Un nouveau fonds «Forêts et biomasse» !

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Un nouveau fonds «Forêts et biomasse» !

Message par Goupil » 22 oct. 2009, 22:47

Exclusif : un nouveau fonds «Forêts et biomasse» soutenu par de grandes pointures!!!
22/10/2009 07:00

Une sicav-sif forestière, sorte de sicafi pour investisseurs avertis : telle est l'idée lancée et concrétisée par Paul Delesenne et Richard Boomer. Objectif : «Créer un fonds spécialisé pour faciliter l'investissement dans les fonciers forestiers» pour, in fine, miser sur le fait que l'Europe vise «320 millions de tonnes équivalent pétrole d'énergie renouvelable à produire à l'horizon 2020». Or, «la proportion d'énergie renouvelable produite à partir de biomasse est la plus importante»... Ils racontent leur projet, en exclusivité pour Trends-Tendances et Le Soir.

Paul Delesenne et Richard Boomer se sont connus sur les bancs de Solvay voici 25 ans et ont, ensemble, réussi un premier coup professionnel, Codemer, qui passe depuis pour un modèle dans le milieu européen du courtage immobilier. Avec leur nouvelle société, baptisée Forest Value Investment Management S.A., ils lancent aujourd'hui une sicav-sif forestière, sorte de sicafi pour investisseurs avertis. Et risquent de frapper bien plus fort encore.

A côté de notre duo, en charge de la gestion opérationnelle, le premier tour de table des fondateurs-actionnaires, qui visait à réunir quelque 20 millions d'euros, a séduit trois investisseurs qui, à eux seuls, sont une carte de visite dorée sur tranche.

Sont d'emblée associés au projet le groupe KBL (via Jacques Peters, n° 2 du groupe), Alexandre Van Damme (actionnaire familial historique et administrateur très discret d'AB InBev) qui a récemment vendu, via sa société Patrinvest, pour 62,9 millions d'euros de titres, et Pierre Lagrange (partenaire fondateur de GLG Partners à Londres), un des dix gestionnaires de hedge funds les mieux rémunérés au monde (on parle de 700 à 800 millions de dollars rien que pour l'année 2007). Un point commun peut favoriser les contacts ultérieurs : tous ont usé leurs culottes sur les bancs de Solvay au milieu des années 1980.

L'idée originelle de leur projet commun, éculée, est certes digne d'Al Gore, Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand réunis. Mais son approche économique est loin de l'être : «Nous avons créé un fonds spécialisé pour faciliter l'investissement dans les fonciers forestiers, et monté en parallèle une structure visant à les valoriser durablement et de façon performante, pose d'emblée Paul Delesenne. Notre cible industrielle ? Ce que les anglo-saxons appellent woody biomass et les français bois énergie. Autrement dit, tout ce qui n'est pas utilisé à des fins de produits plus nobles et représente 70 % à 75 % du volume forestier. C'est une fantastique source d'énergie renouvelable complètement galvaudée pour l'instant.»

Pour cadrer cette «excellence» industrielle au-delà du slogan commercial, les fondateurs de FVIM se sont associés à quatre ingénieurs forestiers des Facultés agronomiques de Gembloux, et installé leur bureau d'études, la société Global Forest Care (GFC), sur les hauteurs de Wavre. GFC a par ailleurs signé un accord de partenariat stratégique et d'assistance scientifique avec un des pôles de recherche les plus reconnus au monde dans ce domaine pointu : Gembloux Agro-Bio Tech.

Sans être taxables d'Ecolo, les deux entrepreneurs martèlent leur postulat de départ. Ils le referont d'ailleurs le 29 octobre prochain dans un salon de l'hôtel Hilton à Bruxelles, devant un parterre choisi d'investisseurs institutionnels et privés. «La forêt, exploitée de manière durable, est aujourd'hui la source la plus importante d'énergie renouvelable, assurent les compères. Et l'Europe montre le chemin au reste du monde dans ce segment, avec un objectif de 320 millions de tonnes équivalent pétrole (MTOE) d'énergie renouvelable à produire à l'horizon 2020. Or, la proportion d'énergie renouvelable produite à partir de biomasse est la plus importante, et de très loin : de l'ordre de deux tiers en proviendront demain. C'est simplement colossal ! Et seule une taille critique permettra d'atteindre des rentabilités importantes.»

L'acquisition et la valorisation de terres productives étant très lourdes en termes de capitaux, la structure du fonds s'imposait donc. «L'expérience, sur les 20 dernières années, de ce type de fonds aux Etats-Unis a montré que l'actif géré professionnellement pouvait générer une rentabilité de nature à satisfaire les investisseurs, précise Richard Boomer. Notre objectif est aussi de favoriser dès demain la consolidation et la professionnalisation du secteur en Europe : heureusement pour son indépendance énergétique future, d'énormes réservoirs de terres agricoles, actuellement laissées à l'abandon, existent, principalement en Europe centrale. Cette exploitation sera également une source d'emploi durable dans des zones souvent très paupérisées.»