est rentable énergiquement.
Je demande la parole.
Monsieur Appert nous a dit que « Nous avions 40 ans de réserves de pétrole. » Cette formule m'interpelle un peu, puisque elle suppose que la consommation de pétrole restera constante pendant 40 ans. Et qu'au bout de 41 ans, tous les puits de pétrole, de toute la planète, se mettront tous d'accord pour tous tomber à sec, tous au même moment. Bon ... c'est juste une image. Si j'ai bien compris, l'utilisation des pétrole non-conventionnels, (comme les sables asphaltiques du Canada et le pétrole extra-lourd du Vénézuela) deviendra de plus en plus importante. Or, ces pétroles non-conventionnels sont plus difficiles à extraire et à raffiner. Ma question est la suivante : ces pétroles non-conventionnels assureront-ils un débit suffisant pour étancher notre soif de pétrole ? Nous consommons actuellement 84 millions de barils par jour, et, comme vous l'avez expliqué, la demande va encore croître. Je souligne que ma question ne porte pas sur les réserves, mais sur le débit.
Olivier Appert a écrit :L'augmentation du prix du pétrole augmente les réserves : de nouveaux gisements deviennent rentables à explorer. Il faut bien savoir que la notion de "réserves" est une donnée technico-économique. Les réserves bougent. Ce qui limitera l'utilisation du pétrole, ce sera plus vraisemblablement les contraintes environnementales que l'épuisement des réserves. Tout comme l'Age de Pierre ne s'est pas fini par manque de pierres, l'Age du Pétrole ne se finira pas faute de pétrole.
La réponse était beaucoup plus développée, ce qui a permis de faire oublier la question. J'ai quand même eu l'impression qu'il avait répondu complètement à côté de la plaque.


Un peu plus tard, au cours d'une table ronde, une femme interroge un membre de la DIREM sur le pic de pétrole (le terme a été prononcé !). La réponse fut qu'il n'est pas pertinent de parler de pic pour l'instant « On continue à trouver de nouveaux gisements et à produire du pétrole. ».
Image
___________________________________________

Pendant la pause, j'aborde Olivier Appert pour lui poser quelques questions. Je n'ai obtenu que des réponses évasives. « Il faudrait que la Russie et le Moyen-Orient s'ouvrent aux investissements étrangers. ». Il a également dénigré Pierre-René Bauquis et Jean Laherrère (membres d'ASPO-France), qui sont des « pessimistes ». Selon ses propres termes, Olivier Appert refuse « d'entrer dans le débat sur le Pic de Pétrole ».

Alors que je discutais avec une autre personne, je dis que « l'ASPO-France vient de se former. » Olivier Appert se tourne vers moi, me regarde avec des yeux ronds :shock:, puis continue à discuter avec son interlocuteur.

___________________________________________

J'ai 3 regrets suite à ce séminaire : d'une part, l'abscence de Pierre-René Bauquis (son nom figurait parmi la liste des présents) ; de plus, j'ai vraiment déploré de ne pas avoir Oléocène sur moi ! Plusieurs propos ont été tenus qui sont en total contradiction avec les infos que nous mettons en commun ici. Enfin, je n'ai pas pu assister à toutes les conférences. :smt022
Dernière modification par Sylvain le 11 mai 2006, 02:20, modifié 4 fois.

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Re: Le Pic de Pétrole et Olivier Appert, président de l'IFP

Message par energy_isere » 16 déc. 2005, 20:43

Sylvain a écrit :J'ai eu la chance de pouvoir assister à une partie de la conférence organisée par la Direction Générale de l'Aviation Civile sur le thème ENERGIE ET TRANSPORT AERIEN. Je traite ici de la présentation réalisée par Olivier Appert, actuel président de l'Institut Français du Pétrole.

Je remercie Elisabeth Bouffard-Savary de la DGAC de m'avoir invité à ce séminaire.
Image bravo pour ce compte rendu !

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Message par Sylvain » 16 déc. 2005, 23:25

Merci ! Image

À vrai dire, je ne sais que penser de tout ça. Nous avons affaire à des discours tellement différents de la part des spécialistes. J'ai plus tendance à croire l'ASPO (on reçoit moins de pressions lorsqu'on est à la retraite), mais il faut bien reconnaître que l'IFP est la pointure en France en ce qui concerne le pétrole. Image
Rassurez-vous, je reste dans le camp des Peakniks.

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Message par Tiennel » 16 déc. 2005, 23:30

La position d'Appert est assez étonnante car le panorama 2005 disponible sur le site de l'IFP est, de mémoire, moins terre-platiste (le coup de l'âge de pierre qui n'a pas fini faute de pierres... navrant). Sans doute n'a-t-il pas vérifié ce qu'il y a sur son propre site, ou bien a-t-il reçu des instructions du niveau supérieur pour avoir un ton "dormez je le veux"

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Message par greenchris » 16 déc. 2005, 23:47

C'est pas nouveau pour moi, le gars de l'IFP qui était au colloque énergie et Climat ne savait que me citer une étude de Total pour le pic, incapable de donner leurs propres chiffres. A pollutec, quand j'en ai discuté avec un autre de l'IFP, il tourne autour du pot, dit qu'il ne sait pas, qu'il n'est pas le spécialiste de la question, ils sont toujours génés, on sent que c'est un sujet sensible et qu'ils n'osent pas dire réellement ce qu'ils en pensent.
Dernière modification par greenchris le 17 déc. 2005, 19:34, modifié 1 fois.
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Message par epe » 16 déc. 2005, 23:52

Sylvain a écrit : À vrai dire, je ne sais que penser de tout ça. Nous avons affaire à des discours tellement différents de la part des spécialistes. J'ai plus tendance à croire l'ASPO (on reçoit moins de pressions lorsqu'on est à la retraite), mais il faut bien reconnaître que l'IFP est la pointure en France en ce qui concerne le pétrole.
En fait l'un et l'autre ont raison et tord à la fois. Je constate aussi, en marge, un discours moins terre-platiste de l'IFP. D'ailleurs, en quelques mois, de moins en moins de "spécialistes" contestent les thèses de l'ASPO... dans leurs principes. La différence n'existe plus qu'entre approches optimistes et pessimistes. Comme dans le monde des ressources énergétiques la règle est l'opacité et le mensonge, probablement que personne ne connait vraiment la vérité, sans compter même les incertitudes techniques et géologiques (réserves récupérables, taux de déplétion à venir, etc)

Je vois aussi dans les discours de l'OPEP un plus grand réalisme quant à leurs capacités à adapter la production à la demande à long terme. Ils ne poussent plus à la consommation à tout prix. Leur projet maintenant est de maintenir un marché régulier, qui leur permet d'assumer les lourds investissements pour retarder ou ralentir le déclin et de constituer leur bas de laine pour l'après. L'annonce qu'il pourraient freiner la production dans les périodes creuses de l'année prochaine pour stabiliser les prix, à des niveaux déjà hauts pour ne pas être un frein à la croissance mondiale, va dans ce sens.

Enfin, et hélas, la guerre de l'énergie semble déjà bien avoir commencé. Parmi tous les conflits actuels dans le monde, guerres "civiles", conflits frontaliers, "guerres" d'influence politique et économique régionales, combien ne sont pas liés de près ou de loin à l'approvisionnement énergétique? Même entre des pays "amis" comme le Canada et les USA, le ton monte. Qui eut pensé cela il y a seulement quelques années?...
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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Message par Sylvain » 17 déc. 2005, 00:13

Pour mémoire, l'IFP avait accueilli le second séminaire internationale de l'ASPO en 2003. Le discours d'introduction est prononcé par Olivier Appert, qui était déjà président de l'IFP. Et dans les notes de sa présentation (916 Ko), il écrit (diapo 4) :
Olivier Appert a écrit :There is a traditional debate between optimists and pessimists. I am personally amongst the optimists.
Pour compléter les propos de Greenchris : il y a peut-être plusieurs "courants" au sein même de l'IFP. Si le discours officiel doit être aligné avec celui du boss, cela n'empêche pas les gens de discuter entre eux ...

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Message par lionstone » 17 déc. 2005, 10:02

--> Dans les pays consommateurs, les stocks ont diminués.
Europe : 65 jours de consommation en 1991, 59 en 2005
Amérique du Nord : 61 jours en 1991, 46 en 2005
Pays de l'OCDE du pacifique : 57, 50.
Dans le cadre du jeu du baril, une question me turlupinait depuis quelque temps : qu’ont-ils fait des 60 millions de barils des réserves stratégiques employées après les cyclones.
La logique eut voulu qu’ils les reconstituent, surtout que la loi les en oblige :
Loi n° 92-1443 du 31 décembre 1992
http://www.industrie.gouv.fr/energie/pe ... _loi92.htm
Un décret fixe le volume des stocks stratégiques que chaque opérateur est tenu de constituer et conserver pendant douze mois en proportion des quantités de produits faisant l’objet des opérations mentionnées aux deux alinéas précédents. Cette proportion est calculée de telle sorte que la France dispose en permanence de stocks stratégiques équivalant au quart des quantités nettes de pétrole brut et de produits pétroliers importées ou introduites l’année civile précédente.

Mais les chiffres confirment mes doutes, ils ne reconstituent pas les stocks, d’où une stabilisation, voire une baisse des cours.
En fait, stratégiquement parlant, nous sommes hors la loi et affaibli. Si les prix du gaz explosent cet hivers comme aux Etats-Unis, sur quoi va-t-on reporter notre dévolu énergétique ? Le mazout, en amputant un peu plus les stocks pour maintenir les cours ?

Je pensais que l’on avait 3 mois de réserves et en fait on en a 2 , hum… :-k
Moderacene: le site de la moderation brut

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Message par Lo » 17 déc. 2005, 23:56

Tiennel a écrit :le coup de l'âge de pierre qui n'a pas fini faute de pierres... navrant
Il a repris une citation de Lomborg, révisionniste climatique s'il en est.
O. Appert mérite sans doute l'appellation de révisionniste du PPP&G. Débiter de telles idioties montre qu'il marche sur des oeufs et qu'il est en pleine opération de propagande.

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Message par MadMax » 18 déc. 2005, 00:11

C'est de cheikh Yamani.

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Message par mahiahi » 18 déc. 2005, 10:08

Lo a écrit :
Tiennel a écrit :le coup de l'âge de pierre qui n'a pas fini faute de pierres... navrant
Il a repris une citation de Lomborg, révisionniste climatique s'il en est.
O. Appert mérite sans doute l'appellation de révisionniste du PPP&G. Débiter de telles idioties montre qu'il marche sur des oeufs et qu'il est en pleine opération de propagande.
Si ça vous intéresse, voici ce que j'ai déjà répondu à cet argument à un optimiste :
l'âge de pierre qui n'a pas fini faute de pierres
L'âge de pierre s'est terminé avec la découverte d'une ressource plus efficace, le cuivre ; en supposant que nous avons 40 ans de réserves à la consommation actuelle, il nous reste 40 ans pour trouver mieux que le pétrole... En fait moins puisque la consommation ne cesse d'augmenter
En plus, le pétrole ne peut pas être extrait de plus en plus vite jusqu'à tarissement complet : bien avant, le débit va faiblir comme un robinet ouvert à fond quand la citerne est vide
avec la raréfaction, le prix va monter et les réserves vont croître
Je suis d'accord : les prix du pétrole ne vont pas cesser de monter :D [le pétrole ne se renouvelle pas et les découvertes diminuent depuis les années 60, donc il se raréfie depuis longtemps]
En plus, comme la consommation augmente sans arrêt, le moment douloureux c'est quand la consommation atteindra le débit de production : c'est à ce moment-là qu'on ne pourra plus faire le plein de son 4x4 [c'est pas maintenant?]
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par laffreuxthomas » 18 déc. 2005, 10:45

mahiahi a écrit :En plus, le pétrole ne peut pas être extrait de plus en plus vite jusqu'à tarissement complet : bien avant, le débit va faiblir comme un robinet ouvert à fond quand la citerne est vide
Ca par contre on n'en sait rien. Rien n'empêche un progrès technique (multiplier les robinets ou injecter de la pression ou ...). Ce qui parait sûr, c'est que la consommation d'énergie va augmenter pour extraire le fond de la citerne.

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Message par Jéjé » 18 déc. 2005, 11:23

laffreuxthomas a écrit :
mahiahi a écrit :En plus, le pétrole ne peut pas être extrait de plus en plus vite jusqu'à tarissement complet : bien avant, le débit va faiblir comme un robinet ouvert à fond quand la citerne est vide
Ca par contre on n'en sait rien.
Ah bon, on n'en sait rien ? Et le pic des E.-U. 48 ? Et le taux de déplétion en Mer du Nord ?

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Message par mahiahi » 18 déc. 2005, 12:08

Disons que pour que le débit continue à croître, il faut qu'on y ait un intérêt : le prix doit monter tellement vite que les améliorations seront tout de suite rentables (en fait, déjà rentables avant de démarrer), donc qu'il y ait une croissance exponentielle et soutenable du prix du pétrole :-D
Ensuite, il y a des détails matériels à régler (il faut que les progrès techniques existent, les matériaux en quantités, pas de problème climatique ni géopolitique, etc.)
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par Lo » 18 déc. 2005, 14:41

laffreuxthomas a écrit :Ca par contre on n'en sait rien. Rien n'empêche un progrès technique (multiplier les robinets ou injecter de la pression ou ...). Ce qui parait sûr, c'est que la consommation d'énergie va augmenter pour extraire le fond de la citerne.
L'image de la citerne est mauvaise, il faut faire une croix sur une proportion importante du gisement. Jancovici l'explique bien.
Il existe des exemples de forçage d'extraction dont le résultat s'est soldé par une diminution de la proportion du pétrole extrait au final par rapport à un pompage classique.

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