[Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'algues

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 11 janv. 2012, 18:12

Cellectis et Total vont explorer les biocarburants algaux

Cellectis, spécialiste français de l'ingénierie des génomes, a annoncé lundi la signature d'un accord avec Total portant sur le développement de substituts pétroliers dérivés de microalgues.
A long-terme, l'exploitation des microalgues pourrait contribuer à compléter l'offre et réduire les impacts environnementaux des marchés de l'énergie et de la chimie.

Le programme de recherche comprend une première phase d'une durée d'un an qui pourrait être suivie d'une seconde phase de deux à trois ans.

La première phase du programme porte sur la mise au point de méthodes et d'outils d'ingénierie des génomes sur certaines espèces de microalgues sélectionnées pour leurs spécificités. La seconde phase porterait sur l'ingénierie de traits (modifications précises du métabolisme et de l'espèce) pour la production de composés aujourd'hui dérivés du pétrole.

Les coûts de ce programme conjoint seront supportés à parts égales par les deux partenaires.

Les technologies et produits issus de ces travaux seront détenus à parts égales par Cellectis et Total.

« Ce partenariat avec Total va nous aider à développer le potentiel de notre technologie dans le domaine des compléments aux produits pétroliers, » a déclaré André Choulika, Président directeur général de Cellectis. « L'enjeu de cette collaboration est considérable, puisqu'il porte sur la mise au point de produits dérivés de ressources biologiques renouvelables pour le marché de l'énergie et celui de la chimie ».

Créée en 1999 par André Choulika et David Sourdive, la société Cellectis est côtée en bourse sur le marché Alternext de NYSE-Euronext (Paris) depuis 2007.

Le chiffre d'affaires 2010 dont 70% est réalisé à l'international s'élève à 15,8 millions d'euros. Elle emploie environ 140 pesonnes dans 4 filiales distinctes : Cellectis bioresearch, Cellectis therapeutics, Cellectis plant sciences, Ectycell, avec des centres situés à Paris (France), Saint-Paul, Minnesota (USA) et Cambridge, Massachussets (USA).

La société a obtenu 83 brevets et entrepris une demande sur 260 autres.
http://www.enerzine.com/6/13263+cellect ... gaux+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 01 mars 2012, 20:47

Vu dans Usine Nouvelle,
je le retrouve sur le Net :
Gruissan La production de micro-algues expérimentée à Gruissan

26/07/2011 Midi Libre

Le projet “Salinalgue” étudie la rentabilité des bioénergies et bioproduits : colorants, Oméga 3, bêta-carotène... La Someval (1) fourmille d’idées ! On le sait. Après l’affinage et le grossissement des huîtres, voici que les membres de cette petite société se lancent dans la culture de micro-algues.
La filière est très dynamique dans le monde, avec près de 1,5 milliard de dollars investis, principalement aux États-Unis. La France se distingue par son excellence scientifique, puisqu’elle figure parmi les premiers déposants de brevets et publications scientifiques.

Les salins de Gruissan accueillent le projet “Salinalgue” (2) qui a été sélectionné pour décrocher des fonds européens. 5 M€ seront investis sur 5 ans.


Objectif : démontrer la faisabilité technico-économique de la filière. Pour cela, la Someval et ses partenaires étudient la culture des micro-algues sur des surfaces allant de 1 500 m² à 10 hectares. Afin, après extraction du produit sec et du principe actif, de les valoriser en bioénergies (biométhane, biodiésel, biogaz) et en bioproduits (colorants, oméga 3, bêta-carotène, protéines pour l’alimentation aquacole).

Les micro-algues ont un énorme avantage environnemental. Elles constituent une matière première renouvelable et abondante. Et sa croissance est rapide. La production à l’hectare est dix fois supérieure à celle des plantes terrestres ! Et toute sa biomasse est valorisable. C’est quasi miraculeux...

À Gruissan, c’est la dunaliella salina, une micro-algue native halophile cultivée en milieu ouvert sur de grandes surfaces en bord de mer, qui est produite. Sa production permettra la revalorisation de salines en perte d’activité, offrant également un maintien de l’écosystème existant.

Le déploiement industriel, prévu progressivement à partir de 2015, sera réalisé sur plusieurs milliers d’hectares. Mais pas sur le site de Gruissan. Une fois “Salinalgue” mené à son terme, l’installation sera démontée.

En effet, la Someval aura besoin de tout le potentiel hydraulique disponible pour d’autres projets, notamment une ferme de poissons tropicaux. Jean-Jacques Promé et ses collaborateurs ont conscience "qu’il faut continuer à valoriser l’eau pompée et tiré toutes les richesses de la mer".


(1) La Société Méditerranéenne de Valorisation des Lagunes (Someval) a été créée par d’anciens salariés du groupe les Salins du Midi (qui a abandonné la production de sel), épaulés par l’entrepreneur montpelliérain Jean-Jacques Promé et la commune.
(2) Le projet est porté par La Compagnie du Vent (Groupe GDF-Suez) et regroupe douze acteurs, pour majorité implantée en Languedoc-Roussillon et Paca : Air Liquide, Ifremer, CEA, Naskéo, ID, Inrian, LBE de l’Inra de Narbonne, Université d’Avignon, Université Paul-Cézanne d’Aix-Marseille, LISBP, Tour du Vialat.
http://www.midilibre.fr/2011/07/25/la-p ... 361547.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 19 mars 2012, 14:49

GreenStars, lauréat de l’appel à projet Investissements d’Avenir

« Instituts d’Excellence sur les Énergies Décarbonées » (IEED), est un ensemble de plateformes collaboratives regroupant des acteurs hexagonaux de la filière de valorisation des micro-algues.
Objectif premier : développer à l’horizon 2020, des composés d’intérêts dont notamment des biocarburants performants et des molécules à haute valeur ajoutée grâce à des micro-algues utilisant les émissions de CO2 et les substances issues des rejets des activités humaines.

Porté par l’INRA et rassemblant 45 partenaires (organismes de recherche publique, entreprises, collectivités territoriales, pôles de compétitivité), GreenStars a également pour ambition de se positionner, d’ici cinq à dix ans, parmi les centres d’excellence mondiaux dans le domaine de la bio-raffinerie des micro-algues. Un budget de 160 ME sur 10 ans est initialement prévu dont près de 20% d’aide publique.

Les micro-algues offrent un potentiel d’innovation pour les secteurs de l’énergie, de la chimie, de la nutrition humaine et animale et de la cosmétique de par leur richesse intrinsèque. En effet, les micro-algues sont reconnues pour "leur extraordinaire composition" : notamment en protéines, lipides, fibres, vitamines, minéraux et pigments. Elles offrent encore un champ d’exploration pour développer des produits innovants, naturels et fonctionnels.

Face à des enjeux stratégiques mondiaux relatifs au développement des bioénergies et des produits biosourcés, les micro-algues apparaissent aujourd’hui comme une solution porteuse d’avenir et de développements économiques majeurs à un horizon d’une dizaine d’années. Les recherches et les investissements dans la filière des micro-algues à des fins énergétiques se sont récemment considérablement développés : plus de $ 2 Mds d’investissements et plus de 200 projets de recherche et développement ont été recensés, en majorité aux Etats-Unis.

Sans utiliser de terres arables, cette filière offre la possibilité de produire des biocarburants de troisième génération à partir de CO2 d’origine industrielle et de substrats issus d’eaux recyclées. Elle s’inscrit ainsi dans une stratégie de recyclage et de valorisation des rejets issus de l’activité humaine. Par ailleurs, les micro-algues peuvent accumuler jusqu’à la moitié de leur poids en lipides, l’une des matières premières des biocarburants, d’où une productivité qui peut atteindre des valeurs élevées.

Un Institut d’Excellence sur les énergies décarbonées retenu au titre des Investissements d’Avenir

L’IEED GreenStars a été conçu afin de permettre à la France d’avoir une vision industrielle de l’ensemble de la chaîne de production et d’être un acteur majeur doté d’un rayonnement international. Pour y parvenir, ce nouveau réseau national de plateformes collaboratives intègre les expertises et les technologies des meilleures équipes de la recherche publique française sur tous les fronts scientifiques concernés, des PME innovantes sur la totalité des produits valorisables et des grands groupes fortement intéressés pour prendre des positions de choix sur les marchés à l’international.

GreenStars dispose de trois grands atouts : il rassemble des capacités d’innovation réelles, sera équipé d’infrastructures de qualité dotées de moyens technologiques conséquents et il fédèrera enfin des acteurs très représentatifs. Toutes les compétences de la filière y sont en effet représentées : de la physiologie et la génétique des micro-algues à l’optimisation des conditions de culture, en passant par l’extraction des produits d’intérêt, sans oublier la prise en compte de l’écoconception de la filière, de la modélisation et de la simulation numériques, de l’acceptabilité sociale et de l’analyse économique.

A terme et suivant les résultats obtenus, des emplois et de nouveaux débouchés dans de nombreux secteurs industriels pourraient être générés. GreenStars participera également à la formation des compétences en ingénierie qui seront nécessaires demain pour qu’une filière solide se structure durablement sur ces thématiques. Dès 2015, GreenStars sera doté de démonstrateurs industriels basés sur des technologies de pointe qui permettront de construire un modèle économique et environnemental viable.

............
la suite : http://www.enerzine.com/6/13656+greenst ... gues+.html

Avatar de l’utilisateur
Raminagrobis
Modérateur
Modérateur
Messages : 5216
Inscription : 17 août 2006, 18:05
Localisation : Tours, Lille parfois

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par Raminagrobis » 01 avr. 2012, 10:05

lien Une expérimentation en Inde. Avec une originalité par rapports aux autres projets dont on a parlé jusqu'ici : ils ne cultivent pas les microalgues, ils les ceuillent directement dans l'océan.

lien2 Là c'est en france, un projet sympathique, remettre en état une saline abandonnée et la convertir en culture d'algues. La production de carburant n'est ici qu'un des objectifs, ils veulent aussi faire des protéines pour nourir les poissons, des colorants, et des molécules pour compléments alimentaires (oméga 3, béta-carotène).
Toujours moins.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 10 avr. 2012, 15:52

Ferme algale : l'aventure continue pour Sapphire Energy

Enerzine le 10 Avril 2012

La start-up américaine Sapphire Energy a annoncé le 2 avril 2012 avoir reçu une nouvelle tranche de financement de l'ordre de 144 millions de dollars, portant le total à 300 millions de dollars pour son projet novateur sur les biocarburants de 3ème génération.
La société s'est fait connaître en 2008 par sa volonté de construire une ferme géante d'algues (120 hectares), dans l'objectif d'aboutir à la fabrication d'un nouveau type de biocarburant. Le gouvernement américain a même participé au projet en octroyant plus de 100 millions de dollars de subventions.

Image

Ce nouveau financement permettra donc à Sapphire d'achever la construction de sa ferme algale, située près de la petite ville de Columbus (Nouveau-Mexique), à proximité de la frontière mexicaine. Une zone de 40 hectares a déjà été livrée. Aussi, lorsque l'ensemble du projet sera finalisé en 2014, Sapphire aura la capacité de produire environ 1,5 millions de gallons (soit 5,7 millions de litres) de pétrole vert à destination des raffineries. Ces dernières pourront alors fabriquer aussi bien des produits chimiques que des biocarburants.

Les algues sont séduisantes en tant que matières premières car les micro-organismes sont capables naturellement d'engendrer de grandes quantités d'huile. Elles peuvent également être cultivées dans des étangs remplis d'eau saumâtre ou salée, et épargner ainsi l'eau (douce) dont les populations et les terres agricoles ont besoin. Mais les algues restent encore coûteuses à cultiver et à récolter. C'est pourquoi, elles sont commercialement utilisées pour concevoir des produits à haute valeur ajoutée tels que rencontrés dans la cosmétique et l'alimentaire.

Sapphire espère maintenant faire baisser le coût de production des huiles algales, en changeant chaque partie du processus de fabrication. L'augmentation de la qualité et de la quantité d'huile produite devrait avoir pour effet de réduire le coût de la construction des étangs, ainsi que celui de la production finale.

La société vise à terme l'obtention d'un carburant brut compétitif de l'ordre de 85 dollars le baril, en comparaison avec le prix du brut de pétrole qui dépasse actuellement les 100 dollars.

............
la suite : http://www.enerzine.com/6/13800+ferme-a ... ergy+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 15 avr. 2012, 12:30

Un pot pourri du Figaro du 13 Avril 2012 sur les microalgues : La promesse de l'algue

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 16 avr. 2012, 21:19

suite de ce post un peu plus haut viewtopic.php?p=311931#p311931
Le projet Salinalgue : expérimenter la culture de microalgues

Des bassins d'expérimentation du Salinalgue à Gruissan basés dans le sud de la France qui permettront d'étendre et de valoriser la production de microalgues à des fins énergétiques, notamment la production de biocarburants, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, ont fait l'objet d'une inauguration officielle le 5 avril dernier.

Mis en service en octobre 2011, les bassins d’expérimentation de Salinalgue sont destinés à produire des microalgues pour une valorisation en bioénergies (biodiesel et biométhane) et autres bioproduits (colorant, oméga 3, alimentation aquacole), dans le respect de l'environnement. L'objectif de Salinalgue est de démontrer la faisabilité technico-économique de cette filière énergétique durable et innovante, à travers l’étude de la culture des microalgues sur des surfaces allant de 1 à 10 hectares.

................
en entier : http://www.enerzine.com/6/13822+le-proj ... gues+.html

Ecu
Kérogène
Kérogène
Messages : 40
Inscription : 08 août 2011, 13:45

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par Ecu » 15 juin 2012, 18:39

Sapphire aura la capacité de produire environ 1,5 millions de gallons (soit 5,7 millions de litres) de pétrole vert à destination des raffineries.
Un baril valant environ 160 litres, ça voudrait dire 5,7.10^6 /160 = 35625 barils par an pour 120 hectares, donc 297 barils par hectare, 29700 par km2. Pour une consommation de pétrole annuelle d'environ 88.10^6 barils/jour * 365 jour/an = 32120.10^6 barils/an, il faudrait l'équivalent de 32120.10^6/29700 = 1,08.10^6 km2 pour compenser la production de pétrole mondiale annuelle.

Donc de l'ordre de un million de km2, soit quasi 2 * la France, si mes calculs sont exacts.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 02 juil. 2012, 10:32

Quelqu' un a vu l'installation de ça à la Défense ?

Image

Usine Nouvelle du 21 Juin 2012

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 25 juil. 2012, 09:52

suite du post ci dessus.
Des algues sur les tours à Paris? Une start-up française y croit :

Des tours de bureaux recouvertes de murs d'algues sources de chauffage et d'électricité: à quelques encablures du quartier d'affaires parisien de La Défense, la start-up française Ennesys mijote une nouvelle recette dans la quête d'un bâtiment vert.

Le concept? "Produire de l'énergie en dépolluant les eaux usées. Et le faire sans utiliser de surface au sol", explique Pierre Tauzinat, le président de cette jeune pousse d'à peine deux ans qui vient d'emménager à Nanterre en banlieue parisienne.

Dans un "photoréacteur", un aquarium de plastique rempli d'un joli liquide vert, circule hermétiquement un drôle de cocktail: un mélange de déchets peu ragoûtants (les eaux souillées de toilettes ou du "jus de poubelle" venu des décharges) que dévorent d'infimes algues en se reproduisant à grande vitesse par photosynthèse sous l'effet de la lumière.

Image
Photo du "photoréacteur" développé par Ennesys prise près du quartier de La Défense, le 20 juillet 2012 à Paris

En recouvrant des grands bâtiments de ces panneaux, Ennesys assure pouvoir réduire d'au moins 80% leur consommation d'énergie dite primaire (hors occupants) et de 80% leur consommation en eau. Des factures qui se chiffrent en centaines de milliers d'euros par an, voire plus, pour des tours de bureaux.

La valeur énergétique du charbon

"Les algues ont à peu près la même valeur énergétique que le charbon", explique Jean-Louis Kindler, le directeur scientifique qui se présente comme "le cuisinier" des algues d'Ennesys. "D'ailleurs une grande partie du pétrole qu'on découvre aujourd'hui, ce sont des algues fossilisées".

Dix mille mètres carrés de panneaux d'Ennesys permettent de produire environ 150 tonnes d'algues par an. Celles-ci peuvent rendre à leur tour 70 tonnes d'huile: un biocarburant qui peut être utilisé par exemple dans un générateur, les résidus secs étant eux brûlés pour faire du chauffage ou de l'électricité.

Quant à l'eau propre à 99,9% obtenue au terme du processus, elle peut parfaitement alimenter les chasses d'eaux du bâtiment, qui représentent l'essentiel de la consommation de bureaux.

Pour faciliter les contrats, Ennesys va installer d'ici septembre un démonstrateur sur les murs de ses propres locaux. Son partenaire américain OriginOil vient de lui livrer des machines permettant de dissocier les algues de l'eau.

Image
Pierre Tauzinat, le président d'Ennesys, pose devant le "photoréacteur", le 20 juillet 2012 près de la Défense à Paris

Le marché visé? L'immobilier neuf. A partir de 2020, tous les bâtiments inaugurés devront en effet produire plus d'énergie primaire qu'ils n'en consomment.

"C'est un casse-tête pour les promoteurs, et vu les délais de constructions de plusieurs années, ils doivent s'y prendre aujourd'hui pour être aux normes, sinon ils ne pourront jamais revendre leurs bâtiments", explique Christine Grimault, la directrice du développement.

Outre l'énergie produite par les algues, les panneaux d'Ennesys ont l'avantage d'offrir un "bouclier thermique", qui évite trop de chaleur en été et trop de froid en hiver. Une alternative à des coûteux dispositifs d'isolation ou aux panneaux photovoltaïques, fait valoir la start-up.

La petite société a quatre contrats en vue, dont un, le plus avancé, avec un "grand promoteur" pour une tour dans l'ouest parisien, un contrat estimé autour de 3 millions d'euros. Une levée de fonds de 5 millions auprès d'investisseurs est espérée vers la fin de l'année.

Outre les bâtiments, un autre créneau s'annonce prometteur. Celui des décharges, qui produisent des quantités énormes de lixiviat, du "jus de poubelle". Des "cafés" de déchets hautement toxiques et à l'odeur répugnante, mais que les algues adorent recycler en se gavant de CO2 pour se reproduire.

Pas d'inquiétude côté vandalisme, assure Jean-Louis Kindler, les panneaux résistent à de lourds projectiles. Seul problème - inattendu - encore à régler: la protection contre les becs des corbeaux, qui se tuent par accident en heurtant les façades.
http://www.boursorama.com/actualites/de ... 1dbef0d7ae

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 08 août 2012, 16:21

un troisiéme post sur ENNESYS :

Le jus de poubelle, énergie de demain
.......Ennesys, née il y a seulement deux ans, assure aujourd’hui être en mesure de pouvoir fournir le système pour un grand immeuble. La société aurait déjà négocié un contrat estimé à 3 millions d’euros avec un immeuble de 50.000 m² en Ile de France. Pour son développement, le groupe s’appuie sur le savoir-faire de l’un de ses actionnaires, l’américain OriginOil, spécialiste reconnu des algues outre-Atlantique. La petite société lancera aussi une levée de fonds de 5 millions auprès d’investisseurs d’ici la fin de l’année. «Nous sommes très optimistes», confie Pierre Tauzinat.

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 12951
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par kercoz » 12 août 2012, 17:36

les mycélium bon a tout faire , recycler les boues petroles et faire du carburant !
http://www.dailymotion.com/video/xl74ej ... layrelon-4
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 19 déc. 2012, 11:24

suite de ce post du 14 Oct 2011 viewtopic.php?p=302857#p302857
Demain, les voitures rouleront-elles à l'algodiesel ?

Nicolas César, à Bordeaux (Objectif Aquitaine) 05/12/2012

La société girondine Fermentalg dévoilera vendredi prochain un véhicule de série roulant grâce à un biocarburant à base de microalgues, sans adaptation spécifique. A terme, ce biocarburant pourrait être utilisé pour les avions.

Image

Fermentalg, entreprise fondée en 2009 à Libourne, près de Bordeaux, vient de produire avec succès ses premiers litres de biodiesel avec l'aide du groupe Picoty (stations Avia). Une première en Europe. Les premiers essais de son biodiesel incorporant 7 % de biocarburant d'algues ont été réalisés fin novembre avec un véhicule utilitaire de série de marque française.
Ce biocarburant à base de microalgues est une 3ème génération très prometteuse qui offre de hauts rendements en lipides, un impact environnemental mesuré et réduit la pression sur la production des denrées alimentaires (blé, betteraves, etc.). En effet, les microalgues cultivées avec la technologie de Fermentalg ont comme propriété de se nourrir de sous-produits de l'industrie agroalimentaire ou chimique. Par rapport aux agrocarburants (huile de palme, colza, etc.) elles sont aussi jusqu'à 30 fois plus productives. « Produire ces biocarburants permettra donc de réduire la facture pétrolière tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre », assure Pierre Calleja, fondateur et PDG de Fermentalg.

Pionnier en Europe dans la production d'algocarburants

Ce biocarburant produit par Fermentalg est conforme à la norme européenne - ce qui permet sa commercialisation en France - et compatible avec l'ensemble du parc automobile en circulation. Il a été validé par un laboratoire d'analyses des produits pétroliers accrédité Cofrac (Comité français d'accréditation). Il reste cependant une étape importante à franchir : industrialiser le process pour diminuer les coûts de production. Ce qui semble être tout à fait à portée.
« Aux Etats-Unis, dans la baie de San Francisco, la société Solazyme vient d'ouvrir trois stations service proposant un biodiesel aux microalgues », précise Pierre Calleja. Le coût pour le client est le même que le diesel classique. « Mais, les Américains sont fortement accompagnés par l'Etat. En France, nous ne sommes pas assez aidés, alors que nous avons fait la démonstration de notre capacité à produire du biocarburant », regrette le chef d'entreprise. En 2011, deux milliards de dollars ont été investis dans les recherches sur les algues dans le monde, dont 95% Outre-Atlantique.

« Aujourd'hui, on ne travaille qu'avec des Français pour montrer ce que l'on peut faire dans notre pays. C'est peut-être notre tort », confie Pierre Calleja qui affirme avoir reçu de nombreuses sollicitations en provenance d'Asie. Près de Montpellier, un autre projet, Salinalgue, porté par GDF Suez, Air Liquide, trois PME et l'Etat, vise à produire à grande échelle un biocarburant automobile avec une microalgue, la Dunaliella salina. 7,5 millions d'euros y seront investis en quatre ans, dont 3,9 millions d'euros de subventions publiques.
Fermentalg voit déjà plus loin. Avec Turbomeca, le numéro un mondial des turbines d'hélicoptères, elle a un projet, « Jet'alg », visant à produire des biocarburants pour l'aéronautique, toujours à partir des microalgues. Trois ans après sa création, cette société de 35 salariés est donc en plein développement. En 2013, elle va recruter une dizaine d'ingénieurs, de chercheurs. Cette année, elle a signé une première joint-venture industrielle et commerciale avec Sofiprotéol, propriétaire entre autres de Lesieur, pour fabriquer des huiles alimentaires riches en oméga 3, d'ici 2014. Le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) a également choisi la PME comme partenaire R&D pour développer les applications de ces micro-organismes. Le marché international des microalgues, qui va de l'alimentation animale à la cosmétique, en passant par la nutrition, la chimie verte ou les biocarburants, est évalué à 5 milliards d'euros.
http://www.latribune.fr/regions/aquitai ... esel-.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 28 mai 2013, 17:07

La Réunion crée sa propre filière de biocarburants à base de micro-algues


28 Mai 2013 enerzine

Dotée d'un environnement naturel et climatique exceptionnel, La réunion s'est engagée fortement à limiter le recours aux énergies fossiles, avec pour objectif d'atteindre 100% d'autonomie énergétique d'ici 2030.

En effet, ses ressources naturelles en font un territoire d'excellence pour le développement des énergies renouvelables (ENR) : énergie solaire, énergie éolienne, énergie de la houle, énergie thermique des mers, hydrogène, bagasse... (voir infographie ci-dessous)

Un accord pour le développement d'une filière de biocarburant de 3ème génération vient d'être signé entre l'Agence Nexa, l'Agence Régionale de Développement d'Investissement et d'Innovation Bioalgostral, premier centre européen de production d'algocarburant et Séchilienne-SIDEC, leader français de la valorisation de la biomasse.

Image

A travers ce partenariat, le projet en R&D de Bioalgostral a pour ambition de créer une véritable filière de biocarburant 100% réunionnaise. La production de ce biocarburant se réalisera principalement à partir des micro-algues, issues d'un processus de valorisation des déchets locaux (stations d'épuration, effluents d'élevage, CO2 industriel...). Les micro-algues ainsi récoltées seront ensuite traitées par extraction pour produire le biocarburant. L'utilisation de cette technologie innovante a été développée en partenariat avec le leader mondial de la culture des micro-algues, la société allemande IGV.

Image

Par ailleurs, le Groupe Séchilienne-SIDEC travaille actuellement sur un projet de turbine capable d'utiliser des micro-algues en substitution du fuel léger. Ce projet pourrait voir le jour à La Réunion dès 2015. Selon le spécialiste français de la valorisation biomasse, "c'est une nouvelle preuve d'engagement dans la valorisation des biocarburants de 2ème et 3ème génération".

Ce projet collaboratif permettra également à Bioalgostral d'accéder à de nouveaux débouchés économiques et industriels et ainsi de favoriser la création d'emploi à La Réunion : soit 200 nouveaux emplois d'ici 2020, d'après Laurent Blériot, Président de Bioalgostral.

http://www.enerzine.com/6/15797+la-reun ... gues+.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Biodiesel] Piste à creuser : le produire à partir d'alg

Message par energy_isere » 30 déc. 2013, 15:47

Du pétrole d'algues : un processus qui ne prend que quelques minutes

30 Dec 2013 enerzine

Des scientifiques ont réussi à créer un processus chimique en continu capable de produire en moins d'une heure du pétrole brut, après avoir obtenu des algues une pâte verdatre avec la consistance d'une soupe de pois.

........
http://www.enerzine.com/6/16719+du-petr ... utes+.html

bon, expérimentation du Pacific Northwest National Laboratory capable de ........
........ capable de traiter 1,5 litre d'algues en suspension dans le réacteur de recherche par heure. :-"

Le système fonctionne à environ 350°C pour une pression de l'ordre de 3.000 PSI,
alors il faudra donne le rendement enégétique de l' opération. :-s

Répondre