Synthèse des dates prévisionnelles de peak

Discussions libres mais portant sur le thème général de la déplétion.

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Tiennel
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Message par Tiennel » 19 févr. 2006, 12:31

Je ne savais pas trop où mettre cet article, qui parle du gaz, mais qui en profite pour passer un message fort sur le Peak Oil (phrase en rouge)
Yahoo! Actualités a écrit :Le gaz naturel, nouvelle manne pour les pays producteurs du monde arabe

PARIS (AFP) - Les pays arabes, encore largement bénéficiaires de la rente pétrolière, veulent de plus en plus privilégier les exportations de gaz naturel, appelé à devenir la nouvelle manne au moment où le pic de production de brut est déjà atteint dans certains pays de la région.

"Les pays arabes constatent que le gaz a le vent en poupe et que son prix continue de monter. Du coup, ils ont bien l'intention d'utiliser leurs immenses réserves pour faire grandir leur rente gazière", analyse Francis Perrin, directeur de la rédaction de la revue Pétrole et gaz arabes.

L'Institut du monde arabe à Paris et la Chambre de commerce franco-arabe organisaient vendredi un colloque intitulé "Pétrole et gaz: une chance pour les pays arabes ?"

Ces derniers (treize au Moyen Orient et quatre d'Afrique du nord), possèdent 30% des réserves mondiales de gaz, presque autant que la Russie. Or, seuls six d'entre eux sont aujourd'hui exportateurs, dont l'Algérie et le Qatar qui figurent aux troisième et quatrième rangs mondiaux.

Considéré dans les pays arabes comme moins stratégique que l'or noir, le gaz servait jusqu'ici surtout à la consommation domestique et aux projets industriels nationaux (pétrochimie, aluminium), tandis que le pétrole était quasi-exclusivement destiné à l'exportation.

Mais la donne a changé. Alors que le pic mondial de production de pétrole sera atteint vers 2020, de nombreux pays arabes ont déjà atteint leur propre pic, souligne Nicolas Sarkis, directeur du Centre arabe d'études pétrolières. C'est le cas de l'Egypte, de la Syrie, du sultanat d'Oman, de la Tunisie.

Dans plusieurs pays, l'évaluation des réserves de brut fait aussi l'objet de controverses. Au Koweït, les réserves officiellement estimées à 99 milliards de barils, soit près de 10% des réserves mondiales, seraient en fait bien moins élevées.

Dans le même temps, la dépendance gazière de l'Europe et des Etats-Unis continue de croître. L'Europe, aujourd'hui dépendante de l'étranger à 40%, devrait l'être à hauteur de 60% d'ici 2020, rappelle Jean-Marie Dauger, directeur général délégué de Gaz de France (Paris: FR0010208488 - actualité) .

Du coup, le Yémen, l'Egypte, Oman ou encore Abu Dhabi sont récemment devenus exportateurs de gaz naturel liquéfié (GNL), qui se transporte par bateau et non par gazoduc.

L'Arabie Saoudite, qui rechigne à exporter son gaz au profit du pétrole, pourrait suivre le mouvement si les nouvelles découvertes des compagnies internationales sont suffisamment importantes.

Alors que les pays arabes hésitent à donner leur accord à des projets pétroliers émanant de firmes internationales, ils permettent beaucoup plus facilement les investissements gaziers étrangers.

C'est le Qatar qui devrait le mieux tirer son épingle du jeu et devenir le numéro un mondial des exportations de GNL, analyse Francis Perrin. Selon cet expert, les exportations de gaz arabe devraient doubler d'ici 2010 pour atteindre 220 milliards de mètres cubes par an.

Selon Nicola Pochettino, analyste à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), alors que les exportations de gaz et de pétrole des pays arabes devraient doubler entre 2004 et 2030, à 635 milliards de dollars, la part du gaz devrait elle tripler.

Toutefois, les experts soulignent que si les prix du gaz connaissent la même envolée que ceux du pétrole, la demande pourrait fléchir, d'autant que des alternatives au gaz existent pour la production d'électricité, tels le nucléaire et le charbon qui opèrent un retour en force.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Eric
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Message par Eric » 19 févr. 2006, 12:58

Je viens de rajouter un tableau sur le site résumant les différentes dates.

Je ne suis pas moi même un expert, mais les études les plus sérieuses me semblent celles de l'ASPO (qui retient la date de 2010, faut-il le rappeler), et celle du World Oil Production & Peaking Outlook qui situe la date entre 2012 (en l'abscence de crise) et 2017 (avec).

Je recommande d'ailleurs la lecture de ce rapport, il est très intéressant et comporte beaucoup de données.

Si j'ai bien compris, le brut léger a peut être déjà atteint son pic, mais le lourd nous donne peut être encore quelques années avant LE pic. En 2010, la quasi totalité des champs découverts seront en cours d'exploitation. En attendant, la production devrait continuer à croître légèrement.

(oui, je sais, cela fait beaucoup de «peut-être» et de conditionnel ;))

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Message par toto » 22 févr. 2006, 04:36

jerome a écrit :Philippe : tu n'aurais pas un graphe pour expliciter ta description (les 2 courbes et le peak oil), je pense que ça serais plus facile à comprendre.
Sans doute quelque chose comme ca? Philippe, s'il y a erreur sur l'interpretation, peux-tu corriger?
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fabinoo

Message par fabinoo » 22 févr. 2006, 08:44

Ce graphique est intéressant, mais il fait la supposition que l'offre potentioelle et la demande sont d'ores et déjà à égalité.
Or on a quand même une marge de production semble-t-il de 1 ou 2 millions de baril par jour.
Et des plus, des réserves un peu partout.
Donc, selon le niveau réel de l'offre, la crise peut survenir avant le pic, pendant, ou même assez nettement après. Mais bon, dans tout les cas, ça sera l'affaire de quelque sannées de plus ou de moins, ça ne chage pas grand-chose.

A l'inverse, il me semble que le fait que nous ayons probablement déjà passé le pic pour le pétrole léger risque d'accélérer la crise. La marge de production actuelle étant constituée de pétrole plutôt lourd.

Difficile donc de savoir quand la crise se situera par rapport au pic, au delà de situer le pic lui-même. Pas facile d'être nostradamus de nos jours.

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Message par GillesH38 » 22 févr. 2006, 10:44

surtout qu'il n'y ait aucune raison que la courbe soit lisse, avec la mise en exploitation de nouveaux champs en eau profonde, les ruptures dues au troubles politiques, ce sera surement un pic en dents de scie, ou en plateau ondulé, suivant l'échelle à laquelle on regarde !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par toto » 22 févr. 2006, 14:11

Bien sur, le graphe ne fait qu'essayer d'illustrer le propos de Philippe.
Les courbes confondues avant le point critique, ce n'est que pour dire que en gros la demende est satisfaite.
La courbe de demande apres le point critique, lineaire n'existe et n'existera jamais dans la mesure ou elle ne peut depasser la production. Ce n'est qu'une supposition de ce qu'elle aurait pu être (on baigne dans le Madame Soleil).
Le principal propos est de montrer qu'il peut y avoir probleme bien avant d'atteindre le pic de production.

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Message par Stéphane » 10 avr. 2006, 17:57

Quelqu'un connaîtrait-il un site ou un document où serait clairement répertorié l'ensemble des prévisions des différents acteurs pétroliers au sujet du PPP, sous la forme d'un tableau si possible ?
Merci d'avance ! ;)

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Message par matthieu25 » 10 avr. 2006, 17:58

La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par Stéphane » 11 avr. 2006, 10:43

Merci Matthieu, je vais en faire bon usage.
Sinon, dans le tableau, je crois que certaines données doivent être mises à jour : Skrebowski est désormais un peu plus optimiste, et Deffeyes a carrément parlé du PPP pour "Thanksgiving Day" 2005 !

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Message par tolosa » 11 avr. 2006, 10:47

pardon, mais qui est C. Skrebowski :oops: :oops:

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Message par epe » 11 avr. 2006, 17:52

éditeur de la revue UK Petroleum Review,

Il me semble avoir lu sur un site en anglais qu'il n'est personnelllement pas vraiment d'accord avec les conclusions et interprétations de la mise à jour de ce rapport (il ne travaille pas seul je suppose)
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Les Shadoks

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Message par tolosa » 11 avr. 2006, 19:10

merci

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Message par tzecoatl » 17 mai 2006, 19:17

Je pense que l'on est déjà dans le peak oil, c'est à dire que la production ne suit plus la consommation.
Pourquoi ? Parceque la Chine régule le droit aux particuliers d'acheter une voiture dans des concours avec pochette surprise.
Si la Chine était complètement libérale, il faudrait une production 2 fois supérieure à celle qu'elle est aujourd'hui, ainsi que pour la production de matière premières (métaux).
Cela rejoint le travail qu'effectue la Chine pour limiter la surchauffe économique.
Donc, c'est une interprétation de peak oil concomittante avec le graphique de toto qui est déjà le cas aujourd'hui. Mais il est certain que beaucoup considèrent que le peak oil est le point d'inflexion où la production fléchira.
www.soundclick.com/tzecoatl

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Message par metamec » 17 mai 2006, 19:23

Mais il est certain que beaucoup considèrent que le peak oil est le point d'inflexion où la production fléchira.
c'est même sa seule définition non?
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Message par Glycogène » 17 mai 2006, 19:27

tzecoatl a écrit :Je pense que l'on est déjà dans le peak oil, c'est à dire que la production ne suit plus la consommation.
Ah non. Le pic de production, c'est le maximum de la courbe de production.
Lorsque la production ne suit plus la demande, c'est un début de pénurie. Ca peut arriver lorsque la production croit, reste stable ou décroit, ça dépend juste de lécart entre les capacités de productions et la demande.

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