Oil Man blog.lemonde Mathieu Auzanneau.

Discussions libres mais portant sur le thème général de la déplétion.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
akochan
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 875
Inscription : 15 mai 2008, 19:02
Localisation : même les chats sont surpris par la crise

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par akochan » 23 avr. 2012, 10:57

Merci pour l'info kerkoz. J'essaierai d'écouter ça ce soir si j'ai le temps.

Clarkie
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 352
Inscription : 12 mai 2011, 22:58
Localisation : Belgique

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par Clarkie » 04 juin 2012, 18:15

Nouveau post : http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/06/ ... -la-pluie/

extraits :
Personnellement, je crois savoir à quoi m'en tenir, depuis que j'ai pu observer il y a dix ans quelques graves conséquences très directes du changement climatique, là où ces conséquences sont évidentes.
A cause de la mauvaise foi des uns et de la pusillanimité des autres, nous voilà pris collectivement, en tant que société, dans un indolent déni que je trouve pour ma part aussi inquiétant qu'inexcusable.
Au sein de l'Union européenne, on se donne bonne conscience en prétendant que nos émissions à nous sont en baisse.
Cette prétendue baisse est due pour l'essentiel aux délocalisations de ces vingt dernières années. En même temps que, grâce à la modicité du prix du fioul des diesels marins, nos banquiers et nos industriels ont pu reconstruire nos usines à l'autre bout de la planète, ils ont sous-traité aux pays moins riches nos émissions de gaz à effet de serre. Si les Français avaient l'honnêteté intellectuelle de reconnaître cette dette carbone contractée vis-à-vis des Chinois ou des Pakistanais afin qu'ils fabriquent nos trucs et nos bidules, il nous faudrait admettre que nos émissions de CO2 ont en réalité augmenté d'un quart depuis 1990.
Après, nous le déluge, en somme ? Beurk.
Les deux meilleurs sites francophones sur le climat :
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici

Avatar de l’utilisateur
Herv12
Condensat
Condensat
Messages : 658
Inscription : 03 oct. 2011, 09:13
Localisation : Aveyron (12)

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par Herv12 » 04 juin 2012, 18:41

On peut également y lire ceci:
"Globalement, un climat plus chaud est un climat plus humide (...). Le fait d'avoir une situation plus humide en Europe du Nord n'est effectivement pas incompatible avec un climat plus chaud, et correspond à une situation qui peut être favorisée statistiquement dans le cadre d'un réchauffement global de la planète."
C'est curieux, j'aurais pourtant juré que les adaptes du réchauffement nous prédisaient l'inverse...
Pour sauver les arbres, mangez les castors.

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2220
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par Tovi » 05 juin 2012, 06:21

Non, on parle souvent d'un ralentissement du Golf Stream dû à la fonte des glaces du pôle nord (et de l'accumulation d'eau douce en surface). Avec comme conséquence un refroidissement de l'Europe du nord.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 27797
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par GillesH38 » 05 juin 2012, 07:29

Herv12 a écrit :On peut également y lire ceci:
"Globalement, un climat plus chaud est un climat plus humide (...). Le fait d'avoir une situation plus humide en Europe du Nord n'est effectivement pas incompatible avec un climat plus chaud, et correspond à une situation qui peut être favorisée statistiquement dans le cadre d'un réchauffement global de la planète."
C'est curieux, j'aurais pourtant juré que les adaptes du réchauffement nous prédisaient l'inverse...
ben comme ils prédisent un peu tout et son contraire, tu y trouves bien ce que tu veux :)

http://www.numberwatch.co.uk/warmlist.htm
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 91194
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par energy_isere » 05 juin 2012, 09:03

Tovi a écrit :Non, on parle souvent d'un ralentissement du Golf Stream dû à ......
Combien de trous dans ce golf ?

Clarkie
Brut lourd
Brut lourd
Messages : 352
Inscription : 12 mai 2011, 22:58
Localisation : Belgique

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par Clarkie » 05 juin 2012, 12:25

Herv12 a écrit :On peut également y lire ceci:
"Globalement, un climat plus chaud est un climat plus humide (...). Le fait d'avoir une situation plus humide en Europe du Nord n'est effectivement pas incompatible avec un climat plus chaud, et correspond à une situation qui peut être favorisée statistiquement dans le cadre d'un réchauffement global de la planète."
C'est curieux, j'aurais pourtant juré que les adaptes du réchauffement nous prédisaient l'inverse...
Comme quoi il ne faut pas jurer quand on ne comprend pas quelque chose.

Un peu de lecture pour ceux qui veulent s'informer : http://www.manicore.com/documentation/serre/ et en particulier :
Les températures et les précipitations vont-elles évoluer partout de la même manière ?
Les deux meilleurs sites francophones sur le climat :
http://www.les-crises.fr/le-rechauffement-climatique/ par Olivier Berruyer
http://www.manicore.com/documentation/serre/index.html par Jean-Marc Jancovici

Avatar de l’utilisateur
phyvette
Modérateur
Modérateur
Messages : 12462
Inscription : 19 janv. 2006, 03:34

Controverse Leonardo Maugeri/Olivier Rech sur le PO.

Message par phyvette » 10 juil. 2012, 18:08

Sur le blog de Matthieu Auzanneau. Peak Oil Reloaded (1/2)

06 juillet 2012



Pilule noire ou pilule verte ? Leonardo Maugeri, ancien dirigeant du groupe pétrolier italien ENI, affirme que le "peak oil" n'est qu'une chimère.

Premier problème : les analyses passées de Maugeri se sont elles-mêmes avérées... chimériques. A suivre lundi : la critique de l'ancien responsable des questions pétrolières au sein de l'Agence internationale de l'énergie, Olivier Rech. Cinglant.




Un nouveau rapport sur l'évolution future de la production mondiale de pétrole met en émoi le petit monde des gens qui s'interrogent sur l'avenir de notre [industrie thermo-mécanique et donc de l'économie de] croissance.

'Dormez bien, braves gens', annonce en substance ce nouveau rapport, 'et vous, banquiers et assureurs, n'allez surtout pas écouter les sornettes de ceux qui prétendent que le business du pétrole est condamné.'

Le Wall Street Journal, entre autres, applaudit.


(DR)
L'analyse publiée par Leonardo Maugeri, ex-directeur stratégique du pétrolier italien ENI, promet une hausse inouïe des capacités mondiales de production de carburants liquides d'ici à 2020 : pas moins de 17,6 millions de barils par jour (Mb/j) supplémentaires, soit 20 % de plus que les capacités actuelles. De quoi conduire à une "révolution" qui inverserait une tendance évidente depuis bientôt dix ans : "Les capacités mondiales de production croissent si vite qu'elles pourraient (...) conduire à une situation de surproduction et une forte chute des cours du brut", se félicite M. Maugeri.

Avant la publication d'un désossage de ce pronostic mirifique par l'expert français Olivier Rech, un petit retour en arrière, pour une remise en contexte.

Le rapport Maugeri constitue jusqu'ici la charge la plus remarquable d'une vaste contre-offensive initiée il y a dix mois dans le Wall Street Journal par Daniel Yergin, vice-président de la puissante agence d'information pétrolière IHS. [Sur le front du débat autour du 'pic pétrolier', Yergin fait figure de chef de file des "optimistes" - dixit le très économiquement correct hebdomadaire The Economist, dont le propre optimisme flanche sensiblement ces derniers temps.]

Les arguments clés de Daniel Yergin ont été sévèrement ébranlés ici même par l'une principales figures du camp des "pessimistes", le Français Jean Laherrère, ancien patron des techniques d'exploration du groupe Total.

Big Oil a pourtant bien besoin d'encouragements, depuis que l'Agence internationale de l'énergie a reconnu que les extractions de pétrole conventionnel (74 Mb/j, soit 90 % de la production totale de brut) ont atteint leur pic historique en 2006, précisant qu'elles n'augmenteront plus "jamais".

En mars 1998, dans l'article fondateur du débat sur le déclin des réserves pétrolières, Jean Laherrère et Colin Campbell, ancien vice-président du groupe Fina, annonçaient correctement ce pic du pétrole conventionnel pour "avant 2010".

... Il se trouve que Leonardo Maugeri est lui-même un optimiste, disons-le, impénitent. En 2006, dans le magazine Forbes, il prédisait déjà une hausse "de 10 à 12 Mb/j" de la production mondiale de brut en 2010. Or, selon les derniers chiffres fournis par BP, cette production est passée de 81,7 Mb/j en 2006 à 82,5 Mb/j en 2010, soit une hausse de 800 000 barils/jour seulement... Les extractions de brut ont atteint l'an dernier 83,6 Mb/j, grâce à l'ouverture à fond des vannes de l'Arabie Saoudite.

L'optimisme affiché alors par Maugeri est en ligne avec celui des analystes d'IHS, qui, en 2005 par exemple, annonçaient une hausse de pas moins de 16 Mb/j des capacités mondiales de production entre 2004 et 2010. Là encore, on sait depuis qu'on a été très, très loin du compte.

En dehors des pays de l'Opep, la hausse de la production mondiale totale de carburants liquides, de l'ordre de 2 Mb/j seulement entre 2005 et 2010, est due principalement, non au pétrole brut (dont la production a décliné de 0,2 Mb/j), mais au développement des agrocarburants et, dans une moindre mesure, aux sables bitumineux du Canada. Pour ce qui concerne les pays de l'Opep, c'est-à-dire essentiellement pour l'Arabie Saoudite, c'est plus compliqué, mais pas plus reluisant...

Dernières précisions liminaires, la nouvelle analyse de Leonardo Maugeri est publiée par la Harvard Kennedy School, au sein de laquelle a longtemps enseigné Daniel Yergin, et sa source principale est la base de données d'IHS.

Or donc, qu'y a-t-il de neuf dans ce rapport Maugeri, qui soit capable de justifier la "révolution" promise ? A suivre lundi la critique d'Olivier Rech, qui maintient son pronostic, exposé ici en décembre 2011, d'un déclin de la production totale de carburants liquides quelque part entre 2015 et 2020.
Lien
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

Avatar de l’utilisateur
phyvette
Modérateur
Modérateur
Messages : 12462
Inscription : 19 janv. 2006, 03:34

Re: Controverse Leonardo Maugeri/Olivier Rech sur le PO.

Message par phyvette » 10 juil. 2012, 18:11

Et toujours sur le blog de Matthieu Auzanneau ; la réponse d'Olivier Rech : "Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique". Peak Oil Reloaded (2/2).


09 juillet 2012

Olivier Rech, ancien responsable du pétrole au sein de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), démonte le rapport Maugeri, selon lequel le pic pétrolier n'est qu'une chimère. Données inédites et exclusives à l'appui.



Qu'y a-t-il dans le rapport publié par Leonardo Maugeri, pour justifier la "révolution" qui, selon cet ancien dirigeant du groupe italien ENI, va dissiper le spectre d'un déclin imminent de la production mondiale d'or noir ?

Absolument rien, selon le Français Olivier Rech, qui fut en charge de la prospective pétrolière à l'AIE de 2006 à 2009. Voici ses réponses, en sept points. Elles s'appuient notamment sur son analyse historique du rythme de déclin de la production pétrolière existante, présentée ici pour la première fois.

Olivier Rech dirige aujourd'hui Energy Funds Advisors, société qui conseille des fonds d'investissements pour le compte de La Française AM, un important gestionnaire d'actifs parisien. Il a déjà pronostiqué sur ce blog un déclin de la production du pétrole et de ses substituts quelque part entre 2015 et 2020. Olivier Rech :

1- "D'abord une remarque générale : l'analyse proposée par M. Leonardo Maugeri s'arrête en 2020. Il est très confortable de ne pas se préoccuper de ce qui pourrait se passer au-delà de cette date, notamment du point de vue du déclin de la production des champs existants.

2- Leonardo Maugeri indique que le taux de déclin de cette production existante est aujourd'hui de "2 à 3 % par an". [NDLR. : ce taux, aussi déterminant que le taux directeur des banques centrales en finance, est de 5 % par an selon Shell.] Ce chiffre me paraît correct, tout au moins pour la production non-OPEP. Cependant M. Maugeri suppose, sans aucune justification, que ce taux restera constant au fil du temps. Là encore, l’hypothèse est confortable, mais très probablement fausse. L'analyse historique montre au contraire que le rythme de déclin s'accroît depuis au moins dix ans [voir graphiques exclusifs ci-dessous].


NB. La remontée de la fin des années 90 est pour l'essentiel due à la reprise de la production de l'ex-URSS (exclusivité 'Oil Man' - cliquer pour agrandir)
Une telle accélération est cohérente avec l’évolution des ressources. Les nouveaux champs mis en production seront en tendance de taille de plus en plus réduite. Or, a priori, plus un champ est de taille réduite, plus la phase de déclin est marquée. D'autre part, une proportion croissante des nouveaux champs mis en production se situe au large. L'expérience, notamment en mer du Nord (dont M. Maugeri admet que la production décline de façon "apparemment irréversible") montre que les champs offshore déclinent rapidement : les opérateurs cherchent à en accroître la production aussi vite que possible, afin de récupérer plus rapidement leurs lourds investissements. En faisant cela, ils accélèrent très souvent le déclin ultérieur.


(exclusivité 'Oil Man' - cliquer pour agrandir)
3- M. Maugeri affirme que les nouvelles capacités de production pourraient atteindre 49 Mb/j d'ici à 2020, un chiffre qu'il ramène à 29 Mb/j une fois pris en compte, dit-il, certains "risques" et certaines "restrictions". Nulle part il n'explique comment il arrive à 49 Mb/j, et nul ne parvient à comprendre comment il a pu y aboutir. Le chiffre de 29 Mb/j, apparaît du coup tout autant sujet à caution.


Les champs nouveaux ont de plus en plus de mal à compenser le déclin des champs anciens. (exclusivité 'Oil Man' - cliquer pour agrandir.) Rappel : selon le PDG de Shell, il faudrait développer l'équivalent de 4 Arabies Saoudites ou de 10 mers du Nord d'ici dix ans, rien que pour maintenir la production en l'état ! Cf. http://petrole.blog.lemonde.fr/peak-oil-le-dossier
4- Pour compenser le déclin de la production, M. Maugeri évoque un "accroissement des réserves" exploitables des champs matures, grâce aux progrès techniques et à de nouveaux investissements en cours. Il se fonde sur le cas de l'accroissement des réserves américaines, pour l'extrapoler à l'ensemble des réserves mondiales. Certes, les techniques de récupération s'améliorent, et des nombreux investissements sur des champs anciens sont en cours. Toutefois, il est clairement établi que l'accroissement des réserves américaines au cours des dernières décennies correspond pour l'essentiel à une illusion statistique : la définition des réserves en vigueur aux Etats-Unis n'a longtemps permis de déclarer que les réserves effectivement en production, et non l'ensemble des réserves extractibles, ceci afin de protéger les intérêts des investisseurs.

[NDLR : ce point a été détaillé sur ce blog par le pétrogéologue Jean Laherrère, dans sa critique des arguments de Daniel Yergin, d'IHS ; l'accroissement du montant déclaré des réserves américaines n'a en rien interrompu le déclin de la production conventionnelle aux Etats-Unis.]

5- M. Maugeri souligne que seul un tiers des bassins sédimentaires sur Terre a été exploré par l'industrie pétrolière. Si les autres bassins sédimentaires n'ont pas été explorés, c'est tout simplement parce que les géologues ont conclu qu’ils ne présentent pas les caractéristiques susceptibles d’avoir généré des hydrocarbures.

6- Pour évaluer l'ensemble des réserves de pétrole conventionnel et non-conventionnel encore récupérables, M. Maugeri se fonde sur les estimations de l'USGS (United States Geological Survey). Celle datant de l'an 2000 avance un chiffre de réserves ultimes de l'ordre 3500 milliards de barils d’hydrocarbures liquides conventionnels. Cette estimation est largement considérée comme étant exagérément optimiste. D'ailleurs jusqu'ici, les découvertes localement très importantes de ressources au large de l'Afrique de l'Ouest et du Brésil ne comblent qu'une petite partie de l'écart entre cette estimation de l'an 2000 et les découvertes cumulées, qui à ce jour sont de l’ordre de 2500 Gb. Et même des réserves ultimes de 3500 milliards de barils ne suffiraient par à maintenir la production au-delà de 2025-2030.

[NDLR : voir le simulateur de la production future mis en ligne par le Shift Project de Jean-Marc Jancovici.]

7- M. Maugeri affirme que le prix actuel du pétrole est très supérieur à ce qu'il devrait être, à cause de facteurs purement politiques et psychologiques. Une analyse publiée en mai par le Fonds monétaire international confirme au contraire que seule la contrainte exercée sur la demande par les limites d’une production de brut stagnante depuis 2005 permet d'expliquer l'envolée des cours constatée depuis.

[NDLR : les experts du FMI tablent sur un quasi doublement des cours d'ici à 2020.]

Le rapport Maugeri prétend qu'il n'y a pas de pic de la production en vue, et conduit implicitement à envisager qu'il n'y aura pas de contrainte énergétique sur la croissance économique future. C'est là à mon sens répéter une erreur tragique, que de nombreux pays importateurs payent déjà par un endettement insoutenable."

Lien pour voir les graph.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

Avatar de l’utilisateur
phyvette
Modérateur
Modérateur
Messages : 12462
Inscription : 19 janv. 2006, 03:34

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par phyvette » 10 oct. 2012, 09:08

Pas de RCA pour cause de PO... A voir ?

Climat – pic pétrolier : la double-pince se resserre
Le monde se dirige tout droit vers à la fois un réchauffement brutal et irréversible
("nous allons vers une hausse moyenne des températures de + 6°C" répète l'Agence internationale de l'énergie
- "sécheresses et autres événements climatiques extrêmes vont se multiplier", martèle le New York Times)
ET vers une pénurie globale et tout aussi peu réversible d'énergie abondante et pas chère.
Image
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

sceptique
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 6629
Inscription : 21 nov. 2005, 17:42
Localisation : versailles

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par sceptique » 10 oct. 2012, 10:22

Un extrait succulent (lien ci dessus):
Richard Fisher, président de l'antenne de la Fed à Dallas affirme que "personne au sein du Comité de politique monétaire de la Fed, ni au sein de la banque centrale ne sait réellement ce qui entrave l'économie". Il ajoute : "Personne ne sait ce qui marchera pour remettre l'économie sur la bonne voie."
Et bien sur Oleocene on est quelques uns à avoir une ébauche de réponse :-D. Sachant que ces gourous de la finance, pour une conférence où ils expliquent (pas !) ce genre de choses touchent des M$ ...
Le premier sur Oleocene qui devine la réponse gagne, euh, gagne quoi d'ailleurs ?

Avatar de l’utilisateur
phyvette
Modérateur
Modérateur
Messages : 12462
Inscription : 19 janv. 2006, 03:34

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par phyvette » 10 oct. 2012, 10:55

sceptique a écrit :Le premier sur Oleocene qui devine la réponse gagne, euh, gagne quoi d'ailleurs ?
Un emploi à vie de monteur chaîne à l'usine PSA Aulnay.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

Avatar de l’utilisateur
SuperCarotte
Condensat
Condensat
Messages : 589
Inscription : 21 oct. 2006, 18:03
Localisation : Aquae Sextiae

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par SuperCarotte » 14 nov. 2012, 09:39

En réponse à l'AIE

Les Etats-Unis, 1er producteur mondial de pétrole en 2017 ?
Un premier bémol : les projections de l'AIE, comme celles du département de l'Energie américain additionnent à la production de pétrole celle de gaz naturel liquide (en anglais NGL, pour Natural Gas Liquid). Les NGL, essentiellement du propane, ne peuvent pas, dans la plupart des cas, se substituer au pétrole. En particulier, un tiers seulement des NGL peuvent servir de carburant à un moteur. Si l'on exclut ces NGL, la production américaine de pétrole brut au sens strict n'atteint plus que 6,2 Mb/j, tandis que celle de l'Arabie Saoudite s'élève à 9,9 Mb/j.
La production d'huile de schiste se développe aujourd'hui essentiellement dans l'Etat du Dakota du Nord, sur la formation géologique dite de Bakken.

La ruée vers le Dakota du Nord, un Etat froid et isolé à la frontière canadienne, a attiré de nombreux journalistes. Bizarrement, bien peu de confrères se sont penchés sur le cas de l'Etat américain voisin du Dakota du Nord, sur lequel s'étend également la formation de Bakken, et où l'exploitation des huiles de schiste est plus ancienne : le Montana.

La production d'huile de schiste de l'Etat du Montana décline depuis 2006, après avoir franchi un pic légèrement supérieur à 100 000 barils par jour.
Image
Le déclin des huiles de schiste du Montana a été rapide. Pourtant depuis 2006, le nombre de puits n'a pas cessé de croître, souligne Bob Brackett, un analyste du cabinet Bernstein Research auteur d'une étude sur le potentiel de développement de la formation de Bakken.
Le profil typique des puits de pétrole de schiste se caractérise par un déclin quasi immédiat et extrêmement rapide des extractions :
Image
Il faut environ six ans, comme on le voit dans le graphe ci-dessus, pour qu'un puits de la formation de Bakken se retrouve quasiment épuisé, devenant ce que dans l'argot de l'industrie on appelle un "stripper", c'est-à-dire un puits très peu productif. Pour l'instant, la formation de Bakken ne compte que 200 strippers parmi ses puits récents. [Corr.] Dans six ans, Brackett, ils pourraient être 4000, constituant la majorité des puits forés depuis le début du boom en 2006.

Les ressources accessibles dans le Dakota du Nord apparaissent nettement plus importantes que celles qui paraissent s'épuiser dans le Montana voisin.

Bob Brackett décrit néanmoins la nature du piège qui pourrait se refermer sur l'espoir de la renaissance de la production américaine d'or noir :

"Toutes les bonnes choses ont une fin. Dans le cas du Dakota du Nord, cette fin n'aura pas lieu avant des années, mais il y aura là-bas le même destin" que dans le Montana.
Le département de l'Energie américain envisage, somme toute, une progression relativement modeste de la production totale issue des réservoirs compacts : moins de 1,5 Mb/j au pic, situé avant 2030, contre environ 0,6 Mb/j aujourd'hui, selon le scénario de référence
Les experts de l'Agence internationale de l'énergie eux-mêmes admettent qu'ils sont loin d'avoir une confiance absolue dans leur propre pronostic
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. [Albert Einstein]

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 91194
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par energy_isere » 14 nov. 2012, 10:00

SuperCarotte,

est ce qu' on pourrait pas penser que la production décline au Montana parce que les moyens et investissements sont envoyés en Dakota du Nord ?

Avatar de l’utilisateur
SuperCarotte
Condensat
Condensat
Messages : 589
Inscription : 21 oct. 2006, 18:03
Localisation : Aquae Sextiae

Re: Oil Man sur blog.lemonde.fr

Message par SuperCarotte » 14 nov. 2012, 10:26

Il faudrait avoir les chiffres du nombre de puits dans le montana
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. [Albert Einstein]

Répondre