oleocene.org

Et v'lan, dans les pattes de d'vants des picosceptiques.

Le pdg de Shell, Peter Voser, déclare :

« La production des champs existants décline de 5 % par an à mesure que les réserves s'épuisent, si bien qu'il faudrait que le monde ajoute l'équivalent de quatre Arabies Saoudites (sic) ou de dix mers du Nord dans les dix prochaines années rien que pour maintenir l'offre à son niveau actuel, avant même un quelconque accroissement de la demande. »

Quatre Arabies Saoudites ? En dix ans ? 40 millions de barils par jour (Mb/j) à mettre en production, soit presque la moitié de la production mondiale actuelle... !?

LIEN

Ah là, ça y est, la décroissance structurelle est en marche.

La question est juste de savoir si ce sera -2, -3... -6%/an.

Sur cette tendance structurelle lente (10 à 20 ans), va se superposer des oscillations rapides (quelques mois/années) conjoncturelles, à savoir des cracks et reprises chaotiques lié aux couplages économico-énergético-boursiers

Des "reprises" ? Avec un "S" ? Pardon, mais avec tout mon respect, là c'est plus de l'optimisme, c'est du délire.

Si la croissance n'est morte, elle est moribonde.

ta vision est trop extrème, les crises affaiblissent la demande sur le pétrole, qui devient bon marché très temporairement, reprises, puis tension sur les matières premières, ralentissement, etc...

Les économistes par de cycles en "W"

sauf que les W vont plonger à chaque nouveau V.

Sauf que là la crise n'est pas dûe à un pétrole trop cher. Donc même avec un prix de baril qui dégringole crise il y aura. Et crise financière il y a, pour un bon bout de temps....

J' ai la meme vision que Remundo :
une generatrice décroissante pratiquement continue basée sur l'energie a bon prix (2 à3% /an)
deux cycles dus au plateau ondulé (et en vélo c'est pas triste !):
-cycle sur chaque pays suivant conjonctures locales
cycle global (dominant) généré par la conjoncture des plus nombreux : les BRICS et autres émmergeants
Et des cycles non en phase ça donne des harmoniques et des résonances pas tristes
De plus la déplétion globale avec un minima de cycle peut entrainer un délitement sur un domaine ....Apres mon café il est froid et je ne vois plus rien ...

rico a écrit :Sauf que là la crise n'est pas dûe à un pétrole trop cher. Donc même avec un prix de baril qui dégringole crise il y aura. Et crise financière il y a, pour un bon bout de temps....

La crise est alimentée par les mauvaises perspectives sur le croissance, qui est probablement tirée par le bas par le prix élevé des matières premières tout de même.

La ça ne vire pas un peu trop dans l'extrême cette déclaration? 4 Arabie Saoudite en 10 ans? C'est tout simplement l'effondrement total de la civilisation où alors je n'ai rien appris de ce forum.

Car comment mettre ne fusse qu'une Arabie Saoudite en production sachant:

1) que tous les nouveaux champs sont du pétrole non-conventionnel ou conventionnel difficile à atteindre et donc cher à exploiter.
2) que depuis 2008 les investissements pétroliers font du yoyo //ment aux prix du pétrole et qu'aujourd'hui un pétrolier qui doit attendre un baril à 100$ pour investir dans l'exploitation d'un champ très coûteux, n'est pas assuré de voir son prix de 100$/baril se maintenir durablement et attend donc bien plus longtemps avant d'investir.

Ce passage de 2 arabies pour 2020 (AIE) à 4 en 10 ans (Shell), ne reflète-t-il pas l'effet réel de la crise engendrant un manque d'investissement? Où n'est-ce qu'un électrochoc pour amener à une prise de conscience (on sait qu'il en faut 2, on en annonce donc 4)?

Là on nous annonce tout de même que Mars, que l'on doit atteindre, est deux fois plus éloignée que les pires prévisions.

Si ces prévisions sont fondées, on ne devrait donc plus voir de plateau mais bien une pente descendante pour la production non?

Certains y voient de la com' pure en direction des fonds d'investissements. Un moyen de pression sur les gouvernements pour forer partout ou c'est interdit, de modifier favorablement la fiscalité, et accessoirement justifier les hausses de prix futures.

Ce serait volontairement exagéré dans des buts inavouables.

De toute facon, une fois l'essence a 2 euros les interdictions de forages par fracturation hydraulique seront levees, c'est certain.

A moins que l'homme est vraiment dos au mur et que ça ne coute plus rien au patron de Shell de dire la vérité sur la situation. L'avenir lui donnera raison ou pas, mais de toute façon même le fait qu'il en parle montre clairement la situation dans la qu'elle on est..

À quelle vitesse la production pétrolière actuelle décroît-elle ?

Une analyse de la situation
http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/09/ ... #more-2300

Angelus68 a écrit :A moins que l'homme est vraiment dos au mur et que ça ne coute plus rien au patron de Shell de dire la vérité sur la situation.

C'est une façon aussi de dire, lorsque la déplétion stressera même les plus sceptiques, qu'ils nous avaient prévenu, se protégeant ainsi à bon compte.

5 à 8% ! c'est plus que je pensais .
On peut prendre ces chiffres comme une constante (disons 6%) puisqu' elle représente le déclin de la production de petrole d' acces facile.
Peut on en déduire un "%" de déplétion économique induit ...Oui certainement , mais ce % sera t il plus fort ou plus faible ? en économie globale ? puis en économie locale ? ...C'est pas facile a conjecturer .