Méthanisation / Biogaz

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 22 mars 2022, 00:16

Paprec chargé de construire une usine de méthanisation des déchets en Île-de-France

AFP le 21 mars 2022

Le groupe Paprec, spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets, a annoncé lundi avoir été chargé de construire et d'exploiter une usine de méthanisation des déchets alimentaires produits en Île-de-France.

Le contrat attribué au numéro trois français des déchets et de la valorisation énergétique par le Syctom, syndicat chargé de la gestion des déchets ménagers franciliens, et le Sigeif, plus grand syndicat d'énergie en France, prévoit la conception, la construction et l'exploitation pendant 19 ans d'une usine capable de traiter 50.000 tonnes de déchets, affirme le groupe dans un communiqué.

Le traitement de ces déchets alimentaires permettra de produire du biogaz, qui sera injecté dans le réseau francilien et concourra donc à réduire la dépendance aux importations de gaz.

L'usine représente un investissement de 52 millions d'euros, la moitié venant de Paprec. Les travaux débuteront en janvier 2024 pour une entrée en service prévue mi-2025.

Elle produira également 43.000 tonnes d'engrais agricole.

Le tri à la source des déchets alimentaires sera obligatoire à partir du 31 décembre 2023, ouvrant la voie à leur valorisation.

L'usine "transformera des déchets jusqu'alors enfouis ou incinérés en gaz vert et fertilisants organiques. Elle permettra ainsi de préserver les ressources naturelles et d'avancer dans l'indépendance énergétique du territoire", affirme le président de Paprec Jean-Luc Petithuguenin, cité dans le communiqué.

Durant les dix premières années d'exploration, pendant la montée en puissance de la collecte des déchets en Île-de-France, "Paprec apportera le complément de biodéchets nécessaires à la saturation de l'outil de production, qui sera obtenue dès 2027", selon le directeur général de l'entreprise, Stéphane Leterrier.

Quelque 150 sites de méthanisation ont été mis en service dans le pays en 2021, un bond inédit pour un secteur lancé en France en 2011. Mais ce gaz renouvelable ne représente encore que 1% du gaz consommé par les Français (au moins 2% prévu en 2022).
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-220321

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Message par energy_isere » 31 mars 2022, 18:02

Veolia et Waga Energy démarrent la plus grande unité de production de biométhane en France

AFP le 31 mars 2022

Veolia et Waga Energy ont annoncé jeudi le démarrage d'une unité de production de biométhane, la plus grande de France selon eux, installée sur le site de stockage de déchets de Claye-Souilly (Seine-et-Marne).

Le site doit permettre de produire 120 GWh de gaz renouvelable par an,
l'équivalent de la consommation annuelle de 20 000 foyers, soulignent-ils. L'unité, automatisée et pilotée à distance, récupère et traite le biogaz des déchets enfouis pour le transformer en biométhane, selon la technologie d'épuration mise au point par l'entreprise grenobloise Waga Energy. Ce gaz vert est ensuite injecté directement dans le réseau de gaz exploité par GRDF.

Le site, qui traite jusqu'à 1,5 million de tonnes par an de déchets non dangereux municipaux et industriels, valorisait déjà le biogaz sous forme de chaleur et d'électricité, en les brûlant. Avec le biométhane en plus, il accroît de 40% son offre énergétique.

Veolia et Waga Energy portent quatre projets communs, dont l'un est déjà en opération à Saint-Palais (Cher), et deux autres en construction à Le Ham (Manche) et à Chatuzange-le-Goubet (Drôme). L'ensemble aura une capacité de production de biométhane allant jusqu'à 175 GWh par an à horizon 2024, indiquent-ils.

Veolia, géant du traitement des déchets, veut "devenir un des premiers acteurs de la filière de biométhane et développer davantage de capacités de production d'énergies vertes".

En France, il produit à ce jour 1,6 TWh de biogaz issu de la méthanisation de déchets, et compte au niveau mondial "un gisement de ressources en énergie primaire de près de 6 TWh".

La Seine-et-Marne, qui compte nombre de sites de méthanisation agricole, accueille là sa 27e unité de biométhane. Le département "progresse dans son indépendance énergétique avec 16% de ses usages résidentiels de gaz désormais couverts par une production locale (avec un objectif de 75% à horizon 2030)", souligne-t-on chez GRDF Ile-de-France.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-220331

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Message par energy_isere » 21 juin 2022, 21:23

Un projet d'unité de biométhanisation lancé sur la Seine, près de Paris

AFP le 21 juin 2022

Un projet de biométhanisation, qui doit permettre de transformer des déchets alimentaires en gaz et en fertilisant agricole, a été présenté mardi dans le port autonome de Paris à Gennevilliers par Paprec, le Syctom et le Sigeif.

A terme, cette unité devrait traiter 50 000 tonnes de déchets alimentaires par an, produisant ainsi 30.000 MWh de biométhane, qui seront injectés dans le réseau de distribution de gaz.


Le digestat - le nom donné au résidu après le processus de méthanisation - sera utilisé comme engrais.

C'est le groupe Paprec, spécialiste du traitement des déchets, qui devra construire et exploiter cette usine.

Sébastien Petithuguenin, le président de Paprec Energies, a qualifié jeudi le moment de "pionnier et fondateur", rappelant "la nécessité de campagnes nationales" autour de la biométhanisation.

En présence du maire (PCF) de Gennevilliers, Patrice Leclerc, et du président (LR) du Grand Paris, Patrick Ollier, il a également salué le fait d'avoir réussi à s'implanter dans le port autonome de Paris, "un territoire dense dans lequel il est bien difficile d'implanter des projets industriels".

L'unité sera située sur la Seine à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), en aval de Paris.

"Si le gaspillage alimentaire était un pays, ça serait le troisième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde", a dénoncé Eric Cesari, le président du Syctom.

Ce syndicat chargé de la gestion des déchets ménagers franciliens a attribué, avec le Sigeif, plus grand syndicat d'énergie en France, un contrat à Paprec pour l'exploitation de cette usine pendant 19 ans.

Le contexte de la guerre en Ukraine constitue une "accélération de la prise de conscience des dirigeants européens concernant nos besoins d'autosuffisance énergique", auxquels des projets comme celui de Gennevilliers peuvent contribuer, a estimé Eric Cesari.

Cette nouvelle unité constitue "un premier pas", même si son volume de 50.000 tonnes de déchets par an ne sera à terme "pas suffisant", a-t-il reconnu.

Après une enquête publique en 2023, les travaux de construction de cette unité doivent commencer en 2024, pour une mise en service en 2025.

Le tri à la source des déchets alimentaires, qui représentent environ le tiers des déchets des ménages, sera obligatoire à partir du 1er janvier 2024.

Quelque 150 sites de méthanisation ont été mis en service dans le pays en 2021, un bond inédit pour un secteur lancé en France en 2011. Mais ce gaz renouvelable ne représente encore que 1% du gaz consommé par les Français (au moins 2% prévu en 2022).
https://www.connaissancedesenergies.org ... ris-220621

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Message par energy_isere » 22 août 2022, 08:24

Le biométhane représente déjà en France la puissance d’un réacteur nucléaire

PAR FRÉDÉRIC DOUARD · 24 JUIN 2022

La production de gaz vert représente déjà en France la puissance d’un réacteur nucléaire1. Dans deux ans, cette capacité devrait être doublée2. Ceci illustre la dynamique de développement très importante de la filière biométhane en seulement 10 ans. Énergie renouvelable plébiscitée par les territoires, le gaz vert produit à partir de déchets organiques dont les biodéchets, apporte une réponse concrète pour contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone. Dès 2030, 20 % du gaz consommé en France sera renouvelable ; en 2050, la France a le potentiel de couvrir 100 % de sa demande de gaz grâce aux gaz renouvelables.

La production de gaz vert représente déjà en France la puissance d’un réacteur nucléaire : sur une année, la capacité de production par les sites de production de biométhane français (6,6 TWh/an) est supérieure à la capacité de production d’un réacteur nucléaire (5,5 TWh/an). Hypothèses retenues : taux de disponibilité d’un site de méthanisation : 90 % ; taux de disponibilité d’un réacteur nucléaire : 70 %, puissance de réacteur : 900 MW.

Dans deux ans, cette capacité devrait être doublée : sur la base des projets inscrits au registre des capacités des sites de méthanisation.
....................
....................
https://www.bioenergie-promotion.fr/940 ... nucleaire/

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 23 sept. 2022, 21:24

De nouvelles mesures pour soutenir le biogaz

AFP le 23 sept. 2022

Le gouvernement a annoncé vendredi deux mesures supplémentaires pour accélérer la production de biogaz en France, dont une revalorisation du tarif d'achat face à l'inflation.

A fin juin, 442 installations, en majorité des méthaniseurs agricoles, injectaient dans les réseaux de gaz naturel du méthane renouvelable, issu de la fermentation de matières organiques (déchets alimentaires, lisiers, cultures dédiées...).

Leur capacité de production totale est de 7,6 térawattheures (TWh) par an, soit +18% par rapport à fin 2021, a indiqué vendredi le ministère de la Transition énergétique. Mais la France veut porter la part des renouvelables à au moins 10% de sa consommation de gaz à l'horizon 2030, contre environ 2% aujourd'hui.

Pour y parvenir, une mesure réglementaire a été annoncée vendredi, instaurant une revalorisation du tarif d'achat du biométhane pour tenir compte de l'inflation.

Cette mesure vise à absorber la forte augmentation des coûts de construction des nouvelles installations pour en préserver l'équilibre économique, avec une indexation sur l'inflation observée au moment de la signature du contrat d'achat, explique le ministère dans un communiqué.

Autre mesure, demandée par le secteur, un allongement du délai de mise en service des projets, dont les procédures sont achevées mais dont la construction a pris du retard.

Ce décret vise à relancer certains projets actuellement arrêtés, en leur accordant un allongement du délai de mise en service pouvant aller jusqu'à 18 mois.

"Le déploiement accéléré et encadré des gaz renouvelables sera clé pour atteindre nos objectifs climatiques et de souveraineté énergétique", a commenté la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

"Tout doit être mis en oeuvre pour développer massivement les énergies renouvelables, piliers de notre stratégie aux côtés de la sobriété et de l'efficacité énergétique, et de la relance du nucléaire", a-t-elle ajouté, reprenant les éléments détaillés la veille par Emmanuel Macron à Saint-Nazaire à l'occasion d'une visite sur le tout premier parc éolien offshore de France.

En particulier, un projet de loi visant à accélérer le solaire et l'éolien doit être présenté lundi en conseil des ministres. Il prévoit par exemple de planifier le déploiement des futurs fermes éoliennes en mer ou de resserrer les calendriers des procédures. Un amendement doit y être ultérieurement ajouté, destiné à favoriser l'essor de l'agrivoltaïsme, l'installation de panneaux solaires sur des terrains agricoles.
https://www.boursorama.com/actualite-economique/

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par kercoz » 23 sept. 2022, 22:29

Tu fais de l' info à sens unique ? Autre son de cloche:
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 11520.html

""""""""""""La bataille du gaz laisse les agriculteurs sur le carreau. Achats de déchets agricoles, frais de maintenance, depuis 2018, pour qu'un méthaniseur soit rentable il doit consommer plus de 30 tonnes de déchets par jour. Face aux géants de l'énergie, comment les exploitants agricoles peuvent-ils en tirer les justes retombées économiques ? Le deuxième volet de cette enquête consacrée à la méthanisation en Bretagne est le fruit du travail d'investigation de Splann!, organisation de journalistes indépendants soutenue par France 3 Bretagne.""""""""""
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par mobar » 23 sept. 2022, 22:45

"Ceux qui se font avoir ce sont les agriculteurs"
Ils sont coutumiers du fait, ils se sont fait avoir par les conseillers agricoles, par les coopératives, par la grande distribution ... et ça continue!

Les seuls qui arrivent à vivre de leur métier ce sont ceux qui ont gardé le contact avec leurs clients finaux et qui transforment eux même leurs produits et vendent en direct

Ceux qui ont cru aux sirènes des centrales d'achat, de la productivité à tout prix, de la fable de nourrir le monde se sont tous fait avoir ...
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 09 oct. 2022, 00:30

Le biogaz et la méthanisation pour remplacer le gaz fossile, c’est pas sorcier avec Jamy !

Comment obtenir du gaz sans l’extraire du sous-sol et pour qu’il soit renouvelable et donc inépuisable ? C’est Jamy, le célèbre animateur de l’émission télévisuelle C’est pas Sorcier, qui explique le principe et le procédé dans ce reportage vidéo réalisée à la ferme de Jean-François Delaitre à Ussy-sur-Marne, en Seine-et-Marne.
vidéo youtube 14mn : https://youtu.be/wwl05u5U9vo

Image


https://www.bioenergie-promotion.fr/948 ... avec-jamy/

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 24 nov. 2022, 09:13

Biogaz: quand crottin et déchets agricoles alimentent l'indépendance énergétique

AFP le 24 nov. 2022

Un camion benne chargé à bloc passe sur le pont-bascule: dans l'unité de méthanisation Equimeth, en région parisienne, des tonnes de poussières de céréales vont être déposées pour être transformées en biogaz et ainsi réduire la dépendance de la France au gaz fossile.

Entourées de champs de céréales, des cuves géantes coiffées de dômes de plastique abritent un processus discret: la transformation de milliers de tonnes de déchets organiques en biogaz, qui alimentera le réseau de gaz et contribuera à chauffer une demi-douzaine de communes environnantes.

Ici, chaque année, 25.000 tonnes de matières, dont des poussières de céréales, du crottin de cheval et des déchets alimentaires... sont ainsi "valorisées", selon le terme usité.

"Le biogaz est issu de la dégradation de la matière organique par un régime bactérien en l'absence d'oxygène", explique Arnaud Bossis, directeur général de CVE Biogaz, qui gère l'usine d'Equimeth, à Moret-Loing-et-Orvanne, en Seine-et-Marne.

Le biogaz est ensuite pré-traité "pour en retirer uniquement la molécule de méthane", alors injectée dans le réseau gazier, explique M. Bossis.

Pour en arriver là, les matières sont d'abord broyées et liquéfiées, pour rejoindre "des cuves d'hygiénisation", où leur "pasteurisation, à 70°C pendant une heure, permet un traitement sanitaire".

Le flux est ensuite transféré vers le processus de méthanisation, et brassé pendant 20 jours dans une cuve, puis une quarantaine de jours dans une deuxième, à 38°C.

Le gaz ainsi produit est alors aspiré en direction de l'unité d'épuration. Dans ce petit container vert, il "est analysé, odorisé", avant d'être injecté dans le réseau de distribution de gaz, couvrant ainsi "15% des besoins de la population et des activités" alentour, notamment pour le chauffage et des véhicules (bioGNV), décrit Arnaud Bossis.

- Nuisances olfactives -

"Dans le contexte de pénurie et de raréfaction du gaz russe, on est vraiment content d'avoir du biométhane en France", dit à l'AFP Thierry Trouvé, directeur général du gestionnaire du réseau gazier français GRTGaz.

"Renouvelable" puisque non fossile, ce gaz vert réduit de 80% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au gaz naturel, selon le cabinet Carbone 4.

Pour autant, cette catégorie ne représente que 2% de la consommation de gaz de la France. L'Etat vise 10% en 2030 et le secteur estime pouvoir atteindre 20%, plaidant aussi les services rendus: emplois, revenu agricole pour les sites adossés à des exploitations, résidu fertilisant, etc..

Des externalités positives à prendre en compte pour M. Bossis, qui évoque un coût de production relativement élevé du biométhane, de l'ordre de 90 euros le mégawattheure - mais désormais un peu moins que les prix actuels du gaz naturel en Europe, qui ont beaucoup augmenté depuis un an.

Principale critique contre ces usines: les nuisances olfactives potentielles pour les riverains. Mais les quelques épisodes de ce type signalés par des habitants sont essentiellement "liés aux campagnes d'épandage" des engrais également produits sur le site, selon Olivier Théo, conseiller municipal à Moret-Loing-et-Orvanne.

La mise en place d'un comité de suivi a permis de faire remonter rapidement les témoignages de riverains incommodés au printemps 2022, dans une des communes et de parvenir à un accord avec le maire "pour essayer de ne pas épandre dans les parcelles les plus proches des habitations" et faire en sorte que les camions d'engrais ne passent pas dans le centre de la commune, a assuré l'élu.

On pourrait "parvenir à une capacité de production de 60 térawattheures par an d'ici 2030, ce qui couvrirait deux tiers de ce qu'on importait de Russie avant le conflit", ajoute M. Trouvé.

GRTGaz va jusqu'à estimer que d'ici 2050, la France pourrait bénéficier d'une indépendance gazière totale, sans toucher au potentiel agricole à destination de l'alimentation des Français, par le recyclage des matières et des déchets agricoles.

"Le secteur du biométhane en France connaît la croissance la plus rapide d'Europe", renchérit la European Biogas Association (EBA), lobby du biogaz à Bruxelles, qui estime que la France pourrait devenir à l'horizon 2030 le deuxième producteur du continent.

Un millier de projets pourraient voir le jour d'ici 2025, selon l'EBA.

Ce développement devrait être favorisé par une disposition de la loi Anti-gaspillage (Agec), qui prévoit que tous les particuliers disposent d'une solution pratique de tri de leurs biodéchets dès le 1er janvier 2024.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-221124

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 06 déc. 2022, 16:59

500ème site de méthanisation en service en France et il est dans les Ardennes !
Le site biométhane de METHARNES est le 5ème site raccordé au rebours de Vouziers. Ce site de méthanisation situé à Saint-Etienne-sur-Arnes a l’honneur d’être le 500ème site en service en France tout opérateur confondu.

Ecrit par : Manon LEVIEUX le 25 novembre 2022

Ce site injecte du gaz vert produit localement sur le réseau de gaz naturel exploité par GRDF depuis le jeudi 24 novembre 2022. Il produira un total de 20,4 GWh par an de gaz renouvelable, soit l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 2 500 logements neufs.

Ce site est alimenté par des cultures intermédiaires à vocation énergétiques (CIVES) principalement et des déchets ou résidus provenant de l’agriculture, de la sylviculture, de l’industrie agroalimentaire ou des autres agro-industries. L’apport des intrants se fait dans un rayon de 5 Km avec 6 exploitations concernées.

Ce site souhaite être autonome en électricité avec l’installation d’une co-génération dans les semaines à venir ainsi que des panneaux photovoltaïques.

Les agriculteurs de ce site sont engagés dans une réelle politique de bas carbone dans leurs pratiques agricoles et parmi les associés, certains sont labellisés HVE. Leur souhait serait aussi à terme de pouvoir s’équiper de tracteurs Bio-GNV.

Le Vouzinois : exportateur de biométhane
Ce site est le 5ème à être raccordé au rebours de Vouziers sur une liste de 7 projets.

La technique de rebours consiste à envoyer le biométhane non consommé sur le réseau de distribution de gaz de proximité vers une zone de consommation de gaz plus éloigné. Le gaz vert vouzinois pourra ainsi être redistribué sur des réseaux européens.
https://act4gaz.grdf.fr/500eme-site-de- ... s-ardennes

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 04 janv. 2023, 09:08

Waga Energy et Veolia démarrent un projetde production de biométhane en Saône-et-Loire

AOF•14/12/2022

Waga Energy, spécialiste de la production de biométhane sur les sites de stockage des déchets, a signé un contrat avec Veolia pour produire du biométhane sur le Pôle de valorisation des déchets de Granges (Saône-et-Loire). Dans le cadre de ce projet, Waga Energy va construire sur le site une unité d'épuration utilisant sa technologie brevetée Wagabox, permettant de valoriser le biogaz provenant de la dégradation spontanée des matières organiques sous forme de biométhane. Ce gaz renouvelable sera injecté directement dans le réseau de GRDF grâce à un raccordement de 4 kilomètres.

Avec ce nouvel équipement, le Pôle de valorisation des déchets de Granges produira 20 GWh de biométhane par an, soit la consommation de plus de 3 000 foyers correctement isolés. Il évitera ainsi l'émission de 3 300 tonnes d'eqCO2 par an dans l'atmosphère, en réduisant l'importation et la consommation de gaz naturel fossile.

Le Pôle de valorisation des déchets de Granges, à travers son activité de stockage, réceptionne 130 000 tonnes de déchets non dangereux par an, provenant des entreprises et des ménages du département de Saône-et-Loire.

L'unité Wagabox sera mise en service au deuxième trimestre de l'année 2024, pour remplacer l'un des deux moteurs qui consomment actuellement le biogaz pour produire de l'électricité.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... bol=1rPVIE

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 12 janv. 2023, 09:15

TotalEnergies met en service la plus grande usine française de biogaz

AFP le 12 janv. 2023

Le groupe TotalEnergies a annoncé la mise en service près de Pau (Pyrénées-Atlantique) de la plus grande usine de biogaz de France, alimentée principalement pour l'instant avec des rebuts de la transformation du maïs.

Dix ans après l'arrêt de l'exploitation commerciale de l'unique gisement de gaz français, Lacq, l'unité BioBéarn, implantée à Mourenx à une dizaine de kilomètres, "injecte du biométhane dans le réseau depuis mercredi", a précisé à l'AFP Olivier Guerrini, directeur biogaz du géant pétrolier et gazier.

Le biogaz est du gaz qui n'est pas d'origine fossile, et émane de la décomposition et du traitement de déchets organiques; il s'agit de la même molécule de méthane que le gaz naturel, qui peut être injecté dans les gazoducs.

Dans un premier temps, la production de biométhane atteindra 69 GWh en 2023 soit l'équivalent de la consommation annuelle de 14.000 habitants, et valorisera 95.000 tonnes de déchets agricoles cette année. A plein régime, il devrait atteindre 160 GWh/an

Le site utilise "pour l'instant essentiellement des déchets de l'industrie agroalimentaire", selon M. Guerrini, qui insiste sur le fait qu'il n'y a "pas de culture énergétique dans les unités de TotalEnergies" : "On récupère des sous-produits de l'industrie du maïs, surtout des cosses broyées, ça arrive en camions, on l'ensile et après on le méthanise. Ces déchets de l'industrie du maïs étaient envoyés très loin, on les récupère au plus près désormais, à moins de 30 km".

Une diversification des intrants, avec des lisiers bovins ou porcins, ou des résidus de l'industrie des plats cuisinés, est prévue et TotalEnergies travaille à des partenariats pour avoir bientôt aussi des biodéchets correspondant aux rebuts de supermarchés et de la restauration collective, d'épluchures et d'autres restes de table dans les immeubles.

Six personnes travaillent au quotidien sur le site, qui pourra générer jusqu'à une trentaine d'emplois indirects, parmi lesquels ceux qui travaillent sur l'injection du gaz ou encore à l'épandage dans les champs des fertilisants issus de la méthanisation, appelés aussi "digestat" et contenant azote, potasse, phosphate ou sodium bénéfiques pour les sols. 89.000 tonnes de ces engrais seront produits cette année.

TotalEnergies, dont c'est "la huitième installation similaire en France", a "40 à 50 projets dont il espère la mise en service l'horizon 2030 en France", selon M. Guerrini.

TotalEnergies est en pleine accélération dans le biogaz après le rachat en 2021 de Fonroche Biogaz: le groupe a deux installations aux Etats-Unis dont l'une en construction, une aussi en construction en Inde et 18 en Pologne à la faveur d'un récent rachat.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gaz-230112
TotalEnergies a mis en service la plus grande unité de méthanisation de France, près de Pau

Image
BioBéarn est la septième unité de méthanisation de TotalEnergies produisant du biométhane injecté sur le réseau gazier.

Une vaste aire bétonnée, un large hangar et trois cuves de 25 mètres de haut couleur vert sapin. Dans une zone industrielle proche de la ville de Mourenx, à une vingtaine de kilomètres de Pau (Pyrénées-Atlantiques), la nouvelle unité de méthanisation territoriale BioBéarn se fond dans le paysage pétrochimique du bassin de Lacq. Le site, septième du genre pour TotalEnergies, a nécessité 38 millions d’euros d’investissement. Initialement prévu pour entrer en service mi-décembre, BioBéarn a finalement injecté ses premiers mégawattheures sur le réseau de transport de gaz de Teréga, jeudi 12 janvier 2023. Avec une capacité de production annuelle allant jusqu’à 160 GWh, il s'agit de la plus grande unité de méthanisation française désormais en activité. A titre de comparaison, la majorité des méthaniseurs agricoles en injection disposent d'une capacité de moins de 15 GWh/an.
https://www.usinenouvelle.com/article/t ... u.N2077721

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 14 janv. 2023, 12:27

Biogaz : comment la filière française veut décupler la production d’ici à 2030
Alors que la France traverse, comme de nombreux pays, une crise de l'énergie sans précédent, la filière gazière veut tirer son épingle du jeu en misant davantage sur le biogaz. France gaz entend ainsi faire passer la production issue des gaz renouvelables d'environ 9 térawattheures (TWh) actuellement à 80 à l'horizon 2030. Reste à surmonter les questions d'acceptabilité quant au déploiement des méthaniseurs dans les campagnes.

Juliette Raynal 13 Jan 2023 Latribune

En France, la filière gazière veut profiter de la crise énergétique pour faire un pas de géant dans les gaz renouvelables. A l'horizon 2030, l'Association française du gaz (désormais rebaptisée France gaz) vise 80 térawattheures (TWh) issus de la production de biogaz, contre un peu plus de 9 TWh aujourd'hui. C'est ce qu'a dévoilé jeudi 12 janvier son président Jean-Marc Leroy.

A la lumière du nouveau contexte énergétique, le biogaz présente, en effet, trois grands avantages : sa production locale contribue à l'indépendance énergétique du pays, son prix (environ 100 euros le mégawattheure) tend à devenir compétitif face au gaz naturel dont le cours demeure élevé malgré la chute récente sur les marchés, et sa stabilité offre une visibilité précieuse pour les entreprises. Signe que le marché est porteur, TotalEnergies vient d'annoncer la mise en service dans les Pyrénées-Atlantiques de la plus grande unité de biogaz de France. « Le gaz de demain ne sera plus importé ni fossile, mais local et vert », a promis Jean-Marc Leroy.

20% de la consommation de gaz en 2030

Dans le détails, en 2030, la production de biométhane fabriqué à partir de matières agricoles devrait représenter 50 TWh. La filière table également sur 10 TWh de biogaz fabriqué à partir de déchets solides ou liquides. Ces 60 TWh de gaz renouvelables seraient alors injectés dans les réseaux de gaz. A cette production, s'ajoutent les gaz renouvelables dits hors réseaux : le biométhane dédié à la production électrique ou de chaleur, l'hydrogène vert et bas carbone mais aussi le biobutane et le biopropane, principalement utilisés dans les campagnes. « C'est un potentiel qui dépasse les 80 TWh », a calculé grossièrement Jean-Marc Leroy.

Dès l'année prochaine, la filière entend ajouter 5 TWh de plus, soit environ 250 méthaniseurs supplémentaires pour atteindre une production de 15 TWh. « Aujourd'hui, un nouveau méthaniseur est mis en service tous les deux jours en France », fait valoir Thierry Chapuis, directeur général de l'association de professionnels.

Alors que l'actuelle programmation pluriannuelle de l'énergie fixe à 10% la part des gaz renouvelables dans la consommation totale de gaz en 2030, les professionnels du secteur souhaitent porter cette part à 20%, alors même que ces gaz verts ne représentent que 2% de la consommation aujourd'hui. « Nous sommes extrêmement confiants sur le fait que cette ambition est atteignable et réaliste », a affirmé Jean-Marc Leroy.

De nouveaux leviers réglementaires

Pour accélérer, la filière du biogaz, qui s'est longtemps sentie oubliée, table sur plusieurs leviers : d'abord sur la revalorisation des tarifs garantis d'achat et leur indexation sur l'inflation pour les petites unités de production prévues dans la loi d'accélération des énergies renouvelables. Le texte législatif, qui doit bientôt passer en Commission mixte paritaire, vise également à simplifier les démarches administratives afin de réduire les délais de mise en œuvre.

Il prévoit aussi la possibilité pour les grands consommateurs de nouer des contrats d'approvisionnement directement auprès des producteurs de biométhane à l'image des PPA (Power purchase agreement) dans les énergies renouvelables électriques. Le premier contrat de ce genre n'a pas encore été signé, mais les industriels manifestent un intérêt grandissant pour ce type d'outil, affirme l'association. La filière mise enfin sur les certificats de production de biogaz qui obligeront les fournisseurs à intégrer une certaine dose de biogaz dans leur offre. Un décret en ce sens est attendu très prochainement.

Un modèle de proximité plus propice à l'acceptabilité ?

Reste à surmonter les questions d'acceptabilité. Une forte croissance de production de biométhane se traduira nécessairement par le déploiement d'une multitude de méthaniseurs dans les campagnes. En effet, contrairement au Danemark, la France a fait le choix de privilégier des unités de production de taille modeste qui s'intègrent aux activités agricoles existantes.« Il ne s'agit pas de créer des usines à la campagne, pointe le président de l'association. Le modèle qu'on revendique est un complément d'activité pour les agriculteurs et non une activité à part entière. Il ne peut pas y avoir des cultures dédiées. »

Cette approche doit favoriser l'acceptabilité des méthaniseurs. L'objectif est d'éviter l'opposition à laquelle doivent faire face les énergies renouvelables électriques, et particulièrement les éoliennes. Sur ce point, l'association France gaz se montre aussi très confiante. Elle s'appuie sur un sondage réalisé par l'institut Ifop en décembre dernier : 85% des Français interrogés ont répondu qu'ils seraient favorables au développement d'installation de production de gaz renouvelables dans leur région. Reste que la région demeure une échelle très large. Le pourcentage aurait-il été aussi élevé si la zone de référence était la commune ?
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 47823.html

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 19 janv. 2023, 19:11

Le chimiste Arkema signe avec Engie un gros contrat d'achat de biométhane

AFP le 19 janv. 2023

Le chimiste Arkema a signé avec Engie un important contrat d'achat sur 10 ans de biométhane, gaz issu de la fermentation de déchets agricoles et agroalimentaires, ont annoncé les deux groupes jeudi.

Ce contrat, présenté comme l'un des plus importants contrats privés de biométhane en Europe à ce jour, porte sur la fourniture de 300 gigawattheures (GWh) par an pendant 10 ans. Aucun montant n'a été divulgué. Ce gaz bas-carbone est issu de 17 sites de méthanisation, notamment agricole, répartis en France et dont le géant de l'énergie achète la production pour la revendre.

Pour Arkema, qui obtient ainsi des certifications de recours à une énergie décarbonée, il s'agit de verdir une partie de son processus de production de polyamide issu de graines de ricin, matériau plastique biosourcé utilisé notamment pour des articles de sport. "Nous sommes très heureux d'annoncer ce contrat marquant avec Engie, qui nous permettra de réduire encore davantage l'empreinte carbone de nos matériaux bio-sourcés de haute performance, conformément aux attentes de nos clients", a déclaré Erwoan Pezron, directeur général Polymères Haute Performance d'Arkema.

Pour Engie, ce type de contrat de long terme "permet de bien gérer les risques", pour l'achat sur plusieurs années d'une énergie dont la valeur peut fluctuer, a expliqué à l'AFP Marc Pannier, vice-président d'Engie Global Energy Management and sales.

Ce type de contrat d'approvisionnement en gaz, similaire à ce que l'on voit dans le secteur de l'électricité vendue directement de fournisseur à acteur privé (appelés "PPA" selon leur acronyme anglais), se développent depuis deux à trois ans, dit-il.

En dépit de son coût de production plus élevé que le gaz d'origine fossile, le biométhane est une solution qui "émerge" pour les industriels, souligne M. Pannier : "c'est un gaz produit localement", qui offre une sécurité d'approvisionnement, a fortiori dans le contexte géopolitique présent de la guerre en Ukraine et de l'arrêt des approvisionnements de l'Europe en gaz russe.

"Tous les grands acteurs industriels sont dans des stratégies de décarbonation, et donc plutôt enclins à payer un peu plus cher", ajoute-t-il, évoquant à la fois "une stratégie de différenciation" mais aussi "les obligations d'incorporation" d'énergies bas-carbone imposées dans certains secteurs (par exemple les transports).

"Il y a une place durable pour le gaz dans la transition énergétique", souligne M. Pannier, avec le rôle du biométhane mais aussi de l'hydrogène produit à base d'électricité renouvelable.

La France compte à ce stade environ 500 méthaniseurs raccordés au réseau de distribution du gaz (dont une vingtaine gérées en propre par Engie). Ce secteur produit quelque 2% de la consommation gazière nationale mais est en pleine progression. Jeudi dernier, l'association France Gaz qui regroupe les entreprises du secteur gazier en France, a estimé que le pays était en capacité de doubler son objectif de production de biogaz, obtenu à partir de la méthanisation de déchets agricoles, pour le porter à 20% de la consommation nationale gazière dès 2030.

Un tel objectif permettrait de compenser la part de gaz russe (17%) qui était importé par gazoducs avant le début de la guerre en Ukraine et de donner un caractère renouvelable et local à une partie du gaz consommé en France au lieu de l'importer de l'étranger et d'épuiser les ressources du sous-sol.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ane-230119

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Re: Méthanisation / Biogaz

Message par energy_isere » 31 mars 2023, 14:26

Waga Energy : Air Liquide valide le premier module de distillation cryogénique destiné à son usine de biométhane du Wisconsin
Par Alexandra Saintpierre le 29/03/2023

A l'issue d'une série de tests réalisés en janvier, Air Liquide a validé la performance du module de distillation cryogénique fourni par Waga Energy pour son unité de production de biométhane installée sur le site de stockage des déchets de Mallard Ridge, à Delavan (Wisconsin, USA).

Cet équipement breveté par Waga Energy sert à séparer le méthane des gaz de l'air (azote et oxygène). Sur le site de Mallard Ridge, il est couplé à un module de filtration membranaire fabriqué par Air Liquide. L'installation, aujourd'hui en service, produit du biométhane, substitut renouvelable du gaz naturel, en valorisant le gaz émis par les déchets stockés. Ce biométhane est injecté directement dans le réseau de distribution de gaz local.

La séparation du méthane et des gaz de l'air est une étape indispensable à la valorisation du gaz des sites de stockage des déchets. Ce gaz énergétique, produit spontanément par la dégradation des matières organiques, se mélange en effet à l'azote et à l'oxygène lors de sa captation, et doit donc être épuré pour être injecté dans les réseaux de gaz. C'est l'objet de l'innovation développée et brevetée par Waga Energy. Grâce à la cryogénie, cette technologie permet de récupérer et de valoriser davantage de méthane que les solutions existantes. Elle augmente la production énergétique des sites de stockage des déchets, et contribue à réduire les émissions fugitives de méthane dans l'atmosphère.

Le module cryogénique de Mallard Ridge est le premier d'une série de 3 équipements commandés par Air Liquide à Waga Energy. Les deux autres sont en cours d'installation sur le site Winnebago, à Rockford (Illinois, USA), où Air Liquide construit sa plus grande unité de biométhane au monde (380 GWh par an).

Spécialiste de la production de biométhane sur les sites de stockage de déchets, Waga Energy a standardisé la fabrication des modules de distillation cryogénique, qui sont intégrés à son procédé d'épuration breveté Wagabox. Une unité Wagabox est par ailleurs en construction aux Etats-Unis, sur le site de stockage des déchets de Steuben County (Etats de New York).
https://www.boursier.com/actions/actual ... 97755.html

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