Modèle Campagne VS Ville

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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Message par Tiennel » 16 juin 2006, 13:33

Excuse-moi Pura Vida mais tu es complètement HS là.
Méfiez-vous des biais cognitifs

Pura Vida
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Message par Pura Vida » 16 juin 2006, 15:33

Etant HS, ce serai me rendre service de me faire savoir, même en deux mots, en quoi. Peut-être me suis-je trompé de fil, ça m'arrive. Pas mal de fils se chavauchent.

Je pensais que là où des changements s'effectuent de façon concrètes et positives, et surtout dans la "tranquilité" (ou ce qui en tient lieu, surtout en Amérique Latine), et non pas sous la pression d'événements à cette heure inconnus quoique possibles, les rapports socio-économiques et géographiques comme les rapports villes-campagne ont tout a y gagner.

Ce qui me frappe dans certains fils comme celui-ci, c'est qu'on dirait qu'on y joue à se faire peur. Ce sont les projections que nous effectuons sur des situations, certes envisageables, seulement dans le même temps, ces projections semblent occulter, ou confisquer l'imagination, pour ne pas dire la raison. C'est à dire l'imagination et la raison qui risquent de nous manquer présisément dans les "circonstances" dont il est fait allusion dans ce fil à longueur de lignes (et ce n'est pas le seul fil). Suite aux manques d'énergie, nous risquons de ne plus pouvoir exploiter nos moyens de réflexion dans un contexte violent de pénurie, malgré qu'on en ait beaucoup parlé...

Je voulais surtout indiquer qu'il y a des endroits sur cette Terre où on a pris un peu les devants, comme ici au Mexique, où, sans peut-être que cela soit déclaré, on y prépare l'après pétrole, ou on y prépare l'après pétrole sans le savoir vraiment.

N'oubliez JAMAIS que pic ou pas pic du pétrole, une grosse moitié des êtres humains vit, si on peut dire, sans jamais avoir connu, comme nous, les délices de l'abondance et de l'accessibilité énergétique à volonté qui ont marqué les 50 dernières années dans les pays riches. Que nous n'ayons JAMAIS à nous mordre les doigt de ne pas avoir fait, concrètement, comme quelques milliers de Méxicains, qui, peut-être, s'économisent les pires moments. C'est pour ça que je suis intervenu sur ce fil.

Il y a, que je sache, deux principaux dangers bien différents l'un de l'autre dans un grave disfonctionnement de l'approvisionnement d'énergie. C'est d'une part le "simple" pic du pétrole (PO) et la crise soudaine plongeant les principaux consommateurs du pétrole dans la pénurie.

Autant sur Oléocène tout le monde est à peu près d'accord (le pic sera-t-il pointu? ou arrondi?, ou avec des séries de pics rapprochés? Etc) mais dans ce ou ces cas, il semble qu'il y aurait toujours de la place pour "s'organiser" un minimum, même malaisément. Et quand Sceptique fait des calculs de consommation au plus bas de voitures hybrides de substitution, je suis tout à fait de cet avis et on peut très bien se débrouiller surtout si le "rythme" des changements "obligatoires" le permet. Mais une crise tournant mal, et surtout tournant mal soudainement au moment où on s'y attend le moins et de la façon dont on s'y attend le moins malgré notre "vigilance" serait le déclenchement possible de spirales de difficultés toutes plus périlleuses et non necessairement maîtrisables les unes que les autres.

J'ai tout dernièrement entendu des experts ou spécialistes du pétrole (ces deux catégories ne sont cependant une garantie de vérité, mais enfin) dire sur radio- BFM qu'il y en avait encore pour environ 5 ans d'accesibilité "pacifique" au pétrole... (ayant entendu ceci dans de mauvaises conditions, trop de monde autour de moi qui me parlait, je n'ai pu repister les intervenants ni repérer plus tard l'émission, car BFM rediffuse la nuit).

Autre chose quitte à me faire "mal voir", j'insiste pour indiquer qu'il faut s'attaquer au système financier, qui lui , hypothèque une évolution positive, très concrète et assez rapide pour aller au plus vite avec des moyens comme l'indique, par exemple Sceptique sur ce forum, ou encore investir bien plus lourdement qu'on le fait (je sais qu'il y a pourtant des bonnes volontés et beaucoup, d'attitudes qui changent dans le bon sens, c'est déjà ça). Au lieu d'investir dans d'énormes avions (A380) par exemple, pourquoi ce ne serait pas dans les panneaux photovoltaïques et tutti quanti??
Pura Vida

Catarineta Tchi Tchi

Message par Catarineta Tchi Tchi » 16 juin 2006, 15:53

Je trouve ton intervention pertinente personnellement.

En effet, que ce soit en ville ou en campagne, une certaine psychose s'installe, ou pourrait s'installer. Ce phénomène n'est pas compatible avec l'imagination et le recul nécessaire pour faire face à une situation de crise (j'ai croisé sur ce forum des gens qui écrivaient qu'on pourrait en venir à tuer des gosses pour survivre :shock: et je n'appelle pas ça prendre du recul).

L'exemple du Mexique permet de recentrer le débat.
Oui... on peut vivre sans pétrole !

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Message par Tiennel » 16 juin 2006, 15:59

L'exemple du Mexique permet de recentrer le débat.
Oui... on peut vivre sans pétrole !
On nage en plein délire ici :smt033

Effectivement, il est remarquable de vivre sans pétrole au Mexique quand on sait que 5% du pétrole mondial y est extrait. Mexico City est l'une des villes les plus polluées par l'automobile.
J'ai tout dernièrement entendu des experts ou spécialistes du pétrole (ces deux catégories ne sont cependant une garantie de vérité, mais enfin) dire sur radio- BFM qu'il y en avait encore pour environ 5 ans d'accesibilité "pacifique" au pétrole... (ayant entendu ceci dans de mauvaises conditions, trop de monde autour de moi qui me parlait, je n'ai pu repister les intervenants ni repérer plus tard l'émission, car BFM rediffuse la nuit).
BFM retransmet la plupart de ses émissions en podcast. Si tu peux retrouver le lien... Personnellement, je trouve qu'on dit autant de conneries sur BFM que sur les autres radios. Ce n'est donc pas une référence de premier ordre pour moi.
j'insiste pour indiquer qu'il faut s'attaquer au système financier
et pourquoi pas la faim dans le monde ? Les droits de l'homme ? De la femme ? De l'enfant ?
Le système financier a des défauts, mais comme il n'existe rien d'autre aujourd'hui capable de supporter les échanges de six milliards d'hommes, vers quoi aller ?
Pitié, non, pas le Crédit Social
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Catarineta Tchi Tchi

Message par Catarineta Tchi Tchi » 16 juin 2006, 16:20

Le système financier a des défauts, mais comme il n'existe rien d'autre aujourd'hui capable de supporter les échanges de six milliards d'hommes, vers quoi aller ?
Pas de 6 milliards d'hommes, malgré les efforts du FMI, cela concerne les occidentaux et les PVD... Tu peux réduire ton chiffre de moitié.
Cela s'appelle de l'occidentalocentrisme ça.

Et puis :
T'inquiète pas va... on aura pas vraiment le choix ! :-D
Citation:
L'exemple du Mexique permet de recentrer le débat.
Oui... on peut vivre sans pétrole !
On nage en plein délire ici
Le jugement est stérile... l'argumentation peut être utile.
Tu peux me dire en quoi penser que le pétrole n'est pas vital, c'est du délire ?

J'ai écrit plus haut :
une certaine psychose s'installe, ou pourrait s'installer. Ce phénomène n'est pas compatible avec l'imagination et le recul nécessaire pour faire face à une situation de crise
T'aurais pas un peu de fièvre ces derniers temps ? :-D

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Message par Tiennel » 16 juin 2006, 16:27

Catarineta Tchi Tchi a écrit :
Le système financier a des défauts, mais comme il n'existe rien d'autre aujourd'hui capable de supporter les échanges de six milliards d'hommes, vers quoi aller ?
Pas de 6 milliards d'hommes, malgré les efforts du FMI, cela concerne les occidentaux et les PVD... Tu peux réduire ton chiffre de moitié.
Cela s'appelle de l'occidentalocentrisme ça.
La Chine, L'Inde, ils fonctionnent déjà en Crédit Social ? Ah didonk ça change en ce moment. Moi qui croyais qu'ils utilisaient encore le yuan et la roupie (liées au dollar tous deux)
L'exemple du Mexique permet de recentrer le débat.
Oui... on peut vivre sans pétrole !
J'attends toujours ce qu'est cet exemple du Mexique. Moi, je vois un Etat libéral, pro-étatsunien, gros producteur et consommateur de pétrole. Quant à vivre sans pétrole, c'est une évidence que c'est possible pour une personne. Moins pour une société organisée sous perfusion énergétique.
T'aurais pas un peu de fièvre ces derniers temps ?
Ce forum manque de contradicteurs en ce moment, je me dévoue pour la journée :smt077
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Catarineta Tchi Tchi

Message par Catarineta Tchi Tchi » 16 juin 2006, 16:33

Quant à vivre sans pétrole, c'est une évidence que c'est possible pour une personne. Moins pour une société organisée sous perfusion énergétique.
Je pense que l'humain aurait évoluer même sans pétrole... C'est inévitable.
Citation:
T'aurais pas un peu de fièvre ces derniers temps ?
Ce forum manque de contradicteurs en ce moment, je me dévoue pour la journée
Ahhhh Ok, je comprends mieux maintenant ! Tu me rassures... :D

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Message par Pura Vida » 16 juin 2006, 19:44

Aaah!!...Catarinata Tchi Tchi!! Si je ne t'avais pas!! Où en serais-je??....

Tiennel:

On nage en plein délire ici

Mais qui délire?

-----------------------

Tiennel :
>Effectivement, il est remarquable de vivre sans pétrole au Mexique >quand on sait que 5% du >pétrole mondial y est extrait. Mexico City est >l'une des villes les plus polluées par l'automobile.

L'exemple du Mexique que j'ai donné dans le précédent message n'interfère en rien avec le fait que le Mexique soit parmi les gros producteurs de pétrole. D'autre part lis (si tu le veux bien) le lien que j'ai mis dans mon précedent message. C'est un Mexicain qui connait mieux que quiconque l'intimité économique et sociale de son pays et qui sait très bien que l'Etat mexicain correspond seulement aux intérêts d'une frange minoritaire des Mexicains (crois-tu, rien qu'en France, que les gens du gouvernement correspondent à beaucoup de Français?). Il y a un gros 40% des Mexicains qui ne recueillent absolument rien des richesses de leur pays. Le montant des allocations chomage journalières au Mexique sont d'un montant tel qu'il est beaucoup intéressant de demander l'aumone aux carrfours. Pour 1 peso que le Mexique doit débourser pour lutter contre la pauvreté, le même pays doit en sortir 12 (douze) autres pesos pour payer des dettes déjà remboursées plusieurs fois. Faut-il faire un dessin? Les organisations paysannes populaires et traditionnelles au Mexique étaient beaucoup plus porteuses de sens et respectueuses des hommes, des femmes et des enfants que le libre échangisme quasi imposé par les USA et signé par un gouvernement mexicain, ce qui n'empêche pas les Etats-unis d'envisager la construction d'un mur-frontière pour interdire aux hommes de passer, mais pas au flux de marchandises qui les appauvrissent au Sud . Je ne m'étend pas, ce système est in-dé-fen-dable!
------------------------------------------------------
Tiennel;
Citation:
>j'insiste pour indiquer qu'il faut s'attaquer au système financier

>et pourquoi pas la faim dans le monde ? Les droits de l'homme ? De la >femme ? De l'enfant ?
>Le système financier a des défauts, mais comme il n'existe rien d'autre >aujourd'hui capable de supporter les échanges de six milliards >d'hommes, vers quoi aller ?
>Pitié, non, pas le Crédit Social

Je répond avec 2 êtres humains sur 3: Pitié, non, pas les dettes!

Mais Tiennel pour qui roules-tu? Je pense que tu vaux beaucoup mieux que ça! La faim dans le monde, les droits de l'homme, (qu'est-ce donc que les droits des l'homme pour ceux qui n'ont jamais un sous dans leur poche?) et ensuite les droits de la femmes, des enfants, etc, tout ceci relève en grande partie, je dis bien: en grande partie, des problèmes d'ARGENT. Même moi qui suis français, je sais que ça, ça casse vraiment les oreilles de mes compatriotes, car en France en général, on a une relation dissimulée toute spéciale à l'argent qui fausse la plupart du temps notre vision sociale et économique.

Je répète ici que pour 1 dollar de dette en 1980 beaucoup de pays pauvres (dont le Mexique qui n'est pas parmi les pires), ces pays pauvres ont remboursé 7,5 dollars en 2002 (22 ans après) et en cette année 2002 ils devaient encore payer 4 dollars sur ce même dollar de 1980. Faut-il aussi faire un dessin? Tu te rends compte de ce que cela représente et des conséquences? Il n'y a pas de pires crimes. Je crois que tu parles anglais, étudies C. H. Douglas directement dans le texte.
-------------------------------------------------------

Tiennel:

>Le système financier a des défauts, mais comme il n'existe rien d'autre aujourd'hui capable de >supporter les échanges de six milliards d'hommes, vers quoi aller ?

Capable de supporter les échanges!! Dits-tu? Mais ce système en redemande!! La création de l'argent à partir de RIEN, du néant, comme cela se fait aujourd'hui (spécialement depuis l'immédiat après première guerre mondiale) est un acte contre nature, magique, car l'on crée à partir de rien des "valeurs" qu'il faudra rembourser avec du VRAIi travail, des vrais biens et si les dettes ne sont pas honorées, les groupes financiers font là des bénéfices absolus avec les intérêts composés. Et tu appelles ça: capable de supporter? Si ma mémoire est bonne, sur le forum Oléocène, en date du 26 mars 2006, sur le fil: Faut-il bloquer les salaires? J'avais mis un texte rappelant sur quoi fonctionne le système bancaires actuel mondialisé basé sur le modèle historique de la Banque d'Angleterre. Edifiant et élucidant!

>La Chine, L'Inde, ils fonctionnent déjà en Crédit Social ? Ah didonk ça change en ce moment. Moi >qui croyais qu'ils utilisaient encore le yuan et la roupie (liées au dollar tous deux)

Non, que je sache, ni la Chine ni l'Inde ne fonctionnent avec le Crédit-ocial. Si c'était le cas le danger géostratégique serait à diviser par 2 au minimum et l'environnement comme l'écosystème seraient deux fois plus tranquilles.
Mais tout de même, dans la première moitié du XXème siècle les groupes bancaires firent tout pout évincer le Crédit-Social jusqu'à soudoyer la presse pour qu'elle "taise" ce "terrible" ennemi. Tout de même, pour avoir déployé tant de moyens pour contrer le Crédit-Social, les banquiers ont implicitement avoué que cet "adversaire" avait mis dans le mille et était extrêmement "dangereux" pour leurs méthodes de traitement de l'argent. Aujourd'hui dans un monde où la production n'a jamais été si abondante (y compris la production d'énergie qui, physiquement, ramenera sûrement beaucoup de monde à la raison) l'on a jamais été aussi endettés! Le travail a diminué de 50% minimum depuis 1850 et tu crois que les dettes on pris le même chemin? Ca ne te met pas la puce à l'oreille? Depuis que je suis dans ce forum, j'ai mis pas mal, ici et là, de liens très importants et professionnellement élucidants, je suis disposé à continuer de le faire.
-----------------------------------------------------

Tiennel:
>J'attends toujours ce qu'est cet exemple du Mexique. Moi, je vois un Etat libéral, pro-étatsunien, >gros producteur et consommateur de pétrole. Quant à vivre sans pétrole, c'est une évidence que >c'est possible pour une personne. Moins pour une société organisée sous perfusion énergétique.

C'est bien là la réalité économique du Mexique, et si tu veux lire complètement le lien que j'ai mis dans le message précédent, c'est une excellente communication, pleine d'espoir et de réalisations. Certes très marginales, mais comment commencer? Ce sont des sujets très lourds et importants, il faut se faire un allié du temps, car il ne respecte pas ce qu'on fait sans lui. L'intérêt de ce que Luis Lopezllera relate est que ce n'est plus des paroles, mais des acts, c'est quand même l'essentiel. Entre autre, ils pourraient vivre à terme, avec peu, voire très peu de pétrole.
C'est le contenu de cette intervention qui me semble bien répondre aux rapports villes-campagne. C'est pour ça que je l'ai mis. D'ailleurs rapprocher la ville et la campagne fait partie explicitement des projets de tous ces réseaux économiques et sociaux: retenir le plus de richesse possible à la campagne et en faire profiter la ville. À peu près tous les endroits du monde où l'on lance une monnaie locale (entre pas mal d'autres endroits du monde il y a un réseau de commerces à Berlin qui fonctionne ainsi, le dollar de Toronto, etc, etc) ont tous le même but: s'affranchir au mieux de la monnaie bancaire, celles dont se servent à TORT les Etats et retenir autant que faire se peut la richesse chez les gens qui produisent et non pas ceux qui les vampirisent criminellement par les intérêts indus qui fait que la monnaie mise en circulation vient toujours au monde sous forme de dettes (l'éparge vient éventuellement après, et l'épargen ne modofoie hélas rien de ce système tout faux).

C'EST LE CREDIT QUI FAI L'EPARGNE ET NON L'INVERSE.

Le système financier actuel a tourné la loi de son côté tout en nous disant: "circulez ya rien à voir!" . IL Y A TOUT À VOIR


>Quant à vivre sans pétrole, c'est une évidence que c'est possible pour une personne. Moins pour >une société organisée sous perfusion énergétique.

>Je pense que l'humain aurait évoluer même sans pétrole... C'est inévitable.

Regardons comme ceux qui n'ont jamais profité de la "surabondance" énergétique accessible et "bon marché" vivent misérablement dans ce contexte. Qui dit que l'après pic pétrolier (s'il n'y a pas d'attaques ici ou là) ne leur sera pas profitable et leurs savoir-faires complètement réhabilités? Plus que jamais les savoir-faires traditionnels (ou, hélas, ce qu'il en reste) conjugués à toute technologie faible consomatrice d'énergie, pourraient prendre ou reprendre un intérêt qu'on imagine mal encore aujourd'hui.

Depuis environ 10 ans (mais en réalité plus) quelques uns au Mexique cultivent comme ils peuvent, mais très consciemment, les rapports villes-campagne dans l'économie et le social. Je conviens que ce n'est pas spécialement spectaculaire mais c'est essentiel dans le contexte présent.

Pura Vida

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Message par sceptique » 16 juin 2006, 21:12

Pour le Credit social, l'écosociètalisme, le role de l'argent ... il y a déjà plein de fils ouverts. Inutile donc de remettre cela partout c'est fatigant.

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Habitat Groupé, une solution pour vivre après le pic?

Message par Ttcr » 03 août 2007, 07:07

Voilà 6 mois que ma donzelle et moi-même avons rejoint un groupe en formation autour d'un projet d'habitat groupé. Le projet est sur le point d'aboutir, nous sommes tombés d'accord sur le prix du bien avec le propriétaire, il s'agit d'un ancien corp de ferme avec 2,5 ha de terrain attenant.

Les motivations du groupe ne sont pas (en tout cas pas directement) peakistes, mais plutôt écologiques. Nous tenons comme ligne de projet une utilisation très rationelle de l'énergie et de l'eau potable, des constructions en matériaux à l'énergie grise très faible, et par delà, une envie de vivre ensemble, dans ce monde d'aujourd'hui où les carences de rapports humains sont criants.

Nous voilà donc 5 "entités familiales", bientôt 8, bien décidés à unir nos forces autour de cette ferme. Mais c'est quoi au juste un habitat groupé? Non, ne pas confondre avec communauté, où tout se partge ou presque. Dans le cas de l'HG, "chacun chez soi". Une partie des bâtiments aura une destination commune, nous y regrouperont des pièces d'intérêt général: salle de réunion, buanderie collective, atelier, rangement des vélos, chambre d'amis, et plus tard salle de jeu pour les p'tits....

Le terrain sera également soumis à une gestion collective. Grand potager visant l'autosuffisance en légumes, verger de variétés anciennes, moutons, peut-être un cheval de trait...

Nous sommes pour l'instant en train de fonder des "groupes de travail", afin d'avancer sur les sujets pointus par spécialité: par exemple: GT juridique, notaire, architecte, construction, organisation interne, chauffage collectif etc...

Enfin, d'ici quatre mois à peine, je vais me retrouver sans emploi mais de manière volontaire, afin de me consacrer à mon logement et aux parties collectives, avec le plus grand bonheur d'ailleurs.

Me voici nouveau sur Oléocène, je découvre petit à petit les futurs possibles de l'après-pic, et je pense que cette forme d'habitat répondra sans doute fort bien aux besoins d'alors. A dix minutes en voiture de Namur (40 en vélo), la situation est très favorable.

Peut-être que d'autres membres vivent une expérience similaire? Ca serait chouette de débattre un brin la-dessus...
"When you've got nothing, you've got nothing to lose." Bob Dylan, Like a rolling stone.

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Message par Alter Egaux » 03 août 2007, 10:13

Ttcr a écrit :Peut-être que d'autres membres vivent une expérience similaire? Ca serait chouette de débattre un brin la-dessus...
J'ai plusieurs projets en gestation sur ce mode là, ou s'en rapprochant :
- le premier est sur mon point de chute, type plan B (corps de ferme en partie retapé).
Je reçois 5 peakistes (ou survivalistes) cet été : échange de technique, type stage pour monter en compétence sur dalle de ciment, mur de pierre, pose de terre cuite (à l'ancienne), joint mur, isolation, plomberie, électricité, verger, jardin, (etc...). C'est la première rencontre sérieuse. On verra si l'expérience est productive si l'on va renouveler ce type de projet, mais le but est avant tout de rompre la distance virtuelle d'un forum comme oleocene, d'échanger et de se connaitre (un chantier est parfait pour cela), et de créer probablement des liens forts avant le PO.
Je fournie mes supports (matériaux, mur, sol,...) et forme sur tous les sujets que je connais. Ils m'apportent leur aide, des conseils et quelques techniques que je ne connais pas.
Disons que c'est un premier contact sérieux pouvant déboucher sur une plus longue collaboration, voire des projets communs.

- le second est en gestation, lieu, extension, métier, etc... J'ai trouvé le lieu, et il semble prometteur : autonomie électrique et autonomie alimentaire. Il est en plus modulable (à plusieurs centres de gravité). J'ai déjà une liste de peakistes (ou survivalistes) fortement intéressé.

Ce lieu sera orienté comme un réseau neurologique. Un neurone (un point) montera en compétence grâce à ses liens. Le but était qu'il y ait du passage (les liens, des peakistes) avec des permanents (garant de la durabilité du point). Le réseau sera le résultat des points reliés entre eux (par exemple avec le tien s'il aboutit).
Certains points auront un ou plusieurs corps de métier prédominant (quelques uns ont déjà été prédéfinis).
Les points auront valeur d'exemplarité pour la transition énergétique locale (militantisme offensif, connexion aux réseaux résistants, implication local forte, ouverture d'esprit, lieu d'échange et de collaboration).

Les liens qui passeront auront tout intérêt à garder les liens s'il se retrouve sur un nouveau point (que cela soit européen ou international), multipliant aussi les points connue du réseau, et par synergie, augmenteront le niveau d'apprentissage du réseau global. L'outil informatique est déjà plus qu'en gestation (wiki par exemple).

C'est très proche de ta conception, avec quelques nuances.
Le but étant d'une part de résister aux problématiques de la sortie du pétrole, et de créer une dynamique sur le modèle open source d'une solution viable et durable par des projets fixes et multiples qui maillerons les territoires.
Je connais des communes qui ont pris ce chemin bien avant nous et qui ont créer un paquet d'emploi durable. Et localement, ils sont déjà en grande partie prêt à affronter un baril très cher.
Et sous le mode dynamique d'un réseau neurologique (apprentissage, échange, lien), la transition pourrait se faire en parallèle des nations mauvais élève.
C'est clairement une reconquête de notre environnement et de notre pouvoir de décision sur notre destin commun.

L'aspect communautaire est assez complexe. Faire une SCI, ou graviter autour de plusieurs couples représentant le noyau central (investissement dans la pierre). Le coté "business angel" de proximité est aussi envisagé. Dans son entourage, il y a des possibilités d'aide au financement, permettant à une famille déjà aisée de diversifier ses actifs en multipliant les points de chute.
L'aspect durable (financièrement) est la base du projet : plusieurs métiers doivent être en capacité de faire le lien avec l'économie de marché (sorte de création d'entreprise multipole). Seul la durabilité du métier (PO/RC) est le sujet entrant, mais avec une posture pragmatique.
Le salaria n'est pas écarté, sujet important pour que des entrants soient connecté à ... disons la matrice.

Le sectarisme, le communautarisme et les opportunistes seront à éviter. Le projet est sur un mode collaboratif, difficile à concevoir pour des esprits formatés par l'ultra libéralisme actuel (individualisme forcené).

Ce n'est pas l'autarcie qui est recherchée, mais l'autonomie énergétique avec un aspect fort de durabilité, l'écologie étant la colonne vertébrale. Une collaboration offensive et locale, multiple et reliée.

Voilà. J'en saurais plus à la rentrée, mais il y a de très bonne chance pour que les résultats soient positifs.
Dernière modification par Alter Egaux le 03 août 2007, 15:37, modifié 1 fois.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
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Message par Mathieu G. » 03 août 2007, 14:26

Voilà deux initiatives très intéressantes. Dommage qu'elles se passent si loin de chez moi, j'aurais bien participé !

Tenez nous au courant de la suite.

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Re: Habitat Groupé, une solution pour vivre après le pic?

Message par Cassandre » 03 août 2007, 14:42

Ttcr a écrit :Peut-être que d'autres membres vivent une expérience similaire? Ca serait chouette de débattre un brin la-dessus...
Pas mon cas, mais je lis vos témoignages avec admiration ! :D
(pour les transports, comment faites-vous ?)
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Alter Egaux
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Re: Habitat Groupé, une solution pour vivre après le pic?

Message par Alter Egaux » 03 août 2007, 15:40

Cassandre a écrit :(pour les transports, comment faites-vous ?)
Pour arriver sur les lieux, covoiturage, train et bus.
Sinon, un des lieux est prévu en périphérie d'une petite ville : vélo.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par Cassandre » 03 août 2007, 15:41

Bravo, je dis rien ! :-D (il m'a vue venir, le Alter…)
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