Pour vendre l'augmentation de l'age de départ, c'est plutôt l'augmentation de l'espérance de vie à démographie constante ou en baisse qui est utilisée!mahiahi a écrit : ↑27 févr. 2023, 17:59mahiahi a écrit : ↑14 févr. 2023, 16:09Pour ce sujet, je trouve curieux qu'on ignore superbement l'élément démographique :
L'espérance de vie en France ne monte plus, elle baisse!
https://reporterre.net/La-vraie-raison- ... ree-de-vie
et plus récemment :
https://www.larevuedupraticien.fr/artic ... e-anormaleC'est l'argument utilisé pour vendre l'augmentation de l'âge de départ à la retraite
Une augmentation de la démographie au contraire provoquerait plus de cotisants et donc réduirait (à taux d'emploi constant) les risques de déficit, plus de cotisants pour le même nombre de retraités = excédent de cotisations!
Mais ces arguments sont fallacieux, ce qui est central : c'est le taux d'emploi, la productivité des emplois, le taux de répartition entre capital et travail des richesses produites, l'égalité des salaires entre hommes et femmes à qualification et compétences identiques
Pour déconstruire le système insubmersible des retraites par répartition créé par le CNR en 1948 (ce qui reste l'objectif principal des néolibéraux de droite, de gauche, et de l'UE), les gouvernements successifs se sont attachés à faire monter le chômage, a réduire la part de cotisation des employeurs, à désindexer les salaires de l'inflation, à maintenir l'inégalité salariale homme/femme, à réduire la part des richesses créées consacrées aux salaires ... tout cela pour entrainer des difficultés de financement et d'équilibre budgétaire qui justifient les réformes impopulaires et permettrons, ils y croient dur comme fer, de liquider le système par répartition pour transférer les 350 milliards de budget de l'assurance retraite au privé!
Mort aux cons!
Déjà en 2010 la stratégie et les objectifs étaient clairs
http://gesd.free.fr/dla17ret.pdfLes mesures inscrites dans l'actuel projet de loi permettent, selon les prévisions, de retrouver
l'équilibre financier vers 2018-2020. Mais, dès ce moment, il est aussi prévu que les déficits
réapparaîtront. Par conséquent, l'objectif principal du projet de loi n'est pas la "pérennité financière"
mais plutôt l'allongement de la durée d'activité. L'objectif est aussi la baisse du niveau des pensions,
puisque la réalisation d'une carrière professionnelle complète risque bien de devenir l'exception.
Comme les difficultés persisteront le passage à un système à la suédoise serait rendu "logique" et
"acceptable". D'ailleurs, obligation est faite au COR de produire un rapport au plus tard le 31 mars
2018 (article 1 er, alinéa 13). C'est ce que confirme l'interview au journal Les Échos du président du
Sénat, Gérard Larcher : la promesse d'une "réforme de système en 2018".17
Mais l'histoire n'est pas écrite définitivement. Ces contre-réformes peuvent être enrayées par les
actions collectives résolues.
https://www.lepoint.fr/monde/l-homme-qu ... _24.php#11Les pensions de retraite suédoises ont baissé
En effet, si les Suédois doivent travailler jusqu'à 65 ans pour toucher une retraite à taux plein, la plupart ne parviennent pas à travailler jusqu'à cet âge et s'arrêtent deux ou trois ans plus tôt. Résultat, leur pension est réduite. De plus, le passage à un système par capitalisation ne s'avère pas rentable.
Conséquence : selon une étude de la caisse des pensions suédoises réalisée en 2019, 72 % des hommes et 92 % des femmes à la retraite ont subi une baisse de leur pension et de leur pouvoir d'achat après la réforme du système. Celle-ci a donc paupérisé les retraités.
Conclusion de Karl Gustaf-Scherman lui-même : « Ne recopiez pas le modèle suédois. » « Ce que je dirais à Emmanuel Macron, tempère l'ancien Monsieur Réforme de la Suède, c'est que vous devez réformer, mais avec une réforme à la française. »