Sharon Astyk - Ramassez votre chapeau

Discussions libres mais portant sur le thème général de la déplétion.

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mobar
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Message par mobar » 02 août 2007, 18:46

energy_isere a écrit : Siouplai !

on rederive pas une niéme fois sur l' energie en géneral.

Sharon Astyk est le sujet.
Mais on est en plein dedans, ce barrer au diable vauvert en croyant que l'on va se sauver est une ineptie. Si chaos généralisé il doit y avoir les seules solutions de survie seront collectives.

Mais il n'est nullement démontré que le chaos généralisé puisse avoir lieu, il est même à mon sens improbable a cause de la capacité d'adaptation des systèmes sociaux, de l'économie, des entités supra nationales et nationales. Certains souffriront de devoir retourner à plus d'autonomie mais ce sera pas l'apocalypse.

Le discours de Sharon Astyk illustre bien la réaction que l'on peut avoir lorsque l'on découvre les discours catastrophistes mais il ne résiste pas à l'analyse.

sceptique
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Message par sceptique » 02 août 2007, 21:00

Effectivement, dans le premier post le gars, s'en va "ailleurs" pour fuir le danger. Or en cas de crise pétrolière très grave, toute l'économie mondiale sera emportée. Résultat : il n'y a pas "d'ailleurs" ou aller.
Une exception : les papous au coeur de la Nouvelle Guinée qui n'ont pas changé leur mode de vie depuis des milliers d'années. Des volontaires ?

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Message par rico » 02 août 2007, 21:09

il n'y a pas "d'ailleurs" ou aller.
Disons que c'est l'occasion pour ceux qui habitent en ville de partir à la campagne puisqu'il n'y a plus dès lors aucune raison de rester en ville ni rien à espérer. Les grandes villes ne sont viables que grâce au pétrole. Après toute la difficulté consiste à retrouver un toit à la campagne. Mais y'a de l'espoir car quand j'étais petit je m'amusais à faire des cabanes dans la forêt avec des bouts de bois, enfin des branches, des brindilles quoi. Il me reste quelques souvenirs de mon savoir-faire.

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Message par sceptique » 02 août 2007, 21:38

rico a écrit :
il n'y a pas "d'ailleurs" ou aller.
Mais y'a de l'espoir car quand j'étais petit je m'amusais à faire des cabanes dans la forêt avec des bouts de bois, enfin des branches, des brindilles quoi. Il me reste quelques souvenirs de mon savoir-faire.
Et après 2 ou 3 jours de ce mode vie on est vachement content de retrouver le confort de la "civilisation". :D

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Message par Malmedy » 02 août 2007, 21:57

mobar a écrit :N'oublie pas que l'énergie solaire qui arrose la terre chaque jour représente plus de 15 000 fois la consommation actuelle de l'humanité et que nous disposons du savoir et des techniques pour la transformer.
OK pour la savoir et les techniques KO pour la disponibilité des matériaux. :?

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Message par Raphaël » 03 août 2007, 10:00

sceptique a écrit :Effectivement, dans le premier post le gars, s'en va "ailleurs" pour fuir le danger. Or en cas de crise pétrolière très grave, toute l'économie mondiale sera emportée. Résultat : il n'y a pas "d'ailleurs" ou aller.
Il n'y a pas d'"ailleurs" si on considère que cet "ailleurs" est une espèce de terre promise permettant d'échapper aux affres du PO/RC.

Par contre il y a des endroits où il sera probablement moins difficile de vivre (dans le cas hypothétique, où l'économie mondiale est "emportée").

Je pense que la clé est d'aller dans ce genre d'endroit (à chacun de trouver midi à sa porte) tout en vivant bien si les effets du PO/RC restent limités et permettent à notre société occidentale de survivre en l'état.

C'est la philosophie de Sharon Astyk, cf.
A la fin, c’est là qu’en arrive ma propre analyse. Si je me trompe sur ce qui arrive après le pic, quel prix ai-je payé ? Je n’aurais jamais été professeur de littérature Anglaise. Mes enfants devront peut être obtenir une bourse pour l’université, ou nous devrons prendre une hypothèque sur nos terres. Nous aurons peut être manqué quelques opportunités. Mais en général, j’ai une vie que j’aime maintenant, du travail que j’aime maintenant, une famille dont je ne pourrais pas autant profiter si je travaillais à temps plein à l’académie. J’ai un sentiment imparfait de sécurité, mais néanmoins infiniment supérieur à celui que j’aurais eu autrement. Au final, les limitations de mes choix sont supportables. Si j’avais choisi autrement, pourrais-je dire la même chose ? Sans doute j’aimerais mon travail, mais les risques pour le futur de mes enfants me sont inacceptables. D’autres feraient un autre choix, et je ne sais pas s’ils sont mauvais – seul le temps le dira.
La difficulté (et l'intérêt) est de concilier sa préparation personnelle avec le risque que le PO/RC ne soit finalement pas si problématique.

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Message par FireSledge » 03 août 2007, 21:00

C'est intéressant ce texte. Ca me fait penser à l'ouvrage de Jean-Pierre Dupuy "Pour un catastrophisme éclairé". Il décrivait la situation ou l'humanité, à la veille d'une catastrophe, était incapable d'en croire la possibilité, et à son lendemain, la voyait comme un destin évident, toute les conditions ayant été rassemblées pour qu'elle se produise. Il citait pour exemple Bergson je crois, face à la déclaration de la première guerre mondiale.

Pour parer à ce problème, Dupuy proposait alors d'aborder une catastrophe possible en la considérant comme un destin nécessaire, donc crédible, afin de tout mettre en oeuvre pour l'éviter. Quitte a posteriori à se dire qu'on a fait tout cela pour rien puisque la catastrophe ne s'est actualisée. Je vois qu'une personne dans les réponses à cité le bug de l'an 2000, il s'agit exactement de cela.

Sa métaphysique s'oppose à celle du principe de précaution qui fait encore intervenir le calcul et la probabilité (combien on risque, combien on gagne) et qui est inadapté aux immenses dangers auxquels l'humanité s'expose depuis quelques décénies.

Voilà, bref Dupuy insiste sur le fait qu'actuellement, nous ne croyons pas au fond de nous que les catastrophes soient possibles, ce qui nous pousse à l'inaction ou aux pratiques préventives dérisoires -- je trouve que ce texte dégage le même genre d'idée.

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Message par Raphaël » 03 août 2007, 22:32

FireSledge a écrit : Sa métaphysique s'oppose à celle du principe de précaution qui fait encore intervenir le calcul et la probabilité (combien on risque, combien on gagne) et qui est inadapté aux immenses dangers auxquels l'humanité s'expose depuis quelques décénies.
C'est intéressant, peux-tu développer un peu en quoi les deux concepts s'opposent, SVP (je ne connais pas le bouquin cité) ?

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Message par oxymore » 04 août 2007, 00:07

Quand on parle de risque, quelque soit le domaine, il s’agit toujours d’un risque estimé. Ce n’est pas le réel. Il faut que l’accident se produise pour connaitre l’ampleur et la gravité.

Le forum traduit la pression énorme ressenti par l’individu. Visiblement la cogitation des intervenants est d’un bon niveau, alors des calculs et des suppositions issues de l’imagination fertile autoalimentent les données fausses des états mais recoupées par diverses sources et on fini par se convaincre d’y voir clair. Les nouvelles qui appuient dans le sens du catastrophisme sont amplifiées et les nouvelles qui repoussent une échéance indéniable sont minorées. On a hâte d’y être tout en redoutant quand même. Aucun esprit sain ne peut souhaiter la chute d’une économie sous prétexte de sauver des animaux ou un paysage.

Le texte de la petite dame, l’aurait-elle écrit avant la guerre sans l’expérience ? Quant à faire partager son expérience à d’autres, c’est une douce utopie. Ce texte en fin de compte ne sert pas à grand-chose pour autrui.

La nature de l’homme le pousse naturellement à prendre des tonnes de précaution là où le risque est nul et à mettre quelques grammes là où le danger est immense.

Là ou nous n’avons pas de chances c’est que les prospectives ne se réalisent jamais comme prévues. Il y a toujours une variante qui n’a pas été envisagée.

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Message par Glycogène » 04 août 2007, 01:18

Euh, parle pour toi, je ne me reconnais pas dans ce que tu dis !!!!
Et désolé, le texte de la petite dame me fait partager son expérience (ou plutôt me motive pour en savoir plus sur son expérience, car ce n'est en 1 article que ça peut se faire, mais en des dizaines), quoique tu puisses en penser !!

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Message par Cassandre » 04 août 2007, 01:38

oxymore a écrit :On a hâte d’y être tout en redoutant quand même. Aucun esprit sain ne peut souhaiter la chute d’une économie sous prétexte de sauver des animaux ou un paysage.
Ça me fait penser à une question à soulever dans la rubrique psy* « est-on névrosés ? »
Ça vaudrait le coup que chacun se pose en sincérité la question « est-ce que je m'épanouis dans le catastrophisme ? » ;)

* [edit : c'est chose faite ! sur le divan, mon ami !] :-D
regarder Oléocène
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Message par MadMax » 04 août 2007, 04:43

Cassandre a écrit :* [edit : c'est chose faite ! sur le divan, mon ami !] :-D
Alors comme ça on refile des liens frelatés... :-D

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Message par mobar » 04 août 2007, 09:38

oxymore a écrit : Le texte de la petite dame, l’aurait-elle écrit avant la guerre sans l’expérience ? Quant à faire partager son expérience à d’autres, c’est une douce utopie. Ce texte en fin de compte ne sert pas à grand-chose pour autrui.
Il sert surtout à faire démarrer une discussion avec des gens qui ne sont pas conscient su problème ou ne se préoccupe pas de la question.

Personne ne peut souscrire au solutions proposées un fois passé le premier mouvement, les avis sur les causes et les conséquences sont trop divers, on se dit toujours comme Nanard : "Le pire n'est jamais certain" et on se dirige vers la solution qui crée le moins de désordre immédiat.

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Message par Raphaël » 04 août 2007, 10:12

oxymore a écrit :Les nouvelles qui appuient dans le sens du catastrophisme sont amplifiées et les nouvelles qui repoussent une échéance indéniable sont minorées.
C'est un danger réel, auquel il faut prendre garde.
C'est en raison du "risque" d'erreur que toute préparation doit être compatible d'un scénario où c'est le "business as usual" qui reste valide.
oxymore a écrit : On a hâte d’y être tout en redoutant quand même.
Pour nuancer, je dirais qu'on n'a pas vraiment hâte d'y être, mais plutôt qu'on peut ressentir une certaine satisfaction lorsque des éléments semblent nous donner raison. :oops:
oxymore a écrit : Aucun esprit sain ne peut souhaiter la chute d’une économie sous prétexte de sauver des animaux ou un paysage.
Je pense aussi.
oxymore a écrit : Quant à faire partager son expérience à d’autres, c’est une douce utopie. Ce texte en fin de compte ne sert pas à grand-chose pour autrui.
Personnellement, les témoignages tels ceux de Sharon Astyk m'aident à avancer dans ma réflexion.
Elle démontre qu'il est possible d'accorder ses actes à sa pensée, même si c'est difficile.

En tout cas son texte a le mérite de provoquer une discussion assez intéressante.

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Message par oxymore » 04 août 2007, 10:12

mobar a écrit :
oxymore a écrit : Le texte de la petite dame, l’aurait-elle écrit avant la guerre sans l’expérience ? Quant à faire partager son expérience à d’autres, c’est une douce utopie. Ce texte en fin de compte ne sert pas à grand-chose pour autrui.
Il sert surtout à faire démarrer une discussion avec des gens qui ne sont pas conscient su problème ou ne se préoccupe pas de la question.

Personne ne peut souscrire au solutions proposées un fois passé le premier mouvement, les avis sur les causes et les conséquences sont trop divers, on se dit toujours comme Nanard : "Le pire n'est jamais certain" et on se dirige vers la solution qui crée le moins de désordre immédiat.
Absolument.

L’expérience qu’elle a vécue par le hasard des circonstances et la bonne décision de ses parents donne un récit intéressant mais comment pourrions-nous sentir le bon moment pour ramasser notre chapeau ? Comment avoir le timing parfait ?

Après coup nous sommes tous les champions du monde de l’analyse et de l’expérience.

A un degré moindre mais pour illustrer le processus de la part de hasard, il y a une similitude avec ces récits de success-story du mec qui a acheté une ruine au Maroc et qui a multiplié son pognon par 100 000. Il en existe deux ou trois pas plus et ils ont acheté parce qu’ils étaient amoureux de l’endroit, du pays, des gens ou d’une nana. Le type qui arrive après la bataille quand tous les médias en parlent, que les affiches des tours operateurs vantent le pays, et bien il arrive après l’âge d’or. Mais le journaliste enjolive.

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