Les compagnies étrangères annoncent de fausses découvertes pour valoriser leurs actions
Les compagnies énergétiques internationales opérant en Algérie «n’ont pas le droit» d’annoncer des découvertes de gisements en territoire algérien sans coordination avec la société nationale Sonatrach, a averti mercredi 5 avril le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil.
«Les sociétés n’ont pas le droit d’annoncer quoi que ce soit» sans se coordonner avec Sonatrach et sans l’accord du ministère, a déclaré le ministre, après l’annonce de la découverte de nouveaux gisements de gaz en Algérie par les groupes énergétiques italien Edison et espagnol Repsol YPF. Cela pour «vérifier la véracité des données», a expliqué Khelil, cité par l’agence de presse algérienne APS. «Nous avons eu à rabrouer bon nombre de sociétés qui donnaient de mauvaises informations et qui, dans le seul but de valoriser leurs actions sur les marchés boursiers, entamaient la crédibilité de leur partenaire Sonatrach», a ajouté le ministre, qui s’exprimait à l’issue d’une conférence sur le négoce et le financement du pétrole et du gaz en Afrique.
«Nous avons réagi très sévèrement à l’encontre de ces sociétés, qui annoncent des données incorrectes et qui portent préjudice à la crédibilité de Sonatrach et à celle de tout le pays», a-t-il encore dit.
Le groupe gazier italien Edison a annoncé dimanche dernier la découverte d’un énorme gisement de gaz dans le désert algérien. «Il s’agit d’un gisement de 100 à 120 milliards de mètres cubes, soit un tiers de plus que le gisement égyptien, qui est un des plus importants de la Méditerranée», a déclaré l’administrateur délégué du groupe, Umberto Quadrino, au Corriere della Sera.
Le premier groupe pétrolier espagnol, Repsol YPF, a pour sa part annoncé, lundi 3 avril, avoir découvert du gaz dans le Sahara algérien, avec une production initiale de 736.000 m3/jour lors de deux tests dans le bassin de Reggane (Sahara central).
