Comment manger après le PO ?

Comment anticiper au mieux le choc à venir (organisation de la société, questions politiques, conseils financiers, etc).

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par energy_isere » 12 févr. 2010, 16:23

mobar a écrit :
n.g a écrit :L'approvisionnement alimentaire doit-il être le dernier de nos soucis dans un contexte de pénurie énergétique?
Un autre texte de Toby Hemenway : http://www.patternliteracy.com/food.html
Cette question de la pérennité de l'agriculture après le PO n'a pas lieu d'être.

L'agriculture mondiale consomme moins de 5% de l'énergie totale consommée.
:roll: l' approvisionnement alimentaire c' est bien plus vaste que l' agriculture :

c' est l' agriculture & l' élevage + le stockage + la transformation + le transport + la distribution.


Sans pétrole tout ca tombe par terre.
mobar a écrit :....La question de la disponibilité des terres arables est également sans objet, nous utilisons actuellement moins de la moitié des terres arables disponibles.
pas bon non plus.
Déjà qu' on utilise soit disant la moitié des terres arables et 1.0 milliards d' humains selon ONU souffrent de la faim. :-&
Et merci de dire ou se trouve la "moitié de terres arables non utilisée". Parce que si il faut commencer par deforester l' Amazonie et les foréts du Congo pour ca , ce n' est pas la solution.
mobar a écrit :.... Si les citadins n'ont plus les moyens de se nourrir à la ville, ils émigreront vers les campagnes via une reconversion.
et on abandonnera les villes pour reloger 80% de la population à la campagne comme en 1800 . Une paille !
YAKA. :-D

et pour information ce que la France savait soutenir sans pétrole avant 1800 c' était une population de 20-25 million d' habitants. Au dela et avec quelques petits incidents météo sur 2 saisons d' affilée c' était disette voire famines et la population rechutait.
La population de la France à triplé depuis, on est 65 millions.
(voir ici : viewtopic.php?p=262510#p262510 )

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par kercoz » 12 févr. 2010, 16:31

energy_isere a écrit :et on abandonnera les villes pour reloger 80% de la population à la campagne comme en 1800 . Une paille !
YAKA. :-D
Avec des stages de formation et des cellules psychologiques .

Un autre mopdèle plus probable : nos descendants vont décliner en ville subventionnés pour leur dope et leur ipod et la campagne se repeuple (deja en cours)par des immigés qui survivront a la seconde vague.
Ca renouvellera les langues régionales et les danses locales qui devenaient chiantes .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par n.g » 15 févr. 2010, 22:25

Hemenway enfonce le clou, à propos du "mythe de l'autonomie"
http://www.patternliteracy.com/selfreliancemyth.html

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par kercoz » 16 févr. 2010, 09:23

On a deja parlé de ce gus , pour moi peu crédible, un "people" qui vend du livre .
n.g a écrit :propos du "mythe de l'autonomie
On retombe sur l'opposition des deux modèles : le modèle centralisateur vers lequel on tend (ou plutot on nous tend), et le modèle parcellisé ...qui est le seul utilisé ds l'univers et pour gérer les populations vivantes .
Il y a qd meme de quoi s'interroger , non ? Nous voulons utiliser un outil de gestion que la nature refuse ! pourquoi ? peut etre parce que c'est impossible , physiquement , mathématiquement impossible ....ça vaut qd meme le coup de se poser des question sur l'arrogance humaine et le risque pris . Risque parce que ce processus globalisant semble etre irréversible (cliquet).

Il faut qd meme se rappeler que le "mythe de l'autonomie" etait en place depuis des dizaines de millions d'années jusqu 'aux années 1950/60. Ce "Mythe" de l'autonomie a permis aux villes pendant la guerre d'etre approvisionnées par qqs millions de micro-fermes . Ce modèle agraire serait un "mythe" et donc moins stable en cas de pépins post PO ? Cette thèse est grotesque , l'auto-organisation d'un système est le seul type d'organisation stable (Prigogine).
energy_isere a écrit :et on abandonnera les villes pour reloger 80% de la population à la campagne comme en 1800 . Une paille !
YAKA. :-D
energy_isere a écrit :
:roll: l' approvisionnement alimentaire c' est bien plus vaste que l' agriculture :

c' est l' agriculture & l' élevage + le stockage + la transformation + le transport + la distribution.
Apres PO et crise economique ou societale , les 60 vont tomber tres vite a 40 (elagage du 3e age).
Ta 2e phrase explique la 1ere .
Si les besoins essentiels couvrent les 2/3 de nos achats (40% pour la bouffe) , il n'y aura plus beaucoup de boulot en ville .
autant racourcir les circuits , et le plus rentable est de retomber sur le modèle stable d'avant guerre . L'inconscient populaire se représente ce modèle comme dégradant et humiliant . C'est stupide ! ce mode de vie est actuellement le "loisir" ludique de nombreux esclaves , pour leur WE et le plaisir ultime de leurs retraite.
Freud a dit qu'il avait perdu sa vie au lieu de faire son jardin .
Il faut aussi considéré que la modernité rémanente peut ameliorer encore l'acces a ce modèle. Rien n'empèche de faire autre chose en plus . L'autonomie au 2/3 de sa bouffe n'occupe que 2h par jour au grand maximum, on risque de s'ennuyer si on ne fait que ça .
Ce qu'il faut eviter c'est le mitage sur terrain de qualité . Ne pas privilègier la construction mais la reprise des batiments anciens , plus pour l'emplacement que pour le batiment . D'apres Braudel , l'urbanisation est trompeuse, la popu rurale a crue idem que l'urbaine . A la louche , il n'y aurait que la moitié des urbains a ruraliser . Pas si simples , mais de toutes façon si l'urbain ne se ruralise pas il se marginalisera et déclinera et ce sont les immigrés qui redynamiseront les campagnes . Ce modèle a deja débuté et c'est aussi bien.
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Re: Comment manger après le PO ?

Message par n.g » 16 févr. 2010, 11:09

kercoz a écrit :Il faut qd meme se rappeler que le "mythe de l'autonomie" etait en place depuis des dizaines de millions d'années jusqu 'aux années 1950/60. Ce "Mythe" de l'autonomie a permis aux villes pendant la guerre d'etre approvisionnées par qqs millions de micro-fermes . Ce modèle agraire serait un "mythe" et donc moins stable en cas de pépins post PO ? Cette thèse est grotesque , l'auto-organisation d'un système est le seul type d'organisation stable (Prigogine).
Tu n'as visiblement pas lu son texte, ou alors pas bien compris.
Je ne pense pas qu'il remette en question la pertinence de micro-fermes.
Il oppose en revanche l'autonomie individuelle (qu'il qualifie de mythe) d'un côté, et l'autonomie collective de l'autre. Cette dernière est d'ailleurs décrite, à juste titre, comme plus proche des modes d'organisation à l'oeuvre dans les écosystèmes spontanés, c'est à dire faisant intervenir de nombreuses interconnexions, qui améliorent la stabilité et la résilience de l'ensemble.
Thinking “I must grow my food” is painfully limited. Thinking “I must satisfy food needs responsibly” opens up a vast array of possibilities, from which you can choose the most stable and appropriate. Individual efforts are often less stable and resilient than community enterprises. And they’re bad design: self-reliance means that a critical function is supported in only one way. If you grow all your food and get hurt, you are now injured, hungry, and watching your crops wither from your wheelchair. That won’t happen in a community farm.
(cf lien plus haut)

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par n.g » 16 févr. 2010, 11:55

kercoz a écrit :L'autonomie au 2/3 de sa bouffe n'occupe que 2h par jour au grand maximum
Estimation intéressante. Cela dit, à quoi correspondent ces 2/3?
- les 2/3 du volume de ce qu'on mange?
- les 2/3 des calories ou protéines dont on a besoin?
- les 2/3 du budget bouffe?
- (ou autre chose?)

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par kercoz » 16 févr. 2010, 12:03

Désolé , mais pour les
n.g a écrit :community enterprises
, j'ai deja donné , et c'est un euphémisme .
On retrouve la définition de l'économie de Castoriadis """produire plus avec le moins d'effort """"et qd ce n'est pas pour ta propre consommation , c'est catastrophique. Seule l'autoproduction incite a se botter le cul et a faire "bien" pour ne pas déchoir" envers sa famille et ses voisins.
La nécessité implique de se grouper pour certaines productions . Ca va du blé au cuivre ou certaines structures obligatoirement linnéarisées , mais celui qui a fait une production , sait ce dont je parle : c'est tellement facile que c'est idiot de regrouper la production , ça permet des choix et des stratégies diversifiées et une gamme de produits moins rigide que le faible avantage du petit gain de productivité déresponsabilisant.
n.g a écrit :Il oppose en revanche l'autonomie individuelle (qu'il qualifie de mythe) d'un côté, et l'autonomie collective de l'autre. Cette dernière est d'ailleurs décrite, à juste titre, comme plus proche des modes d'organisation à l'oeuvre dans les écosystèmes spontanés, c'est à dire faisant intervenir de nombreuses interconnexions, qui améliorent la stabilité et la résilience de l'ensemble.
là ça devient interessant.
Le "contrat social" , c'est a dire le renoncement a sa liberté et a son agressivité par l'individu EN ECHANGE de la protection du groupe . (et ce process est identique pour tout animal se socialisant), n'a qu'un seul but : Un gain de productivité , je suis d'accords avec toi. Mais il se situe sur un contexte tres ancien du chasseur cueilleur. La part agraire etait tres faible ou inexistante . Le regroupement socialisé s'est effectué pour ameliorer des stratégies d'acces aux resources (chasse peche et.... traditions) et ameliorer des stratégies de defense (securisation).
Ce modèle est axé sur un groupe restreint d'individus qui se connaissent . La chasse et la ceuillette peuvent se faire en commun . Il me semble que le passage a l'agriculture (tres recent en fait), est conjoint a des facteurs importants :
-population surrabondante sur un meme territoire .
- moins bonne connaissance des individus du au nombres d'interactions ingerables ;
-scissiparité en villages proches avec rapports conflictuels - cooperation entre ces groupes.
-spécialisations accentuée des taches
Qd on lit les textes de Braudel sur la population paysanne 15e au 20e S (identité de la france) , qui est qd meme interressant puisque ce modèle est sans energie fossile, le travail est rarement collectif . 1paysan avec 1 manouvrier sur sol pauvre ; 1 paysan avec 2 ou 3 manouvriers sur sol riche . Un grand nombre de fermes sont un mode de vie et ne visent pas ou peu la production lucrative autre que pour les impots .
Les travaux communs le sont en cooperation d'echanges (battages , fauchages , défrichages), maisle "bien" n'est pas commun , le travail est rendu , ou echangé.
n.g a écrit :l'autonomie collective de l'autre. Cette dernière est d'ailleurs décrite, à juste titre, comme plus proche des modes d'organisation à l'oeuvre dans les écosystèmes spontanés, c'est à dire faisant intervenir de nombreuses interconnexions, qui améliorent la stabilité et la résilience de l'ensemble.
Là on parle de la TH. du Chaos et de sa stabilité des systèmes parcellisés. Je suis bien sur d'accord .

L'erreur de l'économiue actuelle est de croire a l'existence de l'individu . C'est de croire que l'UNITE de BASE est l'individu , alors que c'est le groupe , l'unité de base . 99,6% de l' existence de notre espece est formaté en socialisation sur groupe restreint avec une dépendance forte des interractions .
Augmenter une population , c'est augmenter le nombre de gropupes , pas le nombre d'individus . Sinon on est obligé de déshumaniser l'individu pour le contraindre a vivre sans ego et sans interractions ou des erzats de ces necessités.
Je suis bien d'accord que l'autonomie individuelle est un mythe , nous devons vivre en groupe , en villages et vivre c'est y travailler , pas seulement y dormir , c'est avoir des relations fortes aux voisinages . Mais le travail d'autosuffisance , surtout alimentaire doit rester individuel ou en famille .(nous sommes l'animal le plus difficile a domestiquer. Ilvaut mieux etre son propre "maitre" pour accepter une servitude.

Pour les 2/3 c'est a la louche. En etant tres mauvais , je dois satisfaire a 1/ 3, ce qui me fait dire que 2/3 est a ma portée sans trop de problème,
Par manque de place , je fais peu de patates et pas de blé (la le boulot est plus compliqué et la spécialisation prend de l'interet).
Dernière modification par kercoz le 17 févr. 2010, 08:36, modifié 1 fois.
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Re: Pic et autonomie alimentaire

Message par Silenius » 17 févr. 2010, 00:49

kercoz a écrit :UP
ça se précise :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=6561

""""
Farmers across Canada, the United States and elsewhere are making similar decisions and holding off on fertilizer purchases in the hope prices will fall. Their collective action has sent fertilizer sales into an unprecedented nosedive and pummelled the bottom lines of agriculture giants like Potash Corp""""""
Pourtant, la récolte 2009 a été trés bonne partout dans le monde.
Le mythe des sols stérilisés qui ne produisent que par injection massive d'engrais en prends un coup !
Je sais, tu va me rétorquer : ce n'était que sur une année, bla bla bla.....

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par tranquilos » 17 févr. 2010, 05:17

le "mythe" des sols stérilisés lol

les sols sont dépourvu de vie propre, ce sont des supports pour engrais

avant de raconter des inepties pareille essai donc de creuser un trou dans un champs lol

les abeilles disparaissent , les papillons ont disparus
des tas de produits phytosanitaires ont été interdit et ceux qui les épandent meurent comme des mouches
ou ont des enfants anormaux

et le tout en une génération et demi à peine :-k



il vaut mieux parler du mythe de l'intelligence et de l'observation lol
réagir à la transition c'est apprendre:
-à cultiver, à récupérer, à utiliser des produits moins chers, à partager ,
il ne pas faut attendre qu'il soit trop tard

ne pas s'adapter maintenant est du suicide
http://transition.forumactif.info/

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par kercoz » 17 févr. 2010, 08:54

Silenius a écrit :fertilizer sales into an unprecedented nosedive and pummelled the bottom lines of agriculture giants
J'aime bien "Nosedive" , je connaissais pas . Pummelled non plus. Plus jeune , j'avais un dico FR/GB ds les chiottes et consultais les pages rouges centrales consacrées aux traductions non littérales . Je conseille la methode , c'est ludique et permet de frimer : ""I smell a rat"; As a crow flow ; don't pull my legg

Pour cultiver sans engrais , Akochan a expliqué qu'ils en mettent juste moins, pour economiser et l'engrais et le km tracteur . Comme le sol est moins bousculé (tcs , sd) , la récolte ne chute pas beaucoup.Qd au niveau du sol , c'est sur qu'il est a plat ventre , Bourguignon , chiffre (je crois )a plus de 50 cm l 'humus évacué ds les cours d'eau depuis 30 ans . En tout casil est fortement desequilibré puisque les blés ne tiennnent plus sur leurs tiges et necessitent hormones et autre saloperies .......
Silenius a écrit : Le mythe des sols stérilisés qui ne produisent que par injection massive d'engrais en prends un coup !
Ta phrase est a double sens . Les doses appliquées etaient des achats de "croyance" , là d'accord . Le taux de production de 60Q/ha ne devrait pas etre dépassé sans traumatiser le sol et les récoltes future.
Apres faut savoir ce que tu veux manger . Perso , je n'y touche plus a ces productions dopées.
Si tu veux manger un produit récolté sur un sol ou la popu du sous sol est divisée par 500 , c'est aussi une forme de mythe de croire que c'est comestible.
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Re: Pic et autonomie alimentaire

Message par energy_isere » 17 févr. 2010, 12:11

Silenius a écrit :
kercoz a écrit :UP
ça se précise :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=6561

""""
Farmers across Canada, the United States and elsewhere are making similar decisions and holding off on fertilizer purchases in the hope prices will fall. Their collective action has sent fertilizer sales into an unprecedented nosedive and pummelled the bottom lines of agriculture giants like Potash Corp""""""
Pourtant, la récolte 2009 a été trés bonne partout dans le monde.
Le mythe des sols stérilisés qui ne produisent que par injection massive d'engrais en prends un coup !
Je sais, tu va me rétorquer : ce n'était que sur une année, bla bla bla.....

Bon , attention, contreinfo aime bien citer des exemples. :roll:

J' aimerais bien voir au niveau du Canada tout entier de combien à été réduit la consomation de Potasse sur la saison 2009 (puisque l' article mentionne l' agriculteur qui va considérablement réduire son achat de Potasse).
Attention à pas generaliser abusivement.

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par kercoz » 17 févr. 2010, 18:32

Pendant la cata, le mitage continue !
sur le sud Bordeaux . 20/30 km, des vignes sont arrachées et des cabanes a nains poussent de tout coté , avec le Mac do qui va avec! J'en pleurerais.
Devant mon magasin , a 500 m d'un feu rouge de bled , une queue d'embouteillage est apparue il y a 2 ans , mais de de 5,30 a 6 h . Maintenant c'est de 5h a 7h . Du coup je ferme a 7h10 pour ne pas me cailler ds la voiture froide a faire la queue .
C'est du n'importe quoi . Le carburant ne peut que monter et ces gus font au moins 60 bornes à 80 bornes /jour (surtout merignac).
Ce qui sauve un peu l'avenir , c'est que les meilleures terres sont inondables et interdites de construction.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par n.g » 22 févr. 2010, 11:18

kercoz a écrit :Désolé, mais pour les community enterprises, j'ai deja donné, et c'est un euphémisme.
Que veux-tu dire?
Seule l'autoproduction incite a se botter le cul et a faire "bien" pour ne pas déchoir" envers sa famille et ses voisins.
C'est peut-être ton opinion ou ton vécu, mais je ne sais pas à quel point c'est généralisable.
Qd on lit les textes de Braudel sur la population paysanne 15e au 20e S (identité de la france) , qui est qd meme interressant puisque ce modèle est sans energie fossile, le travail est rarement collectif. 1paysan avec 1 manouvrier sur sol pauvre ; 1 paysan avec 2 ou 3 manouvriers sur sol riche.
Après, il faut aussi voir les déterminismes culturels de cette organisation du travail, dans un contexte très empreint de catholicisme où la famille (au sens traditionnel du terme) est l'élément de base de la société.
Dans un contexte différent, où par exemple on aurait pu choisir (plutôt que subir) de s'allier avec d'autres personnes sur des critères autres que généalogiques, cela aurait probablement modifié l'organisation du travail agricole.
Sur ce sujet voir aussi Maurice Aymard, « Autoconsommation et marchés : trois modèles », Annales, Economies, Sociétés, Civilisations, n°6, nov-déc. 1983, Armand Colin.
Ils en discutent , et on y apprend que du XVème au XIXème "l’autosuffisance [autoconsommation intégrale] est le privilège d’une minorité, souvent même d’une poignée de ruraux à l’aise, et qu’elle reste, même en année normale, un rêve inaccessible pour la majorité des paysans. Ceux-ci ne peuvent tirer de la terre qu’ils possèdent de façon stable qu’une part, d’ailleurs variable, de leur subsistance, et se trouvent rejetés vers les marchés."
Je suis bien d'accord que l'autonomie individuelle est un mythe, nous devons vivre en groupe, en villages et vivre c'est y travailler, pas seulement y dormir, c'est avoir des relations fortes aux voisinages. Mais le travail d'autosuffisance, surtout alimentaire doit rester individuel ou en famille .(nous sommes l'animal le plus difficile a domestiquer. Il vaut mieux etre son propre "maitre" pour accepter une servitude.
Perso j'assure la production de mes poireaux et de mes topinambours (et quelques autres légumes moins denses en calories), et je ne vois pas en quoi ça me donne tant de pouvoir, de "maîtrise".
J'ai toujours besoins d'outils, de remplacer des chaussures ou des fringues trouées, d'un système de récupération d'eau, de caissettes à semis, de chassis, d'un broyeur à végétaux, d'une meuleuse pour affuter les lames, etc... Produire sa bouffe donne peut-être une impression d'indépendance, mais fait voir en même temps à quel point on reste encore dépendant de nombreuses choses.

Et puis comme tu le dis dès qu'il s'agit de produire en quantité non-négligeable des trucs plus caloriques et stockables comme les céréales (je pense aussi aux haricots secs), c'est tout de suite moins faisable tout seul, alors que ce sont des aliments plus "de base".

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par Alain75 » 22 févr. 2010, 11:34

kercoz a écrit :Pendant la cata, le mitage continue !
sur le sud Bordeaux . 20/30 km, des vignes sont arrachées et des cabanes a nains poussent de tout coté , avec le Mac do qui va avec! J'en pleurerais.
Devant mon magasin , a 500 m d'un feu rouge de bled , une queue d'embouteillage est apparue il y a 2 ans , mais de de 5,30 a 6 h . Maintenant c'est de 5h a 7h . Du coup je ferme a 7h10 pour ne pas me cailler ds la voiture froide a faire la queue .
C'est du n'importe quoi . Le carburant ne peut que monter et ces gus font au moins 60 bornes à 80 bornes /jour (surtout merignac).
Ce qui sauve un peu l'avenir , c'est que les meilleures terres sont inondables et interdites de construction.
Quelle horreur, clairement la priorité numéro 1 aujourd'hui devrait être d'arrêter ce délire ...

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Re: Comment manger après le PO ?

Message par ni chaud ni froid » 23 févr. 2010, 22:47

Le problème, c est que localement, les acteurs sont gagnants, le maire, les propriétaires des terrains, les deux commerces de proximité, ça fait de l'emploi local, amène des gamins dans l'école qui aurait fermé une classe, etc...

50% du territoire devient une gigantesque banlieue, et le supposé besoin de logements ne fait rien pour arrêter le mitage...Rien arretera la cata, personne ne votera de loi aussi contraignante.
lock-out pending...

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