GillesH38 a écrit : ↑27 août 2020, 13:32
A ma connaissance il n'en a jamais déduit qu'il fallait donc accélérer l'effondrement ...
What?
Le rapport Meadeows proposent d'autres trajectoires que le "buisness as usual".
Le scénario de la stabilisation propose de modérer la consommation et la démographie. Ce qui permet d'éviter un effondrement. L'effondrement, ce n'est pas : on consomme moins, le PIB baisse. C'est : on meure en masse. Il faut arrêter de raisonner de travers.
Les enfants d'aujourd'hui, qui sont le adultes de demain, vont légitimement demander des comptes au vieux de demain qui sont les adultes d'aujourd'hui. S'il n'y a plus assez de ressources pour tout le monde, les adulte de demain vont légtimement ne plus s'occuper des vieux de demain, ils ne seront pas prioritaire.
en cherchant des illustrations, je trouve cette intéressante image :
Une transition assez radicale mise en oeuvre à partir de 1995 aurait permis d'éviter un choc. Un choc, c'est des centaines de millions de gens qui meurent rapidement
En commençant vers 2015, il y aura un choc aussi, mais on voit que l'espérance de vie avant la fin du siècle remonte (avec une consommation de biens qui reste faible, c'est possible de vivre longtemps sans tourisme de masse en avion. après, si certains pensent que la vie ne mérite pas d'être vécu sans expérience portée par des machines à consommation massive, dommage pour eux).
On corrige les comportements après quelques milliards de morts et on ne recommence pas la croissance démographique. "sécurités alimentaire et sanitaire sans limitation des naissances ne fait que mener à la faillite écologique, et fait perdre l'une et l'autre", voilà un adage compliqué (je viens de l'inventer) et on peut craindre qu'il ne soit bien compris qu'après l'avoir douloureusement expérimenté, pas avant, dommage.
Je n'avais pas vu ces prospectives mais je suis rassuré car je vois qu'une prise en main même tardive limite le nombre de victimes. Je pense bien que le buiseness as usual ne pourra pas se poursuivre, pas sur des decennies en tout cas, à partir du moment où une majorité de gens auront bien le nez dans les problèmes . Finalement, comme une vulgaire "prospective" de l'AIE, du GIEC, de l'office de l'onu pour la démographie, le scénario "buiseness as usual" de Meadow est terraplatiste! Voilà ce qu'il me semble découvrir à l'instant. En ne prennant compte aucune psychologie, aucun changement de mentalité après les premiers dégats, et continuation d'un monde qui s'effondre coute que coute pendant des décennies.
On l'a vu en 2020 : on est capable de s'arrêter. il ne s'agissait de ne sauver que quelques vie de personnes agées pour la plupart. Entre la bourse et la vie, on a su choisir la vie.
Gilles a dit que c'est le gros marasme, la grosse catastrophe, ces -10% de fossile brulé cette année. Hé bien, comme pour le changement de climat, je n'ai vu aucun changement dans mon environnement proche (je ne vois pas de gens en train de mourir de faim dans les rues, en particulier), j'attends les preuves.
(un bémol : aux états-unis, qu'est-ce qu'il a fallu de bétise dans la population pour porter un président si bête au pouvoir, et gérer la crise comme il l'a géré. Cependant, en cassant l'investissement dans l'extraction de pétrole non conventionnel, la capcité de nuisance de ce pays sur la biosphère est peut-être bien réduite pour un moment)
Après, les scénario Meadows, ce sont des calculs, on ne sait pas vraiment ce qu'il peut se passer, notament avec des basculement en matière de climat, ou géopolitique (grosse guerre).
Pour en revenir sur le sujet initial, je n'ai pas entendu de propos de Greta Thunberg sur la démographie, ou les limites à la croissance, un discours climatocentré me paraît un peu trop restreint. Les problèmes peuvent arriver par un autre côté si on se focalise sur ce sujet et qu'on trouvait un moyen d'y remédier, sans remettre en cause les croissances.