Au delà de l'EROI il y a la notion de cout. Pas seulement en terme financier mais aussi en terme de travail humain, de consommations d'autres ressources. Un exemple :Hector a écrit : Je suis d'accord avec la problèmatique du EROI, par contre je ne suis pas sûr que ce soit un critère aussi discriminant.
On en revient au fameux stockage d'énergie : le pétrole est un merveilleux moyen de stocker de l'énergie (facilité d'utilisation et haute capacité énergétique). Je pense qu'on sera prêt à récupérer du pétrole même si l'EROI passe en dessous de 1 (et même s'il atteint 0.2).
Par contre, évidemment, on n'utilisera pas de pétrole pour cela... Mais plutôt des sources d'énergie moins "chères" et surtout moins faciles à manipuler.
Admettons que, avec les salaires actuels, le litre essence soit à 10 Euros et un voyage transatlantique en avion à 5000 Euros. Il est évident que la majorité des gens vont abandonner la voiture et les voyages en avion. Seule une petite minorité pourront se payer ce luxe. Comme il y a plusieurs dizaines d'années d'ailleurs !
En clair, il ne suffit pas de produire à n'importe quel prix, avec un bon ou un mauvais EROI. Il faut pouvoir vendre aussi. Pour cela il faut avoir des acheteurs solvables. Et si l'essence est trop chère le nombre d'acheteurs se réduit comme une peau de chagrin.
De plus, il ne faut pas regarder uniquement le prix de l'essence mais le prix de TOUS les produits qui contiennent indirectement de l'essence. Pire même, le salaire est aussi "indexé" sur l'essence : une récession économique induite par une forte augmentation du pétrole met au chômage des millions de gens dont le pouvoir d'achat chute.
il y a donc une limite au prix du pétrole et de l'énergie de manière générale. Au delà on peut certes exploiter à perte la ressource, mais à terme on l'abandonne.
Les ressources non conventionnelles ne seront donc, d'après moi, jamais totalement exploitées. Par contre, les ressources classiques seront exploitées jusqu'au bout.