De l'impréparation des Etats...

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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De l'impréparation des Etats...

Message par Alter Egaux » 12 déc. 2006, 23:05

Eric Laurent dans toute sa splendeur : Le mur

Pas de langue de bois, c'est cru, concentré et rapide.
Comment faire un survivaliste en 5 minutes chronos.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par tolosa » 13 déc. 2006, 08:49

salut alter, document interessant car E. laurent a le temps de s'exprimer et il est très punchy.

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Message par MathBreizh » 13 déc. 2006, 17:46

J'aime sa touche d'espoir sur la fin :-D

"C'est quoi alors la solution ?"
"Simple : Il n'y en a pas !..."
"Les clés de la connaissance se trouvent dans la communication sans censure et l'interaction sans barrières avec ses congénères..."
"Vive Internet !"

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Message par matthieu25 » 13 déc. 2006, 18:33

Eh oui...à montrer à tous les négationistes du pic... :D
La religion est la maladie honteuse de l' humanité.la politique en est le cancer(Millon de Montherlant)

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Message par hugy » 13 déc. 2006, 18:41

la mère Drucker avait pas l'air convaincu !

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Message par Alter Egaux » 14 déc. 2006, 12:34

hugy a écrit :la mère Drucker avait pas l'air convaincu !
Elle a peut être un appart à Dubaï. :-D
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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Message par Goupil666 » 14 déc. 2006, 13:20

Est-ce que les gens à qui vous racontez que c'est la fin des haricots ont l'air convaincus ?

C'est INCROYABLE de seulement imaginer que la vie qu'on mène, surtout si elle est pépère et confortable, puisse avoir une fin.

J'ai montré le film à ma femme et senti une légère crispation sur la fin, je pense que son cerveau a ensuite travaillé à fond pour éliminer cette information parasite.

Quant à la présentatrice, que je ne connais pas car je ne regarde pas tellement la TV, j'imagine que c'est une pro et si son interlocuteur lui avait annoncé qu'il avait eu une relation sexuelle avec son mari mais que ça n'allait pas durer, elle serait restée stoïque et aurait aussi répondu "merci pour cette note d'espoir" :-D

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Message par rammstein » 14 déc. 2006, 13:39

Convaincus ? Non, d'ailleurs je me contente souvent de n'exposer que mes convictions sans chercher à convaincre.

Par contre beaucoup de gens dans mon entourage commencent à douter fortement et n'ont plus confiance dans le système.

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Message par rico » 14 déc. 2006, 14:15

la mère Drucker avait pas l'air convaincu !
Elle se foutait de sa gueule oui!!!

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Message par Alter Egaux » 14 déc. 2006, 14:24

Goupil666 a écrit :J'ai montré le film à ma femme et senti une légère crispation sur la fin, je pense que son cerveau a ensuite travaillé à fond pour éliminer cette information parasite.
Après avoir travaillé ma femme au corps, ;-), elle commence a admettre que les carottes sont cuites. De plus, ce que je lui disais sûrement de façon non convaincante, elle vient de voir le film d'Al Gore. Le réchauffement climatique a acquis une entropie qui va être difficile à éviter. Depuis, lorsqu'elle rencontre un "négationiste" du climat, elle rentre dedans.
Cependant, parfois, elle se demande si ce serait pas mieux de ne pas savoir, une peu comme le traître dans Matrix, qui demande qu'on le reprogramme, pour oublier d'ou il vient et ou il va.
Non, car on peut quand même se protéger, lorsque l'on sait.
Goupil666 a écrit :C'est INCROYABLE de seulement imaginer que la vie qu'on mène, surtout si elle est pépère et confortable, puisse avoir une fin.


Les pays occidentaux se sont vautrés dans une sorte d'état latent, apparemment immuable. Pourtant, nous étions en guerre il y a à peine 60 ans. Et en 60 ans, nous avons durablement compromis notre environnement.

Pour rappel, la psychologie de la chute est résumé comme ceci, coté BD :
Simon du fleuve a écrit :"Et c'est dans les pays les plus évolués matériellement qu'elle fut le plus cruellement ressentie."


L'imprévoyance des états va rendre hargneux les populations, déjà que nos politiques n'ont pas la cote d'amour.
Goupil666 a écrit :Quant à la présentatrice, que je ne connais pas car je ne regarde pas tellement la TV, j'imagine que c'est une pro et si son interlocuteur lui avait annoncé qu'il avait eu une relation sexuelle avec son mari mais que ça n'allait pas durer, elle serait restée stoïque et aurait aussi répondu "merci pour cette note d'espoir"
Si tu ne l'a connais pas, elle est pourtant assez connu au gouvernement, comme Béatrice Schönberg, épouse Borloo et présentatrice du journal de France2 :
Marie Drucker (France 3) a annoncé hier à l'AFP qu'elle allait se mettre en congé du Soir 3 pendant la campagne électorale, à partir du 23 février 2007. La raison ? Lundi, France Soir a publié un article indiquant qu'elle avait une liaison avec François Baroin, ministre de l'Outre-Mer. Mais c'est le magazine Bon Week qui a mis le feu aux poudres: il doit publier aujourd'hui des photos du couple. «Un journal a pris délibérément le parti d'exposer ma vie privée. Je poursuivrai ce journal en justice» écrit Marie Drucker. France Télévisions s'est déclaré solidaire de la journaliste, dénonçant une «pratique abjecte» de Bon Week . Marie Drucker a pris les devants alors que France 2 avait dû forcer la main de Béatrice Schönberg, épouse Borloo.
http://www.liberation.fr/actualite/medias/223127.FR.php
rammstein a écrit :Par contre beaucoup de gens dans mon entourage commencent à douter fortement et n'ont plus confiance dans le système.
Oui mais les gens ne savent pas comment réagir : ils se sentent piégés par le système.
Il faut se l'avouer, la décroissance va coûter cher aux familles : sortir des énergies fossiles est pour l'instant réservé à une élite (riches et/ou militant décroissant).
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
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Les Clowns de la Banque Mondiales...

Message par paradigme » 14 déc. 2006, 15:04

Les Clowns de la Banque Mondiale... je ne sais pas combien sont payés les clowns de la Banque Mondiale avé les impôts des gentils contribuables... mais ils pourraient très bien remplacer l'Auguste et le clown blanc chez Pinder. En tout cas la psychiatrie a de beaux jours devant elle devant une prose si schizophrène.


---------------------------------------------
Le Monde

La Banque mondiale écrit dans son dernier rapport, publié mercredi 13 décembre, que la mondialisation a permis une amélioration du niveau de vie d'une grande partie de la population mondiale, mais pas de tous, et qu'elle dégrade certains biens communs ? Discours nouveau ?

Nous explorons les années 2006 à 2030 et, en effet, la mondialisation commence à être soumise à des pressions contraires fortes. Les perspectives globales restent bonnes. La croissance mondiale pourrait être plus forte dans les 25 ans qui viennent qu'elle ne le fut dans le dernier quart de siècle. Elle serait de 2,5 % par an dans les pays développés, de 4,2 % dans les pays en développement qui vont donc poursuivre leur rattrapage.


Les pays émergents comme la Chine et l'Inde cessent d'être à la périphérie pour devenir les moteurs principaux de l'économie mondiale. Le revenu par tête dans l'ensemble des pays en développement devrait doubler et atteindre en moyenne 11 000 dollars (8 300 euros), le niveau actuel de la République tchèque. Chine, Mexique, Turquie seraient au niveau de l'Espagne d'aujourd'hui. Autre conséquence positive, le nombre de personnes extrêmement pauvres (ayant moins de 1 dollar par jour) serait divisé par deux, passant de 1,1 milliard à 550 millions en 2030.

L'intégration globale va se poursuivre activement : le commerce va représenter une part croissante du produit intérieur brut mondial, mu de plus en plus par les échanges de services.

Pourtant les négociations de Doha sont en échec et on observe dans beaucoup de pays une montée des demandes protectionnistes. La mondialisation ne va pas s'arrêter ?

Sauf catastrophe, non. L'essentiel est la répartition mondiale des processus de production : les composants d'une automobile viennent de quatre ou cinq pays avant d'être montés dans un sixième. Imaginer que l'on pourrait tout rapatrier dans les pays développés est impossible. Sans doute peut-on revenir à des accords commerciaux bilatéraux à la place de négociations multilatérales de type Doha. Mais la mondialisation, c'est-à-dire l'intégration des économies mondiales, va se poursuivre.

Néanmoins vous pointez plusieurs risques qui pourraient altérer votre scénario central ?

Le premier est le changement climatique. Un consensus est né parmi les scientifiques sur le réchauffement de la planète. Le rapport Stern remis au gouvernement britannique montre qu'il y aura des effets avant 2030.

Mais pour les éviter, il faudrait une mobilisation de tous les pays, qui aujourd'hui n'existe pas. Le risque à nos yeux est qu'à repousser l'échéance on soit contraint, d'un seul coup, un jour, à prendre des mesures radicales comme de bloquer la consommation d'énergie. La croissance serait très sérieusement affectée.

Le deuxième risque ?

Il porte sur les inégalités qui évoluent de façons contradictoires. D'un côté, les pays émergents rattrapent les pays riches, c'est la convergence. Mais de l'autre, certaines parties du monde, l'Afrique, l'Amérique latine, restent en retrait, c'est la divergence.

Ces pays croissent trop peu vite et demeurent bloqués à 20 % du niveau du Nord. C'est préoccupant car cela attisera les tensions à l'intérieur de ces régions. Le Brésil est exemplaire mais il lui sera difficile de résister au populisme si sa stagnation relative se poursuit. L'Afrique est elle aussi divisée entre une partie où la pauvreté augmente et une autre qui semble, depuis cinq ans, s'en sortir.

Mais les inégalités croissent aussi à l'intérieur de chaque pays créant souvent des angoisses parmi les classes moyennes.

Dans les pays émergents les inégalités croissent fortement. Le débat est de savoir si les plus pauvres profitent ou pas de cette nouvelle croissance. Pour nous, la réponse est oui, mais moins que dans les années 1980. Il y a une rupture qui inquiète autant en Chine qu'en Inde.

Mais les inégalités croissent aussi dans certains pays du Nord, nettement aux Etats-Unis, moins sensiblement en Europe.

Est-ce évitable ?

Il y a une raison pour laquelle une croissance rapide creuse les inégalités, c'est l'effet d'échelle ou d'agglomération. L'illustration est donnée par Shanghaï. La croissance y attire la croissance. La clé, c'est la formation. Le rôle de l'éducation est devenu fondamental. Il y aura du travail pour tout le monde, mais à la condition de mieux former les populations et de promouvoir la mobilité.
Propos recueillis par Eric Le Boucher

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Message par Alter Egaux » 14 déc. 2006, 15:41

Eric Le Boucher est un clown.
Les français ont compris que l'Etat ultra libéral les a laché, et lui prone la formation et la mobilité (merci pour ceux qui ne peuvent pas) !
Les populistes dont il parle en Amérique du Sud sont ceux qui ont le courage de suivre la troisième voie, loin de l'ultra libéralisme et du social libéralisme : un socialisme démocratique.
En France, il y a une totale désinformation sur ce que ce passe en Amérique du Sud.
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Message par AJH » 14 déc. 2006, 16:54

Emmanuel Todd : «le protectionnisme européen est la seule réponse réaliste à la compression des salaires en Europe»
Invité par le Premier ministre Dominique de Villepin à s'exprimer dans le cadre de la Conférence sur l'emploi et les revenus, Emmanuel Todd a développé l'idée que le protectionnisme à l'échelle européenne est la seule solution cohérente et réaliste à la compression des salaires en Europe et à l'aggravation des inégalités.

http://www.marianne2007.info/index.php? ... idnl=17292&
Une rupture radicale est nécessaire en ce qui concerne la situation économique en France.

On vit dans une société au bord de l'explosion. Pour un historien, la réalité de la société française, c'est l'élection présidentielle de 2002 avec une extrême droite arrivant au deuxième tour, c'est la crise des banlieues en flammes, c'est la crise du CPE qui a montré une forte résistance des classes moyennes.

Les discusssions que vous allez avoir sont conditionnées, presque prisonnières d'un système économique mondial qui tend de plus en plus à asphyxier la société française et à lancer les partenaires sociaux les uns contre les autres presque à leur insu.

La réalité du cadre économique dans lequel vous allez discuter, c'est le libre-échange. La vérité du libre-échange, c'est que, pas à pas, il a fait revenir le capitalisme à ses défauts du XIXè siècle.

Le capitalisme civilisé d'après-guerre était un capitalisme dans lequel les gens avaient compris la complémentarité des salaires et de la demande. Les entreprises qui laissaient filer les salaires à la hausse avaient compris que les salaires concouraient à la formation d'une demande nationale

Dans une première phase le libre-échange a été une bonne chose. Mais si les entreprises se mettent à produire prioritairement pour les exportations, le lien entre les salaires et la formation de la demande dans l'économie est brisé et le salaire finit par être perçu comme un coût pour l'entreprise.

A l'échelle mondiale, si toutes les entreprises se mettent à considérer le salaire comme un coût pur, vous entrez dans une logique mondiale de déflation et de compression de la demande.

Au stade actuel, et surtout depuis l'émergence de la Chine comme acteur mondial, je crains qu'on ne puisse imaginer une fin à ce processus économique d'ajustement.

L'histoire économique devient un puits sans fond dans lequel tous les acteurs sociaux (entrepreneurs comme salariés et ouvriers) se débattent dans une certaine forme d'asphyxie.

Je suis arrivé à la conclusion, il y a quelques années, que le protectionnisme était la seule conception posssible et, dans un second temps, que la seule bonne échelle d'application du protectionnisme était l'Europe.

La réalité de l'économie actuelle, c'est que le bon niveau d'intégration et de régulation, c'est l'Europe, et je ne vois pas comment on pourrait sortir de ce monde d'asphyxie sans penser un marché européen de 450 millions d'habitants.

Pour se raconter qu'il n'est pas possible d'organiser un monde décent dans un ensemble de 450 millions d'habitants qui contient la plus grande masse d'ouvriers et d'ingénieurs qualifiés de la planète, il faut vraiment être à côté de ses pompes !

Les deux problèmes majeurs auxquels sont confrontés les politiques de ce pays et les syndicalistes sont les suivants :

Le premier problème – je vais apparaître dans mon rôle de chercheur mal élevé - ce sont les économistes en France.
Je crois qu'il faut admettre que statistiquement, qu'il s'agisse des économistes bancaires, universitaires ou de la haute fonction publique, ce sont des gens qui refusent de réféchir à ces questions.

J'ai en tête un papier du Monde signé par trois économistes - que je ne nommerai pas - mais qui dans ma tête sont maintenant les pieds nickelés de l'économie, qui, s'inquiétant d'un début de discussion de la thématique européenne protectionniste, renvoient tout cela dans les cordes en ne parlant que de protectionnisme national, c'est-à-dire en refusant même d'envisager la possibilité d'une réflexion sur ce que pourrait être une économie européenne protégée.

.../...

Ce qui est sûr c'est qu'il est possible de concevoir une Europe dans laquelle, avec une protection des frontières, on pourrait réconcilier les Européens de l'Ouest et les Européens de l'Est ; comprendre la complémentarité des intérêts économiques français, allemands et polonais ; et en national, un monde de protection dans lequel les groupes sociaux et les catégories économiques ne seraient plus nécessairement lancés les unes contre les autres.

Dans un monde protégé à l'extérieur, on arrêterait d'essayer de lancer les gens du secteur privé contre les gens du secteur public. On arrêterait de lancer les Français d'origine lointaine contre les immigrés ou contre les Français d'origine récente.

Ce projet serait un monde dans lequel, bien entendu, les représentants du monde des salariés et les représentants du patronat pourraient continuer à négocier durement et à s'affronter sur toutes sortes de problèmes, mais dans un contexte où le résultat des négociations serait une remontée des salaires pour le côté syndical et, du côté du patronat, le retour à un univers où l'on pourrait avoir plus de souplesse et moins de rigidités.
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Message par Alter Egaux » 14 déc. 2006, 17:06

Je suis arrivé à la conclusion, il y a quelques années, que le protectionnisme était la seule conception posssible et, dans un second temps, que la seule bonne échelle d'application du protectionnisme était l'Europe.
Et bien bon courage !
Avec une commission européenne ultra libérale, ce n'est pas gagné.
Peut être sous la présidence Française ?
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Message par AJH » 14 déc. 2006, 17:56

Je l'ai écrit il y a quelques temps dans un article paru sur "biocontact" ( http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=Abondance )
... les pères du libéralisme économique, et Adam Smith en particulier, moins dogmatiques et moins doctrinaires que nos technocrates d’aujourd’hui, recommandaient des protections douanières vis-à-vis des pays dont les règles du jeu n’étaient pas les mêmes que les nôtres.
La force de l’ultra-libéralisme a été d’être propagé et même imposé par les nations dominantes les plus puissantes pour justifier et moraliser leur suprématie.
Ce credo libre-échangiste repose d’ailleurs sur une base scientifique quasiment nulle. Il s’appuie sur :
- une contre-vérité : le règne d’une concurrence pure et parfaite,
- une erreur technique majeure : la monnaie n’est pas un simple voile, élément neutre de la théorie de l’équilibre général (loi de l’offre et de la demande),
- une situation historique périmée : la théorie de Ricardo sur les « avantages comparatifs » supposait la non-circulation du capital entre les pays
- nombre de postulats infirmés par la réalité (« le libre échange permet de créer des emplois ! »).
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